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Citations de Josef Schovanec (212)


Lire la presse relève en partie du devoir professionnel, en partie d’une curiosité mal placée, c’est-à-dire qui porte sur des points auxquels on n’est pas censé s’intéresser, tout comme on n’est pas censé aller au cinéma pour observer le câblage de l’appareil de projection, ni regarder les publicités dans les rues pour savoir sur quel type de papier et avec quelle encre elles sont imprimées. A mes yeux, la presse est stimulante pour découvrir les tournures de phrase qu’utilisera telle ou telle instance, tel ou tel journal pour interpréter quelque chose à sa manière ou pour contourner une difficulté ; dans des langues que je ne maîtrise pas bien, l’intérêt est décuplé, tant l’apprentissage restant à faire est important.
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Etre employé comme secrétaire (maintenant on dit assistante de direction) est un travail à haute responsabilité. Mais il n'est pas reconnu comme tel, naturellement.
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le jardin d'essai est le plus enchanteur d'ALGER
là se tenait le jardinier inconnu qui me faisait la visite
des heures durant , avec une infinie érudition,
il naviguait dans ce miroir du monde
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Redire que la partie la plus périlleuse d’un voyage en avion est le trajet en voiture qui vous mène à l’aéroport ; on le sait, et pourtant on a peur de l’avion. Que le pédophile n’est que dans une infime minorité de cas un prédateur infâme tapi dans l’ombre près de votre maison, mais plutôt une personne fort respectable déjà présente au cœur de votre famille, voire, plus d’une fois, un membre du gouvernement ou grand journaliste, comme en Angleterre, fort compétent et sympathique pour qui les gens votent volontiers.
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Instantanément, les enfants savent qui sera populaire ou aimé du groupe, et qui sera mis à l'écart. La société des adultes est similaire, seule son hypocrisie sociale est plus raffinée : au lieu de taper directement, on utilisera certaines phrases d'exclusif, certaines attitudes, pour un résultat à peu près analogue
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Vers la fin de l'année calendaire, j'étais allé dans un centre s'occupant de l'emploi de personnes handicapées, habitué à recevoir des gens particulièrement désocialisés -du moins selon leurs propos. Ils ont discuté quelques minutes avec moi, m'ont fait remplir un formulaire, puis m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien pour moi. Je me retrouvai dans la rue, conscient que la situation était plus compliquée que prévu.
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On ne peut que ressentir un vif sentiment de révolte quand on compare l'ignorance à paillettes des prétendus musiciens d'Occident avec le grand dénuement de toutes choses matérielles des maîtres d'ailleurs. En effet, la musique en Occident repose sur une prémisse fausse : elle serait là pour divertir. Accompagner une fête. Son sens véritable est ailleurs, et ce depuis la première aurore humaine. En grec, la musique est littéralement tout ce qui relève des muses. Hésiode, à l'heure où la Grèce était encore un magma de peuples, résumait sa longue adresse aux muses par ces mots : "Muses habitantes de L'olympe, révélez-moi l'origine du monde et remontez jusqu'au premier de tous les êtres." Rien de moins.
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"C'est parfois l'être humain le plus éloigné en apparence qui nous est le plus proche."
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Si quelqu’un crie votre prénom alors que vous êtes dans la rue, que faites vous ? Il ne vous a pas demandé de vous retourner.
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Je suis rentré rassuré que l’on puisse encore, aujourd’hui, ne pas optimiser les choses. Car après tout, nous autres personnes handicapées et celles qui se croient un peu vite valides, ne savons-nous pas que nos vies ne pourront jamais entrer dans un quelconque schéma d’optimisation ? La vie humaine, donnée gratuitement, pourrait bien être, fondamentalement, inutile par rapport à tout référentiel d’attribution de mérites commerciaux. C’est ce qui, en vérité, en fait la noblesse et la vraie valeur.
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À force de dire: l'enfant autiste est exclu, on finit par croire qu'autisme = exclusion. Des mécanismes beaucoup plus brutaux et bassements humains sont à l'œuvre.
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(...) peut-être que l'idéal serait de tendre vers le zéro bagage. Le grand humaniste et inlassable parcoureur de déserts Théodore Monod n'emportait quasiment rien avant d'aller dans l'étendue immense. En quelque sorte comme le conseillait le Bouddha en son temps à ceux qui souhaitaient rejoindre son groupe nomade: "Quand demain nous partirons avant l'aube, ne t'encombre d'aucun bagage."
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Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur : pour bien des choses, le ressenti et la croyance, habilement entretenus, n’ont que faire des chiffres. Et comme pour toute peur, chacun a ses grigris, ses amulettes, voire son sorcier-protecteur plus ou moins imposé, qui moyennant finances et soumission garantit la sécurité contre les démons et contre les hommes.
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Lire les commentaires des internautes permet d’apprendre l’argumentation, notamment dans ce qu’elle a de plus sale. A ce titre, les « trolls » sont particulièrement précieux pour prendre conscience des trucs rhétoriques usités et fonctionnels. L’adage affirme certes qu’il ne faut pas les nourrir , mais il faut les écouter pour apprendre.
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Le voyage, au même titre que les médicaments sous une forme physique, devrait être remboursé par la Sécurité sociale. Je repense notamment à toutes les personnes autistes, qui n’ont commis aucun crime, et qui pourtant passent leur vie dans des établissements clos. Quels murs pourraient contenir leurs cris ? Quelle camisole chimique le scandale ?
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Parmi ces phénomènes sociaux étranges qui sans doute m'échapperont toujours, susciteront l'incrédulité et ce délicat mélange émotionnel que l'on ressent lorsque l'on croit être face à un canular, j'ai remarqué que lorsque je parle, les gens ont parfois de bien curieuses réactions. Souvent, leur attention est fluctuante, certains écoutent, d'autres pas, sans que l'on puisse savoir pourquoi. Mais quand je glisse dans la conversation que j'ai fait Science Po, les gens sursautent et leur attitude change. Comme par enchantement.
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Les personnes avec autisme se fatiguent beaucoup plus vite que les autres parce qu'elles doivent mener simultanément beaucoup de tâches de front. On parle parfois de double, ou de triple cursus pour l'enfant avec autisme à l'école, qui doit non seulement apprendre le français et les maths, mais également les codes sociaux.
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Il faut être avec l'autre pour être soi.
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Grosse fortune et grande gueule ne font pas bien logement ; c'est bien dans le partage que l'on habite vraiment.
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Le progrès humain n’est pas toujours là où on le croit.
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pour la dignité des personnes autistes.
Pour la non profanation de la tome de son grand-père

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