Citations de Josiane Balasko (63)
“Je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement elle est gentille
- Coffee Shops...
J'avais oublié. Amsterdam, La Mecque des Américains amateurs d'herbe en Europe, la Jérusalem de la défonce autorisée.
- Surveillez-la, Jim. La dernière fois qu'Irène a fumé, elle s'est prise pour un tapis persan, elle a passé quatre heures sous la table.
Il y a une fille à la prod qui s'est fait refaire les seins. Ils font ça bien maintenant. Les cicatrices se voient à peine et ça fait presque naturel. Je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer à soixante-dix piges, toute flasque avec juste ses deux obus dressés vers le ciel. J'imagine toutes ces femmes sur leur lit de mort, avec la tête de Ramsès II et des seins de strip-teaseuse. Ça, ça me fout les jetons.
D'ici trois mille ans, des archéologues découvriront, enfouis dans les ruines d'antiques nécropoles, des squelettes avec deux poches de silicone posées sur la cage thoracique et ils en chercheront la signification. Un rite funéraire, une offrande aux dieux, un droit de passage vers l'au-delà. Ils se poseront des questions, ils échafauderont des hypothèses. Cette éventualité me fait sourire.
Je ll ai serrée très fort dans mes bras, l'eau dégoulinait sur nos visages, c'était bien, comme ça elle ne voyait pas que je pleurais moi aussi.
Jacque.- Vous avez froid ?
Simone.- Non, mais j'ai comme l'impression que le rouge a tendance à attirer les cons...Ben, on va se la boire cette bouteille puisqu'elle est servie. Pour vous, c'est peut-être pas grand-chose, mais moi, qu'est-ce que vous voulez, je ne gâche pas le Champagne ! On ne se refait pas.
Et puis c'est pas tous les jours qu'on rencontre des vedettes comme vous ! Franchement, je ne regrette pas de ne pas avoir la télé !
Tenez, à la santé de la pauvre pomme !...Et puis du grand dégueulasse ! Ça y est, je l'ai dit....
FELIX : Josette ! Elle s'est enfermée, elle va faire des conneries, elle va essayer de se suicider avec des éponges, comme l'autre fois, elle a avalé des scotch-bricks. Oh, je vais tuer quelqu'un !
Mortez.- Je sais Thérèse, je sais, mais c'est Noël et je l'ai partagé avec un malheureux, mais je n'ai pas besoin d'un manteau entier, Thérèse, c'est réversible, alors un coup à droite, un coup à gauche.
J'ai donné la moitié où j'avais mon portefeuille, il va me le rapporter, non ?
Je vais quand même faire une déclaration de vol au commissariat ?
Thérèse.- Oh, oui, Pierre, c'est plus sûr ...
Là, c'est elle qui se marre. Ça sert à ça, le pognon. L'espace. Être seul avec l'espace autour. Beaucoup plus que tu en as besoin. Les vacances quand les autres bossent. Les plages désertes sous les tropiques. Les remontées de ski sans les files d'attente. Sinon, t'as droit aux congés payés sur la Côte, n'importe laquelle, avec ton voisin à un mètre cinquante quand tu as du pot. Et tu finis par aimer ça. Parce que finalement, même en pleine saison, tu en trouves, des endroits déserts ou presque, et une fois que tu y es, tu te sens comme un con. Tout seul comme un con. Il te manque le marchand de glaces et le vendeur de merguez. Mais le plus souvent t'as droit à rien, sinon que tu es sur la photo dans les dépliants d'agence de voyages.
Judith est dans la salle de bain, en train de se brosser les cheveux. La salle de bain aussi c'est trop deco. Bain à remous, grande cabine de douche. Très grande cabine de douche. J'ouvre la porte. On peut y tenir à quatre. Carreaux marocains sur les parois.
- Ça fait aussi hammam.
- C'est génial. Vous vous en servez souvent ?
Elle répond que non, pas vraiment, elle n'a pas le temps. Ça sert aussi à ça le pognon. Se payer des trucs qu'on n'utilisera pas. Mais on sait jamais, une envie. (Page 88)
GRÉGOIRE : Qu’est-ce que tu en sais, tu es ma femme, tu es complice, tous tes avoirs seront gelés ! On va vivre au RSA !
ALICIA : Au RSA, c’est où, ça ?
GRÉGOIRE : C’est nulle part ! C’est le minimum pour survivre !
ALICIA : Et c’est combien ?
FRANÇOISE : Je connais pas les chiffres, mais c’est moins de dix mille euros par mois.
GRÉGOIRE : Plutôt six, sept mille.
