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Critiques de Juan Díaz Canales (1120)
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Un petit chef d’œuvre de Bande dessinée policière.

Le premier tome de la série Blacksad, quelque part entre les ombres (quel titre magnifique !) est un hommage déclaré aux romans noirs américains des années 1940, dont il reprend les codes avec talent.

C’est aussi une belle utilisation de l’anthropomorphisme. Les personnages sont des animaux. Pour ce genre d’histoire, cela peut surprendre au début, mais on s’y habitue très vite. D’autant plus vite que chaque personnage est représenté par un animal qui symbolise son trait de caractère principal. Un sournois indigne de confiance : un serpent. Un garde du corps costaux et bas du front : un ours ou un rhinocéros. Un boxeur : un gorille. Un policier tenace ; un berger allemand, etc. Et le personnage principal, un chat noir. Un bon gros matou qui s’arrange avec la loi, lui préférant la justice (ou la vengeance, c’est selon !).

Avec ces atouts déjà particulièrement attirant pour un amateur de roman noir et de Bandes dessinées, les auteurs ont réalisé une œuvre à mettre dans sa BDthèque idéale.

L’intrigue imaginée par Canalès, reprend des thèmes classiques du genre.

Dans un New York années 40, une jeune actrice est assassinée. Blacksad, un de ses anciens amant et détective privé de son état, enquête sur ce meurtre qu’il souhaite venger. Il retrouve les personnages qui ont fréquenté la jeune starlette. Toutefois ses recherches ne plaisent pas à tout le monde.

L’enquête en elle même n’est pas l’atout principal de l’œuvre. Qui a tué ou a fait tué est un des éléments du canevas. Mais ce qui fait l’originalité et la très grande qualité de cette BD est ailleurs.

Comme dans les romans noirs, tout ou presque repose sur les personnages. Et surtout sur le détective. Blacksad c’est Philip Marlowe (le détective de Raymond Chandler), même voix off, même regard désabusé sur le monde qui l’entoure, même pugnacité, même petits arrangements avec la légalité.

Ce chat noir et triste (Blacksad) est un atout maître. L’atmosphère sombre qui se dégage de la lecture en est un autre.

Et cette ambiance doit beaucoup aux somptueux dessins de Guarnido. Chaque vignette, chaque case est un petit tableaux fourmillant de détails. Chaque planche est conçue selon des cadrages cinématographique particulièrement réussis. C’est beau, c’est immersif au possible. Les personnages expressifs, les décors d’une profondeur remarquable nous accrochent à notre livre.

Quelques planches sont des chefs d’œuvre. Que dire de cette pleine page incroyable du détective affalé sur son divan aux côté d’un cadavre fraîchement envoyé chez Dame camarde, prise dans une plongée hypnotique (planche 36).

Un immense plaisir de lecture. Un début de série particulièrement réussi.
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Corto Maltese, tome 16 : Nocturnes berlinois

Corto Maltese est un personnage mythique de la BD espagnole. Le marin traîne ses guêtres à travers ce monde du début du XXe siècle depuis le premier opus Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la mer salée réalisé en 1975.

Hugo Pratt, l’auteur originel est mort en 1995, laissant son héros orphelin. Le personnage a été reprise depuis 2015 par Juan Díaz Canales (le scénariste de Blacksad, une référence!) et par Ruben Pellejero au dessin.

Première fois que je lis un Corto Maltese post Hugo Pratt. Première impression, brute avant même de me lancer dans la lecture, la couleur ça fait bizarre. J’étais habitué au noir et blanc pour les aventures de ce héros iconique. Mais, cette première étape franchie, on se plonge sans trop de difficulté dans l’intrigue.

Berlin 1924, Alors que la ville connaît l’effervescence des années 1920, avec la montée de l’extrême droite et de l’extrême gauche, de l’antisémitisme, mais aussi les spectacles délicieusement décadents, le marin enquête sur la mort de son ami Steiner et recherche son assassin. Il n’est pas le seul sur la piste. Corto met alors le pieds dans une (plusieurs!) machinations orchestrées par des sociétés secrètes, elles mêmes liées à des partis politiques.

