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3.71/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Bradford , le 09/04/1955
Biographie :

Joolz Denby, née Julianne Mumford, est une poétesse, romancière et artiste graphique britannique basée à Bradford.

Principalement connue sous le pseudonyme de Joolz en tant que poétesse et personnalité de la scène punk anglaise depuis les années 80, ses lectures sur scène, en solo ou au sein du trio "Red Sky Coven" sont célèbres internationalement. Quand elle ne se produit pas à la BBC ou à la télévision, elle arpente la scène dans les théâtres ou dans les festivals.

Cette aisance et son charisme lui permettent d'être aussi la lectrice exclusive de ses livres audio. Cette qualité a été récompensée par des prix dont l'US Audio Industry Earphone Award pour son livre lu "Stone Baby" en 2005. En 1998, Joolz Denby a gagné le premier prix de la Crime Writers' Association (ACW New Writer Award) pour son roman, "Stone Baby".

Depuis 1983, elle collabore avec Justin Sullivan et New Model Army dont elle signe la charte graphique depuis 1984. Joolz Denby est aussi artiste peintre, tatoueuse professionnelle et photographe. Elle est d'ailleurs l'initiatrice d'une exposition sur le tatouage à Bradford.

Depuis 2005, elle est le manager du groupe "New York Alcoholic Anxiety Attack" avec lequel elle a aussi un projet commun Death By Rock N' Roll.

Son roman "Billie Morgan" (2005) avait été nommé pour le Orange Prize for Fiction 2006.

