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Critiques de Joseph Vebret (41)
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L'amour de l'écriture

Cette anthologie est un très bel écrin : papier épais, présentation aérée, qui m’a séduite avant tout par le propos introductif intitulé « Écrire pour se survivre, peut-être… » dans lequel l’auteur envisage la coexistence de plusieurs sortes de littératures.

Les citations, dont certaines très connues, ont le mérite de susciter des questionnements sur l’acte, oh combien polyvalent d’écrire, plus que d’apporter des réponses. Elles sont disposées dans l’ordre chronologique des auteurs.

Un petit moment de pause de lectures plus exigeantes, dont je retendrai surtout les mots de Georges Perros (dans Papiers collés) : « Écrire, c’est renoncer au monde en implorant le monde de ne pas renoncer à nous ».

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L'invention du grand écrivain

Même si elle n'est pas du genre à faire oublier le lait sur le feu, la lecture de "l'invention du grand écrivain" de Joseph Vebret est agréable et plaisante.

Ce livre est pourtant l'exemple même de l'ouvrage dont on attend beaucoup et qui finalement à sa dernière page tournée aura peu donné.

C'est que tout au long de sa lecture s'attache une insistante et gênante impression de "déjà lu".

Pire encore, l'ouvrage pourrait être frappé, comme une insuffisante et malheureuse copie de bachelier, de la si terrible et définitive mention "hors sujet" !

En effet, le titre annonce un postulat : l'invention du grand écrivain serait une invention du XIXème sièce.

Ce qui déjà, les siècles précédents semblant fourmiller de contre-exemples, reste à discuter ...

De plus, dès l'avant-propos, il n'est déjà plus question de grand écrivain mais de romancier.

L'auteur de l'ouvrage serait-il un adepte de la philosophie de "la clarté dans la confusion" que Charles Denner exposait à ses collègues médusés dans "l'aventure c'est l'aventure" ?

Joseph Vebret semble avoir lâché l'ambitieux propos annoncé dès les premières lignes d'un livre dont la lecture n'accroche à aucun moment, ni ne surprend, ni ne passionne d'ailleurs.

Certes, la lectrice, le lecteur passe ici un agréable moment avec quelques uns des plus grands auteurs du XIXème siècle.

Mais des "coulisses des grandes oeuvres littéraires annoncées", il sera finalement peu question.

Voire même pas du tout, le développement du postulat annoncé se résumant à quelques biographies hâtives et superficielles.

Le livre se lit aussi vite qu'il semble avoir été écrit.

Comme la guerre de Troie, l'essai annoncé dans l'avant-propos n'aura pas lieu !

Rien de bien nouveau donc sous le soleil et derrière ces mots, pas de véritable analyse et de puissant travail de recherche en tout cas.

Et de conclusion, il faudra aussi se passer.

Un moment pourtant ma lecture a été plus attentive, plus soutenue et plus intéressée, lorsqu'il y a été question de la censure et de son redoutable et ambitieux procureur : Ernest Pinard.

Mais, là comme pour le reste, Joseph Vebret reste dans l'effleurement.

Voilà pour le fond.

Pour la forme, il est à noter que la lecture est fluide, que le style de l'écriture de Joseph Vebret n'est pas désagréable, mais sans toutefois être remarquable, sans posséder aucun accent.

Je suis donc entré dans ce livre avec gourmandise et ressorti assez déçu et désappointé, avec juste la sensation fugace d'avoir effectué un léger et plaisant voyage au pays de la Littérature de l'entre-deux siècles, de ce qu'Hubert Juin appelait "l'avant-siècle" ...



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Flaubert et Louise Colet

Heureuse époque pour les biographes d’écrivains que celle permettant, grâce aux échanges épistolaires, de reconstituer les vingt-deux rencontres de Gustave et Louise. Depuis le temps s’est accéléré, les échanges ont pris de multiples chemins et les biographies seront, je n’en doute pas, de plus en plus incertaines et sujet à controverse. Tandis qu’ici l’auteur structure son récit à partir des lettres de Gustave et de Louise, telles qu’elles ont été conservées, se contentant d’en commenter des extraits choisis, avec beaucoup d’humour et de retenue.



De leur rencontre entre 1846 et 1848, les amants ne se seront vus que six fois, un premier acte mouvementé. Le chapitre 10 est d’ailleurs intitulé très finement « Entracte », avec rupture puis départ de Flaubert en orient accompagné de son ami Du Camp. Entracte au cours duquel Louise connaît diverses liaisons amoureuses qui ne parviennent pas à lui faire oublier son grand amour. Le deuxième acte court de 1851 à 1855 où une Louise obstinée parvient à ramener Gustave vers elle.



