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Citation de SZRAMOWO


Le brouillard déferlait de la mer en bancs épars. Vapeur au-dessus de l'asphalte mouillé, il créait de petits halos autour des réverbères.
Ove Bakkerud conduisait avec une seule main sur le volant. Autour de lui, l'obscurité enveloppait le paysage.
Il aimait cette époque de l'année, avant la chute des feuilles. Le dernier séjour au chalet de Stavern, pour clouer les panneaux devant les fenêtres, remonter le bateau et fermer pour l'hiver. C'était une perspective à laquelle il se réjouissait pendant tout l'été. Son week-end à lui. Le travail lui-même ne prenait que deux ou trois heures le dimanche après-midi. Et le reste du temps lui appartenait.
Il ralentit, quitta la route principale pour rouler sur le gravier crissant. La lumière des phares glissa sur la haie d'églantiers le long du chemin qui menait au parking. L'horloge du tableau de bord indiquait 21 : 37 quand il coupa le contact, sortit de la voiture et respira l'odeur rafraîchissante de l'air marin. Les vagues qui battaient le rivage grondaient comme un tonnerre lointain.
La pluie s'était arrêtée et le vent venait à présent en rafales aiguës qui désagrégeaient la brume. Le cône de lumière du phare de Tvistein balayait régulièrement la terre ferme et déposait des étincelles sur les rochers humides.
Il referma son blouson sur sa poitrine, alla derrière la voiture et sortit les sacs de provisions du coffre. Il était heureux à l'idée de manger du steak saignant au dîner, des œufs au plat et du bacon au petit déjeuner. Des plats virils. Il plongea sa main libre dans sa poche pour s'assurer que la clef y était et s'engagea sur le sentier qui montait au chalet sur l'éminence.
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