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Critiques de Jorge Zentner (56)
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Nicolas Eymerich, inquisiteur, Tome 1 : La ..

♫Sous ta vieille lampe qui tremble et chavire

Tu viens grimacer dans mes souvenirs

Maintenant, comme avant

Doucement, sans pâlir, sans mentir, sans souffrir

Aujourd'hui, je te dis

Souffrir par toi n'est pas souffrir

C'est comme mourir ou bien faire rire

C'est s'éloigner du monde des vivants

Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement♫

-Julien Clerc-1975-

----♪---♫----🚀----😈----🚀----♫----♪----

"Le véritable pouvoir réside dans la capacité illimitée de faire souffrir les autres"

Petit axiome de - Sweetlady- Abbé de l'ordre des Babusquins - Nov 2194 -

Voyage d'un astronef Psytronique

Dans la traversée de l'imaginaire votre corps s'est dédoublé.

La vérité ....l'année même du départ, un astronef identique à celui-ci et....avec un équipage semblable à celui que vous formez...est en orbite autour de la lune.

Pas choisi d'être "L'anomalie"

(Goncourt 2020, Hervé Le Tellier, lien ici :

https://www.babelio.com/livres/Le-Tellier-Lanomalie/1239773/critiques/2344148 )

Va voir là-bas, j'y suis moi aussi

De leur route initiale, un petit écart !

ne signifie pas s'échouer dans un lieu perdu

Dans le ciel apparition Vierge du Pilar

Ici, Témoin ou accusé, te voilà prévenu

Vagues intuitions et confuses suspicions

Nous ne sommes que de simples projections

♪Tous les voyages ne veulent rien dire

Je sais des choses qui te feraient rire♪







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Tabou

Monsieur Dipaola, comme tous les mois, et ce, depuis presque 3 ans, se rend chez madame Vialuc pour le paiement de son assurance. Alors que la jeune femme a le dos tourné, il se saisit d'une statue et l'abat froidement. Comme si de rien n'était, il remplit le reçu et s'en va... Plus tard, Dipaola se présente de lui-même à la police, s'accusant du meurtre de madame Vialuc mais n'en ayant qu'un vague souvenir. L'on retrouve sur place une citation du Faust de Goethe en allemand. Or, Dipaola jure qu'il ne connait pas un mot de cette langue. L'inspecteur Rivière et son adjoint, Grossman, se mettent sur cette affaire. Étrange affaire d'autant qu'un second meurtre identique est commis...

En parallèle de cette enquête, Lune, serveuse au Tabou, fait la connaissance de celle qui se fait appeler Princesse. Lune, l'ancienne magicienne du Morocco qui, aujourd'hui, a perdu ses étranges pouvoirs mentaux...



Jorge Zentner prend le temps d'installer son intrigue et de nous présenter les différents protagonistes. D'un côté, l'enquête criminelle au cours de laquelle Rivière et Grossman vont être confrontés à d'étranges meurtres. De l'autre, la belle Lune, redevenue Maria dès lors que ses étonnants pouvoirs vont disparaître. De fil en aiguille, l'on fait le lien entre les différents personnages et entre ces deux histoires, que rien ne semble lier. Ce scénario, à la trame fouillée et maîtrisée, traite notamment du bien et du mal. Un récit surprenant et original pour lequel Pellejero, au dessin, fait montre d'un savoir-faire singulier et impressionnant. Une ambiance particulièrement sombre, parfois inquiétante, réhaussée par un noir et blanc profond et des aplats gris brumeux.
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Le Bruit du givre

Peut-on fuir l'amour parce qu'il peut faire peur ?

Attendre, fuir, errer, prendre peur, tourner le dos à ce qui ressemble à la vie, au bonheur...

Le bruit du givre fait autant de bruit que le silence dans une ville étouffée par les sanglots assourdissants de la rue.

D'où viennent les peurs de Samuel ?

