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3.69/5 (sur 360 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Varsovie , le 10/08/1923
Mort(e) à : Paris , le 25/11/2012
Biographie :

Joseph Bialot (nom de naissance Joseph Bialobroda).

D'origine juive polonaise, sa famille s’installe en France en 1930 dans le quartier de Belleville à Paris. En 1940, il fuit l'avancée allemande lors de l'exode et se réfugie à Bordeaux, à Pau, puis dans la région lyonnaise où il est tour à tour paysan, apprenti ébéniste, puis étudiant à l'Institut commercial de Grenoble, employé à Roanne. Il s'engage dans la résistance, mais piégé par un contrôle d'identité, il est arrêté à Grenoble le 25 juillet 1944, déporté depuis la gare de Bobigny vers Auschwitz par le Convoi No. 78 en date 11 août 1944, puis libéré par l’Armée rouge en janvier 1945.

De retour en France, il s’occupe de prêt-à-porter. En 1969, il passe une licence de psychologie à l’Université de Paris VIII (Vincennes). Son premier roman, il l’écrit à l’âge de 55 ans. "Le Salon du prêt-à-saigner" (1977), obtient le Grand Prix de littérature policière en 1979.

Ses récits respirent le vécu, ses personnages sont des êtres simples. Piéton de Paris comme Léo Malet, Joseph Bialot fait de la ville l'héroïne de ses romans avec le quartier du Sentier ("Le Salon du prêt-à-saigner") ou Belleville ("Babel-ville", 1979).

Il se consacre également à deux sagas historiques "Le Vent du Sud" (1988, 1990) et surtout "Le Semeur d'étincelles" (1996, 1998), vaste fresque sur les luttes ouvrières depuis la Commune jusqu'au début des années 1950.
En 1999, il inaugure une série policière ayant pour héros récurrent Jean-Loup Fresnel, surnommé Loup, un ancien policier qui porte un masque après avoir été défiguré au chalumeau par un tueur.

S’il est connu pour son humour noir et aussi dévastateur que la violence de certains de ses personnages, Bialot dépeint avec beaucoup de tendresse et d’émotion les petites gens dans leur vie quotidienne. Mais Joseph Bialot, après avoir attendu plus de cinquante ans pour le faire - "Il m’a fallu plus de vingt-cinq ans et une psychanalyse pour réussir à sortir du camp", dit-il lui même -, est aussi l'un de ceux qui ont le mieux su rendre compte du traumatisme laissé par l'expérience concentrationnaire.

En 2005, il choisit de parler de son enfance dans "Belleville Blues". Retour au roman historique quand paraît, en 2009, son ouvrage "186 marches vers les nuages" qui évoque des événements peu connus de la Seconde Guerre mondiale, comme la mort de milliers de déportés des camps de Neuengamme et du Stuthof embarqués de force par les SS sur des navires qui seront coulés par la
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Video et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo

Joseph Bialot : C'est en hiver que les jours rallongent
Olivier BARROT, depuis le café "Le Rostand" à Paris, présente le livre "C'est en hiver que les jours rallongent" (éditions le Seuil) de Joseph BIALOT. L'auteur parle de son livre avec Barrot.

Citations et extraits (270) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis toujours dit qu'il y a trois types de malfaisants sur la planète : le juriste, le psy et le con. Si je veux commettre une saloperie, je trouverai toujours un juriste pour justifier mon acte, un psy pour l'excuser et un con pour me pardonner.
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Chaque amant possède deux visions de sa compagne, la vraie, celle qu'il touche, caresse, embrasse, et l'autre, celle qui n'existe que dans un coin de son imagination. Sans cette double image, aucun amour n'existerait.
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La bicyclette, la natation, l'adhésion à un Parti et l'amour ont ça de commun avec la religion... Une fois maîtrisé ça ne s'oublie jamais ! On prie sans croire, on pédale sans grâce, on nage sans force, on adhère sans passion, on baise sans plaisir... Des automates, voilà ce que nous sommes.
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- Encore un mot tendre de Thor. Mais celui-ci m'intéresse.
- Bof ! Une lettre anonyme.
- Oui, un message sans nom, mais tu sais bien que les mouchards sont nos meilleurs auxiliaires, et gratuits avec ça ! Nous ne devons jamais sous-évaluer la bassesse humaine. Dis-toi que lorsqu'un homme arrive au fond de l'ignominie, il s'en trouvera toujours un autre pour en reculer les limites. Tu n'ignores pas, monsieur l'historien, que les nazis, en quittant Paris, auraient laissé, dans les caves de l'hôtel Majestic (1) plus de deux millions de mots doux anonymes dénonçant des voisins, des rivaux et tous ceux qui empêchaient de bander en rond ? A ce niveau, les cafards sont plus coupables que les destinataires de ces infectes bafouilles. Les allemand ne s'y sont pas trompés... en laissant les écrits sur place. Message clair : " Regardez, Messieurs les Français, vous avez été presque aussi moches que nous. Nous, on tuait... nous ne savions rien faire d'autre, tandis que vous, vous vous donniez bonne conscience en désignant seulement les victimes."