Ses pérégrinations vont le mener à Prague où l’occultisme et la magie font bon ménages avec ce mystère qui s’épaissit. Il rencontre une jeune femme Lise qui semble l’aider, mais le souhaite-t-elle vraiment ? Et cette carte d’un jeu de tarot ésotérique que tout le monde convoite comme un trésor ?

Les pièces du puzzle finissent par se reconstituer de façon plus ou moins opaque.

Niveau scénario, on se laisse embarquer par l’ambiance de l’époque et ce mélange de mystère, de nonchalance, d’humour, de suspense, de magie qui fait la spécificité de cette série. C’est un peu trouble, on ne comprend pas toujours tout sur le moment, comme dans un roman noir où l’atmosphère prime sur l’histoire, ou comme dans les albums déjà scénarisés par Pratt lui-même.

Le personnage de Corto Maltese est plutôt réussi, mélange d’ironie, de distance, d’honneur, de séduction, de soif de liberté et de justice.

Les autres protagonistes sont plus superficiels et moins travaillés et ne retiennent que peu notre attention, même Lise est difficile à cerner. Il faut dire que le nombre de planches, environ 70 est peu pour un Corto Maltese. Tout va donc très vite. C’est à la fois un défaut (le manque de profondeur des personnages) et une qualité, le récit est très dynamique.

Niveau dessin, les codes de Corto Maltese sont plutôt bien respectés, sauf la couleur. J’ai retrouvé des planches admirables, pages 15 à 18 par exemples avec cette manifestation dans Berlin, sous les parapluies (superbe!), mais d’autres un peu plus faibles (pages 31 et 32 par exemple) avec cet intermède champêtre sans saveur.

En règle générale, toutefois, l’atmosphère de mystères, de secrets, de complots, de (légère) magie est très bien rendue, mais la couleur ne me semble pas rendre justice à ces dessins, elle n’apporte rien, au contraire.

Cet opus est quand même une belle surprise et une réussite. Sans être un coup de cœur magistral, il ressort de la lecture, un plaisir évident.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

J'ai redécouvert il y a peu la bande dessinée avec les Indes fourbes, un retour gagnant.

Du coup je me suis souvenu avoir vu passer il y a quelques années pas mal de billets flatteurs sur Blacksad, un matou tout à fait à mon goût, et comme il se trouve que je suis un ailurophile convaincu, il fallait que j'en ai le cœur net.

Ce que j'aime avec les bandes dessinées, c'est que c'est avant toutes choses une affaire de feeling, que le scénario soit bon ou pas n'a qu'une importance secondaire (bon, c'est mieux s'il est bon quand même, il est vrai).

Pour parler de cette BD, j'adore le dessin et l'atmosphère rendue de roman noir américain des années 50.

J'aime cet anthropomorphisme avec les traits de caractères convenus, le chat rusé, le chien honnête, le rat sournois ou encore le gorille brutal et tout en force brute. Blacksad est parfait en détective implacable et désabusé, les planches sont de grande qualité, on sent le travail que cela a pu demander.

Un petit bémol cependant, j'ai trouvé le scénario un peu minimaliste, le tout passe très (trop) vite et s'emboîte trop facilement, mais il est vrai que ce n'est pas l'essentiel, et puis en 48 pages, ce n'était certainement pas évident d'être plus créatif en terme d'intrigue.

Pour conclure je me suis régalé à détailler ces superbes planches, j'ai déjà réservé les cinq prochains tomes.
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Blacksad, tome 7 : Alors, tout tombe (2/2)

Blacksad est revenu après une longue attente de 8 ans dans un volume en deux parties. Voici la seconde partie de cette mystérieuse enquête qui nous entraîne dans les méandres du pouvoir sur fond de corruption liée au démantèlement des transports publics afin de favoriser la voiture individuelle.



On évolue dans un décors new-yorkais des années 50 avec toujours ses personnages anthropomorphiques assez expressifs qui ont fait le succès de cette série devenue culte. Un autre ingrédient que l'on retrouve est un scénario très bien ficelée sur fond de polar noir avec ce côté désabusé et d'amertume.



