AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Joy Harjo (124)


Souvent je peignais ou dessinais la nuit durant, quand le reste du monde dormait et qu’il était plus facile de franchir la membrane qui sépare la vie de la mort et d’en rapporter des souvenirs. Je peignais au son de la musique du silence. C’était là que j’entendais tout.
Commenter  J’apprécie          261
Ma génération incarne aujourd’hui notre mémoire. C’est pourquoi je fais défiler mes souvenirs.
Commenter  J’apprécie          140
En vérité, chacun de nous est seul devant ses gouffres de tristesse, quand bien même on nous entoure de gentillesse, on nous prépare des petits plats, on nous adresse des mots réconfortants, on nous joue de la musique. Nous avons tous tendance à combler ces vides avec toutes sortes de distractions, le shopping ou les amours éphémères, l’alcool ou la drogue.
Commenter  J’apprécie          110
«  Le souffle nous manquait , à force de courir après
nous - mêmes .Nous
Remontions à la surface des luttes de
nos ancêtres , et nous étions prêts à Frapper
Il était difficile de perdre des journées dans
le bar indien pour qui était sobre .
Facile pour qui jouait au billard et buvait afin
de se souvenir d’oublier. Nous
Voulions devenir professionnels —— et le sommes .
Et certains d’entre nous savaient Chanter
Quand on roulait jusqu’aux falaises ,avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
étoilées » ….
Commenter  J’apprécie          100
«  Le souffle nous manquait , à force de courir après
nous - mêmes . Nous
Remontions à la surface des luttes de
nos ancêtres , et nous étions prêts à frapper
Il était difficile de perdre des journées dans
le bar indien pour qui était sobre.
Facile pour qui jouait au billard et buvait afin de
se souvenir d’oublier . Nous
Voulions devenir professionnels —— et le sommes .
Et certains d’entre nous savaient Chanter
Quand on roulait jusqu’aux falaises , avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
Étoilées …. »
Commenter  J’apprécie          70
Nos battements de cœur sont comptés. Un certain nombre nous est attribué. Quand nous les avons utilisés, nous mourons. De combien de battements de cœur disposait mon père ? Et moi, de combien ?
Commenter  J’apprécie          70
Nous sommes un amour plus grand que toute déception
Toute difficulté, tout faux pas, tout accident.
Dans les bras de ce Créateur il n'y a jamais de jugement
Seulement de l'amour et de la sollicitude, qui que nous soyons
Quoi que nous ayons fait et quoi que nous fassions sur notre route ici.
L'amour ne peut être brisé.
Il y a des choses qu'il faut plus d'une éternité pour comprendre.
Commenter  J’apprécie          60
«  Le souffle nous manquait , à force de courir après

nous- mêmes . Nous

Remontions à la surface des luttes de

nos ancêtres , et nous étions prêts à Frapper

il était difficile de perdre des journées dans

le bar indien pour qui était sobre .

Facile pour qui jouait du billard et buvait afin de

se souvenir d’oublier .Nous

Voulions devenir professionnels —- et le sommes .

Et certains d’entre nous savaient Chanter.

Quand on roulait jusqu’aux falaises , avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
étoilées » …


Extrait du poème «  Une aube américaine » traduit de l’anglais ( États - Unis ) par Héloïse Esquié .
Commenter  J’apprécie          50
Quand Fille-Guerrière …



Quand Fille-Guerrière sortit du cercle de cérémonie
Entrant dans le jour neuf, elle était transformée.
Elle était femme désormais.
Les Anciens lui avaient donné son nom de femme.
On l'appellerait « Poète Guerrière »
Pour l'encourager à faire son chemin sur cette terre
En ces temps qui auraient besoin de ce que la poésie
Pouvait apporter, pour la connaissance,
La compassion, la guérison,
On pouvait en faire un outil pour creuser, se défendre,
Déterrer la vérité, en cas de besoin.
Poète Guerrière s'étira puis enfila son Jean.
Elle se lava le visage à l'eau, car d'après les Anciens
Ce geste effaçait l'état onirique
De la. la nuit passée
Afin de s'engager pleinement
Dans le royaume réglé par le soleil.
Elle n'oublia pas de sortir dans le matin
Pour rendre grâce, comme ils le lui avaient enseigné.
Elle mangea du pain grillé avec de la confiture de pommes,
                           mit son cartable sur son dos
et alla en cours.


