Tu me plais, je crois que je t’aime, dit honnêtement José Anaiço. Tu me plais aussi, et je crois que je t’aime aussi, c’est pour cette raison que je t’ai embrassé hier, non, non, ce n’est pas tout à fait ça, je ne t’aurais pas embrassé si je n’avais déjà senti que je t’aimais, mais je peux t’aimer encore bien davantage. Tu ne sais rien de moi. Si pour aimer quelqu’un il faut attendre de le connaître, la vie entière n’y suffirait pas. Tu doutes que deux personnes puissent se connaître. Et toi, tu y crois. C’est à toi que je pose la question. Dis-moi d’abord ce que c’est que connaître. Je n’ai pas de dictionnaire. Si tu en avais un, tu apprendrais ce que tu sais déjà. Les dictionnaires ne disent que ce qui peut être utile à tout le monde... (p.148)