AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 66 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Grenade , 1957
Biographie :

José Manuel Fajardo (José Manuel Fajardo Gonzalez) est un journaliste, traducteur et écrivain espagnol.

Jose Manuel Fajardo vit à Paris, après avoir vécu au Pays Basque espagnol.

Journaliste et écrivain, il a cosigné plusieurs rubriques avec Luis Sepúlveda dans la presse espagnole.

Il excelle à faire passer le grand souffle de l’aventure dans ses romans et essais dont Lettre du bout du monde (Flammarion), Les Imposteurs et Les Démons à ma porte (Anne-Marie Métailié).

Il a reçu en 2002 le Prix Charles Brisset pour Les Démons à ma porte.

José Manuel Fajardo est coauteur avec José Ovejero et Antonio Sarabia de Dernières nouvelles de Noela Duarte, éd. Moisson Rouge.

Source : Etonnants Voyageurs
Ajouter des informations
Bibliographie de José Manuel Fajardo   (8)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

José Manuel Fagardo & José Ovejero

Podcasts (1)


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tu sais, mon frère, que je ne suis pas partisan des violences, bien que je ne refuse pas le combat s'il est nécessaire. La vie en mer m'a enseigné que la force est souvent aussi indispensable que l'intelligence, mais je n'ai jamais aimé le spectacle des pendaisons et des bûchers d'hérétiques, car, tout pécheur qu'il soit, l'accusé est sans défense et je ne vois aucun honneur à torturer qui ne peut se défendre. Bien au contraire, je trouve que c'est commettre une vilénie indigne d'hommes de bien, et outrager si fort la bonté de Dieu et les enseignements chrétiens que je ne comprends pas pourquoi notre Sainte-Eglise peut y recourir, si ce n'est parce que en fin de compte nos prélats sont aussi des hommes, et donc des pécheurs.
Commenter  J’apprécie          200
Je me demande sur quelle terre nous sommes arrivés, mais je suis certain que c'est la plus perdue des possessions du Grand Khan, car la langue de ces Indiens est complètement inconnue et, en dépit des bons offices de notre traducteur, Luis de Torres, aucun d'eux n'entend l'arabe, le chaldéen ou l'hébreu, qui sont pourtant des langues orientales.
Commenter  J’apprécie          180
L'eau était tiède et pure, et d'une telle transparence qu'elle était parfois verte, parfois jaune, selon les variations des fonds. Je vis près de moi un Indien qui, après avoir déposé le poisson capturé dans son canoé, se disposait à replonger. J'en fis autant et tu ne peux imaginer ce que virent mes yeux. Sous les vagues régnait une lumière douce sillonnée par des poissons de toutes formes et de toutes couleurs. Petits et plats, rouges et argentés, à rayures jaunes sur tout le corps, à taches blanches sur écailles noires, la bouche allongée comme une trompette, ronds comme des melons et hérissés de piquants, longs comme des dagues, de la taille des sardines ou de celle des morues, mais tous étranges dans leurs formes comme dans leurs manières.
Commenter  J’apprécie          170
Les bateaux sont partis hier. La nef de l'amiral a été la dernière à quitter la plage, au point du jour, et les deux caravelles ont hissé les voiles et se sont éloignées dans le temps de retourner trois fois l'ampoulette. Je crois les voir encore, ancrées dans la baie à moins d'une brasse du tas de de bois que nous récupérons sur l'épave de la Santa Maria et que nous transportons depuis des jours de la Santa Maria jusqu'à l'éminence où nous sommes en train de construire la palissade d'un fortin.
Commenter  J’apprécie          110
Sa haine était devenue aussi naturelle que sa respiration, un sentiment dépourvu de toute connotation morale, une seconde peau dont il n’avait même pas conscience.​
Commenter  J’apprécie          70
Ma mère adorait les "hoyos de aceite". C'était le plat des pauvres en Andalousie. On prenait un morceau de pain, encore mieux si c'était le quignon, et on enlevait la mie. Dans le creux ainsi ménagé on versait un peu d'huile et une pincée de sel ou de sucre., en fonction des goûts de l'époque. Puis on remettait la mie en place après l'avoir bien imprégnée d'huile, et on mangeait cela comme un sandwich. Rien de rien. Pure illusion. Mais un délice! Mes frères et moi n'avons jamais connu la faim, bien sûr, car nos parents veillaient au grain. Comme tous ceux qui ont connu la guerre, une idée les obsédait : ne plus jamais avoir faim. Et pourtant, nous adorions aussi les "hoyos de aceite". Ce n'était plus une question de survie, mais un vrai régal.
Commenter  J’apprécie          50
Le plus absurde était que les incendiaires, au lieu de mettre le feu aux voitures des quartiers riches, brûlaient celles de leurs voisins quand ce n'étaient pas les leurs (...) parce qu'ils crachent sur le ciel, m'interrompis Tiago; c'est de la fierté désespérée des anges déchus qui se rebellent contre le pouvoir. Ils ne sont pas considérés comme des personnes à part entière, comme les égaux de autres, pourquoi devraient-ils encore adorer la voiture, cette sorte d'idole de l'individualisme? Quand ils brûlent leur voitures, ils reconnaissent qu'ils ne sont rien, par conséquent il peuvent faire n'importe quoi, ils n'ont ni lois, ni ordre, car ces lois et cet ordre les condamnent à vivre en enfer.
Commenter  J’apprécie          50
Tais-toi, tais-toi, tais-toi, en l’écoutant je ne cessais pas de me répéter ces mots, tais-toi, car je ne pouvais plus le supporter, moi aussi je devenais folle, Tiago s’était mis à parler en judéo-espagnol, l’espanyoliko de la grand-mère Ada, de ma famille, la vieille langue que pour comble il ne parlait même pas correctement, tais-toi, et j’étais épouvantée de l’entendre dans sa bouche, disloquée et rageuse, cette langue qui avait été un refuge contre la douleur et la brutalité, la langue d ‘amour des miens, c’était comme de voir qu’on arrachait sa langue à ma propre mère, il n’avait pas le droit de s’approprier ainsi la vie des autres, c’était une imposture, une insulte, rt aucun folie pouvait le justifier.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai décidé d'être un tigre, de combattre bec et ongles toute cette injustice qui m'entoure, de prendre parti pour les victimes et de crier la vérité même s'il elle dérange.
Commenter  J’apprécie          40
Le désir de l'or est une liqueur plus puissante que la plus âpre des eaux-de-vie, et son ivresse égare les sens dans son brouillard doré
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de José Manuel Fajardo (105)Voir plus

Quiz Voir plus

Polars - Les détectives privés et amateurs 🔎

Détective consultant britannique, je suis connu pour mon sens aigu de l'observation. J'acquiers la célébrité grâce à mon collègue et ami, le docteur Watson, qui aime relater mes exploits dans le Strand Magazine. Quand je n'enquête pas pour arrêter de redoutables criminels comme Moriarty ou le Colonel Sebastian Moran, j'aime jouer du violon ou écrire de « passionnantes » monographies sur les cendres de cigarettes. Je suis... (Indice : c'est presque moi !)

Hercule Poirot
Sherlock Holmes
Endeavour Morse
Jack Frost

10 questions
651 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , polar enquête , enquêtes , détective , détectives privés , détenteCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}