J’ai aimé découvrir la genèse des œuvres de Flaubert. A 15 ans, Gustave est amoureux d’Elisa Schlésinger. Elle servira de modèle à Marie Arnoux dans L’éducation sentimentale.

Après l’échec de La Tentation de saint Antoine, le sujet de Madame Bovary aurait été soufflé par son ami Bouilhet reprochant à Gustave une tendance à tomber dans le lyrisme...



Gustave cultivera toute sa vie l’exaltation de l’adolescence, l’amour, la pureté, la beauté, le sublime, l’éternité. Il va s’attacher à construire son œuvre, seul endroit où il peut trouver l’absolu recherché. L’amitié chez lui est masculine et sert sa passion d’écrivain (Louis Bouilhet, Maxime Du Camp...). L’amour qu’il porte à Louise est d’autant plus intense qu’il la tient éloignée de son quotidien.



L’auteur s’agace par moment de ce qu’il trouve dans les lettres de Gustave. « On ne saurait être plus goujat ! »... « Quelle triste conception de l’amour ! ». Joseph Vebret admire visiblement l’écrivain mais a plutôt le cœur du côté de Louise, amoureuse d’un drôle de lascar donnant moins qu’il ne reçoit. Encore qu’il module : pour ces deux-là on a l’alliance de l’eau et du feu ; Louise en prise avec la vie parisienne, autrice reconnue tenant salon alors que Gustave en Normandie rêve d'accéder au statut d’écrivain ; elle vivant intensément chaque jour, lui se retirant le plus possible dans la littérature.



Louise et son entêtement ! Une femme forte, qui ne s’en laisse pas compter. Liée avec divers artistes de renom, poétesse célèbre, couronnée par l’Académie française, elle a tenu salon chez elle avec Victor Hugo, Alfred de Musset, Alfred de Vigny, Charles Baudelaire, ainsi que de nombreux peintres et politiciens...



George Sand avait eu une relation avec Alfred de Musset dans leur jeunesse. On retrouve le même Musset, vieillissant et porté sur l’alcool, en amant de compensation d’une Louise désemparée. La biographie de l’ouvrage cite des titres qui disent beaucoup : « L’indomptable Louise Colet », Louise Colet ou la Muse », Gustave Flaubert, une manière de vivre », « Louise Colet. Du sang, de la bile, de l’encre et du malheur », « Les véhémences de Louise Colet », « Louise Colet et ses amis littéraires », « Mon cher volcan ou la vie passionnée de Louise Colet », « Flaubert, une jeunesse d’ours », « Louise Colet ou l’éclectisme littéraire. Une écrivaine parmi les hommes. »



J’ai eu aussi quelques surprises : Gustave s’engageant dans la garde nationale et qui aurait été vu participant à une barricade un fusil à la main lors de la révolution de 1848 ? Mythe ou réalité ? Personnellement je ne l'imagine pas autrement qu'en observateur prudent...



Gustave avait tous les atouts en main et a réussi à atteindre son objectif de postérité. Louise a dû batailler dur et est en passe d’être oubliée. On doit être reconnaissant à Joseph Vebret de redonner une visibilité à celle que Gustave Flaubert appelait « La muse ». Rare sont les femmes à passer la barre de la misogynie à cette époque et quand une George Sand y parvient, c’est en masculinisant son nom !



Joseph Vebret est auteur et éditeur. Il a notamment écrit sur les procès de Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Oscar Wilde, ceci parmi une quarantaine d’ouvrages (romans, récits historiques, théâtre, anthologies). Ce Flaubert et Louise Colet est parfait, passionnant de bout en bout. Il m’a éclairé, une fois de plus, sur les mécanismes conduisant à la sélection littéraire, qui n’a rien de naturel et d’absolu. J’aime m’intéresser aux oublié (es) de ce récit national qui gomme ce qui lui déplaît. Vous avez compris que cette Louise Colet attire ma curiosité. Depuis quelques années on la redécouvre et pour la première fois depuis longtemps deux de ses romans ont été réédités : Un drame dans la rue de Rivoli et Une Histoire de soldat. Je serais peut-être amené à parler dans quelques temps de celle qui a aidé Victor Hugo lors de son exil et que celui-ci acclamait, ce n’est pas rien. Du côté de Gustave Flaubert il a la longue amitié avec la dame de Nohant et c’est beaucoup pour moi également. Heureux livre qui réunit (ou désunit...) tous ces personnages.



Si vous vous intéressez à la littérature du XIXe siècle, à l’art de la biographie, aux livres épistolaires... ce livre de Joseph Vebret est fait pour vous.



Chronique avec illustrations (dessins de Gustave et Louise, de la propriété de Croisset, de la couverture... ) sur Bibliofeel .



