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Critiques de Jordan Harper (33)
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La place du mort

À la mesure d’une progressive claustration, « La place du mort » est un livre corpulent au casting minutieux et régulé. Jordan Harper brosse alors une histoire familiale à l’espace confiné ponctuée par une cadence vive et renversante. C’est à la chaleur émotionnelle laconique que cet ouvrage, au carrefour entre roman noir et polar, dessine la cartographie d’une tension invisible qui s’insinue au sein d’un cruel et mordant itinéraire, durant lequel les protagonistes, père et fille, rencontreront des visages aux contours acérés. Dans une prose à l’âpre simplicité, le récit réserve une histoire de la transformation, de l’éclosion d’un amour et d’une fidélité parental·e·s profond·e·s. Si l’auteur offre un roman haletant à la temporalité propre, touchant presque de l’instantané, il permet également la conquête d’un territoire, brut et sans fioriture qui évente une véritable maîtrise scénaristique. C’est in fine un premier roman sensible et épidermique, l’histoire d’une survie à tout prix.
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La place du mort

Ce que j'ai ressenti:



▪️En guise d'évasion, la fuite…



Nate est un gangster, un zombie ambulant, un homme avec une sentence de mort imminente posée sur le sommet de sa tête…Sauf que Nate ne l'entend pas de cette manière, et puisqu'il n'a plus rien à perdre à tout tenter pour sa fille Polly, il se lance dans une vengeance à toute berzingue au volant de son monstre vert…En emmenant Polly, son ours en peluche et quelques cadavres dans son sillage sanglant…C'est un road-trip étourdissant, impossible de descendre en cours de route, donc attachez bien vos ceintures et profitez du décor jusqu'à Perdido…Une fuite en avant pour un petit souffle de liberté, une fuite en avant pour profiter d'un petit bout d'amour filial…Une fuite en avant pour contrer la mort, la Force, les voix fantômes et les voies de la criminalité…Un premier roman remarquable!



« T'es un peu grande pour avoir un nounours, non? »



▪️En guise d'attention, des yeux de tueurs…



C'est dans les yeux qu'on voit tout, paraît-il… Allez-vous avoir la curiosité de vous attarder sur le regard de Nate? Allez-vous sombrer dans le regard de Polly? Allez-vous sonder le regard d'un ours en peluche? Alors puisque dans les yeux, il paraît qu'on voit l'âme, j'ai osé posé mon regard sur des yeux de tueurs…Et dans ceux de Polly comme dans ceux de Nate, il y a avait certes une rage déconcertante mais aussi un amour infini, alors je les ai suivi, rien que pour ça, pour cette once d'humanité qu'il en est resté, malgré le pire…C'est à travers les yeux d'une enfant, qu'on voit le sens du mot drame. C'est à travers les yeux d'un père, qu'on voit le sens du mot sacrifice. Et c'est sans doute, à travers les yeux de cet ours qu'on voit le mieux, la direction fatale de ce duo qui partage plus que du sang…



"Plus tard, elle apprendrait que les yeux ne reflètent pas seulement ce qu'ils voient, mais aussi ce qu'ils ont déjà vu."



▪️En guise d'émotion, la Force …



Parce que chaque mot que Jordan Harper pose dans ce roman noir est un mot flambant, ils arrivent tous autant qu'ils sont jusqu'au coeur, direct. C'est très intense comme lecture. Tout comme ces personnages qui vivent dans l'urgence, on est pris aussi dans ce tourbillon d'émotions, et on ressort avec une sacrée décharge d'adrénaline! Il m'est arrivé aussi, de me demander si je ne venais pas de Vénus également, car j'ai eu un coup de foudre pour cette petite Polly, qu'on force à grandir un peu trop vite. J'aurai eu à coeur aussi de la défendre envers et contre tous, juste pour qu'il ne vienne pas cette lueur irrévocable de la violence au fond de ces yeux…Sans aucun doute, un auteur à suivre! J'ai adoré la force de sa plume, le noir comme la douceur qui ressort de ces pages…



"Vénus était descendue sur Terre, et ses tempêtes avec elle."





Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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La place du mort

« Elle avait beau avoir les épaules voûtées d'une loser et cacher son visage derrière ses cheveux, cette fille avait des yeux de tueuse. Des yeux de tueuse comme son père. »

Polly, comme tout les jours, sort de l'école. Jour banale comme tant d'autre sauf que c'est son père qui l'attend. Il vient tout juste de sortir de prison. La jeune fille sait que quelque chose cloche, mais monte dans la voiture. C'est son père malgré tout. Que lui voudrait-il de mal même si elle le connai pas tant que ça.

Nate, son père, a assassiné le frère du leader de la force aryenne, a une dette de sang. Sa femme doit être assassiner, sa fille doit être assassiner, il doit être assassiner. Il doit payer.

Nate veux coûte que coûte sauver ce qui lui reste sa fille.



Premier roman de Jordan Harper, la place du mort a un bon scénario. Un peu du genre à la « Léon » avec jean Reno . Au fil du temps on voit les liens entre père fille évoluer. On voit une fille grandir et apprendre de la vie, la violence, la rage. Certaine s réactions de la petite fille sont parfois hors norme vue son âge (11 ans ) mais l histoire est bonne même si on sait ou on va

Bon pour passer un bon moment sans réflexion

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L'amour et autres blessures

L’art de la nouvelle est d’aller à l’essentiel sans s’embarrasser des détails, de plonger le lecteur dans l’action directement, si possible de manière brutale afin de le secouer et de ne pas lui laisser de possibilité de faire demi-tour.



Toutes les nouvelles ont commencé de manière violente et en quelques phrases, l’auteur vous en dit assez pour que vous compreniez l’épisode que vous êtes en train de lire.



Oubliez l’Amérique des cartes postales, celle que l’agence de voyage vous proposera car ici, nous sommes dans le roman Noir dans toute sa splendeur : laissés-pour-compte, loosers, brutes, tueurs, drogués, camés, dresseur de chiens de combats…



Anybref, le genre d’Amérique que l’on ne voudrait pas visiter autrement qu’en lecture et si l’agence de voyage du coin vous proposait un tel programme, je ne puis que vous crier "Fuyez pauvres fous".



Par contre, en roman noir, savourez ce recueil de nouvelles avec un petit café serré, sans sucre, même si, de temps en temps, un peu d’édulcorant pourrait venir assouplir l’amertume de votre petit noir serré.



C’est court, on se sent toujours un peu grugé lorsqu’arrive le mot fin car toutes ses nouvelles ont du potentiel pour faire des minis romans, mais c’est ainsi avec ce genre de littérature : vite plongé dans le bain mais vite sorti.



Malgré tout, on n’en ressort pas vraiment intact, l’humidité poisseuse dans laquelle on a trempée nous collera à la peau durant un moment.



C’est court mais c’est intense, pas le temps de respirer qu’on est déjà à la suivante, pas le temps de reprendre son souffle que l’uppercut arrive déjà sur nous et pas moyen de l’esquiver.



Un recueil de nouvelles aux textes bruts de décoffrage, sans concessions aucunes, uppercutants et d’une efficacité redoutable.


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L'amour et autres blessures

“L'amour et autres blessures” est un recueil de quinze nouvelles courtes et percutantes. Chaque texte débute par un incipit coup de poing. Le contexte et le décor sont plantés en quelques phrases. L'histoire s'enchaine ensuite dans une mécanique implacable. John Harper est scénariste et cela se sent. Il se débarrasse de tout superflu pour ne garder que la moelle de l'histoire. Les personnages sont une collection d'âmes en perdition qui évoluent dans un monde de violence : dealers, néo-nazis, bikers, braqueurs, dresseurs de chien de combat. Les explosions de violence représentent les acmés d'une existence, certains personnages reconquérant dans ces moments tragiques une part d'humanité. Nous sommes dans les bas-fonds des Etats-Unis. Le recueil n'est pas centré sur une région puisque des nouvelles se déroulent à Los Angeles, Detroit ou dans les Ozarks.