Samuel Darko vit un bonheur paisible avec Alice, ils sont heureux. Plus tard, il se souvient :

« Je m'en souviens très bien : nous revenions de la plage. La peau me brûlait. La voiture était un vrai four, une caisse de fer et de chaleur paralysée en plein trafic. La peau me brûlait et Alice m'a dit : je voudrais avoir un enfant de toi Samuel. Je m'en souviens très bien : c'est à ce moment-là que le bruit a envahi ma tête. le bruit… le bruit… Les paroles d'Alice ont été comme une clé. L'outil parfait, destiné à ouvrir la cage où, jusqu'à cet instant, j'avais gardé enfermées, cachées, sous contrôle, toutes mes peurs. »

Devant la peur de Samuel, Alice part, s'envole comme un oiseau à son tour effrayé, elle se réfugie dans un pays lointain où se faire oublier.

Samuel tente de renouer avec le bonheur, un amour platonique avec Dana... Un an plus tard Samuel reçoit une lettre d'Alice, évoquant que la solitude peut être une cage dans laquelle on enferme ses peurs.

Devant cette lettre mystérieuse qui ne dit rien d'autre, surtout qui n'est pas une invitation, Samuel cependant s'en saisit pour partir et tenter de retrouver Alice...

Le bruit du givre est plus qu'une bande dessinée, c'est un petit chef d'oeuvre de décomposition, c'est un séisme artistique où le sol s'éventre dans une palette de couleurs et de mouvements vertigineux et flamboyants. Les couleurs sont fortes, contrastées, - oranges, rouges, roses, verts, bleus -, elles épousent les contrastes, des corps qui s'étirent, des atmosphères changeantes...

Dans ce quelque chose, dans ce presque rien qui tremble comme une ombre qui s'en va, comme un geste qui renonce, il y a cependant une voix touchante qui continue de ressembler à la vie.

C'est le bruit d'une clef qui pénètre dans le cerveau de Samuel, qui tourne, qui ouvre peut-être des portes intérieures.

Le bruit du coeur n'est jamais loin.

Ici aux manettes, Jorge Zentner au texte et Lorenzo Mattotti au dessin nous conduisent dans une sorte de road movie aérien puis terrestre aux allures presque intemporelles qui dit la beauté de la vie.

J'ai aimé l'étourdissement de ce voyage aux sonorités intérieures, j'ai été enivré par l'effervescence du dessin en harmonie avec l'épure du texte. C'est magnifique.

Partir ? Pour trouver quoi ? Peut-être pour trouver ou retrouver le bruit du givre, précisément.

Cette BD est un chef d'oeuvre.



♪ Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

Que le ciel azuré ne vire au mauve ♫

Penser ou passer à autre chose ♫

Vaudrait mieux ♪

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Replay, tome 1: Le début et la fin

En 1997, autour d’une table de jeu improvisée au fond d’une arrière-boutique, quatre individus jouent aux cartes. C’est l’occasion pour l’un d’eux de remonter dans le temps. En 1971, dans une Amérique pauvre et désabusée. Un groupe de gosses s’amusent aux dépens de flics, rêvent d’une vie meilleure. Ils sont quelques uns mais deux se démarquent. Deux aux antipodes l’un de l’autre. Don Walden, téméraire, et Chuby, froussard mais suiveux. C’est le début d’une amitié qu’on retrouve en 1975, 1977, 1979. À cette date, ce ne sont plus des adolescents mais Chubby est encore vierge, sa principale occupation consiste à réécouter le dernier Star Wars et à collectionner ses produits dérivés. C’est son pote Don qui lui trouve la femme pour en faire un homme. Mais on se doute bien que ce n’est pas complètement par altruisme et que cela vient avec un prix terrible à payer…



Le début… et la fin est le premier tome d’une trilogie assez unique en son genre. Quel jeune n’a pas rêvé d’améliorer son pauvre sort, de vivre des aventures palpitantes ? De quitter son trou perdu pour voir le monde ? Parfois, on est prêt à tout pour y arriver, même à trahir certaines amitiés. C’est ce que nous propose Jorge Zentner. Une histoire finement tissée. Il va à l’essentiel pour nous transmettre son histoire. Économie de mots mais dialogues punchés. Violence, rêveries, abus de confiance, amour.



