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Critiques de Josyane Savigneau (25)
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Point de côté

Entrée au Monde en 1977, Josyane Savigneau a dirigé le supplément littéraire du quotidien durant quatorze ans, à partir de 1991. Jusqu'en 2005, donc, puisque en 2005 "on" lui a dit: "La calomnie s'est imposée, il faut tourner la page. Tu ne diriges plus le service des livres".



Quelle calomnie? Et bien, je n'ai pas très bien compris, car elle en reparle très peu. Il me semble, après avoir un peu cherché, qu'"on" lui a reproché de favoriser certains éditeurs, en particulier Gallimard.

Mais cela ne datait pas de 2005, elle était déjà la bête noire de Jean Edern Hallier qui la qualifiait de clitoris querelleur. C'est élégant, il n'y a pas à dire. D'après ce que j'ai compris, cela a duré des années, puisqu'elle cite Madame Régine Desforges qui écrit que Josyane Savigneau "s'est échappée de la caisse d'un supermarché de Châtelleraut pour diriger Le monde des lettres".



Voilà encore un milieu qui me semble bien sympathique et plein de petits camarades qui s'aiment! Il faut dire que Josyane Savigneau est une femme, non issue du milieu dont il faut être issu pour accéder à un tel honneur, bissexuelle affirmée ( ça ne se dit pas, tssss) et grande gueule par dessus le marché. Ca n'a pas du l'aider tout ça.

Mais peu importe, car ce n'est pas ce qui est intéressant dans ce livre. Elle en parle d'ailleurs très peu, c'est un point de départ, ce point de côté.

Josyane Savigneau, j'ai lu bien sûr quelques unes de ses critiques, mais je l'ai plus découverte à une époque en écoutant une émission de Joseph Macé Scaron Jeux d'épreuves, dans laquelle elle intervenait souvent pour défendre les livres qu'elle aimait. . Je ne partage pas toujours ses goûts littéraires, mais j'aime sa culture, son enthousiasme et sa façon de parler des livres.

Ce qui m'a amené donc à lire ce qui est avant tout le livre de mémoires d'une petite fille née à Châtellerault ( pas dans la zone bourgeoise!), dont les parents tenaient un café, et qui rêvait d'être journaliste. Et qui grâce à la lecture de Simone de Beauvoir a compris qu'elle pouvait s'en donner des moyens. C'est au moment où elle est renvoyée de son poste à responsabilités, qu'elle se demande si finalement on ne la renvoie pas aussi du côté du pont qu'elle n'aurait jamais du avoir l'impudence de quitter.

C'est donc l'occasion de retracer son parcours, car, écrit-elle:

"j'ai fini par découvrir que, si l'on refuse de s'occuper de son passé, un jour celui-ci s'occupe de nous. Sérieusement. Violemment. C'est ce qui m'est arrivé. Comme le dit Beckett " il est impossible d'échapper à hier, car hier nous a déformés ou a été déformé par nous."



Tout à fait d'accord..

Dans ce livre de souvenirs, on croise donc Simone de Beauvoir, mais aussi Marguerite Yourcenar, Philip Roth, Françoise Verny, Eudora Welty, Patricia Highsmith , Juliette Gréco, Edwige Feuillère, Sollers, bien sûr et bien d'autres.

Je l'ai lu avec plaisir, rapidement. Le plus intéressant reste finalement le parcours d'une battante pour laquelle je ne me fais pas trop de souci. Jean Edern Hallier a fini par tomber de vélo, quant à Madame Desforges, je suppose qu'elle doit scruter avec effroi les caissières de son supermarché pour savoir laquelle va encore sortir de sa position pour aller défendre la littérature. Celle qu'elle n'a sans doute jamais du lire.





















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Mon prof, ce héros

Une vingtaine d'écrivains , en quelques pages, parlent de profs qui ont marqué leur enfance, leur jeunesse.

Anecdotes, émotions, portraits, éloges... Ces témoignages louent le beau métier qu'est celui d'enseignant.

Le film " le cercle des poètes disparus" est souvent cité dans ces lignes, de même qu'apparaît l'image de Samuel Patty, lâchement assassiné !