Voici quelques accroches de nouvelles : un homme échappe de peu à son exécution et doit traverser le désert traqué par ses bourreaux, un grand-père débarque armé dans la chambre du violeur de sa petite-fille pour un échange pas très amical, trois dealers voient débarquer dans leur cuisine un gang de Jamaïcains énervés armés de kalachnikovs, un skinhead fait son entrée dans la cour du pénitencier fier comme un coq mais il va vite déchanter, etc.



J'ai été marqué par ces récits d'une grande intensité. Il est question de violence, de trahison et de vengeance. L'écriture est concise et nerveuse et les nouvelles sont intenses et d'une grande noirceur. Il manque une profondeur et une âme à ce recueil mais ces textes sans concession et d'une grande efficacité sont très agréables à lire.

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La place du mort

Polly est une petite fille plus intelligente que la moyenne des enfants de son âge. Elle ne se sépare jamais de son ours en peluche. Elle sait bien que ce n’est pas une personne mais il est avec elle « pour de vrai » et l’accompagne partout.

Alors qu’elle sort de l’école pour rentrer chez elle, c’est son père, Nate, normalement en prison qui l’attend et qui lui intime de le suivre. Elle a peur mais elle obéit. Quand elle comprendra qu’un arrêt de mort sur sa tête et celle de son père a été lancé, c’est une fuite perpétuelle à travers les paysages californiens qui se mettra en route et changera la petite fille innocente qu’était alors Polly à tout jamais. Quand son père flirtera avec Charlotte et l’entraînera dans leur road trip infernal, les choses n’évolueront pas forcément dans le bon sens...



Violence, gangs, drogue, corruption, meurtres... Jordan Harper a bien compris les éléments qui faisaient un roman noir. J’ai bien aimé, le plus impressionnant étant la transformation du caractère, du physique et du regard de Polly qui devient une vraie caïd au fil des chapitres. Les amateurs du genre apprécieront !

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La place du mort

Attention ! Roman très noir.



Nate, le père de Polly, 11 ans, sort de prison. C'est plutôt une bonne nouvelle. Oui, mais voilà ... Nate a tué une personne très proche d'un redoutable chef de gang, la Force Aryenne, qui fait régner la terreur non seulement en prison mais aussi à l'extérieur, et celui-ci, depuis sa cellule de haute sécurité, a émis un arrêt de mort sur la tête de Nate mais aussi de sa fille et de son ex-femme.

Il arrivera trop tard pour sauver son ex-femme mais parviendra à enlever Polly, sa fille, et partira avec elle pour tenter de les soustraire à cet arrêt de mort.



L'histoire d'une cavale meurtrière d'un père et sa fille qui s'apprivoisent, pour le meilleur et pour le pire, les jours passant. C'est un roman très noir, rude, sans concession, où l'enfance n'a plus sa place et où la violence domine. L'atmosphère est tendue, le rythme soutenu, la tension palpable montant au fil des pages.

Un premier roman "coup de poing" réussi.
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La place du mort

Un superbe roman noir américain que j'ai beaucoup aimé.

Une très belle histoire qui met en scène un père et sa fille obligés de prendre la fuite pour sauver leurs peaux.

Des passages extrêmement émouvants entre les deux personnages principaux qui remuent le lecteur.



Une très belle plume du roman noir américain que je recommande aux passionnés de littérature américaine.
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L'amour et autres blessures

Un junkie poursuivi par des dealers dans le désert, un couple de braqueurs de stations-service, des combats de chiens, une petite frappe qui veut se faire un surnom, un règlement de comptes sanglant, une femme fatale venant se percher sur un tabouret de bar, un plan tout cuit qui tourne au vinaigre, un « nettoyeur » au cœur d’artichaut, une décision radicale pour sauver une histoire d’amour, une bonne poire pas si naïve que ça, un taulard trop sûr de lui, la vengeance d’un mari trompé, un grand-père inconsolable... Les Monts Ozarks, le Texas, Détroit, New-York, Hollywood, autant de lieux différents pour ces quinze nouvelles décapantes dont on ne sort pas indemne.