Et ce scénario est appuyé par le coup de crayon de l’illustrateur David Sala. Son portrait de l’Amérique pauvre et profonde est parfait. Réaliste à l’extrême, il a su capter l’essentiel de cette époque. Les intérieurs jaunâtres et tamisés des repères secrets ou la clarté rougâtre des rayons du soleil à travers les persiennes d’une chambre à coucher... Mais le reste est essentiellement sombre et glauque. Ces dessins ont des qualités exceptionnelles. Parfois, ils ressemblent à des tableaux. Je ne connaissais aucun de ces artistes, j’ai été franchement étonné.
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Sept balles pour Oxford, tome 1 : La Promesse

Oxford qu'il s'appelle le gars. Par contre, pour les manières à l'anglaise, vous repasserez.

75 piges au compteur qui affolent les recordmen que sont Derro et Navarrick, il serait plutôt bougon ascendant ronchon.

Côté privé, ça n'a rien d'une sinécure. Privé, c'est justement son boulot qui le fait encore et toujours avancer et lui permet de croiser son poulet de fiston sans lui cracher à la gueule tout en supportant la vue de sa tendre Ruthy clouée sur un lit d'hôpital en attendant de pousser son dernier soupir. Alors allez surtout pas lui demander de raccrocher les flingues...

Aussi, lorsque son vieux pote Sunny G le sollicite, c'est tout bénef' pour ce septuagénaire plus que jamais sur la brèche...



Sept balles pour Oxford, sept tomes dans le barillet, simple, efficace, logique.

La première pose le décor. Un vieux bonhomme tourmenté mais combatif qui, quoi qu'il arrive, ira jusqu'au bout quitte à rester sur le carreau.



Un anti-héros caractériel auquel l'on s'attache très rapidement, tous comme les personnages satellitaires gravitant autour de l'astre Oxford. Des protagonistes bien campés, un scénario abouti au service d'un graphisme travaillé et d'une mise en page dynamique, les nombreux dialogues ne sont pas en reste et justifient cette pleine et entière immersion en un monde visiblement sur le déclin mais terriblement attachant, celui d'un privé au bord du gouffre qu'un rien suffirait à anéantir...



La Promesse, largement tenue !





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Caravane

Une caravane part dans le désert, le récit est en voix off, quelques rares paroles sont échangées, le graphisme est fait d’un trait fin délimitant des surfaces, des nuances de gris variées en aplats, c’est doux, calme et silencieux, les paroles sont belles, pleine de poésie, d’image, de métaphores, de sagesse. Ce livre raconte le temps qui ne passe pas, le sable infini, le soleil, le désert, la file de chameaux, avec des paroles de vieux sages caravaniers. Le texte est magnifique, le graphisme est léger et calme, c’est un très beau livre.

Seul reproche évident, le noir et blanc manque de force et de vigueur, c’est un peu triste et monotone. Je l’ai lu dans son édition de 2003 de chez Frémok, il a été mis en couleurs par Svart pour la réédition chez La Boite à Bulles en 2009, c’est un plus indéniable d’après le peu que j’ai pu en voir.
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Aromm, tome 2 : Coeur de Steppe