Je n’ai pas trouvé de photo de Gustave jeune car il n’était pas du tout en vue. A l’inverse il y a quantité de dessins, gravures et photos de Louise, plus âgée de 10 ans et déjà célèbre dans sa jeunesse.

Propriété de Croisset, imaginée par Thomsen, 1937.

Pavillon de Croisset. Photo : Service audiovisuel, Faculté des Lettres, Université de Rouen



Flaubert meurt à Croisset, le 8 mai 1880, en plein travail sur les dernières pages de Bouvard et Pécuchet.

Peu après, le domaine de Croisset est vendu par les Commanville, et la grande maison est immédiatement détruite. On dit qu’elle se dégradait, qu’il aurait fallu beaucoup d’argent pour l’entretenir. Les Commanville n’avaient pas les fonds nécessaires, et la vente permettait d’éponger bien des dettes.

On a beaucoup glosé sur le devenir de cette maison d’artiste : une usine à pétrole (signe d’un progrès industriel que Flaubert détestait) ; une distillerie d’alcool (à part quelques grogs, on ne lui connaissait aucun penchant pour les boissons fortes) ; une fabrique de papier (ironie du sort…).

Site Université de Rouen


Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Le Comte Léon, bâtard infernal de Napoléon

Une petite biographie romancée divertissante, somme toute instructive, truffée d'anecdotes empruntées à la grande et à la petite Histoire, qui se lit facilement et avec un certain intérêt.

Napoléon Bonaparte qui se croyait stérile eut trois enfants, trois garçons : deux naturels, un légitime.

Le premier de la liste, LEON (diminutif de Napoléon) est le fruit d'une brève liaison avec Louise Catherine Eléonore de la Plaigne, lectrice de la plus jeune des soeurs Bonaparte, Caroline épouse de Joachim Murat , il nait en décembre 1806 , presque jour pour jour, un an après Austerlitz.

Il se murmure qu'il pourrait être le fruit adultérin du fougueux Murat. Un tableau de Pierre-Paul Prud'hon daté de 1814 représente la mère et le garçonnet (cette peinture illustre la couverture du livre). Un autre portrait de Marie-Louise et du Roi de Rome, peint en 1816 par François Gérard, autorisent de comparer les deux bambins et, pour ma part, de leur trouver quelques ressemblances (La chevelure aux reflets roux, la forme des yeux…) A ma connaissance, il n'y a pas d'oeuvre picturale représentant Alexandre Walewski, né en 1810 (l'enfant de Wagram ,) dans sa prime enfance , permettant de tenter de pousser plus loin les analogies physiques .



Léon « l'infernal » va vite se distinguer par ses nombreuses revendications, ses incartades, ses conquêtes et liaisons amoureuses scandaleuses, ses dettes de jeu…

Sa fin sera peu glorieuse… « Abyssum abyssus invocat ».

Cette lecture nous permet de réviser, revisiter, de façon ludique, une grande partie de l'Histoire du XIX ème siècle.









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Ernestine ou la justice

Ernestine vit dans un milieu social favorisé. Elle ne souhaite pas faire femme au foyer et arrive à convaincre son père de faire des études d'avocat en lui laissant croire qu'elle épousera l'homme qu'il lui a choisi. En 1914 une femme ne fait ses propres choix. Ernestine réussira et travaillera à défendre l'homme qui a assassiné Jean Jaurès.

Un portait de femme avant gardiste dans une époque où rien ne leur est permis.

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Flaubert et Louise Colet

Les histoires d'amour finissent mal en général, chantaient Les Rita Mitsouko. Les amours de Gustave Flaubert et Louise Colet aussi.

Fameux couple que ces deux-là, si on peut parler de couple puisque les deux tourtereaux n'ont jamais vécu ensemble, que leurs moments d'intimité furent rares (une vingtaine de rencontres dans des chambres d'hôtel en douze années de relation), et que leurs disputes, déclarations d'amour ou de guerre, devenues légendaires, ont généré des centaines de lettres tantôt enflammées, tantôt houleuses et même vachardes.

Tout commençait pourtant bien entre eux. Un véritable coup de foudre même entre Louise, femme de lettres déjà adoubée par ses pairs, pourvue d'un mari, de nombreux soupirants, et Gustave, jeune écrivain solitaire, ...plutôt pas marrant ... et vivant toujours chez sa maman.

Une passion sexuelle, intellectuelle rythmée par les soupirs de Louise et les rebuffades de Gustave, les colères de Louise et les rejets de Gustave.

le feu et la glace ne font pas bon ménage !