Graphiquement, on touche presque au sublime tant les planches sont de véritables merveilles visuelles. J'ai rarement vu une aquarelle aussi bien maîtrisée. Ce graphisme concourt à cette ambiance si particulière à cette série. C'est en tout point admirable. Note maximale accordée pour le dessin.



Bien que je ne sois pas un fana du genre polar, on ne peut pas passer à côté de Blacksad tant la maîtrise et la charisme de ce félin nous entraîne au 7ème ciel. Comme dit, le scénario n'est pas en reste avec des personnages à la psychologie plus vraie que nature.



On aura droit à un final dont le sous-titre « alors, tout tombe » prend alors tout son sens. Rien n'est véritablement éternel. Une belle surprise nous attend à la toute dernière case qui clôt ce diptyque de façon tout à fait magistrale.



Bref, ce tome rejoint immédiatement ma collection. Blacksad est la série à posséder pour tout amateur de BD qui se respecte. Il faut le savoir. Oui, Blacksad fait partie des classiques.
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Deuxième épisode des aventures de Blacksad !

J'ai éprouvé globalement les mêmes sensations que pour ma première lecture, on retrouve après tout le même personnage et le même trait de crayon.

J'ai donc à nouveau aimé les superbes dessins et l'ambiance "roman noir américain", ainsi que cet anthropomorphisme parfaitement rendu, le journaliste pouvait-il être incarné autrement que par une fouine ?

je vais pourtant à nouveau mettre un bémol concernant le scénario, s'il paraît plus consistant que dans le précédent volume, je l'ai trouvé un peu trop convenu et stéréotypé, et encore une fois assez minimaliste.

Côté histoire, notre matou enquête sur la disparition d'une fillette au pelage noir dans la ville de "The line". Une ville où règne un contexte de racisme et de terreur entretenu par les activistes d'Artic Nation, des suprémacistes blancs à la fourrure blanche...

Bon, je ne suis pas sûr que les hermines, ours et renards polaires aient mérité ça, les animaux n'étant à ma connaissance pas racistes, mais s'il faut valider le scénario, alors pourquoi pas.

Pour conclure, encore une fois tout va aller très vite et s'emboîter très commodément, il faut dire que 56 planches, c'est plutôt court pour développer, c'est un peu dommage car il s'en faudrait de peu pour toucher la perfection.
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Judee Sill

Cet ouvrage en forme de biographie va intéresser à une artiste méconnue des années 60 et 70 dans un genre folk américain.



Comme beaucoup d'artistes qui se sont brûlés les ailes, elle terminera retrouvée morte à coup de doses mortelles de drogue par la police dans son appartement. Affaire classée comme une junkie qui s'est suicidée par la police. Et pourtant, derrière ce corps inerte, il y a toute une vie, tout un parcours assez intéressant à suivre.



Elle n'a réussi qu'à publier deux albums pour un label et même à se produire en concert à Londres durant la période 72-73. Elle était surtout ingérable pour son agent artistique et elle a fini toute seule abandonnée presque par tout le monde. Elle avait pourtant beaucoup de talents avec une rare sincérité dans les propos.



On retient qu'elle a commencé sa vie d'adulte en braquant une banque afin de payer son mariage. Il ne tiendra pas longtemps car le mari a eu l'idée de faire une descente de rafting complètement drogué. Bref, vous voyez un peu le topo.



A noter qu'elle détestait les chats et qu'elle préférait les animaux exotiques du genre serpent ou caméléon car son père était un célèbre importateur qui livrait même les studios Hollywood pour ses besoins en film de séries B.



Bref, c'est vraiment une personnalité atypique qui change de la conformité. du coup, on ne va pas s'ennuyer à cette lecture mais on ne va pas forcément adhérer à ce mode de vie assez bohème. Chacun demeure responsable de ses actes. Point de jugement de valeur.



Au niveau du graphisme, on observera des couleurs assez criardes et psychédéliques qui collent à merveille avec ce type de récit avec ses doses hallucinogènes.