C'est bien agréable à lire mais je me pose la question suivante: dans vingt ans, qu'en sera-t-il de cette profession tellement décriée et si peu reconnue de nos jours?
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

Il eut été possible de se passer d'une lecture de la biographie de M. Yourcenar car à l'instar de Cyrano, l'autrice se servait elle-même "ses vers"...C'est ce qu'elle a fait à travers ses fameuses "notes" , jointes à ses romans. Elles sont des clefs inestimables pour comprendre le dédale dans lequel ce prodige littéraire nous emmène.

Toutefois, j'ai opté pour cette biographie rédigée par Savigneau, journaliste au Monde entre autre, pour avoir une connaissance plus complète de la vie de Yourcenar, plus juste, puisque la romancière a quelque peu rogné ou écorné certains passages de son existence, jusque dans les éléments de biographie des éditions La Pléiade.



Savigneau essaie donc, comme l'exige son métier, de remettre un peu d'objectivité dans ce parcours original.

Nous découvrons une M. Yourcenar (Crayencour) au caractère bien trempé, plein de panache, ce qui n'ôte rien à son talent de romancière.

J'ai entre autre découvert qu'en 2037, les "petits papiers" de Marguerite sortiront de leur coffre fort puisqu'elle a fait mettre sous scellés certaines de ses archives.

Savigneau relève le défi de la narration d'une vie d'artiste tenue loin des regards même si Yourcenar avait grand plaisir à parler de ses oeuvres et de sa vie mais toujours avec retenue.

Son enfance est ici retracée avec précision ainsi que sa relation avec Michel de Crayencour, son père, puis sa vie de bohème, la relation avec sa compagne et traductrice Grace, ses succès littéraires et ses infortunes. On ne peut pas dire de Marguerite Yourcenar, après cette lecture, qu'elle ait été une personne attachante ou amène. Elle a du caractère, est opiniâtre, joue des rôles, mais c'est cela qui me plait chez elle, après son immense talent dans l'écriture. Savigneau accorde une large part à Grace, au temps de sa vie partagée avec "Madame" (M. Y), une femme sur laquelle certains journalistes ont tenu des propos outranciers alors qu'elle a courageusement géré les contingences du couple pendant des décennies et fait bouillir la marmite, au sens propre comme au figuré. J'ai l'impression que Savigneau, à travers de nombreux extraits de correspondances, remet les événements d'une vie dans le bon ordre et présente le moins subjectivement possible Yourcenar et ses proches. L'écriture est très soignée, certains passages sont un peu redondants mais globalement l'ouvrage est instructif.



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Mon prof, ce héros

Un recueil de textes d'écrivains et non des moindres qui ont répondu à l'appel de la Fondation Egalité des chances pour parler du prof qui a éclairé leurs vies. Un texte posthume de d'Ormesson car, dit sa fille, il aurait voulu en être.

Vingt témoignages émouvants qui reconnaissent grandeur et servitude des profs, au moment où Samuel Paty vient d'être assassiné; ils disent aussi leur reconnaissance d'avoir été révélé à soi-même par un maître.
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Carson McCullers : Un coeur de jeune fille

A l'époque où j'ai reçu cette biographie, je ne connaissais pas du tout Carson McCullers, mais j'ai dévoré ce livre qui m'a donné envie de lire ses romans ensuite.

Josyane Savigneau situe habilement les débuts de Carson McCullers dans son contexte historique et littéraire, et ne lésine pas sur les citations de tel ou tel proche. On y retrouve bien sûr Tennessee Williams, proche d'elle, ainsi que Truman Capote, John Huston et Gore Vidal.

Vie littéraire et vie intime sont ici dépendants l'un de l'autre, se complètent clairement. On y devine la personnalité de Carson McCullers, ses motivations, ses forces, ses faiblesses, sans tomber dans le pathos. On y découvre le rôle important qu'a joué son amant et mari dans sa carrière et dans sa vie, la maladie dont elle a longtemps souffert, ses amours ambigües, son grand succès mais aussi sa solitude.



La biographie est accompagnée de documents annexes publiées par l'auteure ainsi qu'une bibliographie très détaillée.



C'est une biographie poignante, à laquelle on ne peut que retourner après la lecture de chacun de ses romans.
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

Je suis toujours un peu mi-figue mi-raisin quand je m'apprête à lire une bio, car j'ai des exigences qui peuvent sembler contradictoires.