Cœur de steppe est très différent du premier tome de la série Âromm. On retrouve les mêmes protagonistes, oui, quelques années plus tard, mais le ton est beaucoup plus violent. Notez, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Batailles sanglantes, meurtres, exécutions, brigandage, combats à mort. Vous allez me dire, c’était bien le lot des nomades des steppes d’Asie centrale il y a plusieurs millénaires et vous avez raison. Alors que le premier tome se concentrait sur les jeunes Âromm et Nilb, sur leur apprentissage de la vie – ce qui convient assez bien à un public adolescent – ce deuxième tome est beaucoup plus sombre. Disons qu’il convient mieux aux adolescents les moins jeunes. Devenus adultes, les gars doivent prouver leur valeur selon les mœurs de leur clan, mœurs dont ils ont été les premières victimes et dont Âromm a juré de se venger. Y parviendra-t-il ? Au moins, dans ce tome-ci, l'intrigue a le mérite d'être plus claire. Le scénario de Jorge Zentner continue à explorer des thèmes comme la fraternité, le courage, les promesses, la destinée. Et les illustrations de Ruben Pellegrino, je n’en suis toujours pas un grand fan, je les trouve trop… hachés ? Et simplistes par endroits. De plus, quand je vois le héros, je ne peux m’empêcher d’imaginer le célèbre Rahan de l’émission du même nom…Dans tous les cas, les dessins ont au moins le mérite d’être saisissants. Pellegrino utilise beaucoup les contrastes de couleurs, passant de l’oranger des feux de camp au bleu foncé de la nuit sauvage aux mélanges de vert-gris de la plaine. Les scènes de transe (je ne sais pas comment appeler ces moments où Âromm est en communion avec les esprits de la steppe) sont assez spectaculaire.
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Flamenco

Flamenco, c’est une bande dessinée qui raconte une histoire mille fois racontées : un type aime une fille, elle est reluquée par un autre type et les problèmes s’annoncent. Ce n’est pas original mais c’est efficace. Quelque part dans un pays hisnophone (l’Espagne elle-même ou en Amérique du Sud, il m’est impossible de deviner), Paco est un chanteur local, son talent n’est surpassé que par son amour pour Amparita. Mais El Sierpes la convoite également et, s’il ne peut la posséder, personne d’autre ne le pourra. Il la blesse sérieusement à l’arme et le pauvre Paco promet au Seigneur de ne plus chanter si sa bien-aimée survit. Je ne dévoile pas un punch en révélant qu’elle guérit, mais leur histoire est loin de s’arrêter ici. Disons seulement que Paco ne sera plus le même. Trahison, regrets, déprime, violence, etc. C’est que les passions se déchainent, surtout avec l’arrivée de Dolorès. J’ai été agréablement surpris par la finale. À vous de la découvrir.



Comme je l’ai écrit plus, Flamenco n’est pas une histoire particulièrement originale mais elle est bien développée, Jorge Zentner y a inséré assez d’éléments pour qu’elle puisse compter quelques rebondissements intéressants. Pour ce qui est des illustrations elles-mêmes, je ne sais pas trop quoi dire. Elles sont colorées, avec beaucoup de teintes de jaune, de rouge et d’orangé (c’est presque criard), même les teintes plus sombres ne le sont jamais complètement. Le ciel bleu foncé des nuités comporte toujours un demi-ton plus clair. C’est très approprié pour une intrigue qui se déroule dans des pays dits «chauds». Mais je ne suis pas fan des dessins de Santos de Veracruz. Je leur trouve un quelque chose qui me rappelle l’art mexicain (mais je peux me tormper, en fait je me trompe surement), tous ces visages étirés, émaciés, aux angles improbables, pas pour moi. Mais c’est très personnel, je l’admets, alors ne vous fiez pas à mon opinion sur ce point.
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Replay, tome 2 : Le Plein et le Vide

Il s’agit du deuxième tome de la trilogie Replay. On comprend pourquoi elle s’appelle ainsi : l’histoire commence en 1997 avec sensiblement les mêmes cases, avec cette partie de cartes que se disputent quatre joueurs dans une arrière-boutique aux allures suspectes. On suppose que beaucoup d’argent est en jeu. Puis l’un des joueurs nous ramène quelques années en arrière.



