Jose Cabanis

Cet après-midi, comme toujours, je suis à Toulouse, à la Médiathèque José Cabanis... J'ai décidé de lire la bataille de Toulouse de José Cabanis, de bout en bout. Une mamie a fait virer une jeune étudiante d'un poste informatique, car elle voulait se servir de l'ordinateur et cette jeune loubarde s'était installée là seulement pour réviser, faute de place ailleurs.

Un sac abandonné sur la coursive et non récupéré malgré les rappels au micro a failli provoquer l'évacuation générale mais son propriétaire a fini par se manifester. Que d'émotion, que de suspens... Vous trouvez ça inintéressant? Ca l'est moins que ce livre, qui semble écrit par Charles Bovary "sa conversation était plate comme un trottoir de rue" mais surtout inutile d'épiloguer sur une paumée qui ne l'aime pas, tout simplement.

Alors je vais dire ce qui est de rigueur, pour moi, pauvre inculte face à un académicien qui a reçu le prix Renaudot pour ce roman: "Je suis passée complètement à côté" et pourtant j'avais envie de l'aimer.

Dans ce petit livre, José Cabanis évoque ses souvenirs, en parcourant non pas ses cartes géographiques, mais ses cartes du temps, calquées sur celles du village dont il est originaire et qui se nomme Nollet. Il est vrai que lorsque l'on foule le sol natal, tous les anciens visages remontent à notre mémoire, avec la mélancolie du passé. Le livre débute avec la mort de sa mère, et à partir de ce triste événement, l'auteur se met à penser à toutes les personnes qui ont compté pour lui.



Même si le propos avancé vers la fin est plutôt prude à mon goût, j'ai adoré lire ce livre, car l'écriture est d'une belle élégance classique, inondée de mélancolie, avec quelques notes poétiques. On peut apparenter ce genre d'écriture à celle de Gide. Pour bien en profiter, il ne faut pas le lire vite. J'y reviendrai parfois, pour parcourir mes cartes du souvenir personnelles, car ce livre possède un grand pouvoir évocateur, allant bien au-delà de son cadre de lecture.

je ne connaissais pas cet auteur qui etait d apres mes recherches un elu de l academie francaise.

je me suis laisse tenter et je ne le regrette pas, dés les premieres pages on rentre facilement dans l histoire et on s attache au fur et a mesure aux differents personnages il y a gilbert qui est froid et cynique, delcos eternelle amoureux et qui va connaitre un destin tragique,de gaby epouse et mere et dont on va suivre la lente descente aux enfer etc.

toutes ces vies s entremelent et nous donne une oeuvre pessimiste de l amour

un pur regal

Cet essai constitue une excellente entrée en matière pour aborder l'oeuvre de Saint-Simon. Et même si on ne souhaite pas lire l'auteur des mémoires, on y trouvera un portrait instructif et extrêmement plaisant du 17 ème siècle vu côté cour (de Versailles, bien entendu). Loin des fastes qu'on imagine, on découvre que la noblesse vivait prisonnière du pouvoir dans des cagibis surpeuplés, malodorants et insalubres ; que le bel esprit pour plaire devait être cruel et écorcher jusqu'au sang ; que tous les évènements de la vie étaient codifiés ; que seuls les regards pouvaient exprimer une complicité ou un ressentiment, à condition d'être brefs et de n'être vus que de leurs destinataires ; que la mort d'un proche ne devait pas modifier le cours d'une journée ; que l'amour entre mari et femme était moqué et traité de "bourgeois". On rencontre quelques personnalités d'exception, tels le duc d'Orléans, mort jeune, Rancé, les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers. En ce siècle religieux, jansénisme, quiétisme et protestantisme menacèrent la stabilité de l'Eglise et attirèrent les foudres du pouvoir royal qui soutint Bossuet contre son rival Fenelon, suspecté de dissidence. Les enjeux mystiques et politiques de cette querelle sont amplement développés. Au milieu de ces turbulences rôde la mort omniprésente dans ce monde clos où les épidémies sont fréquentes : la rougeole n'emportent-elle pas le dauphin et avec lui la foule des espoirs placés en lui ? José Cabanis sait malgré tout manier l'humour et transmettre sa passion pour un siècle où la contrainte pesant sur les individus fut telle qu'elle contribua à produire au siècle suivant l'effet de décompensation auquel on assista.

Livre vraiment bien que j'ai terminé en un jour. Cette correspondance est très touchante.

En cette période estivale, une petite promenade dans les parcs et jardins s'imposent....et pourquoi pas dans ceux d'écrivains célèbres qui furent attachés à la nature et à sa mise en scène comme ils furent attachés à l'écriture et à la culture du mot.



Des extraits de textes, des descriptions et des photos nous entrainent chez Zola, Sand ou Duras. Parfois véritables miroirs de l'écriture et du personnage, parfois nouvel éclairage sur des personnalités multiples, le jardin devient un révélateur de l'auteur et de l'homme (ou de la femme) qui n'est pas toujours qu'un être de langage.

Cet ouvrage compose une histoire des propriétés avec jardin d’écrivains et d’écrivaines célèbres.

L’ensemble est illustré par de belles photographies. Certaines, d’époque, rendent le charme d’antan avec le noir et blanc. D’autres, anciennes, ne sont plus d’actualité – d’importants travaux de restauration ont été entrepris pour ouvrir ces demeures au public –, elles offrent néanmoins un historique de la prise de conscience du potentiel de ces reconstitutions « à l’identique » ou approchant.

Quelques demeures sont aujourd’hui maintenues par les descendants ou rachetées par des particuliers qui respectent en général l’identité d’origine.

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L'ouvrage est composé d'un court roman, "le crime de Torcy" et de quelques nouvelles. Je n'ai lu que roman qui m'a déçue : un meurtre est commis au château de Torcy, tout à côté de la maison du narrateur, figure de l'auteur lui-même qui fut autrefois un familier des lieux. Ce narrateur conte dans son journal comment il se voit serré de près par un juge d'instruction ex-gauchiste peut-être non repenti, si l'on en juge à son accoutrement, à sa barbe et à sa haine de classe. Selon ce magistrat, l'écrivain aurait à son insu livré quelques clés de l'affaire dans ses anciens romans. Sous forme de demande d'aide dans son enquête, des soupçons planent désagréablement. Cette oeuvre contient une ébauche de réflexion sur les relations entre la réalité et la création littéraire ainsi que sur les mécanismes de la mémoire et de l'oubli. Et aussi sur ce qu'on trahit de soi par ses silences et ses non-dits. Il y avait là l'ébauche d'un très bon livre, mais l'ébauche seulement. Le dénouement un peu plat, réserve malgré tout une surprise de taille. Le style vif, agréable malgré de longs monologues, permet de ne pas s'ennuyer.

Vous en oublierez probablement tout, et l'histoire, et les personnages, mais on dirait que ce fut quelque touchante journée, ni de beau temps, ni de mauvais, où les choses sont ainsi, les femmes aimables ou bien insupportables, les hommes touchants ou bien odieux, et qu'à sa façon, discrète, émue, et peut-être sans génie, José Cabanis a peint des choses bien universelles, dans une miniature.
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On ne sort pas de la lecture d’un livre de Cabanis – n’importe lequel – sans éprouver le désir de découvrir les précédents ou les suivants, de remonter jusqu’à la source.
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