J'ai vraiment aimé cette BD car elle apporte un supplément d'âme qui manque parfois cruellement. Cela m'a également permis de faire la connaissance de Judee Sill dont j'ignorais tout.



En conclusion, une biographie d'un destin plutôt dramatique mais qui mérite une réhabilitation loin de l'oubli pour son apport incontestable au panthéon de la musique.

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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Natalia, une actrice de cinéma, vient d'être retrouvée morte chez elle, une balle dans la tête. Pas de mobile et aucun suspect à déplorer. Le chef de la police, Smirnov, a fait venir le détective privé John Blacksad, qui se trouve être l'ancien amant de la jeune femme, pour avoir son avis, même s'il lui somme de se tenir à l'écart de l'enquête. Conseil, évidemment, qu'il ne compte pas suivre. Il se rappelle alors l'époque où ils étaient ensemble, les inquiétudes ou les faiblesses de l'actrice. Il se met en tête de la venger et de punir les meurtriers. Pour ce faire, il rend visite à son vieil ami, Jack, l'ancien garde du corps. Celui-ci se rappelle juste d'un "admirateur", un certain Léon Kronski, scénariste et ancien amant de Natalia. Il pénètre son appartement, en toute discrétion, et ne peut s'empêcher de penser que ce Léon est parti précipitamment, comme s'il fuyait quelque chose. La femme de ménage prend peur lorsqu'elle tombe nez à nez avec le détective. Elle lui révèle qu'un autre ami de Léon est passé aussi, un ami aux yeux globuleux...



Bienvenue dans le monde animal de Blacksad... Dans ce premier tome d'une série qui en compte déjà 5 et dont le 6ième et le 7ième sont déjà prévus pour 2016, l'on suit John Blacksad, un chat noir détective privé qui n'a pas froid aux yeux. Dans ce polar aux allures américaines, l'ambiance est plus que jamais sombre et malsaine, les personnages corrompus et sans état d'âme et l'enquête menée par le détective palpitante jusqu'au dénouement. Les auteurs donnent vie à tous ces animaux représentatifs de la fonction qu'ils occupent. Le scénario est diablement rythmé, la voix off apportant un second souffle aux dialogues richement travaillés. Juanjo Guarnido nous plonge avec délectation dans des décors somptueux, fourmillant de détails. Le trait est expressif et tout en finesse.

Un premier tome largement prometteur...



Blacksad se faufile quelque part entre les ombres...
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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Tome cinq de la saga Blacksad, Amarillo est aussi mon préféré à ce jour.

J'ai eu l'impression que tous les petits défauts qui m'empêchaient d'être totalement conquis ont ici été gommés, j'ai donc passé un bon moment avec cette BD de qualité.

Les dessins sont toujours aussi beaux et expressifs, on se retrouve tout de suite dans l'ambiance "films noirs" américains, et puisque que l'on connait désormais bien John Blacksad, on va démarrer très vite.

Le scénario est plutôt original et les pérégrinations s'emboîtent de façon logiques et à un rythme idéal.

Weekly doit quitter La Nouvelle-Orléans, il y laisse John Blacksad qui préfère rester pour chercher du travail sur place. Par chance, celui-ci croise justement un riche Texan qui lui propose de ramener sa voiture chez lui, un boulot simple et bien payé ! John accepte, mais, dans une station-service, il se fait voler la voiture par Chad Lowell et Abe Greenberg deux écrivains beatniks qui cherchent à rejoindre Amarillo, au Texas.

Il me reste à attendre la sortie de la deuxième partie du sixième tome pour avoir l'intégralité de la série.
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Troisième épisode des aventures de Blacksad !

Du point de vue des sensations, je suis dans la continuité de mes précédentes lectures, forcément on retrouve le même personnage et la même ambiance.

J'appécie toujours les superbes dessins et le contexte "roman noir américain", ainsi que cet anthropomorphisme toujours aussi pertinent. Je suis par contre toujours aussi critique concernant le scénario, même s'il me semble que ça se complexifie un peu, cela reste assez minimaliste et confus.