/ Traduction de Héloïse Esquié
Commenter  J’apprécie          40
Chaque femme porte en elle un champ. Même la vie que l’on nomme Tulsa porte un champ qui monte de la rivière Arkansas vers la tombée du jour. J’ai entendu l’âme de celle qui devait devenir ma mère chanter une balade à fondre le cœur. Je l’ai vu faire les cent pas après minuit moi follement amoureuse de mon père, et savait pourtant qu’une route chaotique les attendait. Dans le lointain, j’ai entendu des danseurs Cherokee marteler de sol. Sa mère à elle venait du même peuple. Les Cherokee dansaient sous les étoiles jusqu’au joueurs de l’aube
Commenter  J’apprécie          40
Pourquoi vous copiez-vous les uns les autres?
Commenter  J’apprécie          40
J'ai allumé la télévision, cette boîte à histoires qui a transformé la narration du monde. Son caractère commercial menace la diversité des histoires du monde et la façon dont on les raconte. La télévision a pris la place de l'autel dans la plupart des familles américaines. Elle fait autorité et, pour tant de gens de par le monde, elle est la principale source des histoires. Quand j'étais étudiante, je possédais deux téléviseurs. L'un avait l'image mais pas le son, l'autre le son mais pas l'image. Quand j'allumais les deux en même temps, j'avais une télé qui fonctionnait - une télé indienne, comme je l'appelais, pour rire.
Commenter  J’apprécie          40
Nos battements de cœur sont comptés. Un certain nombre nous est attribué. Quand nous les avons utilisés, nous mourons. De combien de battements de cœur disposait mon père? Et moi, de combien?
Commenter  J’apprécie          30
Avant la déportation, nos peuples marchaient sur la corde raide de l’histoire. Les immigrants affluaient illégalement sur nos terres et réquisitionnaient nos champs et nos maisons alors même que nous les occupions.
Commenter  J’apprécie          30
Quand j’enseignais à l’IAIA, je préparais et donnais mes cours avec liberté et imagination. Je ne m’embarrassais pas de doutes paralysants sur mes choix et stratégies pédagogiques comme ce serait le cas quand je commencerai à enseigner à l’université. Comme les étudiants étaient tous des Indiens, nous partagions des postulats de base sur le monde dans lequel nous vivions. Cette génération d’étudiants indiens accordaient naturellement une grande valeur au pouvoir de la parole car ils étaient nés dans des cultures hautement sophistiquées dont les lois dépendaient d’une oralité bien construite, ou n’en étaient séparés que par une génération. C’était encore principalement les récits vivants qui assuraient la transmission des valeurs et de la culture.
Commenter  J’apprécie          30
Quand ma mère est morte, j’ai hérité d’une marmite en fonte apportée sur la Piste des Larmes. Elle avait appartenu à la mère de sa mère.
Parfois, les histoires les plus importantes ne sont pas des mots, pas des poèmes ni des paroles d’aucune sorte, mais des objets usuels avec leur beauté. Cette marmite est l’une des histoires les plus puissantes qu’il me reste, forgée à la fin du xixe siècle, comme les nombreuses marmites identiques utilisées par les Natifs à l’est du Mississippi. Celle que des générations de femmes se sont transmise me vient de ma mère. Elle parle de survie, des peines des femmes qui faisaient la cuisine, le ménage, et égayaient tout le monde par leurs récits et leurs chansons. Cette marmite est posée à mes pieds pendant que j’écris. Pressée dans la fureur et le feu, avec les mêmes matériaux que les armes, elle faisait la soupe et nourrissait ceux qui se réunissaient autour pour manger. Dans les temps difficiles, la soupe, c’était de l’eau avec quelques os et de l’espoir. D’autres fois, elle était épaisse, écumante de viande, de légumes et d’herbes. C’était le festin, les rires. On utilise aujourd’hui le même type de marmite sur les terres sacrées, pendant les cérémonies, pour préparer la soupe d’écureuil. Ma mère y a planté des fleurs. C’est la seule chose que j’ai voulu récupérer dans ses affaires quand elle est morte. Je l’ai préférée aux bijoux, aux meubles. Je plante ces souvenirs pour mes filles, mes petites-filles et mes arrière-petites-filles, afin qu’elles connaissent leur valeur, qu’elles deviennent bonnes cuisinières comme la lignée ancestrale de toutes les mères avant elles. Enfin presque toutes. La mère de ma mère, il valait mieux ne pas la laisser approcher du fourneau.
Commenter  J’apprécie          30
e l'avais repris de nombreuses fois, alors qu'il débarquait douché de frais et sentant bon, pleins d'excuses et de charme, chargé de fleurs. J'ai compris alors pourquoi les femmes se remettent avec leur tortionnaire. Le monstre n'est pas ton vrai mari. C'est un mauvais rêve, un étrange étranger infiltré dans l'esprit de ton bien-aimé. Il entre dans ton mari puis l'abandonne. Celui que tu accueilles de nouveau, c'est le vrai, celui que tu aimes.
Commenter  J’apprécie          30
Je me demandais ce qui se passerait si on lisait et retenait tous les livres de toutes les bibliothèques du monde, si l'on apprenait le nom de chaque coquillage, chaque guerre, si l'on pouvait citer chaque vers de chaque poème... Que ferait-on de tout ce savoir ? Etait-ce le genre de savoir qui libère ? Ou bien celui qui posséderait cet infini savoir deviendrait-il comme ces minables qui font semblant et n'ont en fait pas plus de sagesse ? Et qui décidait de ce qu'il importait de savoir et comprendre ?
Commenter  J’apprécie          32
Et je sens ma grand-mère vivre en moi, comme je sens l’héritage et la personnalité de mes grands-pères et grands-mères, ces guerriers et ces guerrières qui ont refusé de capituler devant l’injustice faite à nos peuples.
Commenter  J’apprécie          30
Nos battements de cœur sont comptés. Un certain nombre nous est attribué. Quand nous les avons utilisés, nous mourons. De combien de battements de cœur disposait mon père ? Et moi, de combien ?
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Joy Harjo (171)Voir plus

Quiz Voir plus

quizz one piece

A qui luffy demande de rejoindre son équipage mais qui refuse ?

arlong
jimbei
Shirahoshi
caribou

16 questions
181 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..