Avec Jordan Harper, rien ne se passe comme prévu. Ça dérape, ça part en sucette, les projets, sur le papier si bien huilés, finissent en catastrophe. C’est dramatiquement drôle, sans pitié ni répit pour personne. Le tout enrobé d’une atmosphère électrisante à souhait, d’un humour corrosif et d’une noirceur jusqu’au-boutiste totalement assumée.



Cupidité, solitude, drogue, violence, désespoir, recherche vaine d’un avenir meilleur, on pourrait tomber dans le cliché mais l’auteur évite ce piège en trouvant l’angle d’attaque original qui fait mouche. Son sens de la formule et son écriture à la fois nerveuse et très orale m’ont embarqué de la première à la dernière page, avec une mention spéciale pour la magnifique nouvelle qui donne son titre au recueil.



Pas à dire, il y a du Donald Ray Pollock et du Daniel Woodrell chez Jordan Harper. Une filiation qui a de la gueule pour un jeunot roublard comme un vieux routier à qui on ne la fait pas.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La place du mort

L'Amour et autres blessures avait révélé un talent à suivre, ce recueil de nouvelles était absolument parfait et j'avais vraiment hâte de découvrir ce premier roman de Jordan Harper.



Vous avez aimé les films Léon, Man on Fire ou Les Sentiers de la perdition ? Vous allez adorer La place du mort.



J'ai littéralement dévoré ce livre, je ne pouvais pas le lâcher, j'étais embarquée dans cette voiture, dans cette aventure aux côtés de la jeune Polly et de son père.



Dès le départ j'ai aimé Polly, c'est une jeune héroïne qui nous frappe en plein cœur, une enfant en quête de vengeance, de violence, qui a été arrachée à sa vie paisible, à sa mère, à son passé et qui plonge corps et âme dans une vendetta. J'ai été touchée par sa maturité, sa sincérité, son intelligence, c'est typiquement le genre de personnage que j'adore et que j'aime retrouver dans le genre du roman noir américain (où les rôles féminins ne sont pas toujours mis en valeur).



Il y a aussi Nate, le père, qui veut protéger et défendre la vie de sa fille, qui met en place un plan ingénieux et qui fait preuve d'une bravoure exemplaire malgré sa rudesse, malgré les leçons terribles qu'il doit enseigner à sa fille pour l'endurcir. Nous croisons la route de Park qui enquête sur la disparition de Polly et la mort de sa mère, de Charlotte qui a été embrigadée dans les affaires de drogue par malchance et naïveté, par amour envers un bad boy qui se révèle être un membre de la Force aryenne.



Ce livre est explosif, détonnant, addictif, un très bon page turner que l'on ne peut lâcher avant de connaître le destin réservé à Polly et à son père. J'ai été touchée par l'héroïne, j'ai été émue par ce périple, par cette vengeance nécessaire qui va changer la vie de Polly à jamais, j'ai été fascinée par le style, l'écriture à vif de l'auteur.



En définitive, vivement le prochain livre de Jordan Harper !
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Le Dernier Roi de Californie

J’ai aimé S.A. Crosby. Donc j’ai aimé Jordan Harper dans son dernier titre...



Atmophère, rythme, violence, dénouement à la hauteur, émotions, une histoire.



C’est un roman noir. Ce n’est pas de l’exceptionel mais du bon, Du polar a l’americaine comme j’aime.



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La place du mort

Nate sort de prison après y avoir passé quelques années suite à un braquage. Il sait que la force aryenne a mis un contrat de mort sur lui et sa famille, mais il arrive trop tard pour son ex-femme. Il emmène alors Polly, sa fille de 11 ans, pour la sauver.



Jordan Harper nous emporte dans un road trip sanglant où ses personnages sont en état de survie permanent. Polly apprends au coté de son père à se battre, à défier sa peur pour toujours avancer quoi qu'il arrive. Et Polly se révèle une excellente élève, impressionnante du haut de ses 11 ans.



