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Citations de Joseph Incardona (430)


Anna roule sans assurance, l’indigence appelle le risque. De toute façon, que peut-on espérer d’une époque où l’on donne le nom d’une déesse grecque à un modèle de voiture ?
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La Suisse est le pays le plus armé du monde après les Etats-Unis et le Yémen.
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La vie serait intolérable sans le mensonge.
Notre système économique est construit là-dessus. La plupart des relations humaines également. Tout est fiction, tout est virtuel.
L'argent, le cours de la monnaie, la Bourse...Les sentiments aussi, d'une certaine façon... la religion, tenez, le plus grand mensonge qui soit... tout repose sur la croyance et la confiance mutuelle. Vous me donnez cent francs, et vous croyez, vous et moi, que ce billet vaut cent francs. Mais il ne vait rien de plus que notre croyance.
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Où vas-tu Pierre ?
Je vais dans la nuit.
Je hante.
Prendre son ticket à l'échangeur, rouler, payer son ticket à la sortie. Un passage. Rien d'autre. Sauf que l'enfer est avant et après. Le passage est une arche, un arc en ciel sprayé sur un ciel de parpaing.
(p. 177)
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Le malheur s’observe au microscope et rares sont ceux qui ont envie d’y jeter un œil.
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"Fous le camp". Anna obéit. Elle avait besoin de ça, aussi. Besoin qu'on lui enfonce bien la gueule dans sa gamelle, qu’on lui fasse bien comprendre le rouage mesquin qu’elle représente dans la grande machine à broyer les hommes. p. 109
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C’était aussi ça, la vie, frôler le malheur et continuer tout droit sans se retourner.
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Dehors, la lumière est si douce qu'elle apaiserait un cocu.
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Niko se réveille. Pas de gueule de bois ni de croûtes autour des yeux.
Pendant la nuit, Loviisa a voulu encore jouer avec ses testicules, il l'a laissée faire avant de se tourner sur le côté. La blonde aura boudé avant de s'endormir, rien à foutre. Elle comprendra quand elle aura bientôt la cinquantaine et se trouvera au pieu avec un gars ou une fille de la moitié de son âge.
Niko Tanner nage dans ces eaux troubles dites de la «maturité», cette décennie précédant le début réel de la vieillesse. Au seuil de la mesquinerie, du calcul des forces et des énergies à sécréter avec raison. Il devine que le mouvement naturel n'est soudain plus aussi fluide et généreux que par le passé. La fatigue se manifeste par des courbatures, des élancements dans le corps. L'humeur est grise. Autrement dit, si tu prends une biture et que tu baises toute la nuit, compte trois jours pour t'en remettre.
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Heinola.
Ça sonne comme le nom d’une actrice de porno alternatif scandinave.
Tanya Hansen. Saana Blond. Katja Keane.
On n’est pas loin : Heinola est une ville de Finlande.
Le porno alternatif implique : choix des partenaires, recherche du plaisir, refus de l’humiliation. Les acteurs eux-mêmes décident du planning de tournage. Le « PA » évoque ainsi une sexualité exhibitionniste consensuelle et authentique. L’équivalent d’un label « bio ».
Doux, équitable et intello.
Le porno progressiste.
Ça colle avec une certaine image de la Finlande : l’authentique, les acquis sociaux, l’égalité des sexes, la tolérance. Forcément, il y a tout cet espace spongieux « terre/eau » pour si peu d’habitants. Ça permet le mieux-vivre, un petit cabanon pour se ressourcer au moindre signe de défaillance nerveuse.
Heinola.
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L'eau apaise (...)À le voir, comme ça, remonter les vagues en faisant la tortue, on se dit que c'est à la portée de tout le monde.Et, peut-être que le secret en surf comme en toute chose est de nous faire croire cela, que vivre est à la portée de tout le monde.