site officiel : https://www.joolzdenby.co.uk/
page Facebook : https://www.facebook.com/joolzdenbyofficial/
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La violence a quelque chose de fascinant, non ? L'autre jour, j'ai lu dans le journal que maintenant, grâce aux médias, un enfant est exposé au compte-rendu détaillé d'un millier de meurtres avant d'atteindre ses dix-huit ans. Avec la téloche, la violence s'invite chez nous, jour et nuit. Tout ce faux sang en prime-time, ces gens qui se relèvent après avoir essuyé un coup de feu d'un canon scié pour lutter encore un quart d'heure avant le générique. Je me demande si souvent les producteurs sont assez naïfs pour croire que les gens savent, vraiment, qu'en réalité, après avoir reçu une balle, il est impossible de faire quoi que ce soit, sinon s'effondrer, perdre des litres de sang et des bouts de viande, souffrir le martyre, tomber en état de choc et peut-être mourir, réduit à un tas de chair pantelante, se pissant et se chiant dessus. Les réalisateurs s'imaginent-ils que les films de gangsters ironiques et violents sont regardés par des bouffeurs de pop-corn pleinement conscients que toute cette brutalité n'est que spectacle ? Du voyeurisme élégant, sarcastique et post-moderne ? Pensent-ils que les gens collent sur ce qu'ils regardent un post-it mental disant : n'oublie pas ke sette violense é pas réele et achète du pin et du lé au supermarché. Oui, ben désolée, les gars, mais ça ne marche pas comme ça. C'est pourquoi les gens ne savent pas comment réagir face à la violence lorsqu'elle les touche personnellement;
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Et il s'en alla, comme ça, lorsque j'avais 9 ans. Parti avec sa secrétaire. Un grand classique, le coup de la secrétaire ; une poupée comme disait ma grand-mère lors de ses rares visites, après quoi maman lui faisait les gros yeux et lui demandait de se taire plutôt que de "déterrer ces vieilles histoires." Grand-mère se mettrait à caqueter comme une pie et contre-attaquerait, bavant son thé bas de gamme, entre ses gencives dentées en répétant inlassablement : " Il est parti avec une de ces poupées, le cochon, je te le dis, les hommes sont tous des porcs."
Je ne l'ai jamais vue, cette fameuse poupée, mais je peux me l'imaginer : blonde, plantureuse, avec des jambes interminables serrées dans des bottes noires montant jusqu'au genou comme Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir - une Emma Peel du Yorkshire, bien sûr. Toute en mini-jupes et boucles d'oreille "fashion" en plastique ; des blousons courts de lapin blanc et un sac à main en PVC au bout d'une chaîne. Des faux cils et des ongles longs nacrés pour le soir. Bronzée comme un hareng fumé tout l'été. Assez voyante mais jouant les ladies. Un gin-tonic avec une tranche de citron, merci.
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Mon histoire n’a rien de bien original ; comme ces interminables ballades folks geignardes, elle s’est répétée inlassablement au fil des siècles, il suffit de changer les frusques et les drogues correspondant à l’époque. Une fille baisse sa garde, une fille est bourrée ou défoncée, une fille se fait violer. Dans mon cas, comme de bien entendu, c’est l’acide qui m’a trahie. J’étais au Crown, et j’étais défoncée. J’avais seize ans, j’étais dans ma première année aux Beaux-Arts, je vivais gaiement ma vie d’étudiante bohème et j’étais dans les vapes, à écouter les sonorités chimiquement améliorées de Walk on the Wild Side (que je ne peux toujours pas entendre sans ressentir un pincement dans ma poitrine, comme un retour de trip). La musique ne cessait d’ondoyer et de perdre sa définition, brodant des virgules de lumière en trois dimensions dans l’air, et tout à coup, voilà Steveo, avec sa belle gueule et ses cheveux longs, sa chemise à fleurs ouverte jusqu’à la taille, un collier de perles rebondissant sur sa poitrine lisse, les revers de son pantalon patte d’eph à boutons descendant au ras du sol autour de ses bottes argentées. Il me décocha un sourire, je lui rendis et lorsqu’il s’assit à côté de mi, son relent de patchouli, d’encens et de sueur fraîche, dérivant en volutes pastel évoquant des écharpes de soie en lambeaux, me fit bicher.
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A vrai dire, je ne sais pas pourquoi je fais ça. Pourquoi j'écris ces mots, pourquoi j'immortalise cette histoire à la con en noir et blanc, en caractères Times New Roman taille 14 (oui, c'est énorme, mais je suis un peu myope). Peut-être ai-je besoin de me confesser, comme on le fait dans les mauvais films. Avant de vous éliminer, Bond, je vais vous dire pourquoi j'ai assassiné le président et... J'ai toujours trouvé ça débile. Flingue ce connard pontifiant et casse-toi avec les diamants.
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Une fois de plus, je regrettai amèrement le temps où les téléphones mobiles n'existaient que dans Star Trek.
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J'ai commencé à prendre de la drogue - enfin autre chose que des antibiotiques - à l'âge de quatorze ans et demi. Je tenais au "et demi", parce que ça voulait dire que j'aurais bientôt quinze ans. Enfin, presque. Bref, je commençai par l'acide, ces grosses tablettes de Sandoz bleu pâle qu'on devait couper en quatre. Je n'ai pas suivi l'itinéraire classique, parce que je n'ai jamais fumé quoi que ce soit. Liz m'avait dégoûtée à vie des clopes. Et d'abord, tout ceux qui comptaient, tous mes potes de l'époque, prenaient de l'acide le week-end et, s'ils étaient vraiment cool, également durant la semaine. On peut en déduire que je traînais avec des voyous, ou du moins c'est ce que tout le monde disait.
Parce que tout le monde aime ce genre de termes, n'est-ce pas ? Des voyous ; des loubards, des blousons noirs et pire que tout, du moins à l'époque : des motards. La horde sauvage. Les Hell's Angels. Des sous-hommes néandertaliens qui droguaient et enlevaient les jeunes filles de bonne famille pour les attacher à l'arrière de leurs machines infernales, les condamnant à une existence de pécheresses dans des bouges sordides faits de crasse et de plantes mortes... Eh bien, vous comprendrez aisément pourquoi ils me plaisaient.
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Je me réveillai au son du premier coup de tonnerre ; dans un éclair de lumière blanche, aux côtés d'un homme qui embrassait et suçait mes tétons, une main fourrée entre mes cuisses. Écartant les replis de ma chair pour me pénétrer.
Alors que je gisais là, figée, incrédule, n'osant ni bouger ni respirer, l'homme cessa d'embrasser mes seins et descendit le long de mon ventre nu pour commencer à me lécher doucement, ses mains puissantes soulevant mes fesses pour me livrer à sa bouche. Un mélange féroce de souvenirs s'écoula en moi comme de l'acide : un grand bijou insectoïde dévorant une femme ; des rais de lumière se brisant sur du lichen jaunâtre, clip, clip, le vieux couteau laissant ses indentations dans le ciel de lit en bois. Sentir une langue en moi m'amena au bord de la frénésie ; je ne pouvais le supporter, non, pas cette nuit-là, il y avait si longtemps ; et pourtant, cela se reproduisit une fois de plus, je ne m'en étais pas sortie, non, et...
Ai-je hurlé lorsqu'un autre éclair déchira les ténèbres, me permettant de voir de qui il s'agissait?
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Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Elle pleurait toujours comme une vierge raphaélite - pas de visage plissé ni de nez rouge, juste de grosses gouttes cristallines tombant de ses yeux d'émeraudes voilés.
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