ALICIA fondant en larmes : Mon Dieu ! C’est cauchemardesque ! On n’a pas mérité ça !
Je ne pouvais décement le planter là.Et puis un orgasme est toujours bon à prendre,ne serait-ce que par respect pour toutes celles qui n'en ont jamais éprouvé de leur vie.
J'ai une copine urologue. Qui voit des queues toute la journée. Elle fait des touchers rectaux du matin au soir. Je n'ai jamais osé lui demander ce qui se passait lorsqu'elle se retrouvait pour la première fois avec un homme dans une chambre. À poil. Qu'est -ce que le type pouvait bien penser? Comment elle la trouve? ... Par rapport aux autres? parce qu'en face de lui, il avait une femme à qui on ne la faisait pas. Qui savait exactement comment ça fonctionnait. Qui vous mettait un doigt dans le cul aussi naturellement qu'elle prendrait votre pouls. Est-ce que cette pensée l'excitait ou le rendait chiffon?
KATIA : Mais qu'est-ce que vous avez foutu dans les cases? ça déborde !
JOSETTE : Mais oui c'est ce que je vous dis, il n'y a pas assez de place !
KATIA : Exercez-vous une activité professionnelle ? - ça dépend. Évidement, on vous demande de répondre par oui ou par non, alors ça dépend, ça dépasse !
Oui, c'est cela, oui, bien sûr, c'est cela.
Katia.
Qu'est-ce que c'est que ça, Zézette épouse X ?
Josette.
Zézette, épouse X.
Katia.
Ah pardon !
Josette.
Vous savez pas lire ? Là, c'est écrit en tout petit, il y a écrit pour les femmes mariées ou veuves, mettre le nom de jeune fille suivi de deux points : épouse X ou veuve Y. Alors moi j'ai marqué Zézette épouse X.
Katia.
Et Zézette c'est qui ?
Josette.
Zézette, c'est moi, c'est comme ça qu'on m'appelait quand j'étais petite. C'est mon nom de jeune fille.
Katia.
Et X ? Vous êtes mariée à X ?
Josette.
Eh bien non, je ne suis pas mariée, mais je préfère pas leur dire parce que je suis enceinte jusqu'aux dents, ça fait mauvais genre.
Evidemment, l'harmonie intellectuelle, ça restreint le champ de recherches,surtout par les temps qui courent.
FÉLIX : Voilà Chouchou, je m'en vais, t'en fais pas, je vais partir, dans la nuit froide et glacée, c'est pas grave, la seule chose qui me ferait plaisir, vois-tu, ce serait que tu viennes à mon enterrement.
JOSETTE : Eh bien, vois-tu, je viendrai avec le petit, ça lui fera prendre l'air.
MORTEZ : Vous croyez que c'est malin d'emmener un enfant dans un cimetière ?
JOSETTE : Y'a de la verdure.
FÉLIX : Avec la série d'emmerdements que j'ai eus depuis que je suis gosse, j'ai déjà du mérite d'en être arrivé à l'âge que j'ai...
KATIA : Je ne veux pas vous enfoncer davantage mais c'est plutôt les gens qui vous supportent qui ont du mérite.
FÉLIX (menaçant) : Ah, vous ! (Katia menace avec le revolver. Mortez les sépare.) Vous pouvez pas comprendre, vous pouvez pas comprendre. (Une musique pathétique et un éclairage isolé vont accompagner son récit.) Orphelin à six ans, j'ai été spolié de tous mes biens par un notaire véreux, Maître Fourt. Après, j'ai été refusé comme pilote de ligne à cause de l'orthographe, expliquez-moi pourquoi il faut savoir mettre un seul L à allumettes pour piloter un avion.
JOSETTE : Mais parce que allumettes ça prend deux L, c'est comme les avions, tête de con !
La semaine suivante, Abel offrit à Clémence une pouce d’une taille honorable où pointait déjà un semblant de bourgeon. Elle le remercia sans grande conviction, notant au passage que cela ressemblait vaguement aux noyaux d’avocats qu’elle faisait pousser quand elle était gamine.
Je lui ai dit la vérité, je lui ai montré la vérité.
C'est plus une mémoire, c'est une passoire. Tu crois que j'ai l' As meilleur ?
Le silence des chemins vicinaux qui longent les prairies, rempli de chants d'oiseaux, du bruissement du vent dans les haies et les bouleaux bordant la rivière, ce silence ponctué par les choeurs des grenouilles et des crapauds, par le crissement des insectes l'été et le bétail beuglant au loin. Ca valait largement quelques suées. Bien-sûr, quand l'hiver arrivait, je regrettais parfois de ne pas avoir de voiture, mais c'est une autre histoire.