Bien sûr, je ne lis des bio que d'auteurs ou de célébrités qui m'intéressent beaucoup et pour lesquelles j'ai une certaine admiration, ce qui est le cas pour Marguerite Yourcenar .

Et je m'attends donc d'une part à découvrir le creuset du talent, les mutiples causes aboutissant à cette magnificience de l'écriture et de l'esprit, les détails de l'enfance de l'écrivain, et de sa vie en général, tout sur son histoire personnelle, quoi ! Et dans cet aspect, je ne tolère aucun oubli qui serait à l'avantage de la ''biographée'', je veux connaître aussi les erreurs, les défauts, les zones d'ombre du sujet choisi, en un mot je m'attends du biographe qu'il soit le plus objectif possible pour éviter la louange systématique, piège oh combien facile des biographies, et qui laisse un gout si abondamment sucré sur les lèvres qu'on ne peut plus que se retrouver oscillant entre la nausée et la fuite

Par ailleurs, je m'attends aussi de la part du biographe qu'il aime son sujet et que ses rapports avec soient clairs et bienveillants, qu'il remette en perspective tous les aspects positifs et négatifs du portrait qu'il dresse afin qu'il s'en dégage une harmonie générale ...

Je suis donc consciente que objectivité, (si tant est qu'il soit possible d'être objectif), et harmonisation générale puissent ne pas toujours faire bon ménage, mais il me semble que là doivent justement résider le défi et le talent du biographe, en plus de nommer sans juger, citer sans interprêter, citer en expliquant le contexte, ... défi que selon moi, malgré l'immense effort de 459 pages, et de toutes les recherches documentaires qui y sont reliées, Mme Savigneau n'a pas su relever

J'ai tout le long senti un manque de recul, des prises de position parfois naivement gentilles, souvent restrictives et caricaturales, dont on devine qu'elles dérangent la biographe elle-même à son insu, par la récurrence de certains thèmes sur lesquels elle ne peut s'empêcher de revenir encore et encore, lourdement, comme pour trouver enfin une réponse mais en vain. Ainsi, la polarité dans la relation de Marguerite avec sa conjointe Grace : après avoir lu pendant plusieurs chapitres ce questionnement sur laquelle des 2 dominait l'autre, on espère à tort que cette question sera, à défaut de pouvoir y répondre, laissée de côté. Les relations conjugales et humaines sont autrement plus complexes qu'un simple rapport de force tel que le conçoit Mme Savigneau dans cette biographie.

Le livre est jalonné de jugements hâtifs, d'où il apparait que Mme Savigneau connait peu le sujet sur lequel elle s'aventure: par exemple l'importance de la spiritualité dans la vie de Mme Yourcenar est un sujet qu'elle n'aborde pas assez, ce qui biaise ensuite sa compréhension de certaines idées de cette auteure.

Il manque aussi dans la narration des moments de pause, où elle pourrait

prendre le temps de la profondeur, au lieu de nous harceler d'une succession d'évenements et de dates, certes visiblement précis et véridiques, mais d'aucune utilité fondamentale, ce qui donne une superficialité très journalistique et décevante à l'ensemble.

Vers la fin de l'ouvrage, Mme Savigneau explique dans quels contextes elle a lu Marguerite Yourcenar : dans ses années mornes de lycée. Je me risque à son exemple à faire de l'interprétation hâtive : telle toute bonne ado qui s'ennuie, elle a probablement idéaliser un tant soit peu l'auteure, idéalisation dont elle n'est jamais tout à fait revenue, des années plus tard, ce qui l'amène à ne pas pouvoir pardonner les défauts qu'elle découvre en celle dont elle a choisi de faire la biographie ...

Malgré tout cela, j'ai lu jusqu'à la dernière page cet ouvrage, grâce à la curiosité qui m'anime face au mystère qu'immanquablement je ressens aux lectures de MMe Yourcenar et j'y ai trouvé de nombreuses et intéressantes informations factuelles sur la vie de celle-ci qui m'ont éclairée un peu plus sur le creuset des Mémoires d'Hadrien !!
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

J'ai lu ce livre juste après avoir lu "Les Mémoires d'Hadrien" et "L'œuvre au noir". Bien écrit, équilibré, plein de renvois à des personnages importants pour Marguerite Yourcenar: ses modèles, ses héros,..

