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3.14/5 (sur 31 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) le : 06/10/1947
Biographie :

José Alvarez, créateur des Éditions du Regard, est spécialisé dans l'art, les arts décoratifs et l'architecture du XXe siècle. Il a notamment participé à la rédaction du Dictionnaire de l'art moderne et contemporain paru aux Éditions Hazan.

Il est l'auteur de L'Art de vivre à Paris entre autres, aux Éditions Flammarion, et collabore régulièrement à des revues d'art. D'origine espagnole, il a choisi de s'établir à Paris.

Source : amazon.fr
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"La mort est partout, elle est là, elle est présente, elle est atroce, elle est vivante, cette mort-là." José Alvarez http://www.albin-michel.fr/ouvrages/avec-la-mort-en-tenue-de-bataille-9782226328694


Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Ces hommes étaient sans scrupules. De faux dévots protégés par leur bonne conscience. Ils avaient traqué Lorca, l'avaient jeté en prison. Ils l'avaient exécuté près de la Fuente Grande d 'Alfacar. Leurs mains étaient souillées du sang d'homosexuels mis à mort parce qu'ils étaient différents. En cachette, tous devaient s'amuser de la plaisanterie obscène de l'un de ses tortionnaires : "Nous venons de tuer Federico Garcia Lorca. Je lui ai mis deux balles dans le cul parce qu'il était pédé". (...) Et pourtant... L'Espagne était loin d'en avoir fini avec le machisme homophobe. On l'a oublié, mais en 1998, lors du centenaire de la naissance de Lorca, le sinistre José Cela - pourtant adoubé Prix Nobel de littérature en 1989 - se déchaîna, une fois encore contre le poète : rien d'autre rien de plus qu'un "foutre au cul". Imbécillité inouïe du conformisme sexuel qui perdure encore.
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extrait du discours de Miguel de Unamuno le 12/10/1936 à l'université de Salamanque
"Vaincre n'est pas convaincre, or il faut convaincre, surtout, et la haine qui ne laisse aucune place à la compassion ne peut convaincre. (...)
Vous vaincrez car vous avez la force brutale, mais vous ne convaincrez pas, parce que pour convaincre il faut persuader. Or, pour persuader, il faut avoir ce qui vous manque : la raison et le droit. Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l'Espagne."

Après cette violente critique de la rébellion militaire contre le gouvernement
légal républicain, le philosophe avait été conspué et menacé de mort (...)
Le 22 octobre, Franco signa lui-même le décret de destitution d'Unamuno en tant que recteur de l'université de Salamanque (...) Miguel de unamuno s'éteignit deux mois plus tard.
Pages 31/32
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Partout sur la terre d'Espagne des centaines de blessés agonisaient, laissés ici ou là sans soins, telles des bêtes, croupissant dans une boue immonde qui pénétrait leur chair et leurs os, souffrant du choléra, infestés de poux et de vermine, jusqu'à une mort certaine. Et, toujours ou presque avant que les Brigades internationales ne parviennent à leur porter secours. Sur les lieux des carnages, elles étaient souvent précédées par des intellectuels et des photographes soucieux de témoigner de l'horreur aux yeux du monde. Beaucoup prirent part à l'action sur le front espagnol comme le poètes et romancier Stephen Spender, Henri Cartier-Bresson, ou Robert Capa.
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Le clergé, sans hésiter, avait choisi son camp. Celui de la force et de la barbarie, reniant ainsi sans trop de remords la charité et l'humanité du Dieu fait homme. C'est qu'en Espagne, comme d'ailleurs dans de nombreux autres pays, son seul et unique souci avait été de conserver biens et privilèges. Qu'importaient les pauvres, les miséreux et les exclus ? L'alliance du christianisme et du fascisme allait désormais de soi, c'était une évidence pour tout espagnol.
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Les valeurs justement. Qu'en restait-il lorsqu'on apprit que, profitant du chaos général et afin de protéger la "pureté de la race", "d'anéantir le virus communiste" et "d'éradiquer le gène marxiste", tous propos éminemment issus de l'idéologie fasciste, le vol d'enfants avait été mis en place, tel un commerce ? Et, pis encore, avec la complicité de médecins et de religieuses, soit de ceux desquels on pouvait attendre une vertu irréprochable.
Le mal était partout, contaminait la société espagnole comme un virus se propageant d'un organisme à l'autre.
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L’axiome de Jean Cocteau « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité » pourrait être une assez bonne définition de l’époque dans laquelle se déploiera l’Art Déco de 1919 jusqu’à l’exposition internationale des arts et techniques en 1937. Certains spécialistes toutefois, tel Felix Marcilhac, la situe entre 1919 et 1929, dates qui nous semblent personnellement plus justes et période communément admise aujourd’hui en ce qui concerne l’Art Déco, autant une mode qu’un style ou un mouvement artistique, autour duquel s’agrège nombre de créateurs issus de disciplines aussi diverses que celles de meubliers, décorateurs, illustrateurs, peintres, sculpteurs, architectes…et qui partagent tous un même désir de modernité.