C'est que Gustave, bien trop épris de sa liberté, a très vite freiné des quatre fers devant le désir de sa volcanique maîtresse de construire un nid commun. Amoureux fétichiste, transcendant l'amour par l'absence, Gustave était bien de son temps, c'est -à-dire misogyne, et pouvait bien vivre loin de Louise dont la présence ne lui était pas indispensable. Misogyne mais surtout obsédé par son art, il ne pouvait pas si mal tomber face à l'amour sans limite de Louise. "Lâche", "couard", canaille ", lui écrit-elle. "Folle ", "emmerdeuse", lui répond-il. "Je t'aime à la folie", se disent-ils ensuite. Quelle relation !

Finalement, Gustave, ne pouvant mener deux choses à la fois, aimer et enfanter de son Emma Bovary, n'a jamais été capable de donner à Louise ce qu'elle attendait et les deux amants, fâchés, se sont quittés avec fracas, rancoeurs et regrets.

Peu après l'enterrement de Louise, Gustave, incorrigible égoïste et écrivain avant tout, écrivait : "Bref, après tout un après-midi passé dans les jours disparus, j'ai voulu ne plus y songer et je me suis remis à la besogne "...

Joseph Vebret nous raconte cette passion tumultueuse avec des extraits des nombreuses lettres que les deux amants se sont échangées. le récit est vivant et chronologiquement précis. Il nous donne surtout l'occasion de connaître un peu mieux Louise Colet, cantonnée durant très longtemps dans le rôle de la maîtresse turbulente de Flaubert au détriment de sa production littéraire.

Merci à la maison d'édition Écriture et à la Masse Critique de Babelio pour cet excellent moment de lecture.

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Anthologie érotique : De Louise Labbé à Pierre ..

" Connaissez-vous vraiment Ronsard, La Fontaine ou Zola ?"



Belle formule choisie par l'éditeur pour interpeller le lecteur curieux : une petite (ré) exploration de la littérature française de la Renaissance (avec Louise Labbé pour l'ouverture) et la Belle Epoque (et c'est Pierre Loüys qui clôt le début du 20° siècle).

On passe d'auteurs très connus à d'autres tombés dans l'oubli. Chaque texte étant précédé d'une note explicative sur l'auteur, et la part d'érotisme dans son œuvre. Bien entendu, comme toute anthologie - ou recueil de poèmes - tous les textes ne se valent pas, mais cela m'a permis de voir certains auteurs autrement, ou confirmer mes goûts.



Toutefois, si je ne devais utiliser qu'un mot pour résumer cette lecture, ce serait : étonnement. J'ai été très étonner de constater :



* la qualité littéraire de certains textes !! (comparée aux grosses daubes dites ultra chaudes d'aujourd'hui, qui sont en faites mal écrites et d'une banalité affligeante)

Cette qualité apparaît surtout dans les textes où l'érotisme fait partie intégrante du jeu de séduction, et permet donc d'avoir un discours sur l'amour beaucoup moins "lisse" ;

* en fin de compte, dans la majorité des textes, l'érotisme n'est "qu ' "un élément subversif qui permet de dénoncer ou de se moquer de ce qui est trop bien pensant dans notre belle société française (quelle que soit l'époque) ;

* plus on avance dans le temps et plus les auteurs sont "sages" dans les descriptions. Cela se sent très nettement à partir du 19° siècle. Pourquoi ? La faute aux discours amoureux et les "élans du cœur et des passions" en vogue chez les Romantiques auraient rendu obsolètes les règles rigidissimes qu'il y avait par exemple sous l'Ancien Régime ? Allez savoir.

Comme quoi, plus les "normes" sont strictes, plus les imaginations se débrident !



Chacun peut donc y trouver son compte, que l'on soit amateur du genre ou non (à mon humble avis), car tout y est :

- dénonciations politiques ou sociales (entre royauté, normes bourgeoises, faux-semblant et règles de bienséance trop rigides pour être honnêtes) ;

- simples moqueries, dénigrements ou juste pour rire (Rimbaud) ;

- plaisir d'esthète (Baudelaire) ;

- misogynie (hé oui!) avec l'archétype de la femme soumise, un poil écervelée et malicieuse (frères Goncourt) ;

- féminisme : certaines femmes utilisent ces procédés pour affirmer leur supériorité dans le domaine "privé" et ainsi revendiquer leur droit à être considérées comme des citoyennes à part entière.

Même si, à ce niveau-là, je regrette que Joseph Vebret n'aient pas mis plus de textes de femmes.



Bref il y en a vraiment pour tous les goûts !