Il m'a donné envie de mieux connaître l'auteure. Ce récit, plus qu'une biographie, par ses citations des œuvres plus intimes de Yourcenar, m'a amené naturellement à d'autres lectures comme Anna Soror, Qui suis-je?, Alexis...Merci

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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

véritable biographie, pas une louange aveugle...........
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Mon prof, ce héros

Une vingtaine d'auteurs nous offre des souvenirs d'école et rend hommage au métier d'enseignant, bien souvent au travers d'un maître ou professeur. Ces récits montrent à quel point le rôle de l'enseignant se révèle important, il ne s'agit pas seulement de transmettre un savoir mais aussi de guider, accompagner, éclairer, éveiller, encourager... la liste pourrait être longue. Cependant, les temps ont bien changé depuis la jeunesse de ces auteurs et ces récits, tour à tour savoureux et touchants, sont déconnectés de la réalité du métier d'aujourd'hui où l'enseignant passe davantage de temps à éduquer, encadrer, supporter... Mais j'ose espérer qu'il restera toujours des élèves "avides de connaissances" tels qu'ils sont décrits dans un texte et que l'enseignant saura toujours marquer les esprits du plus grand nombre possible de ses élèves de quelque manière que ce soit.
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Avec Philip Roth

Josyane Savigneau, née en 1951 à Châtellerault, est une écrivaine et journaliste française. Entrée au journal Le Monde en 1977 elle sera responsable du Monde des Livres, le supplément hebdomadaire du journal, de 1991 à 2005. Elle est l'auteur de plusieurs livres, dont deux biographies, de Marguerite Yourcenar et de Carson McCullers, et d'un livre autobiographique, Point de côté. Son dernier ouvrage, Avec Philip Roth, est paru l’an dernier.

Josyane Savigneau est une grande admiratrice de l’écrivain américain Philip Roth et ce bouquin, finalement assez mince, revient sur ses rencontres avec lui et tente de nous donner des clés pour entrer dans le monde selon Roth. Un univers qui s’est clos en 2012 quand l’écrivain, né en 1933, a déclaré ne plus jamais écrire. L’ouvrage ne s’adresse pas à ceux qui n’ont jamais lu Roth – c’est mon sentiment et d’ailleurs certainement pas le but de l’auteure – par contre, si comme moi vous le connaissez un peu (j’ai lu une dizaine de romans, le tiers de son œuvre) et prenez plaisir à le lire, vous en ressortirez avide de le lire encore plus, ou mieux de le relire au vu des renseignements/analyses proposés par Josyane Savigneau.

Tout débute en 1992 et la première interview de Roth accordée à Josyane Savigneau. Ca ne se passe pas vraiment bien, « … il regarde sans arrêt sa montre (…) il refuse certaine questions (…) il attend que mes larmes coulent sur mes joues pour me proposer un verre d’eau. » Plus tard les choses s’arrangeront et les deux auront maintes occasions de se revoir chaque année. L’ouvrage n’est pas une biographie au sens propre mais évidemment des éléments biographiques sont abordés ou révélés pour mieux cerner l’homme et son œuvre, les deux piliers de cet ouvrage. Et ce n’est pas une mince affaire !

D’ailleurs on a le sentiment en refermant ce livre que Roth reste toujours, d’une certaine manière, un étranger pour Savigneau. Malgré sa parfaite connaissance de ses romans, ses multiples entretiens avec lui ou ceux qui le connaissent, on constate qu’il est très difficile de lui tirer les vers du nez en interview et combien de fois doit-elle avouer « je suis restée sur ma faim » ou « j’aurais voulu encore en savoir davantage ». Et nous donc ! C’est aussi le point agaçant du bouquin : la groupie qui n’ose pousser son avantage, sachant que contrarier le Maître lui barrerait à jamais la possibilité de lui baiser les pieds à l’avenir. Avouer ses fautes pour être à moitié pardonnée ? Inversement et paradoxalement, que Roth conserve une part de mystère m’enchante particulièrement, quand tout est trop expliqué, la saveur disparait.

