Présentation du livre 12 règles pour une vie de Jordan B. Peterson.
Ne rejetez pas la faute sur le capitalisme, l'extrême gauche ou l'iniquité de vos ennemis. Évitez de vouloir réorganiser l'État avant d'avoir mis de l'ordre dans votre propre existence. Faite preuve d'un peu d'humilité. Si vous êtes incapable d'imposer un peu de paix dans votre maisonnée, comment voulez-vous diriger une ville ? Laissez-vous guider par votre âme. Observez le résultat durant plusieurs jours, plusieurs semaines. Au travail, vous commencez à dire ce que vous avez sur la conscience. Vous déclarerez à votre femme, votre mari, vos enfants ou vos parents ce que vous souhaitez vraiment et ce dont vous avez besoin. Tant qu'il vous restera quelque chose à terminer, vous vous mettrez au travail. Quand vous cesserez de l'alimenter en mensonges, votre esprit finira par s'éclaircir. Lorsque vous cesserez de la falsifier par des actes imaginaires, votre expérience s'améliorera. Vous découvrirez alors des choses nouvelles, plus subtiles, que vous faites mal. Cessez également. Au bout de quelques mois ou années d'efforts assidus, votre vie redeviendra plus simple. Votre jugement s'améliorera. Votre passé se démêlera. Vous serez plus fort et moins amer. Vous avancerez vers l'avenir avec plus d'assurance. Vous cesserez de vous compliquer inutilement l'existence. Il ne vous restera plus que la tragédies inévitables de la vie, mais elles ne seront plus aggravées par l'amertume et la tromperie.
C'est la compétence qui offre la plus grande des sécurités.
Si vous dites "non" à votre patron, à votre épouse, ou à votre mère quand vous en ressentez la nécessité, vous vous transformerez en quelqu'un qui sait dire "non" quand c'est justifié. En revanche, si vous dites "oui" quand il faut dire "non", vous vous transformerez en quelqu'un qui ne sait pas dire "non". Si jamais vous vous demandez comment des gens convenables et tout à fait ordinaires peuvent se retrouver à faire des choses terribles, comme les gardes d'un goulag vous avez désormais votre réponse. Personne ne s'est révélé capable de dire "non" quand il le fallait.
Avant la chute des Twins Towers, c'était l'ordre. Le chaos s'est manifesté après. Tout le monde l'a ressenti. L'avenir était incertain. Qu'est-ce qui était tombé, précisément ? Mauvaise question. Que restait-il debout ? C'était cela le problème.
L'émotion négative que l'on ressent à la perte de quelque chose est bien plus forte que l'émotion positive lorsqu'on gagne l'équivalent. La douleur est nettement plus forte que le plaisir, et l'angoisse plus puissante que l'espoir.
Il vaut peut-être mieux voyager heureux que d'arriver à destination...
To stand up straight with your shoulders back is to accept the terrible responsibility of life, with eyes wide open. It means deciding to voluntarily transform the chaos of potential into the realities of habitable order. It means adopting the burden of self-conscious vulnerability, and accepting the end of the unconscious paradise of childhood, where finitude and mortality are only dimly comprehended. It means willingly undertaking the sacrifices necessary to generate a productive and meaningful reality.
L'ordre et le chaos sont le yin et le yang du célèbre symbole taoïste à deux serpents tête-bêche. L'ordre est le serpent blanc, masculin, le chaos sa contrepartie féminine noire. Le point noir dans le blanc - et le point blanc dans le noir - indiquent la possibilité de transformation : lorsque tout paraît stable, l'inconnu peut surgir à l'improviste. Inversement, quand tout semble perdu, un nouvel ordre peut jaillir d'un désastre et du chaos.
Chaque nouvelle chose apprise est une petite mort. Chaque nouvelle information remet en question une ancienne conception, l'obligeant à se dissoudre dans le chaos avant de pouvoir renaître comme quelque chose de meilleur. Parfois, de telles morts nous détruisent presque entièrement. Il arrive que nous ne nous en remettions jamais. Au mieux, cela nous change énormément.
Le socialisme, qui me sembla bientôt une possibilité fort séduisante, se révéla tout aussi peu concluant : avec le temps, je finis par comprendre, notamment grâce au grand George Orwell, qu'une grande partie de ce grand courant de pensée trouvait son inspiration non pas dans le respect des plus démunis, mais dans la haine des riches et de ceux qui réussissent.