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Note moyenne 4.04 /5 (sur 218 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Brooklyn , le 1/05/1923
Mort(e) à : East Hampton , le 12/12/1999
Biographie :

Joseph Heller est un auteur américain mondialement connu pour ses écrits satiriques concernant la Seconde Guerre mondiale.

Son premier roman, "Catch 22", est publié en 1961 aux États-Unis et en 1964 en France sous le titre de "L'Attrape-nigaud". Il est en partie inspiré par son expérience personnelle et constitue une satire féroce de l'armée et de la Seconde Guerre mondiale. Le succès de ce roman est tel que son titre est entré dans le langage courant anglais et désigne aujourd'hui une situation perdant-perdant.

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Seigneur, comment pouvez-vous respecter un Être suprême qui trouve nécessaire d’inclure dans sa divine création des phénomènes tels que la pituite ou la carie dentaire? On se demande ce qui lui est passé par sa tête de plouc sadique quand il a privé les vieillards du pouvoir de contrôler les mouvements de leurs sphincters ? Et pourquoi a-t-il créé la douleur ?
— La douleur ? » La femme du lieutenant Scheisskopf bondit sur le mot comme sur une proie. « La douleur est un symptôme utile. La douleur nous avertit des dangers qui menacent notre corps.
— Et qui a créé les dangers ? » demanda Yossarian. Il eut un rire sarcastique. « Oh ! Il a vraiment été d’une infinie bonté avec nous, en nous faisant don de la douleur ! Pourquoi n’aurait-Il pas pu utiliser une sonnette pour nous avertir, ou l’un de Ses chœurs célestes ? Ou un système de tubes au néon bleus et rouges fichés dans le front de chaque être humain ? N’importe quel fabriquant de juke-box un peu compétent sait faire ça. Pourquoi pas Lui ?
— Quand même, on aurait l’air bizarre, avec des tubes au néon rouges plantés en plein milieu du front.
— Les gens sont certainement plus séduisants dans les convulsions de l’agonie ou abrutis par la morphine, hein ? Quel gaffeur colossal, immortel ! Quand on songe aux possibilités et au pouvoir dont Il disposait pour réaliser un truc fantastique, et regarde un peu ce qu’il en a fait : un méli-mélo stupide, sordide, un gâchis de première ! Pas un homme d’affaires aimant son métier n’engagerait un pareil incapable, même à un poste de commis !  
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Vers le bas de la pyramide de cet organigramme raisonné dont je représente le sommet, il y a des gens qui exécutent le travail dès qu'il leur parvient, et tout marche au quart de poil, sans trop d'effort de ma part. Je crois que c'est parce que je suis un bon organisateur.
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Dans le bureau où je travaille, je crains cinq Personnes. Chacune de ces cinq personnes a peur de quatre autres (sans compter les cas de réciprocité) soit vingt en tout, et chacune de ces vingt personnes a peur d'encore six, ce qui représente au total cent vingt personnes craintes d'au moins une. Chacune de ces cent vingt personnes a peur des cent dix-neuf autres, et l'ensemble de ces cent quarante-cinq personnes a peur de douze hommes haut placés qui ont contribué à fonder et bâtir la firme dont ils sont aujourd’hui les propriétaires et directeurs.
Ces douze hommes sont tous maintenant d'un certain âge, le temps et la réussite ont épuisé leurs ressources d'énergie et d'ambition. Nombre d'entre eux ont passé leur vie entière ici. Ils ont un air bienveillant, lent et satisfait quand je les croise les couloirs (on dirait qu'ils sont morts) et toujours courtois et silencieux lorsqu'ils prennent l'ascenseur avec d'autres. Ils ont cessé de travailler dur. Ils tiennent des réunions, accordent des avancements et laissent utiliser leurs noms dans des communiqués rédigés et ventilés par d'autres. Personne ne sait plus très bien en fait qui dirige la Société (pas même ceux qui sont censés le faire), mais la maison tourne quand même. Parfois ces douze hommes au sommet travaillent pour le gouvernement. Ils ne semblent pas disposés à en faire beaucoup plus. Deux d'entre eux sont au courant de mes fonctions et me reconnaissent car je les ai aidés par le passé, et ils ont été assez bons de se souvenir de moi, quoique, j'en suis persuadé, ils aient oublié mon nom. Ils ne manquent jamais de me sourire quand ils me voient et disent: Comment ça va ? (inévitablement, je fais un signe de la tête et réponds: "Très bien")
Comme j'ai peu de contact avec ces douze hommes haut placés et que je les vois rarement, je n’ai pas vraiment peur d'eux. Mais presque tous les gens de la maison que je crains ont peur d'eux.
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- Tu as des mouches qui volent dans les yeux, répéta Yossarian. C'est probablement pour ça que tu ne peux pas les voir.