1.Coeur de l'administration allemande à Paris durant l'Occupation.
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- 1943 - les femmes Allemandes chrétiennes descendent dans la rue , face aux SS, manifester pour réclamer la libération de leurs maris Juifs.

Un des flics lui a dit "Il est dans un camp, un truc qui s'appelle Auschwitz ".
Auschwitz ? Personne ne connaissait ce machin par ici. Le jour où les femmes sont descendues dans la rue, Carlotta y a été bien sûr. C'était sur la Rosenstrasse. Tu imagines la scène ? Les SS en tenue de combat avec, en face, des femmes aux mains nues, des épouses, fidèles à leurs bonshommes, qui défient les gardes du corps de Hitler ? Tu vois mon gars, leur tête-à-tête a duré une semaine. Oui, pendant sept jours, une poignée d'Allemandes ont sauvé l'honneur. Ca existe, l'honneur, tu sais ? Après mon dixième viol par les cosaques, je me suis dit : Maria, ton cul est foutu. Mais l'honneur est sauf, tu n'étais pas consentante.


page 103
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Bien sûr, vous connaissez cette devinette? Quelle différence y a-t-il entre un Youpin, un Juif, et un Israélite? Non. Vous ne savez pas? Simple pourtant. Un Youpin habite Belleville, un Juif loge dans le secteur du Carreau du Temple et un Israélite réside dans le 16è (Neuilly est accepté... à la rigueur.)
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1. On se sépare, et c'est un second échec.
2. Elle reste et c'est un troisième fiasco. Dis, mec, trois désastres en deux mariages, ça fait beaucoup. On dirait un meeting chez les trotskistes: deux militants et trois courants. Basta, la vie c'est pas de la politique.
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En 1933, L'année du cataclysme, j'avais monté une rétrospective sur la peinture allemande depuis le début du siècle. Les bruns ont déboulé en hurlant. Les visiteurs ont été éjectés à coups de poing et de matraque. J'ai été arraché de mon bureau. Ludwig Zalstein était à mes côtés. Il a fait face. Très vite, le visage en sang, il s'est retrouvé sur le pavé. Les toiles arrachées des murs jonchaient le sol. Sur un ordre, les braillards incultes ont ramassé les tableaux, les ont empilés au milieu du caniveau. Une des chemises brunes est arrivée avec un bidon d'essence. Il a aspergé les œuvres de mes protégés. Briquet ! La flamme a jailli. C'était terrible. J'avais la sensation terrifiante que chaque couleur, chaque rouge, chaque jaune, chaque bleu prenait vie et coulait sur le pavé comme des larmes. Chaque icône détruite criait sa détresse avec le matériau fourni par les artistes. Les hurlements des toiles des Inquisitions qui ont ravagé notre planète. Le feu mangeait le tissu des créations étalées sur la chaussée. Les œuvres diminuaient de taille, se racornissaient sous la chaleur. Je voyais des hommes flamber et non des tableaux. "Entartete Kunst...." Art dégénéré qu'ils gueulaient ces abrutis, art dégénéré! Ils ont mis la pensée en taule, ces crétins!
Ludwig avait connu Rosa Luxemburg. Il citait ces mots que les nazis ont effacés de leur mémoire :
"La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement!"
En Allemagne, il est interdit , depuis 1933, de penser autrement.


page 91
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A la campagne, on tue plus sainement. Lorsqu'un pépé est retrouvé étouffé avec un coussin, nous savons immédiatement quel est l'héritier pressé qui a fait le coup. En général comme il n'y pas de preuves et que le vieux, à quatre-vingt-dix ans, souffrait d'asthme, on classe. Affaires d'inceste? Nous en avons. Des chutes d'échelles, assistées, du haut d'un fenil? Ça ne manque pas. Des histoires de moeurs? Oui, mais on n'a jamais encore vu de chèvre porter plainte.
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Mauthausen était un camp où les Espagnols, les triangles bleus, étaient très nombreux. Des gens remarquables, les républicains espagnols, surtout par leur solidarité, vraiment des durs.
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