Après s’être débarrassé d’un cadavre encombrant, Don Walden a pris son pognon et a quitté sa ville natale, un trou perdu, puis s’est porté volontaire pour travailler sur un paquebot. Dans tous les cas, on le retrouve dans un port. De là, il a parcouru le monde, fait des rencontres enrichissantes. Pendant ces années où il a erré partout, il a continué à envoyer des lettres à son ami d’enfance, son meilleur ami, son seul ami. Chuby était son partenaire mais, froussard et pantouflard, il a préféré resté en arrière. Don entretient cette amitié, c’est probablement le seul lien qui le rattache à quelque chose (même la jolie Dorry n’a pas su le retenir). Ça et le jeu. Partout où il va, il doit jouer. Et cela, jusqu’en 1996, date à laquelle s’achève Le plein… et le vide.



Cette histoire est intrigante. Jorge Zentner l’a bien développée. Elle est centrée sur Don Walden mais Chuby n’est jamais bien loin. C’est un souvenir, un point de repère. Et, quand on le voit, on ne sait jamais s’il s’agit du vrai Chuby ou seulement un pigment de l’imagination de Don. Dans tous les cas, l’histoire de cette amitié qui transcende l’espace etle temps est touchante. D’autant plus que Don semble très distant, loin de ses émotions. Le voir penser à son ami d’enfance, lui écrire, ça le rend plus humain. Et ça apporte une dimension tangible à son existence sans but. Moi, j’en ressentais une vague nostalgie.



Évidemment, cette bande dessinée ne serait pas la même sans la touche de David Sala, qui l’a superbement illustrée. Oui, ce tome est sombre en général, mais moins que le précédent. C’est que, à plusieurs moments, l’histoire se prête davantage aux couleurs éclatantes (par exemple, l’intérieur d’un magasin de jouets, des aires de jeu, un hippodrome, la manoir d’un riche mécène, les casinos des Las Vegas avec leurs néons, etc.) Mais, personnellement, là où je suis toujours ébahi, c’est quand il nous montre l’autre visage de l’Amérique. Celui des bars mal éclairés, des quartiers pauvres, des routes désertiques. Une vision qui donne le frisson mais qui est tout de même spectaculaire.
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Aromm, tome 1 : Destin nomade

Petite déception. Je n’avais pas nécessairement de grandes attentes envers Aromm (j’avais lu quatre autres bandes dessinées de l’auteur, pas de quoi devenir un fan !) mais je m’attendais à mieux. Jorge Zentner m’a habitué à des intrigues un peu plus développées. Je crois que cet album s’adresse davantage à un jeune public que ses précédents. Ici, après un préambule assez long, Aromm est un jeune garçon de dix ans ayant grandi dans les steppes quelque part en Asie centrale. Son père l’envoie chez son frère, chef de clan un peu sauvage qui guerroit sans cesse. Sa mère ne l’accepte pas et est envoyée au loin pour mourir… On ne sait pas ce qu’il advient d’elle. Une chose est certaine, Aromm promet de se venger mais, à cet âge, il ne peut qu’attendre. À la place, au cours des quatre années suivantes, il se lie avec Nilb, son cousin, et les deux fuguent pour aller consulter un genre de prophète-fantôme, esprit des steppes.



L’intrigue est assez mystérieuse et, clairement, il faut lire le tome suivant pour avoir un portrait global de cette histoire. Toutefois, je n’ai pas vraiment l’impression de plonger dans l’univers des nomades, même si plusieurs éléments (que certains jeunes risquent d’oculter) y font référence, y sont dessinés. Justement, au début, je trouvais ces dessins de Ruben Pellejero plutôt ordinaires, voire simplistes, mais, au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, je me suis rendu compte qu’ils convenaient à l’histoire racontée. Beaucoup de gros plans, paysages variés et palette de couleurs qui le réflète bien. Je crois que des adolescents (et des pré-adolescents) aimeront, surtout avec des protagonistes de de leur âge, qui cherchent le courage, un sens à leur vie, des réponses à certaines questions. Bref, une bande dessinée facile et agréable à lire même si elle ne révolutionne absolument rien.
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Replay, tome 3: La fin...et le début

Troisième tome de la série Replay. Troisième commencement. On retrouve encore nos quatre joeurs assis autour d’une table, au fin fond d’une arrière-boutique. On y joue gros. Et Don Walden se demande comment il a abouti là, en 1997. Ça remonte à loin. Son enfance et sa vie de jeune adulte, qui ont été racontées dans les deux premiers tomes, l’expliquent en partie. Sinon, quelques mois plus tôt, il a décidé de reprendre sa vie en main et de retrouver Monna. L’amour de sa vie ? Sans doute pas, mais elle est ce qui s’en rapproche le plus. Ensemble, ils vont dans les Caraïbes mais le goût du jeu le reprend et il perd tout son argent. Retour à la case départ.



