Si j’ai besoin de m’éloigner de lui au maximum, c’est parce qu’il me fait peur. Sauf que ce ne sont pas ses actes barbares qui m’effraient le plus. C’est lui. Lui qui a fait surgir un désir phénoménal que je n’ai jamais connu avant lui. Lui qui me fait trembler d’angoisse et d’excitation dans la même minute. Lui qui dégage une aura qui me ferait me damner à tous les saints.
La douleur psychologique est une souffrance sournoise. Elle s’infiltre dans chaque terminaison nerveuse, chaque cellule, chaque particule du corps. Elle s’y accroche, tel un boa compresseur qui écrase les moindres parcelles de bonheur restantes.
Les hommes m’ont tout pris. Mon innocence, ma vertu, mon amour propre. Je me suis battue comme une lionne pour m’en sortir et j’y suis parvenue, non sans y laisser quelques plumes au passage.
Cet homme magnifique, incroyablement attirant, ne peut qu’être la réincarnation du diable. Je n’ai jamais rencontré d’individus plus monstrueux que lui, j’ai pourtant un beau palmarès au compteur. Il hante mon esprit, a réussi à s’infiltrer dans mes pensées. Mon monde tourne maintenant autour de la vie qu’il m’impose. Je ne peux soustraire les images qu’il a insérées dans ma boîte crânienne, gravées sur ma peau.
Tout ça n’est qu’une guerre d’ego. Un combat de coqs dont je suis la récompense, au péril de ma santé ou de mon bonheur. Quand bien même je finis en morceaux, écartelée par les mains des deux hommes, tant qu’il reste un os à grappiller pour se déclarer vainqueur, le jeu en vaut la chandelle.
Mais ce soir, quand j'ai senti la drogue m'engourdir les membres, quand je me suis vu partir et que ma tête a heurté le sol, j'ai su. J'ai su que celle-ci, je ne l'oublierais jamais et que s'il y avait bien une âme sur cette planète capable de cohabiter avec la mienne, c'était elle.
T'as vraiment été le roi des cons de la laisser t'échapper.
Je ne me serais jamais doutée qu’il me manquerait tant, que son absence nécroserait avec une lenteur cruelle toutes les parcelles de mon être. Il me torture toujours, même loin, tant je l’ai dans la chair. Je n’imaginais pas que je rêverais de lui, que je fantasmerais sur ses mains, son corps encore et encore, le soir dans mon lit. Je ne pensais qu’à le fuir, or me voilà à supplier le destin de le remettre sur mon chemin.
La douleur psychologique est une souffrance sournoise. Elle s’infiltre dans chaque terminaison nerveuse, chaque cellule, chaque particule du corps. Elle s’y accroche, tel un boa compresseur qui écrase les moindres parcelles de bonheur restantes.
je fais le constat que nous ne profitons jamais assez du luxe d’avoir un toit sur la tête et à manger. Quand ces deux éléments que l’on croit acquis nous échappent, le fait que l’existence peut basculer d’un moment à l’autre peut rendre dingue.