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Citation de frandj


La nuit tremblait comme une onde infinie entre la terre obscure et le ciel scintillant. Le feu s’éteignit. Des images confuses passaient devant les yeux de Moussa immobile. L’une d’elles prit la forme d’un serpent qui se détacha des buissons, s’avança vers Philippe. Moussa n’y guère plus d’attention qu’aux autres. Mais un pâle reflet passa dans l’ombre et il y eut un râle étouffé. Sans savoir ce qu’il faisait, Moussa se rua, étreignit un corps. A tout autre qu’à lui, cette sorte de couleuvre huileuse eût échappé. Mais personne ne pouvait se libérer des bras de Moussa. Il tenait l’homme contre lui et si fort que l’autre ne pouvait remuer un membre. Quand il le sentit impuissant, Moussa clama:
« Mon jeune chef, réponds, mon jeune chef ! »
En une seconde, tout le camp fut debout. Aux braises une torche fut allumée. Mordhom la porta au visage du prisonnier et cria: « Gouré ! ».
Ayant reconnu le tueur, il s’abattit près de Philippe, sans espoir. Un coup d’œil lui suffit pour voir que, malgré l’obscurité, le poignard de Gouré était allé droit à la carotide.
« Philippe, mon ami, mon ami », dit-il d’une voix si vide, si hébétée qu’elle lui parut la voix d’un autre.
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