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« Helmut rencontre le succès sans rien renier de ses ambitions. Son travail est d’un érotisme qui flirte avec la perversité, de quoi choquer les âmes bien-pensantes et faire trembler les rédactrices de mode prises à leur propre jeu, entre crainte et séduction. Ses clichés sont fréquemment refusés mais qu’à cela ne tienne, il récidive de plus belle tout en étant conscient que ses photos sont osées, très osées même au regard de ce qui est publié voire couramment admis par les annonceurs et les lecteurs. Mais les faits sont têtus. Helmut n’a-t-il pas toujours prôné la liberté absolue dans son travail, ne jamais transiger, ne jamais se soumettre à une vision consensuelle ? Un créateur ne doit pas se laisser dicter sa conduite. Avec le soutien de June, il est prêt à affronter la vie comme on prend possession d’un empire sur lequel on ambitionne de régner. L’important, c’est de trouver son style, inventer un monde singulier, le sien, sans concessions et sans se soucier du jugement d’autrui, en l’occurrence une bourgeoisie encore repliée sur ses vieilles valeurs, alors que la plupart des lectrices et des amateurs se reconnaissent déjà dans son travail, une majorité stimulée par la vision d’une femme affranchie, maîtresse d’elle-même. Un créateur moquant dans ses photographies en noir et blanc les fantasmes masculins. » (p. 180)
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J’observais le soulèvement populaire avec passion, sans y prendre part. En y repensant aujourd’hui, je songe à ce que sont devenus nombre de militants de l’époque – souvent les plus enragés –, rattrapés par la convention la plus improductive, la plus petite-bourgeoise, ou vautrés dans le lucre, ayant abdiqué tout honneur – hoquetant des prises de position forcément nobles quand elles servent leurs intérêts – et toute dignité. La contestation a engendré des saints ! A croire que la rédemption est la conséquence de l’opposition. Grinçante parodie de l’humanité, d’une foi qui prétend bénéficier du monopole de la vérité. Nombreux hélas ! sont ces renégats. Un seul des combattants de la première heure conserve aujourd’hui toute mon estime.
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Le désir lui brûlait la vulve, la soumettait. Elle n’aimait pas ça. C’était elle qui d’habitude déculottait les hommes, s’emparant de leurs verges, hochets dont elle s’emplissait la bouche, le con, le cul, sans retenue. Il ne lui avait pas laissé le temps de se déshabiller. Faisant de leurs corps une création, il s’était occupé d’elle avec application ; lui arrachant lentement, l’un après l’autre, ses vêtements, alternant douceur et brutalité, avec une intuition, une inventivité, une technique toute professionnelle, pour la laisser pantelante, submergée de plaisir, après une heure de volupté. Dans ce domaine, Patrick avait du génie.
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Les plantes qui poussent en hauteur sont souvent les plus vulnérables, Patrick souffrait ainsi d’un vacillement chronique de l’âme. Dans ces moments de mélancolie, le gin lui redonnait des forces. Il lui en fallait, des forces. Et de l’équation gin = forces, et réciproquement, il avait depuis longtemps égaré la formule. L’origine de son mal était des plus absurdes. Il ne se résignait pas à renoncer à ce qu’il n’avait pourtant jamais été. C’est un paradoxe couramment partagé par ceux qui préfèrent baisser les bras avant d’avoir atteint leur but afin, et grâce à cette échappatoire, de s’épargner le bénéfice du regret.
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