Et pour ma part, je ne résiste pas à l'envie de conclure ce billet avec ces vers du "Godemiché royal" , un texte qui circulait sous le manteau en 1789 pour discréditer Louis XVI et Marie-Antoinette (qui prennent ici les traits de Jupiter et Junon). Et ici l'auteur parodie les fameux vers de Corneille (dans Le Cid) en faisant se lamenter Junon, délaissée par son époux :



" Ô rage ! ô désespoir ! chère motte ma mie,

Du membre de Jupin vous n'êtes plus chérie,

Oisivement placée au bas de mon nombril,

Vous n'avez pour espoir qu'un insensible outil. "
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Ernestine ou la justice

Paris. À la veille de la Première Guerre mondiale.

Le père d’Ernestine Godiveau réserve à sa fille un avenir respectable de femme au foyer digne de leur milieu bourgeois. Dans cette conception traditionnelle de la famille, le rôle de la femme se cantonne à s’occuper du foyer et des enfants.

À l’encontre des principes éducatifs qu’elle a reçus, Ernestine rêve de travailler pour s’assurer une vie indépendante sans l’égide d’un mari. Elle ambitionne notamment d’étudier le droit pour viser le métier d’avocate. Mais pour cela, elle doit pactiser avec son père qui accepte son inscription à la Faculté en échange d’un bon mariage avec Eugène. Optimiste, en attendant une intervention bénéfique du destin, elle supporte ce fiancé pendant qu’elle entretient secrètement une relation amoureuse avec Rodolphe. Ce jeune libraire partage avec elle son goût pour les écrits et la politique.

Pour finaliser sa quête de liberté et d’indépendance, Ernestine embrasse alors sa carrière d’avocate grâce à la confiance de maître Géraud, rencontré par l’entremise de Rodolphe. Là, l’apprentissage de la jeune fille débute avec la préparation de la défense de Raoul Villain. Quelle délicate affaire pour elle, que celle de devoir assister l’assassin de Jaurès, un homme qu’elle et Rodolphe adulent ! Un difficile exercice de conscience pour expérimenter la profession.

MON AVIS

Ce roman historique aborde, par le biais d’une jeune femme, le déroulement de la Grande Guerre déclarée le lendemain de l’assassinat de Jean Jaurès. Cette mort a-t-elle précipité la guerre ? Le positionnement de ce pacifiste a-t-il échauffé l’esprit d’un « dérangé » ou d’un activiste politique ? Pourtant enclin à se battre par bon nombre de citoyens, le pays va devoir s’adapter face à l’enlisement de cette guerre trop longue. Le regard politique et la mentalité anti-conventionnelle d’Ernestine expliquent le bouleversement qui va se produire dans la France durant la guerre. Et cette évolution passe par un changement du rôle des femmes. Jusque là, elles se montraient soumises sous un joug protecteur des hommes. L’adversité de la guerre a révélé des travailleuses dégourdies et capables de suppléer avec efficacité des hommes partis en guerre.



une avocate en 1914

La condition de la femme au début du XXe siècle est dépeinte par l’entremise de notre héroïne. Les auteurs illustrent bien la place de la femme dans la société apparentée à celle d’un mineur. Dépourvues de droits, toutes les femmes, filles célibataires ou mariées se contentent de se taire et de se soumettre. La jeune fille passe de l’autorité du père à celle de son mari.



Ernestine représente une jeune fille subversive pour l’époque avec ses idées d’émancipation. Vouloir travailler pour acquérir une autonomie financière, et une indépendance est totalement contraire aux idéaux de sa classe sociale.



Après une loi votée par Poincaré et Viadini accordant le droit aux femmes de devenir avocate, le parcours d’Ernestine évoque celui de celles qui l’ont précédée, ou qui l’ont inspirée, comme Jeanne Chauvin qui est la première femme en France à avoir plaidé.



Le personnage d’Ernestine présente une femme hors norme prête à contrecarrer les plans de son père, l’incarnation de réactionnaire. Pour garantir plus de crédibilité au roman, la jeune fille use de méthodologie, de psychologie ou d’hypocrisie pour obtenir son émancipation de son père. Elle a l’intelligence d’éviter les discussions frontales avec lui, car elle en connaît l’issue, devinant ses convictions irréversibles et l’attitude complaisante de sa mère.



Assassinat de Jaurès : Crime politique ou de droit commun ?

La préparation de la défense de l’assassin de Jaurès, Raoul Villain, est confiée à Ernestine. De là, elle va étudier tout ce qui est relatif à ton passé, de son environnement familial à sa vie d’étudiante décousue. On note qu’aucune influence avec des groupuscules politiques ne l’aurait poussé à commettre le crime par idéalisme. Non, le jeune homme médiocre a agi seul et avec préméditation à la lecture des pressions médiatiques.