Côté histoire, nous allons évoluer cette fois dans la mouvance anarchiste de l'Amérique des années cinquante, avec un clin d'oeil très appuyé sur la chasse aux communistes et autres marginaux de cette époque.

Pour conclure, cela reste de la très bonne BD avec un scénario un poil plus complexe, mais juste un poil de chat, une série sympa et agréable à lire et surtout à regarder.
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Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence

Quatrième épisode des aventures de Blacksad !

Difficile de dire quelque chose de nouveau, les dessins sont toujours aussi superbes et le contexte "roman noir américain" de rigueur. On ne présente plus Blacksad que nous commençons à bien connaitre désormais, ce qui permet de rentrer de plein pied dans l'histoire.

L'anthropomorphisme est toujours de mise bien sûr, et l'auteur nous propose toujours plus de variétés avec cette fois des chèvres et même un hippopotame.

Le scénario, même s'il reste minimaliste va se révéler plus inventif et se complexifier un peu, par contre, je continue à trouver le tout assez confus avec des sauts dans l'histoire qui sont assez étonnants.

Côté histoire, nous allons évoluer cette fois dans le monde de la musique et plus particulièrement des débuts du jazz, avec comme cadre, une ville qui pourrait être la Nouvelle Orléans. Une fois encore nous vivrons des allers et retours entre les bas fonds et la classe aisée, un aspect récurrent de la série.

Pour conclure, c'est toujours aussi bon et agréable à feuilleter, les planches sont toujours aussi belles.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Première incursion dans l’univers de Juan Diaz Canalès et Juanjo Guarnido et bien que je ne sois pas un chat, j’en ronronne de plaisir. Une intrigue policière bien ficelée, avec un détective un brin désabusé qui néanmoins attend l’occasion de se rappeler l’époque ou tout allait bien pour lui (on pense à Marlowe) , mais surtout, surtout les amis un graphisme à tomber par terre. Car les dessins de Guarnido sont d’une beauté sidérante. On ne se lasse pas d’admirer la précision de ces traits. Chaque page est un régal. On arrive complètement à oublier que tous les protagonistes sont des animaux.

Une belle réussite, un duo au top niveau.

Chat alors ! promis, vous m’en direz des nouvelles !
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Miss Grey, institutrice, fait appel aux services de Blacksad. En effet, l'une de ses élèves, Kayleig, une jeune noire, a mystérieusement disparue. Le plus étrange vient du fait que personne ne semble s'en préoccuper, même pas sa mère qui n'a pas porté plainte auprès de la police. Cette dernière a supposé que c'était la bande des "Black Claws" qui devait avoir fait le coup. Il faut dire que les choses avaient beaucoup changé, notamment dans le quartier "The Line" de la Nouvelle-Orléans où le chômage et la délinquance avaient augmenté. L'ambiance est devenue malsaine d'autant plus que deux clans s'affrontent, d'un côté les "Black Claws" composé de noirs et de l'autre, les "Artic-Nation" qui prônent la domination de la race blanche et qui comptent bien nettoyer les rues des nègres et des ivrognes. Malgré l'ambiance délétère et une fouine journaliste qui lui colle aux basques, le détective compte bien ramener la gamine à sa mère...



Un second tome dans la lignée du premier: un scénario intelligent, original et abouti, des dialogues justes, une voix-off envoutante, un dessin finement travaillé et une mise en page dynamique. L'on retrouve notre félin en plein chaos dans cette ville incertaine en proie au racisme et à la violence. Aussi, dès lors qu'une petite fille noire se fait enlever, il ne lui en faudra pas plus pour retrousser ses manches, quitte à se frotter à la pire espèce.



Blacksad... Arctic-Nation recrute...
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Waouh ! Attention, bande dessinée de qualité ! Le graphisme est comme je l'aime. Le moindre détail, le moindre mouvement est artistiquement souligné. Il met en relief les moindres sentiments, les moindres émotions... Ceci dit, au niveau des émotions, c'est le lecteur qui s'y colle et il est servi royalement !