Il ne lui reste qu’une seule option : Chuby. Il s’agit de son ami d’enfance, son seul ami. Ils ne se sont pas vu depuis très longtemps, depuis cet événement fatidique. Alors que Don a parcouru le monde en quête d’aventures et de sensations fortes, Chuby a préféré rester derrière. Peureux et pantouflard, il a refusé l’occasion qui s’est présentée à lui et, depuis, a mené une existence bien rangée. Complètement ? Don espère qu’il n’aura pas davantage ramolli et que les lettres qu’il lui a envoyées à intervals réguliers, depuis une quinzaine d’années, lui auront fait miroiter l’impossible. Au moins, qu’elle aura gardé intacte leur amitié et qu’il pourra compter sur lui encore une fois.



Avec La fin… et le début, on boucle le tout. Jorge Zentner a répondu à la grande majorité des questions que je me posais tout au long de la série. L’histoire a accompli sa circonvolution. Et les personnages ont grandi, évolué. Ce qu’il y avait à dire sur eux, sur leur amitié, c’est fait. Mais est-ce vraiment la fin ? Peut-être pas. Zentner nous ramène à cette fameuse partie de cartes, la même qu’au début de chacun des tomes. Don Walden a retrouvé la chance mais gagnera-t-il cette partie ? Qui sait ? Disons que la fin reste ouverte.



Et David Sala est toujours aussi exceptionnel aux dessins. Dans mes critiques des tomes précédents, j’ai parlé de ses jeux de couleur. Ils sont encore impressionnants mais je ne veux pas me répéter. Cette fois-ci, j’aimerais porter votre attention sur d’autres aspects comme l’incorporation réussie des éléments naturels (la pluie et la neige) et de la lumière (les phares des voitures et les éclairages au néon). Il s’en dégageait beaucoup de réalisme. Et sa vision de l’Amérique un peu trash, il a su la transposer, la rendre visuellement intéressante. Bref, il s’agit une bande dessinée qui saura capter votre attention.
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L'amirale des mers du sud

Encore une bande dessinée qui n'était pas ce à quoi je m'attendais. Avec un tel titre, j'imaginais une histoire de pirates, de combats navals. Il s'agit en fait d'un récit historique. Don Alvaro de Mendana et Isabel Barreto on réellement existé, il furent les premiers découvreurs des îles de la Polynésie. le graphisme est en aquarelle, brut et très colorée. L'ambiance colorée est magnifique, mais c'est à peu près tout ce que je retiendrais de cette lecture. Les audaces graphiques sont intéressante mais on ne sent pas du tout de liens avec le scénario, L'aspect brut du graphisme ne permet pas de s'y retrouver, on ne reconnaît pas les personnages d'une vignette à l'autre et le récit se contente d'une linéarité sans relief, les personnages ne sont pas approfondis, Isabel Barreto, qui pourtant donne son nom à l'ouvrage ne fait que passer tel un fantôme. J'ai l'impression que ces personnages n'ont pas inspiré les auteurs, que le graphiste aurait voulu faire autre chose, personne n'y est à sa place, aussi bien les personnages que les auteurs. Il s'agit d'un travail de commande, une préface nous explique que les délais n'étaient pas réalistes, et que nous avons à faire à un chef d'oeuvre. Pour le premier point, je suis d'accord, ce n'est pas abouti, pour le second point, ça fait un peu bourrage de crâne ou méthode Coué, “mais si, c'est un chef d'oeuvre puisqu'on vous le dit !”… je n'ai pas accroché, aucun sentiment ne se dégage de cette lecture, sinon la déception.
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Replay - Intégrale

Le poker c'est sa vie.