Le livre revient principalement sur l’œuvre de l’américain et ses bouquins sont présentés sous l’éclairage des avis critiques de la journaliste ou de commentaires de l’écrivain lui-même. C’est réellement passionnant (Comment est né Nathan Zuckerman, par exemple) et mieux on connait ses livres, plus on en tire de profit, d’où l’envie déclenchée de les relire. Les propos de l’écrivain s’élargissent aussi au rôle du roman, son avis sévère sur les best-sellers ou sur les lecteurs et critiques littéraires d’aujourd’hui, au travail de l’écrivain…

Le bouquin ne tait pas les reproches que font à Roth ceux qui ne l’aiment pas. Sa misogynie - critique balayée par Savigneau (« Le manque d’humour de beaucoup de femmes ne les aident pas à lire Roth. ») mais qui ne devraient pas renouer le contact entre les unes et l’autre - ou qu’il soit un mauvais juif, ce qui inclut parler de sexe dans ses romans.

Un livre qui m’a beaucoup intéressé, malgré quelques défauts : des répétitions, la construction générale qui nous fait revenir sur des ouvrages ou des points déjà abordés plusieurs fois, la position de Savigneau - misérable fourmi - par rapport à Roth - dieu tout puissant. Mais je ne sais pas à quel public il s’adresse. Si vous n’avez jamais lu Philip Roth, il est trot tôt pour l’ouvrir ; si vous ne l’aimez pas, je ne suis pas certain du tout qu’il vous fasse changer d’avis ; si vous êtes un grand connaisseur de l’écrivain américain, il vous semblera certainement trop court, dans tous les sens du terme ; ne restent donc que les gens comme moi, amateurs de Roth sans être assez calés pour en faire une analyse pointue. Je ne vais donc pas me plaindre que Josyane Savigneau ait écrit un livre pour moi !

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Mon prof, ce héros

Samuel Paty est cet enseignant décapité en octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine, dans le cadre d’un attentat islamiste perpétré contre sa personne. L’occasion de revenir sur le rôle des professeurs et de se rendre compte de la difficulté d’exercer leur profession. Un engagement qui réclame de la compréhension, de la douceur, de l’exigence mais également de la fermeté. Chacun garde en lui le souvenir d’un homme ou d’une femme qui lui a servi de phare, qui l’a encouragé à poursuivre dans une voie ou qui l’a poussé à ne pas baisser les bras. Mieux, qui a suscité une passion, un zèle ou une vocation. Vingt auteurs racontent ici celle ou celui qui leur a servi de mentor ou de passerelle et qui a contribué à faire ce qu’ils sont devenus. Les années d’école restent souvent des moments d’intensité peu comparables à tout ce qu’on vit par la suite. Des textes courts, mais généralement forts, jamais empreints de nostalgie, qui rendent hommage à une profession de moins en moins respectée, en proie à des critiques venues de partout, et qui souffre globalement d’un manque de reconnaissance. Non, les profs ne sont pas ces empêcheurs de tourner en rond ni ceux qui profitent de vacances à rallonge ! Il faut voir en eux des personnes qui se veulent tour à tour des passeurs de savoir, mais également des acteurs de la démocratie. Une vingtaine d’auteurs ont trempé leur plume dans leur histoire pour effectuer un saut dans le passé et se dévoiler sans fard. Les bénéfices de ce recueil seront intégralement versés à la Fondation Egalité des Chances qui, depuis 2012, œuvre à réaliser le potentiel des élèves issus des zones urbaines et rurales les plus défavorisées.
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

Josyane Savigneau a réussi le tour de force de restituer la vie quotidienne, les voyages, la gloire et les amours de Marguerite Yourcenar grâce à une documentation énorme. La distance adoptée met en scène les différentes prises de position et explique patiemment comment et pourquoi la première académicienne réagit.

Une vie de 40 ans avec Grâce, fidèle compagne qu'elle verra mourir après une longue agonie avant de repartir parcourir le monde.

Beaucoup d'émotions dans cette biographie où l'on suit la création des livres pas à pas.
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

Je dois le lire!
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Mon prof, ce héros

Un hommage vibrant aux professeurs qui ont changé leur vie à jamais, le plus bel hommage qui puisse être rendu par ces écrivains reconnus. Ils sont nombreux à être passionnés et pas suffisamment remerciés et reconnus. Lire ce livre m’a donné envie d’écrire à mes 3 professeurs qui m’ont le plus marquée.
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Le 1 - Livre : Philip Roth, L'oeil de l'Améri..