Ce duo père/fille qui se redécouvre au fil de leur fuite en avant est fascinant. L'amour qui les unit n'est pas fait de tendresse, mais il est là et pour resserrer leurs liens d'une manière tout à fait originale il y a L'Ours . Celui de Polly. Et cet ours là est un personnage à part entière dans l'histoire, il y tient même une place très importante.



Les personnages secondaires comme Park, le flic qui les traque, comme Charlotte qui se range à leur coté amènent une dimension plus encore plus humaine dans cette course contre la mort.

Nate ne reculera devant rien ni personne pour garder Polly en vie et en sécurité .



Jordan Harper a écrit précédemment un recueil de nouvelles" l'amour et autres blessures" , "la place du mort" est son premier roman ( excellemment traduit par Clément Baude) et c'est une belle réussite; Assurément un auteur à suivre;
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L'amour et autres blessures

Voilà un recueil de nouvelles à lire absolument !



Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'ai décidé de lire ce recueil et qui pourront déjà vous convaincre. Déjà ce recueil est publié par Actes Sud, ensuite il est traduit par Clément Baude, enfin les américains sont les grands maîtres de ce genre littéraire. Un autre argument ? Ce recueil est conseillé par un très grand libraire : Benoît Minville en personne !



Vous voulez encore plus de raisons de craquer ? Alors je vais vous dire pourquoi j'ai adoré ce livre. Ce sont des nouvelles courtes mais percutantes, il y a comme un aspect "à vif" dans l'écrit de Jordan Harper, une atmosphère très particulière : sombre, dure, désespérée. Chaque histoire met en avant un personnage abîmé, un instant de vie brisé, aucun conte de fées ou de rédemption mais parfois une volonté de s'en sortir, de trouver et peut-être trouver une forme de paix. L'Amérique des cartes postales ne vous attend pas dans ce recueil, ici il s'agit de l'Amérique des bas-fonds, l'Amérique, la vraie, celle qui fascine et qui inspire les grandes œuvres, qui décrit le quotidien des gens du peuple.



Pour moi il s'agit d'une lecture très forte car l'auteur a réussit à imprégner chaque page de la quintessence de tout bon roman noir, ses nouvelles n'ont pas besoin de 300 pages pour tout dire, elles résonnent encore longtemps en nous. L'espoir peut-il percer dans une telle noirceur ? A vous de le découvrir mais n'ayez pas peur de plonger, la beauté et la lumière peuvent survenir dans les endroits les plus inattendus... C'est une plume unique qu'il faut découvrir et savourer !



En définitive, un recueil incontournable, un auteur à suivre sans hésiter !
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La place du mort

La Place du mort de Jordan Harper traduit de l'anglais par Clément Baude ( Actes Sud/ actes noirs)



Cette littérature noire américaine c'est celle que je préfère !!!!!!!

Celle du paradoxe américain, celle où une fortune se fait sur un coup de poker, celle où tu achètes du crack au coin de la rue, celle où pour boire une bière dans un bar il te faut avoir 21 ans alors que tu portes un smith et wesson à ta ceinture, prêt à buter le premier cul-terreux qui te regarde de travers, celle aussi qui élit un milliardaire clown sortie d'une télé-réalité à la tête de son pays, celle où un noir se fait tuer par un policier car il sort simplement sa main de sa poche en tenant un téléphone portable....



Dans son roman Jordan Harper plante le décor avec une écriture cinématographique , à un rythme effréné , j'ai pas eu le temps de poser mon livre , j'ai été embarqué sur la banquette arrière du "monstre vert" de Nate qui roule à fond la caisse dans le désert en soulevant un nuage de fumée, j'étais avec eux dans leur fuite qui n'en est pas une.

Dans ces paysages que j'ai trouvé apocalyptiques , des Hôtels miteux avec leurs déjeuners Donuts trempé dans le café, des Dîners avec leurs hamburgers dont le cholestérol pourrait tuer un bœuf, il est difficile de trouver la lumière dans cette Amérique des oubliés.

La tension est palpable de bout en bout , elle monte crescendo, elle vous tient en haleine et ne vous lâche plus jusqu'au dénouement final.