On assiste au procès de l’intérieur où l’évolution de la guerre peut marquer la sévérité d’un jury pour le verdict. Ainsi, des reports de procès se sont succédés pendant plusieurs années. Sans clémence, Ernestine va peaufiner sa défense sans éprouver la moindre estime pour Raoul Villain. Heureusement, sa victoire professionnelle compense sa tristesse morale autour d’un verdict qui la sidère.



la guerre de 14

Loin des tranchées et des combats sanglants, Ernestine observe la guerre de Paris. Et le conflit va la débarrasser d’un fiancé encombrant tandis qu’elle vit sa romance avec Rodolphe.



Par ailleurs, le roman relate l’ensemble des publications à propos de l’entrée ou non de la France dans le conflit. En effet, d’une part le pacifiste Jaurès, un socialiste convaincu par la solidarité internationale milite pour éviter une guerre sanglante. d’autre part, certains revanchards y voient enfin une opportunité pour récupérer des territoires perdus. Mais les événements politiques intérieurs et étrangers vont conduire le pays dans une guerre.



Une romance sur un fond historique et d’une recherche très renseignée.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Ernestine ou la justice

Un roman, deux auteurs et deux histoires dans un même recueil avec un déséquilibre entre les deux parties.

L'une, fleur bleue (long à dépasser) nous raconte la jeunesse dorée et les débuts de rebellion d'Ernestine dans un milieu où il ne fait pas bon avoir des envies d'avenir ; la seconde son émancipation par les études et la chronique judiciaire de l'assassinat de J. Jaurès et le procès dont Ernestine sera l'une des actrices.

L'aspect historique est assez bien rendu mais avec parfois quelques clichés, approximations et généralités qui ne reflètent pas toujours une réalité de l'époque et des milieux concernés.

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Ernestine ou la justice

Roman très intéressant sur l'émancipation sociale d'une jeune fille de bonne famille dans la France troublée du début du XXe siècle.

Une quête difficile dans une société conservatrice où la femme est alors encore majoritairement cantonnée dans un simple rôle figuratif, c'est l' épouse dévouée et discrète, la dame d'intérieur effacée et respectueuse, la mère de famille cantonnée aux tâches domestiques car c'est presque toujours l'homme qui dirige, qui décide.

Rares sont les femmes à avoir suffisamment de force de caractère et de détermination pour chercher à s'émanciper de ce joug traditionnel.

C'est par la voix des études et du droit qu'Ernestine l'héroïne de ce roman aspire à bousculer l'ordre établi et les préjugés.

À une époque où la femme n'a pas encore les mêmes droits que l'homme Ernestine refuse le mariage forcé auquel son père la destine et le rôle afférent de femme au foyer.

Elle,son truc c'est la défense des opprimés,les femmes en premier lieu, elle sera donc ,quoi qu'en pense sa famille,avocate.

Nous sommes à l'été 1914 et la France comme toute l'Europe ,sidérée, plonge dans un conflit armé sans précédent.

Ernestine n'est pas en première ligne mais la jeune femme se retrouve pourtant plongée au coeur même des évènements.

Embauchée dans un important cabinet parisien elle plongera au coeur de l'action et de la violence en se voyant confier dès son entrée dans l'étude de maître Giraud l'un des dossiers les plus marquants de l'époque,la défense de Raoul Vilain l'homme qui assassina le tribun socialiste et chantre de la paix Jean Jaurès.

Si le personnage d'Ernestine est fictif l'affaire du café du Croissant marquera elle l'histoire, les esprits et occupe une part importante de ce brillant roman.

Ce sera le guide et le fil conducteur de la vie de l'héroïne pendant cinq années, auquel Ernestine se rattachera pour essayer d'oublier dans le travail et sa quête de justice les souffrances, privations,les désespérances des sombres temps de guerre.

C'est l'époque où Ernestine se construira comme femme forte et libre et comme avocate à part entière , où sa vie prendra son véritable envol, où elle prouvera la légitimité de ses valeureux combats.

Le combat d'une vie pour plus de justice ,pour la Justice.
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Maman ces poèmes sont pour toi (Roman français)

Dans ce livre, la variété des recueils choisis couvre un éventail prodigieux de poèmes émouvants. Ma plus belle découverte est Marie-Victorine Perrier avec un extrait de son recueil "Lectures d'octobre", intitulé "Stance à ma fille". Les autres recueils intitulés "La Guirlande poétique de l'enfance" et "La Corbeille de fleurs" parlent à notre être tout entier, à nos sentiments les plus profonds. Les poètes expriment ce qu'ils ressentent, leurs impressions, leurs émotions et leurs sentiments. La profondeur de leurs vers s'adresse à notre cœur tout entier.