Après sept ans d'immersion dans le "Rothland", Blake Bailey publie une biographie impressionnante sur le légendaire écrivain et ses démons intérieurs.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

Brillant, le coeur et la tête robinsonnent.
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Marguerite Yourcenar : L'Invention d'une vie

un hommage à mon écrivain préféré
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Mon prof, ce héros

J'ai été très émue par tous les témoignages… Certains nous révèlent des liens privilégiés ou lumineux qu’ils ont pu avoir avec un professeur en particulier mais dans des contextes aujourd’hui quasi disparue… Pourtant, tous parlent d’admiration et d’envie de rendre hommage aussi bien aux professeures qu’à la matière qu’ils portaient avec passion. Souvent ce sont les lettres, l’histoire qui ont conquis les cœurs apprentis…

J'imaginais aussi la fierté des professeurs ainsi cités… qui ne pouvaient que constater les belles personnes, carrières que sont devenues tous leurs anciens élèves qui leur rendent aujourd'hui hommage…

Finalement nous ne sommes qu'une suite d'élèves et pour certains à vie… Toujours en train d'apprendre et de transmettre...

Merci à tous les héros qui ont su enrichir nos vies dans nos salles de cours.



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Mon prof, ce héros

Samuel Paty est cet enseignant décapité en octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine, dans le cadre d’un attentat islamiste perpétré contre sa personne. L’occasion de revenir sur le rôle des professeurs et de se rendre compte de la difficulté d’exercer leur profession. Un engagement qui réclame de la compréhension, de la douceur, de l’exigence mais également de la fermeté. Chacun garde en lui le souvenir d’un homme ou d’une femme qui lui a servi de phare, qui l’a encouragé à poursuivre dans une voie ou qui l’a poussé à ne pas baisser les bras. Mieux, qui a suscité une passion, un zèle ou une vocation. Vingt auteurs racontent ici celle ou celui qui leur a servi de mentor ou de passerelle et qui a contribué à faire ce qu’ils sont devenus. Les années d’école restent souvent des moments d’intensité peu comparables à tout ce qu’on vit par la suite. Des textes courts, mais généralement forts, jamais empreints de nostalgie, qui rendent hommage à une profession de moins en moins respectée, en proie à des critiques venues de partout, et qui souffre globalement d’un manque de reconnaissance. Non, les profs ne sont pas ces empêcheurs de tourner en rond ni ceux qui profitent de vacances à rallonge ! Il faut voir en eux des personnes qui se veulent tour à tour des passeurs de savoir, mais également des acteurs de la démocratie. Mohammed Aïssaoui, Claude Aziza, Françoise Bourdon, Laure Buisson, Michel Bussi, Kamel Daoud, Marie-Laure Delorme, Franz-Olivier Giesbert, Christian Labo-rie, Philippe Labro, Sébastien Lapaque, Susie Morgenstern, Martine-Marie Muller, Anthony Palou, Josyane Savigneau, Jean-Guy Sou-my, Yves Viollier, Michel Winock et Sylvie Yvert ont trempé leur plume dans leur histoire pour effectuer un bon dans le passé et se dévoiler sans fard. Les bénéfices de ce recueil seront intégralement versés à la Fondation Egalité des Chances qui, depuis 2012, œuvre à réaliser le potentiel des élèves issus des zones urbaines et rurales les plus défavorisées.
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Mon prof, ce héros

Suite à l'assassinat de Samuel Paty, vingt auteurs, historiens, universitaires, critiques littéraires se sont réunis pour parler de ceux qui ont contribué à faire d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui.



Vingt témoignages de personnalités reconnaissantes envers leurs professeurs qui donnent à réfléchir sur le métier d'enseignant, pas toujours considéré à sa juste valeur.



J'ai eu, comme tout le monde sans doute, de très bons professeurs, certains m'ont laissé de bons souvenirs de mon passage dans leur classe, mais j'ai bien mal commencé mes études avec, dès la première primaire, quelqu'un qui m'a marqué à vie et sans doute pas dans le bon sens du terme.



Les auteurs réunis ici rendent donc hommage à un(e) de leurs enseignant(e)s sans qui ils ne seraient sans doute pas ce qu'ils sont. Un vibrant hommage à la profession.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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