L' orignal gisait sur le flanc, une jeune femelle. Elle saignait et vivait encore. Les jambes tremblantes sous le coup de l' excitation de la chasse, j' ai sauté à bas de mon canoë. Elle a fixé sur moi ses grands yeux et soulevé sa tête lourde.../...La première balle aurait sans doute suffit.../...La seconde balle? Une horreur. Elle lui avait déchiré le ventre , l' étripant à moitié. L' orignal a ouvert la bouche, sa longue langue violette rouge de sang, puis elle a poussé un cri qui a remué quelque chose dans ma poitrine.(p385)