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4.26/5 (sur 10102 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , 1972
Biographie :

Juan Diaz Canales est un scénariste de bande dessinée.

Il montre très tôt un intérêt pour la bande dessinée avant de se tourner vers le dessin animé. À 18 ans, il entre dans une école d'animation. En 1996 il fonde avec Teresa Valero – qui devient sa femme – et d’autres collègues la société Tridente Animation dans laquelle il travaille avec des sociétés européennes et américaines.

En travaillant aux studios d'animation "Lapiz Azul", il rencontre, en octobre 1990, Juanjo Guarnido auquel il propose un projet de bande dessinée qui deviendra plus tard "Blacksad" (5 tomes, 2000-2013), sa première série, qui obtient de nombreux prix dont le Prix de la série du festival d'Angoulême en 2006, le Prix Harvey de la meilleure édition américaine d'une œuvre étrangère en 2011, le Prix Harvey de la meilleure édition américaine d'une œuvre étrangère en 2013 ou encore le Prix Eisner de la meilleure édition américaine d'une œuvre internationale en 2015.

Depuis, il collabore avec de nombreux dessinateurs, dont José Luis Munuera sur le très beau diptyque "Fraternity" (2011) paru chez Dargaud.

Canales s'allie à Rubén Pellejero pour ressusciter un mythe de la bande dessinée italienne, Corto Maltese. Les auteurs signent un treizième tome vingt-trois ans après le dernier album, réalisé par le créateur italien Hugo Pratt. Suite au succès critique, le duo livre un tome 14, intitulé "Équatoria", publié par Casterman en 2017.

Parallèlement, Canales revient au dessin pour livrer le one-shot "Au fil de l'eau" (2016), chez Rue de Sèvres.

Díaz Canales partage son temps entre son activité de scénariste pour la BD ou l'animation et celle de superviseur de séries télé et films d'animation longs métrage.

son blog : http://reyes-y-poetas.blogspot.fr/
page Facebook : https://www.facebook.com/diazcanalesautor/
Twitter : https://twitter.com/JDiazCanales

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Entretien avec Juan Diaz Canales à propos de Corto Maltese, tome 14 : Equatoria


Le 22/12/2017

La région d`Equatoria est au coeur du récit. Qu`est-ce qui vous intéressait dans cette province aujourd`hui disparue ?

À vrai dire, la région existe encore aujourd`hui au Sud Soudan. Il y a deux aspects très intéressants. Le premier lié au passé, car la région a connu la guerre des mahdistes qui comporte quelques similitudes avec le jihad actuel. L`autre est que, en ce moment, il y a une guerre civile oubliée dans la région.


Il est souvent question de quêtes à la fois physiques et métaphysiques dans les albums de Corto Maltese. Il est ici lancé à la poursuite d`un "miroir magique". Corto n`est pourtant pas devenu un chasseur de trésors. Que recherche-t-il exactement ?

Je crois que la plupart des lecteurs de Corto savent qu`il est plus intéressé par la quête, c`est à dire par l`aventure en elle-même, que par le trésor. Et quand l`objet est entouré d`une belle légende comme celle du Prête Jean, l`aventure n`est pas seulement géographique mais nous apporte également un voyage intellectuel.


À bien des égards, plus que Corto, ce sont des femmes qui mènent la barque dans cette aventure. On trouve la journaliste Aida, l`exploratrice Ferida mais aussi l`esclave affranchie Afra. Qu`est-ce qui vous intéressait dans ces différents personnages féminins ?

Tout d`abord montrer que l`aventure dépasse toutes les questions de genre. Ces femmes, sauf Afra, sont toutes plus ou moins basées sur des personnages réels, qui ont eu des vies passionnantes. On a essayé de développer des personnages féminins qui auraient mérité d`avoir des histoires dédiées à elles seules.


On croise également plusieurs personnages historiques, comme le jeune politicien Winston Churchill ou encore l`écrivain Henry de Monfreid. Pourquoi avoir décidé de faire croiser leur route avec celle de l`aventurier maltais ?

Dans les récits classiques de Corto, il est très habituel de croiser des personnages historiques. J`ai toujours adoré ce jeu entre la fiction et l`histoire même de la vie de Hugo Pratt, qui nous a montré à quel point la frontière entre la réalité et le rêve est floue.