Il est difficile de ne pas tomber dans l'empathie pour les personnages de ce roman, il y a Nate ce père , ce voyou de seconde zone , qui a du foiré sa vie, il est en prison pour braquage, il va sortir , sa sortie est brutale, sa tête est mise à prix.... mais celle de sa fille Polly aussi !!!

Ils vont se découvrir, s'appréhender, se jauger, puis bien sur à s'aimer, se protéger mutuellement, car ils sont tout l'un pour l'autre....

Nate n'aura de cesse d'inculquer à Polly que la vie est rude, que pour apprendre il faut prendre des coups, qu'il faut être faible pour un jour devenir fort.

Puis il y a Polly, cette héroïne, une gamine incroyable, qui n'a pas froid aux yeux, sa découverte du père est très touchante, leur relation qui progresse pas à pas alors que le temps les presse, cet enfant si fragile de prime abord, qui se révèlera très forte ....



Dans tout ce K.O ce qui se dégage c'est l'amour entre un père et sa fille, Jordan Harper a rempli son contrat haut la main avec son 1er roman .



Merci au Picabo River Book club pour ce partenariat avec les éditions Actes Sud qui fait un travail plus que remarquable !!!!!!

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La place du mort

Une fois n’est pas coutume, Le Picabo River Book Club fait des miracles ! Il y a quelques temps, je parlais de L’Empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich, un livre que j’avais pu découvrir dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Sonatine.

À l’époque, j’évoquais, dans un premier temps, mes réticences à aller vers certaines collections ou maisons d’édition quand la ligne éditoriales de ces dernières étaient trop axées thriller/policier. Mais, évidemment, c’était sans compter la découverte de l’histoire et de l’écriture d’Alexandria Marzano-Lesnevich, balayant d’un trait mes a priori.



Forte de cette expérience (et d’une chance assez insolente), j’ai embarqué il y a quelques jours pour une nouvelle lecture : La Place du Mort, premier roman de Jordan Harper paru aux éditions Actes Sud, dans la collection Actes Noirs. Et devinez quoi ? c’était parfait !



Polly a onze ans. C’est une petite fille secrète, discrète et solitaire. Son seul véritable ami est son ours en peluche, qu’elle emporte partout avec elle et qui prend presque vie sous ses yeux. Ne vous méprenez pas, Polly sait très bien que c’est pour de faux, qu’il n’est pas vraiment vivant. Elle sait aussi qu’elle est trop grande pour avoir un ours. Mais elle s’en fiche.

Polly vit avec sa mère, Avis, et son beau père. La vie suit son cours.

Et puis un jour, Polly a la surprise de découvrir son père, Nate, qui l’attend à la sortie de l’école. Elle doit le suivre. Elle ne veut pas. Mais elle n’a pas le choix.



Nate McClusky sort tout juste de prison où il vient de purger une peine de plusieurs années pour un braquage. Il ne connaît que très peu sa fille. Il n’avait pas prévu de la retrouver à sa sortie. Mais il n’a pas le choix.



Ces retrouvailles forcées, ils les doivent tous les deux à Craig Le Fou, leader de la Force Aryenne (un mec avec qui on se fend la poire donc). Ce dernier a émis, depuis sa cellule de haute sécurité, un arrêt de mort contre Nate, Avis et Polly.

Dès sa sortie de prison, Nate se précipite, mais pour Avis il est trop tard. Elle et son conjoint ont été exécutés. Reste donc Polly. Cette gamine dont il ignore presque tout, et qui, à part dans ce regard bleu délavé, ne lui ressemble en rien.



Commence alors une cavale haletante et sanglante pour ce duo improbable (trio, si on compte l’ours !), qui tient en haleine d’un bout à l’autre de ce (bien trop) court roman.



L’écriture de Jordan Harper et la traduction de Clément Baude sont précises, incisives, directes, comme un bon crochet du droit de Nate. On embarque nous aussi à bord du « monstre vert », sur la banquette arrière, et on assiste à cette course-poursuite qui est aussi, et surtout, la rencontre entre deux êtres.