Appleby eut un mouvement de recul, il lança à Yossarian un regard abasourdi, haineux, et se renfrogna jusqu'à ce qu'il eût retrouvé Havermeyer dans la jeep qui les emmenait par la longue route droite à la salle de briefing, où le major Dandy, le nerveux officier d'opérations du groupe, attendait pour commencer le briefing préliminaire l'arrivée de tous les pilotes de tête , bombardiers et navigateurs. Appleby parlait à voix basse pour ne pas être entendu par le chauffeur ou le capitaine Black, qui était vautré, les yeux fermés, sur le siège avant de la jeep.

- Havermeyer, demanda-t-il avec hésitation, est-ce que j'ai des mouches dans les yeux?

Havermeyer écarquilla les yeux d'étonnement.

- Des louches?
- Non, des mouches.

Havermeyer cligna de nouveau les yeux.

- Des mouches?
- Dans mes yeux.
- Tu dois être cinglé, fit Havermeyer.
- Non je ne suis pas cinglé. C'est Yossarian le cinglé. Dis-moi franchement si j'ai, oui ou non, des mouches qui volent dans les yeux. Vas-y, je peux tout encaisser.

Havermeyer se fourra dans la bouche un autre morceau de nougat aux cacahuètes et scruta très attentivement les yeux d'Appleby.

- Je ne vois rien, annonça-t-il.

Appleby poussa un immense soupir de soulagement. Havermeyer avait des morceaux de nougats collés aux lèvres, au menton et aux joues.

- Tu as des miettes de nougat sur la figure, lui fit remarquer Appleby.
- Je préfère avoir des miettes de nougat sur la figure plutôt que des mouches dans les yeux, riposta Havermeyer.
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En un moment d’intuition divine, l’aumônier avait maîtrisé la technique précieuse de rationalisation justificative et sa découverte le transportait de joie. Un véritable miracle.
Tout compte fait, c’était un jeu d’enfant de transformer le vice en vertu, la calomnie en vérité, l’impuissance en abstinence, l’arrogance en humilité, le pillage en philanthropie, l’escroquerie en altruisme, le blasphème en sagesse, la brutalité en patriotisme et le sadisme en justice. A la porté de n’importe qui.
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Puisqu'on acceptait même les malades à l'hôpital, il n'était jamais sûr d'y être entouré d'une joyeuse bande de gais-lurons, si bien que l'ambiance laissait parfois à désirer. Il devait se rendre à l'évidence : la vie à l'hôpital se détériorait régulièrement, à mesure que la guerre se poursuivait et qu'on se rapprochait du front.
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Pourquoi te baladais tu avec des pommes dans les joues?!
Parce qu'elles ont une meilleure forme que les marrons, je viens de te le dire.
(...) je voulais avoir des joues comme des pommes d'api. (...) je voulais avoir des grosses joues. Et je m'y suis mis comme exactement tous les cinglés, on en a parlé, qui serrent toute la journées des balles de caoutchouc dans leurs mains pour les muscler. Je me baladais d'ailleurs toute la journée avec des balles de caoutchouc dans les mains .
Pourquoi?
Pourquoi quoi?
Pourquoi te baladais tu avec des balles de caoutchouc dans les mains?
(...)
Je faisais ça pour protéger ma réputation, au cas où quelqu'un me surprenait avec des pommes dans les joues. Avec des balles de caoutchouc dans les mains, je pouvais nier avoir des pommes sauvages dans les joues.
P41.
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L’état-major du groupe s’alarma, car qui pouvait prévoir ce que les hommes découvriraient quand ils se sentiraient libres de poser n’importe quelle question ? Le colonel Cathcart envoya le colonel Korn mettre le holà, et le colonel Korn y parvint en édictant une règle concernant les questions. La règle du colonel Korn était un coup de génie, expliqua le colonel Korn au colonel Cathcart. Aux termes de cette règle, seuls étaient habilités à poser des questions ceux qui n’en posaient jamais. Bientôt, les seules personnes à assister aux séances furent celles qui ne posaient jamais de questions, et les séances furent supprimées, vu que Clevinger, le caporal et le colonel Korn décidèrent à l’unanimité qu’il n’était ni possible ni nécessaire d’éduquer des gens qui ne posaient jamais de questions.
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Il travaillait dur à accroître la durée de son séjour sur terre. Pour ce faire, il cultivait l'ennui.
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Major Major était né trop tard et trop médiocre.
Certains hommes naissent médiocres, d'autres le deviennent, et à d'autres encore, la médiocrité est imposée.
Major Major cumulait les trois cas.
Même au milieu d'hommes sans distinction, il se faisait remarquer par un manque de distinction plus grand encore, et les gens qui le rencontraient étaient toujours impressionné de le voir aussi peu impressionnant.
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