L`aventure se déroule en 1911, soit peu de temps avant La Ballade de la mer salée, l`album dans lequel il apparaît pour la première fois. Pourquoi avoir choisi cette période ?

On a cherché les créneaux vides dans la biographie de Corto pour rester dans la cohérence de l`univers de la série. De plus, cette époque avant la Grande Guerre reste fascinante car représente la fin d`un monde romantique, celle des explorateurs, et l`aube du monde contemporain tel qu`on le connaît.


Il s`agit de votre deuxième album consacré à Corto : comment avez-vous abordé cette nouvelle plongée dans l`univers créé par Hugo Pratt ? Comptez-vous poursuivre l`aventure ?

Avec Rubén Pellejero, on se dit très souvent que, plutôt que travailler sur une série, nous sommes tous les deux partis à la rencontre d`un vieil ami. Corto Maltese fait partie de notre vie depuis des années, bien avant que cette merveilleuse aventure commence. Et oui, je suis en train d`écrire le prochain volet, donc l`aventure continue. Nous sommes des mecs chanceux !



Juan Diaz Canales et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Je ne sais pas. Je ne me rappelle pas d`un livre concret. Mais quoi qu`il en soit, je suis sûr qu`il s`agissait plutôt d`un album de BD que d`un roman. C`est grâce à la BD que je suis tombé amoureux du métier de raconteur d`histoires.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

John Steinbeck.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Henry Miller.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

L`Odyssée d`Homère.


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

L`amant de la grande ourse, de Sergiusz Piasecki.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ? Ah

Ah, non. Je n`oserais pas... Même si j`ai du mal à lire certains auteurs, je crois que la plupart du temps c`est de ma faute, pas celle de l` auteur.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

La voilà : « J`habite Villa Borghèse. Il n`y a pas une miette de saleté nulle part, ni une chaise déplacée. Nous y sommes tout seuls, et nous sommes morts ». Ce sont les premières lignes de Tropique du Cancer, d`Henry Miller.



Découvrez Corto Maltese, tome 14 : Equatoria de Juan Diaz Canales et Rubén Pellejero aux éditions Casterman :


Entretien réalisé par Pierre Krause

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Juanjo Guarnido & Juan Diaz Canales ("Blacksad") : « Le Polar est éternel »

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Là dehors, se cachait le coupable de deux meurtres, au moins : celui d'une personne et celui de mes souvenirs.
Et ce salaud allait le payer.
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Cette histoire m'avait laissé un goût amer. Je me sentais enveloppé dans une atmosphère viciée par la haine, la vengeance et la corruption... Désormais, j'étais condamné à ce monde-là : une jungle où le gros dévore le petit, où les hommes se comportent comme des animaux. Je m'étais engagé dans un chemin du côté le plus sombre de la vie... au milieu duquel je marche encore.
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Nous sommes devant un problème : trois plaignants et seulement deux jambes à briser.
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C'est comme ça, la vie. Dès que quelque chose cesse d'être utile... TAC! ... on la transperce d'une épingle et elle devient un objet de collection.
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- J'ai de solides raisons de me méfier de la justice des blancs.
- Euh.. que je sache, la justice est aveugle. Elle ne distingue pas les couleurs.
- Eh bien, dans ce maudit quartier, elle voit très bien, comme un putain de prédateur."
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Pas la peine d'être bien rusé pour comprendre que l'on a découvert un secret. Si l'endroit est bizarre, que l'heure est bizarre et que les protagonistes sont en train de faire quelque chose de très bizarre... alors tu peux commencer à te douter qu'il y a anguille sous roche... Mais, si à cette situation vient s’ajouter un type avec un détonateur à la main, arrête de penser... et fonce !

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Sartre affirme que l'Enfer, c'est les autres. Je veux bien admettre que les autres peuvent nous rendre la vie insupportable, mais ils peuvent aussi être nos compagnons de Paradis. Pour moi, l'Enfer c'est le néant, un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l'imagination, sans beauté qui exalte les sens…
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"Ma cliente a été ravie des résultats. A tel point qu'elle a décidé de ne pas se passer de mes services. ce fut la plus heureuse époque de toute ma vie."
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Comme je le dis toujours : les temps sont durs pour les gens honnêtes et professionnels.

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Comme je t'envie ma chère ! Ce doit être passionnant de vivre entourée de tous ces gens cultivés et intelligents !
Tu sais ces qualificatifs ne vont pas nécessairement de pair...
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