Les poétesses peuvent, non sans douleur, être mères et auteures à la fois. Je pense à Marceline Desbordes Valmore car sa vie fut marquée par des deuils, elle perdit quatre enfants. On y retrouve des extraits de ses recueils intitulés "Les Pleurs" avec "L'oreiller d'une petite fille", "Pauvres fleurs" avec "Dormeuse" et des poésies inédites comme "Quand je pense à ma mère" qui m'a le plus émue. Sa poésie est passionnée et pleine de tendresse.

En conclusion, l'ensemble de ce recueil est émouvant, les poèmes font ressortir notre sensibilité de femme et surtout de mère. J'invite les futurs lecteurs à trouver, à leur tour, le tintement de leur propre émotion.

Il me vient une dernière pensée : Rédiger un passage c'est l'enfantement

Donner naissance c'est créer un poème.


Lien : https://www.facebook.com/lar..
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Ernestine ou la justice

Dans ce roman historique sorti en novembre dernier, nous suivons Ernestine, une jeune femme qui rêve de liberté et d'instruction, sauf que nous sommes au début du 20 ème siècle... Elle réussi tout de même à convaincre son père et la voilà lancée dans des études de droit.



En 1914, en plein milieu de ses études pour devenir avocate, deux évènements majeurs de notre Histoire ont lieu, le premier est l'entrée en guerre de la France qui va bouleverser la Monde mais aussi le quotidien des gens qui ne sont pas partis au combat, l'autre évènement est l'assassinat de Jean Jaurès, figure du socialiste et pacifiste qui ne voulait pas de la guerre.



Ernestine devenue, malgré ce chaos, avocate, va être embauchée par l'avocat chargé de défendre Raoul Villain, l'assassin de Jaurès, elle qui pleurait l'homme politique...



Voilà pour l'histoire. On va donc suivre le travail de recherche d'Ernestine et le procès de Villain, le tout entrecoupé de passage sur la situation de la France pendant la guerre. Tout ça était très intéressant et j'ai adoré cette partie.



Là où mon avis sera plus mitigé c'est au niveau du style et des 100 premières pages qui ont bien failli avoir raison de ma lecture !

Le temps que l'on arrive à l'assassinat de Jaurès, j'ai eu l'impression de lire un manuel scolaire sur la condition des femmes et le quotidien des français du début du 20ème, tant le style était froid et sans relief. Je vous passe les passages mièvres sur Ernestine et son amoureux libraire.



Par la suite j'ai été captivée par les faits relatés et je me suis bien moins souciée du style même s'il est resté très journalistique, notamment dans certains dialogue entre Ernestine et Rodolphe. J'avais plus l'impression qu'ils expliquaient des faits au lecteur plutôt que d'avoir une vrai conversation.



Malgré la forme, le fond était vraiment intéressant, j'ai appris plein de chose. Je vous conseille donc ce livre si vous souhaitez en apprendre plus sur l'affaire Jaurès.
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100 romans d'amour incontournables

J'adore les listes de livres ! Alors comment résister quand celui-ci est mis en vitrine à la bibliothèque. La plupart des livres proposés sont de grands classiques, ce qui m'a permis de remplir ma PAL.
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Ernestine ou la justice

C'est un livre très intéressant sur l'émancipation de la femme au début du XXiéme siècle.

Ernestine ne veut pas d'une vie la réduisant à être une femme au foyer, devant demander l'approbation de son mari pour toutes questions relatives à sa vie.

Elle brave son père - même si une condition lui est imposée -, elle s'inscrit en fac de droit, elle tape aux portes des gens influents du milieu.... Pour parvenir à son rêve.

J'ai bien aimé cette lecture mais je ne m'attendais pas à avoir autant de passage sur la politique, Jaures et son assassinat. Par contre, on ne peut retirer aux auteurs, un très bon travail de documentation car ce livre pourrait tout aussi bien être lu par des lecteurs passionnés par l'affaire Jaures.

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Dictionnaire des Provocateurs

Dictionnaire très sympathique à lire, pas du tout rebutant au contraire. La plupart sont très célèbres. Ayant 21 ans, j'ai pu découvrir certains provocateurs plus anciens qui, chacun à leur manière, ont permis de faire évoluer un peu la société. Il en manque quelques-uns, bien évidemment, mais l'ouvrage est suffisamment original et bien écrit pour ne pas décevoir
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Friandises littéraires

Ce livre sait à qui il s’adresse… Qui d’autres que les afficionados de lecture que nous sommes auraient pu considérer chacune des anecdotes littéraires de cet ouvrage comme des friandises… ?