Sa vie est une partie de poker.

Il avance de villes en villes

armé de chance, jusqu'à ce qu'il perde.

Et là, il s'en va.

La chance l'accompagne,

elle s'amorce et se désamorce.

Il l'écoute et la suit comme un toutou.

De la superstition ? Non!

Son mantra, c'est d'avancer!

ne surtout pas revenir en arrière,

ça donne la poisse.

Alors nous le suivons à travers les States

dans des clubs,dans des bouges..

On the road again

Lonesome man

jusqu'au moment où il rencontre l'amour

Et là....

Le scénario ne m'a pas convaincue

mais... cette beauté du graphisme !!!!

Il y a quelques fois du Hopper dans l'air

qui se marie furieusement avec l'ambiance du livre.
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Les aventures de Dieter Lumpen, tome 1 : Le..

Une petite enquête menée de main de maître par une très vieille dame et son chauffeur, une enquête pour retrouver un poignard et un camée.

Dans les rues d'Istanbul nos compères finissent par repérer les objets, mais ils ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main dessus .

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Nicolas Eymerich, inquisiteur, Tome 1 : La ..

Ce n'est pas seulement l'originalité que je récompense en attribuant 4 étoiles mais également l'ingéniosité de la mise en scène. Ce n'était pourtant pas une idée facile à mettre en oeuvre.



Nous avons en effet un homme d'Eglise qui devient l'Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon en 1352. Il se passe des choses étranges dans la région qu'on attribue à de la sorcellerie. Nicolas Eymerich va mener son enquête minutieusement.



Or, les ramifications de celles-ci s'étendent bien au-delà de sa propre époque... et de la nôtre. En effet, on suit en parallèle les voyageurs d'astronef en l'an 2194. Le lien ne sera pas du tout évident au début. Je dois également bien avouer que cette seconde histoire dans un décor totalement futuriste est bien moins accrocheuse comme on aurait pu l'espérer.



L'atmosphère que nous font vivre les auteurs est unique en son genre. Il y a également tout un pan d'idéologie religieuse sur des questions de foi. J'ai beaucoup aimé une thèse assez audacieuse qui a été posée par l'un des protagonistes : et si le diable n'était que la face cachée de Dieu ? Et si c'était bien la même personne ?... Bref, cela pose des questions assez intéressantes et cela anime notre réflexion.
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Caboto

Caboto, c’est l’alliance d’une histoire vraie mais énigmatique et d’un trait de crayon sans pareil, celui de Lorenzo Mattotti, dont les grandes caravelles semblent posées sur l’eau, et dont le dessin suggère l’indicible plus que le visible. Un train de crayon, ou plutôt un mélange de techniques picturales peu usitées en bande dessinée, que j’avais découvert par hasard dans une bibliothèque lors de mes années étudiantes, et que je retrouve avec plaisir aujourd’hui.

Caboto est une figure qui, bien qu’importante dans cette période où un nouveau continent apparaît sur les cartes du monde, est si peu connue qu’on ne sait pas même comment s’écrit son nom… Piloto Mayor du royaume d’Espagne, il a notamment commandé une expédition du Rio de la Plata. Entre attrait de l’exploration et convoitise des richesses de l’Eldorado, cette bande dessinée ne cherche pas à lever le voile sur le personnage, presqu’au contraire, il en cultive le mystère et interroge le lecteur sur les récits historiques trop lisses.

Un récit à l’encontre de la démarche habituelle des biographies ou des récits historiques, puisqu’il expose les contradictions, les inconnues irréductibles et les mystères d’une existence certes singulière, sans jamais chercher à expliquer, à proposer des interprétations. On ressort de cette lecture avec des ombres et des lumières dans les yeux, au sens propre comme au sens figuré, en s’interrogeant sur le sens d’une vie, et sur le sens que l’on veut donner à l’histoire, qu’elle ait un petit ou un grand « h ». Un livre qui fait vagabonder l’esprit, d’abord au fil des dessins qui n’ont de lisses que l’apparence et ensuite bien au-delà, vers des « terra incognita » qui, si elles ont disparu de nos mappemondes sont encore présentes dans l’esprit vagabonds de nombreux rêveurs papivores.
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Replay - Intégrale

Cela commençait bien et puis tout doucement je me suis lassé.