Le père et la fille se jaugent et se regardent du coin de l’oeil d’abord, se confrontent ensuite, et découvre enfin la relation dont la vie (comprendre : l’amas de conneries de Nate) les avait privés.



Alors bien sûr, il y a un contexte, et bien sûr, ce n’est pas un cadre « habituel » pour une relation filiale. Mais, bien plus que ces histoires de règlements de compte, de gangsters, de fric et de drogue, ce qui fascine c’est vraiment l’évolution de Nate et Polly.



Lui d’abord, montagne de muscles et de tatouage, embarqué un peu malgré lui dans le « business » par son frère Nick quand il était encore presque un gosse. Frère dont il entend encore la voix, comme un fantôme qui ne le quittera jamais. On comprend assez vite que Nate aspirait sans doute à autre chose dans la vie. On le devine du moins. Mais l’existence vous conduit parfois sur des chemins tortueux et sombres. Sa vie à lui ne l’a emmené que dans ces coins-là. Autant en faire une force. Alors il a sculpté son corps et son esprit, pour être insubmersible. C’était sans compter l’arrivée de Polly.



Polly. Cette gamine si frêle et fragile, au bord des larmes quand elle voit son père à la sortie de l’école. Cette gamine à part, qui « vient de Vénus », comme elle aime le dire. Si on soupçonne les fragilités de son père, on perçoit, en parallèle, la force et la colère qui gronde dans le ventre de la petite fille. Nate comprend ça, et il va tout faire pour que Polly se révèle…même si elle en devient effrayante.



Au delà de la noirceur de son propos (et de la proportion d’hémoglobine versée à chaque page ou presque), ce que je retiens de ce premier roman, c’est avant tout l’Humanité qu’il s’en dégage, et l’amour qui transpire de chaque échange entre Polly et Nate.



Une belle histoire en somme, à la sauce gangster 😉



Encore merci aux éditions Actes Sud et au Picabo River Book Club pour cette chouette découverte !



Et bonne lecture bien sûr
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La place du mort

Au coeur de ce roman, l histoire d un père et d une fille qui s apprivoisent tout en ayant leurs têtes misent à prix par la Force aryenne.

La violence est omniprésente, le rythme est enlevé, effréné parfois.

Pas de pathos entre le père /le fille mais des regards et des actes qui en disent long. Chacun d eux trouvent alors sa place dans le chaos fait de survie et de crimes.
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La place du mort

Sans être original dans son sujet et sa structure, La place du mort est un livre prenant, poignant et subtil qui nous emmène dans la course-poursuite d'un père et sa fille voulant échapper aux méchants. Avec une trame intelligente et intéressante, on apprend comment fonctionne le réseau de la Force aryenne. Une fois commencée, il est difficile d'arrêter la lecture tant nous sommes embarqués sur les routes américaines aux côtés des deux héros.



On apprend surtout à reconnaître l'amour d'un père pour sa fille, et une relation qui naît progressivement, fusionnelle, irréversible et touchante. Comment atteindre le cœur d'un père dur et fermé, impassible, enfermé en prison depuis des années et qui n'a pas connu sa fille? Polly nous prouve que malgré elle, elle parvient à être la fille de son père.
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La place du mort

Juste avant de sortir de prison, Nate tue un homme dans une bagarre. Erreur fatale, il s’agit du frère de Craig le Fou, leader de l’impitoyable gang de la Force Aryenne. Un arrêt de mort est aussitôt émis à l’encontre de Nate et de sa famille. A sa sortie de prison, Nate découvre que sa femme et son nouveau compagnon ont été assassinés ; il décide alors de s’enfuir avec Polly, sa fille de 11 ans, qui le connait très peu.

S’ensuit un road movie haletant, très cinématographique, dans les environs de Los Angeles. L’objectif de Nate est de faire supprimer l’arrêt de mort qui plane sur sa fille : il déploie tout un tas d’actions et tours de force dans ce but, au risque de se faire percer la peau, car il se frotte à un gang sans foi ni loi. Leur cavale se poursuit dans un rythme aussi effréné que celui de l’écriture, qui nous pousse à le dévorer sans le poser.