( p.255)
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"Qu'est-ce que tu veux, maman ?"
Elle lève les yeux et le regarde.
" Dans la vie, qu'est-ce que tu veux pour toi ?"
Léon a les yeux noirs et la peau mate de son père. Si on lui mettait une capuche et on le voyait cracher par terre, on pourrait penser que c"est un de ces voyous. En réalité, c'est l'enfant le plus doux du monde, il n'y a aucune méchanceté ven.lui.Lors des concours de surf, elle doit le motiver tant l'idée de compétition lui est étrangère. Et ce garçon -là est son fils.Et son fils lui demande pourquoi elle est tendue la plupart du temps, pourquoi ces plis d'amertume apparaissent aux coins de sa bouche. Pourquoi elle est incapable de se laisser aller à vivre pleinement, comme quand on marche avec sa planche sous le bras, que les pieds s'enfoncent dans le sable et que l'horizon est l'éternité.
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«  On recycle dans le monde de la nuit, là où le cash abonde , on soutient des causes politiques nationalistes .
Mais il arrive aussi, comme c’est le cas dernièrement qu’un soudain afflux de liquidités provenant d’un fourgon blindé vienne encombrer les planques.
Et , comme on le sait , l’argent supporte mal l’humidité .
Pire: il s’ennuie s’il n’est pas en vadrouille » .
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«  Comme tout est clair pourtant , quand on consent à se mettre en présence de la réalité » .

CHARLES - FERDINAND RAMUZ.
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Ainsi, mathématiquement : si une personne emmerde six autres personnes qui, à leur tour, emmerdent six autres personnes (et ainsi de suite), on constate qu’au palier quatorze le nombre de gens impliqués dépasse la population mondiale.
Donc : faire chier le monde est chose aisée.
CQFD.
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Elle avait mis déjà tant de clous à son cercueil qu’il pesait bien plus que son corps décharné.
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Dites trente-trois et toussez fort. C’est un peu le hasard qui veut ça, mais ça tombe précisément au début de ce chapitre, et dans un léger accès de dépression, où les mots sont à la fois vains et apparaissent comme l’ultime rempart à la déroute; ce moment où j'aurais envie de m'en foutre de l'histoire tout en continuant à l’écrire. Ce qui ne serait pas par manque d'imagination, mais par simple inertie, le confort de l'art pour l’art, un roman qui perdrait petit à petit son intrigue, lâche parce qu'éminemment littéraire. Mais il y a Sandmann Johnny. Il y a le jazz, la malice et le sel de la vie qui, parfois, devient sucre sur la langue. Il y a la nécessité de la musique ayant couvé sous la braise de la frustration car le souffle avait manqué. » p. 116
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Niko prend la bouteille, réfléchit :
Il y a des choses chez un homme... Comment dire ?
Il boit, s'essuie les lèvres du revers de la main.
Dis-nous, Niko.
Gardez ça bien en mémoire, ça vous servira pour plus tard.
Moi aussi, Niko ? demande Loviisa.
Toi, tu le sais déjà, poupée.
Dis-nous, Niko.
Niko avale une gorgée de vodka brûlante, se décide :
On peut tout obtenir d'un homme, mais pas forcément de sa queue.
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La soustraction des possibles (Joseph Incardona)
— Je me demande, réplique Svetlana, je me demande parfois quel est mon métier. Quel est exactement mon métier…
— Sa nature, vous voulez dire ? Je viens de vous l’expliquer : mentir et croire avec sincérité. La vie serait intolérable sans le mensonge. Notre système économique est construit là-dessus. La plupart des relations humaines également. Tout est fiction, tout est virtuel. L’argent, le cours de la monnaie, la bourse… Les sentiments aussi, d’une certaine façon… La religion, tenez, le plus gros mensonge qui soit… Tout repose sur la croyance et la confiance mutuelle. Vous me donnez cent francs et nous croyons, vous et moi, que ce billet vaut cent francs. Mais il ne vaut rien de plus que notre croyance
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"Après la réunion, plateau de fruits de mer chez Lipp, déjeuner qui s’éternise en récompense du devoir accompli. On pourra voir ce genre d’hommes boire des cocktails dès l’happy hour dans les endroits chics de la ville, Le Baroque ou Le Griffin’s Café, noeuds de cravate desserrés, visages rubiconds à l’aube du week-end. n suit le courant des fantastiques années ’80, Thatcher, Reagan, ce second souffle de l’ultralibéralisme lève définitivement le voile sur nos démocraties, l’idéal politique entamé par l’idéal économique et financier."
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