C'est l'histoire d'un homme seul, non au départ, ils étaient deux, c'était sympa, ce duo, c'était vivant. Mais Don continue sa route seul, sans jamais vouloir revenir en arrière. Don est un fameux joueur de poker et sa chance pourrait bien être liée au fait qu'il ne revient jamais sur ses pas. Est-ce vraiment cela ? Il faudra attendre le tome 3 et l'amour pour vérifier avec lui.

Bon, c'était une lecture agréable, mais qui me laisse indifférente.
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Gammes chromatiques

Cinq historiettes, découpées comme de courtes nouvelles, merveilleusement illustrées. Entre mystère et quotidien, aux frontières du réel, les auteurs nous entraînent dans un monde à la fois onirique et réaliste. A croire que le fantastique forge le réel et modifie, voir guide nos vies. Les dessins sont magnifiques, les scénarios émouvants, puissants. Les couleurs sont chatoyantes. Un reproche peut-être, ça se lit vite, trop vite car le charme de cette bande dessinée demande à ne pas être interrompu. Encore une version numérique sur IZNEO, de grande qualité. Décidément, je me demande si, pour les bandes dessinées, je ne vais pas privilégier ce fournisseur. Bref, un court mais intense moment de lecture.
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Le silence de Malka

C'est l'histoire d'une famille juive qui quitte la Russie pour l'Argentine afin de fuir les pogroms. La petite Malka, avec ses tresses rousses, est du voyage et rêve déjà de sa nouvelle existence dans un pays d'abondance à la nature généreuse... mais la vie des colons s'avère bien plus rude que prévue et la terre parfois inhospitalière refuse de livrer ses trésors.

C'est alors qu'intervient un événement surnaturel. Une nuit d'orage, alors qu'il rentre au village plutôt désespéré, l'oncle Zelik, le patriarche, est littéralement foudroyé et il entend le prophète Ellias lui donner une « recette » qui sortira sa famille de la misère.

J'ai adoré ce récit bien mené avec sa part d'irrationnel et de légende bien servie par le graphisme inspiré dont les couleurs alternent entre chaud et froid. Un vrai coup de coeur que je partage avec vous.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Aromm, tome 1 : Destin nomade

Voilà un récit qui tranche singulièrement avec ce que je lis habituellement. Je suis toujours aussi charmé par les belles planches et le trait si caractéristique de Pellejero.



J'ai littéralement été dans l'histoire de ces barbares au milieu des steppes d'Asie centrale. C'est un univers de violence mais qui côtoie également le spirituel. Il n'y a point de place pour la sensibilité. Si le chef demande à notre héros de couper la tête de son meilleur ami, on exécute les ordres voilà tout. Je dois avouer que ce côté là m'a un peu rebuté.



Par ailleurs, la narration a des accents répétitifs par moment. On n'arrive pas à s'identifier au héros de cette histoire et pire encore d'éprouver pour lui de la sympathie. C'est plutôt grave pour ce genre de récit un peu épique. Mais l'ensemble se laisse quand même bien appréhender. L'achat n'est pas indispensable.
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Le comte de Monte-Cristo : questions sur l'intrigue

Edmond Dantès est arrêté suite à une dénonciation. Lequel de ces quatre personnages a un élan pour signaler que cette dénonciation est calomnieuse ?

Danglars
Fernand
Caderousse
Louis Dantès (le père d'Edmond)

20 questions
532 lecteurs ont répondu
Thème : Le Comte de Monte-Cristo : Intégrale de Alexandre DumasCréer un quiz sur cet auteur

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