En effet, il faut avoir un goût pour la lecture bien développé, ainsi que quelques connaissances de base dans le domaine, pour apprécier à leur juste valeur les curiosités ou les statistiques qui remplissent ce livre. D’ailleurs, ces curiosités n’en sont pas vraiment en elles-mêmes : il s’agit de chiffres, de noms, de dates…toutes sortes de valeurs qui n’ont rien de parlant, prises en elles-mêmes, mais qui deviennent très éloquentes dès lors que le lecteur fournit un travail d’interprétation et de mise en référence avec ses propres connaissances et intérêts. Il est plus intéressant de savoir quelles maladies ont touché quels auteurs lorsqu’on connaît leurs ouvrages ou leurs pensées ; plus drôle de voir répertoriées les injures du capitaine Haddock lorsqu’on se souvient de leur contexte d’émission ; plus incongru de prendre connaissance des noms dont les auteurs ont pu affubler leurs chats lorsque l’on connaît leur manière de traiter leurs personnages de romans ; plus nostalgique de relire les 20 meilleurs débuts ou fins de grands romans lorsqu’on les a soi-même déjà lus…



Sans cela, les friandises littéraires répertoriées par Joseph Vebret perdent quelque peu de leur saveur… Savoir quelle est l’occurrence de chaque personnage d’A la recherche du temps perdu de Proust n’apprendra rien à celui qui a déjà lu le roman, et n’impressionnera pas celui pour qui les chiffres ne veulent rien dire.



Malgré tout, force est d’admettre qu’on trouve de tout dans cette petite boîte à bonbons… Le livre est excitant et jamais lassant en ceci qu’on ne sait jamais quelle surprise va se présenter au lecteur gourmand, qui pioche de bonnes anecdotes comme autant de délices aptes à réjouir son appétit littéraire…




Lien : http://colimasson.over-blog...
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Flaubert et Louise Colet

Lu dans le cadre de "Masse critique" Drôles de corps , drôles d’esprits ! La liaison de Louise Colet et de Gustave Flaubert entre étreintes passionnées (rares mais intenses) et correspondance (surabondante) tour à tour enflammée, acrimonieuse et intellectuelle est le sujet de cet ouvrage. « Sur un malentendu , ça pourrait marcher » (il faut toujours citer les grands auteurs) mais ça ne marchera pas ,ou si peu. Car malentendu il y a , entre le désir d’un amour fusionnel et exclusif de l’une , et la liaison charnelle épisodique doublée d’un compagnonnage intellectuel de l’autre. Les deux n’excluant pas les escapades sentimentales et passades : Louise avec Musset , Vigny etc (excusez du peu) ,Gustave avec ses almées orientales et surtout Emma Bovary. De cette étude approfondie menée par Joseph Vebret il ressort un côté peu glorieux de Flaubert adepte de la misogynie féroce de son siècle et une sympathie pour Louise , féministe convaincue et femme engagée (elle soutint aussi la Commune et Hugo en exil) . Mais de cet embarquement pour Cythère avec tempête et naufrage ,il reste des lettres passionnantes comme on n’en écrit plus.
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Flaubert et Louise Colet

Merci à Babelio et à Ecriture pour cette découverte.



On ne parle pas ici de grande littérature au niveau du style, mais j'ai beaucoup aimé ce parti pris de restituer la vie de Flaubert au travers de sa relation avec Louise Colet. La structure du livre fait qu'on le lit aisément car les extraits des oeuvres des deux protagonistes rendent le récit très vivant. De même, certains moments, partagés ou pas, de leur vie, tels que décrits par l'auteur, nous font clairement comprendre leur influence sur l'oeuvre de Gustave Flaubert et Louise Colet.



Autre point très intéressant : la vie à Paris et en Normandie dans les années 1840-1870, très bien décrite et finement illustrée. L'auteur a sûrement fait beaucoup de recherches pour restituer de manière si fidèle (en tout cas aucun détail ne choque, au contraire, on est vite transporté dans l'époque) l'atmosphère de la capitale et de la proche province.



La psychologie des personnages (pas uniquement des deux principaux) est très bien travaillée, on n'est pas loin du roman. Ainsi, même les lecteurs qui ne sont pas passionnés par Flaubert ou sa Muse peuvent vraiment passer un bon moment de lecture.
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L'invention du grand écrivain

Balzac

"il publie tant et plus, passant jusqu'à dix-huit heures par jour devant sa table de travail, abreuvé de café noir. Il se lève quand les autres se couchent. Et quand il écrit , plus rien n'existe."

Joseph Vebret, 2018







Il est à peu près dans les eaux de ma chatte, sauf qu'elle c'est pour dormir

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Les nuits blanches d'une robe noire

Mais quel bonheur de lire une telle élégance rédactionnelle !

L'éloquence est un art ... que Maître Portejoie magnifiquement.

Au-delà des "affaires" dont il parle ... Mon Dieu que c'est bon de lire quelqu'un qui sait manier la langue française !



Pour ça avant toute autre chose ... MERCI Maître !
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