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3.97/5 (sur 105 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : Santiago (Cuba) , le 22/11/1842
Mort(e) à : Toluca (Mexique) , le 03/10/1905
Biographie :

José María de Heredia est un poète cubain, né à Santiago de Cuba le 31 décembre 1803 et décédé à Toluca (Mexique) le 7 mai 1839.
Il est le fils de José Francisco Heredia y Mieses et de Maria-Mercedes Heredia y Campuzano.

Quand il était encore enfant, sa famille alla vivre à Saint-Domingue, où il passa la plus grande partie de son enfance. En 1818, de retour à Cuba, il commença ses études de droit à l'Université de La Havane, et les poursuivit l'année suivante au Mexique. Après la mort de son père, José Francisco Heredia, en octobre 1820, José Marie revint à Cuba en 1821. Deux ans après avoir obtenu le doctorat en droit, il s'établit comme avocat à Matanzas. À cette époque, il avait collaboré à plusieurs journaux, dont El Revisor et dirigé la publication hebdomadaire La Biblioteca de las Damas. En 1823 alors qu'il était sur le point de publier une édition de ses poésies, il fut impliqué dans la conspiration appelée « los Soles de Bolívar » et dut s'enfuir précipitamment aux États-Unis.

Sur la vie qu'il y mena, nous sommes bien renseignés grâce à sa correspondance, entre autres avec Domingo del Monte, publiée par la Revista de Cuba. La première édition de ses vers parut à New York en 1825.

En 1825, il entreprit son deuxième voyage au Mexique pendant lequel il écrivit son Himno del desterrado (Hymne de l'exilé). Son activité au Mexique fut riche et variée. Entre autres fonctions, juridiques et administratives, il exerça comme professeur de Littérature et d'Histoire, légiste, juge à Cuernavaca, et aussi comme audiencier et procureur de l'Audience de Mexico. En 1832 il publia à Toluca la deuxième édition de ses poésies, considérablement révisée et augmentée. Il fut rédacteur de plusieurs revues, El Iris, La Miscelánea, et rédacteur principal de El Conservador.

En 1836, après avoir publiquement rétracté ses idéaux indépendantistes, il fut autorisé à rentrer à Cuba. Son séjour dans l'île dura quatre mois. Accablé par une grande douleur et un découragement mortel il rentra au Mexique où, à trente-cinq ans, il mourut le 7 mai 1839 dans la ville de Toluca.
Heredia, est considéré comme l'un des meilleurs et l'un des premiers poètes cubains. On lui a décerné le titre de «poète national» et de «chantre du Niagara» en raison de l'ode qu'il a consacrée à cette chute entre les États-Unis et le Canada. Heredia est un représentant de l'école pré-romantique. Certaines de ses œuvres sont des compositions descriptives extraordinaires où apparaît sa perception fin
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D'abord érigé à des fins militaires, le bâtiment de la Bibliothèque de l'Arsenal a basculé dès la seconde moitié du XVIIIe siècle dans le champ de la sociabilité savante et mondaine, sous l'égide du marquis de Paulmy qui y constitua une remarquable collection encylopédique à partir de 1756. À sa suite, d'autres hommes et femmes s'illustrèrent à l'Arsenal comme passeurs pédagogiques et culturels, à l'instar de Madame de Genlis, Charles Nodier ou José Maria de Heredia. Anne-Bérangère Rothenburger, conservatrice à la Bibliothèque de l'Arsenal, vous invite sur les pas de ces illustres, à travers une promenade dans les représentations iconographiques variées (gravures, statues, peintures, photographies…) conservées dans les collections de la BnF.

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Citations et extraits (167) Voir plus Ajouter une citation
José-Maria de Heredia
Les conquérants

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
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La Trebbia

L'aube d'un jour sinistre a blanchi les hauteurs.
Le camp s'éveille. En bas roule et gronde le fleuve
Où l'escadron léger des Numides s'abreuve.
Partout sonne l'appel clair des buccinateurs.

Car malgré Scipion, les augures menteurs,
La Trebbia débordée, et qu'il vente et qu'il pleuve,
Sempronius Consul, fier de sa gloire neuve,
A fait lever la hache et marcher les licteurs.

Rougissant le ciel noir de flamboîments lugubres,
A l'horizon, brûlaient les villages Insubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.

Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche,
Hannibal écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en marche.
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José-Maria de Heredia
Soleil couchant

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d’écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l’Océan s’unit.

Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d’or de son rouge éventail.
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Enlace-moi plus fort ! Que mon désir soit tel,
Qu’il prête à nos baisers une ivresse sublime !
Que ton sein soit le gouffre où le remords s’abîme;
Prends, et brûle mon cœur sur le bûcher charnel !

Que m’importe la mort, l’éternité future,
Dieu, l’ineffable espoir, l’indicible torture?
Rien ne peut de tes bras me distraire un instant;

Car en ta chair ardente où se dissout mon âme,
J’ai savouré, caresse ou brûlure de flamme,
Et le Ciel que je brave et l’Enfer qui m’attend!
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Le réveil d'un dieu

La chevelure éparse et la gorge meurtrie,
Irritant par les pleurs l'ivresse de leurs sens,
Les femmes de Byblos, en lugubres accents,
Mènent la funéraire et lente théorie.

Car sur le lit jonché d'anémone fleurie
Où la Mort avait clos ses longs yeux languissants,
Repose, parfumé d'aromate et d'encens,
Le jeune homme adoré des vierges de Syrie.

Jusqu'à l'aurore ainsi le chœur s'est lamenté,
Mais voici qu'il s'éveille à l'appel d'Astarté,
L'Epoux mystérieux que le cinname arrose.

Il est ressuscité, l'antique adolescent !
Et le ciel tout en fleur semble une immense rose
Qu'un Adonis céleste a teinté de son sang.
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SOIR DE BATAILLE

Le choc avait été très rude. Les tribuns
Et les centurions, ralliant les cohortes,
Humaient encor dans l'air où vibraient leurs voix fortes
La chaleur du carnage et ses âcres parfums.

D'un oeil morne, comptant leurs compagnons défunts,
Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes,
Au loin, tourbillonner les archers de Phraortes ;
Et la sueur coulait de leurs visages bruns.

C'est alors qu'apparut, tout hérissé de flèches,
Rouge du flux vermeil de ses blessures fraîches,
Sous la pourpre flottante et l'airain rutilant,

Au fracas des buccins qui sonnaient leur fanfare,
Superbe, maîtrisant son cheval qui s'effare,
Sur le ciel enflammé, l'Imperator sanglant.

Deuxième poème du triptyque Antoine et Cléopâtre
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Le lit

Qu'il soit encourtiné de brocart ou de serge,
Triste comme une tombe ou joyeux comme un nid,
C'est là que l'homme naît, se repose et s'unit,
Enfant, époux, vieillard, aïeule, femme ou vierge.

Funèbre ou nuptial, que l'eau sainte l'asperge
Sous le noir crucifix ou le rameau bénit,
C'est là que tout commence et là que tout finit,
De la première aurore au feu du dernier cierge.

Humble, rustique et clos, ou fier du pavillon
Triomphalement peint d'or et de vermillon,
Qu'il soit de chêne brut, de cyprès ou d'érable ;

Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords
Dans le lit paternel, massif et vénérable,
Où tous les siens sont nés aussi bien qu'ils sont morts.
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José-Maria de Heredia
Bretagne

Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.

L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
La terre des vieux clans, des nains et des démons,
Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
L'homme immobile auprès de l'immuable chose.

Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;

Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cour triste à son murmure grave.
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ARMOR

Pour me conduire au Raz, j'avais pris à Trogor
Un berger chevelu comme un ancien Évhage ;
Et nous foulions, humant son arome sauvage,
L'âpre terre kymrique où croît le genêt d'or.

Le couchant rougissait et nous marchions encor,
Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ;
Et l'homme, par-delà le morne paysage
Étendant un long bras, me dit : Senèz Ar-Mor !

Et je vis, me dressant sur la bruyère rose,
L'Océan qui, splendide et monstrueux, arrose
Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ;

Et mon coeur savoura, devant l'horizon vide
Que reculait vers l'Ouest l'ombre immense du soir,
L'ivresse de l'espace et du vent intrépide.
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LA CONQUE

Par quels froids Océans, depuis combien d'hivers,
- Qui le saura jamais, Conque frêle et nacrée ! -
La houle sous-marine et les raz de marée
T'ont-ils roulée au creux de leurs abîmes verts ?

Aujourd'hui, sous le ciel, loin des reflux amers,
Tu t'es fait un doux lit de l'arène dorée.
Mais ton espoir est vain. Longue et désespérée,
En toi gémit toujours la grande voix des mers.

Mon âme est devenue une prison sonore :
Et comme en tes replis pleure et soupire encore
La plainte du refrain de l'ancienne clameur ;

Ainsi du plus profond de ce coeur trop plein d'Elle,
Sourde, lente, insensible et pourtant éternelle,
Gronde en moi l'orageuse et lointaine rumeur.
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