La relation père/fille est extraordinairement bien décrite. Au début, ces deux-là forment un duo par devoir ; puis l’attachement nait peu à peu, jusqu’à devenir un amour qui les rend tous deux prêts à tout pour sauver l’autre. Leurs personnages sont extrêmement fouillés et attachants : Nate est un dur au cœur attendri par sa fille, que rien n’arrête. Polly est un personnage incroyable : petite fille timide et plutôt introvertie au début du roman, elle se durcit le cuir et ressemble de plus en plus à son père ; elle fait preuve d’un extrême courage pour lui sauver la vie. Polly est en permanence accompagnée d’un autre personnage-clé du roman, son ours en peluche.

J’ai aimé aussi le personnage du flic, qui s’est donné pour mission de sauver Polly des mains de son père, très tenace lui aussi.

Le décor, entre une Los Angeles gangrenée par les trafics et les malfrats, et les déserts où fleurissent des labos de meth et des flics corrompus, contribue à l’atmosphère lourde du roman.

Saluons le travail du traducteur, Clément Baude, qui a su rendre à merveille l’urgence de l’écriture de cet excellent polar. Jordan Harper, un auteur à suivre.

Encore un très très bon conseil de lecture de Léa dans le cadre du #PicaboRiverBookClub !

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La place du mort

Son recueil de nouvelles avait été pour moi un bonheur de lecture absolu, je me suis donc jeté sur son premier roman avec une certaine excitation. Et après avoir terminé la dernière page j'annonce que c'est un putain de sacré bon roman.

Il nous a concocté un road movie méchamment punchie qui poutre grandement.

Du sang, du tatouage,de la sueur, du nazillon,de la testostérone.... Mais aussi de l'amour, si si.

On suit la cavale d'un père fraîchement sorti de prison et sa fille, tout deux menacés de mort par quelques bon Aryens( vane pourrie mais assumée).

La petite fille de 11 ans et son ours en peluche vont vite se rendre compte qu'il va falloir distribuer du bourre pif pour tenir tête aux méchants.

Les chapitres cours s'enchaînent sans lassitude tant le rythme est prenant. On alterne les moments calmes et les scènes d'action tarantinesque avec jubilation.

L'ambiance est au Rendez-vous donc mais les personnages ne sont pas en reste. De nombreuses gueules taillées à la cerpe jalonnent le recit et on s'attache rapidement à ce père et sa fille .

Du très bon polar, plaisir de lecture garantie et auteur sur qui il va falloir compter.
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La place du mort

Je remercie les éditions Actes Sud Noirs de m’avoir fait parvenir, via la Masse Critique de Babelio, ce premier roman de Jordan Harper.

La trame de fond de ce roman est le pouvoir détenu par certains criminels depuis leurs cellules en prison. En effet, le plus gros caïd a beau être enfermé, il garde ses contacts à l’extérieur des murs et lance des contrats de mise à mort sur la tête de ses ennemis et, parfois, de leurs familles. Toute l’organisation n’a, alors, plus qu’un seul objectif : tout mettre en œuvre pour honorer le contrat.

Malheureusement pour lui, suite à un meurtre commis au sein de l’institution carcérale, Nate a suscité la colère du chef de l’organisation avec, pour conséquence, un contrat lancé sur la tête de son ex-femme, de sa fille et, bien sûr, sur sa propre tête. Relâché à la suite d’un vice de procédure, Nate mettra tout en œuvre pour protéger les siens. Un livre très dur sur un univers qui l’est tout autant. Une violence présente à chaque instant, chaque page, et ce dès le plus jeune âge. L’intrigue semble relativement réaliste et les personnages sont, à chaque instant, sur la brèche, fuyant, luttant pour leur propre survie. Un premier roman très bien écrit et palpitant.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
Il avait repris ses études de médecine

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Thèmes : peinture , impressionnisme , Expositions , histoire de l'art , peintreCréer un quiz sur cet auteur

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