Blacksad est un chat détective. Oh, mais pas le gentil petit minou. Oh non alors ! Il est plutôt du genre gros matou qui, comme son nom l'indique, n'est pas là pour rigoler ou pour faire des câlins ! Il recherche l'assassin de son ex-fiancée, une beauté courtisée, visiblement, par beaucoup, et pas spécialement par des gens honnêtes. Pour cela, il n'hésitera pas à braver les coups, à mettre en péril sa propre vie pour venger cet amour malheureux. Smirnov, son supérieur, un chien, finira d'ailleurs par lui laisser carte blanche.



Ce bouquin est bien plus qu'une BD. C'est un véritable polar. Les couleurs - délicieusement surannées- et la mise en scène inscrivent l'enquête dans une époque et lui confèrent un charme fou. L'idée est originale et les animaux ont l'air tellement humains que l'on en oublie presque que tout cet univers n'est qu'une fiction.



Bon, je vous laisse, j'ai trois autres tomes qui m'attendent !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Après quelques boulots mal payés, un moral dans les chaussettes, John Blacksad a accepté, à défaut d'autres choses, d'être garde du corps d'un milliardaire, Hewitt Mandeline. Le voilà donc à Las Vegas. Au cours d'un de ses nombreux déplacements, il assiste à une conférence sur l'énergie atomique menée par Otto Liebber, un ancien ami de son père et devenu un célèbre scientifique. Il se trouve ainsi convié à la fête des "Douze apôtres", parti intellectuel de gauche dont est membre Liebber, organisée par Samuel Gotfield, un communiste de salon, riche, jeune et beau... et un peu con. Parmi les poètes, les photographes ou les sculpteurs, Blacksad remarque aussitôt la belle Alma Mayer, écrivain de profession. Mais, le lendemain, l'un des douze apôtres se fait abattre froidement. Le détective décide de mener sa petite enquête...



L'on quitte les terres enneigées pour d'autres beaucoup plus torrides et sur lesquelles la bombe atomique risque de chauffer les esprits, dans une ambiance de chasse aux sorcières. L'auteur nous livre un scénario bien sombre et reste dans la lignée des précédents tomes. Le pari de tenir en haleine le lecteur d'album en album est réussi haut la main puisque l'on retrouve avec plaisir ce matou et d'autres, bien que moins présents, comme Weekly ou le commissaire. Avec des teintes plus colorées et vives, l'on peut regretter le petit côté suranné des deux premiers albums même si le trait s'affine et se précise.



Blacksad voit rouge!
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Quel plaisir de retrouver ce John Blacksad, en passe de devenir notre enquêteur préféré. En traitant d’un sujet aussi sensible (le racisme et ces ignobles dérives) à travers ces personnages anthropomorphes, le ressenti est encore plus fort. On oublie totalement que ce sont des animaux qui nous tiennent ainsi en haleine. L’enquête est passionnante de bout en bout, on aimerait lui filer un coup de main devant cette plaie qu’est le refus de l’autre. Les dessins très réalistes et d’une très grande qualité ajoutent bien évidemment à notre plaisir , le duo ibérique est au sommet de son art.

Avec « Arctic-Nation » Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido réussissent un deuxième tome encore plus fort que le premier. Et chouette, il me reste encore trois enquêtes.





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Blacksad, tome 6 : Alors, tout tombe (1/2)

Alors qu'une pièce de théâtre se joue, dans le cadre du "Shakespeare in the park", la police intervient, jugeant que le spectacle enfreint le règlement municipal qui interdit toute détérioration de l'espace public. Le public s'agite, s'énerve, s'insurge, criant à l'abus de pouvoir. Parmi eux, John Blacksad, qui ne perd pas une miette de l'échange entre la directrice de la troupe, Iris Allen, et le lieutenant. Pour éviter une bataille rangée, il lui conseille fortement de laisser la représentation se terminer et Iris lui promet de l'accompagner au poste à la fin. Blacksad, entretemps, lui donne sa carte, au cas où elle aurait besoin de ses services. À la fin de la représentation, Weekly apporte son aide à la belle Rachel Zucco pour ranger le matériel. C'est alors qu'il apprend qu'elle écrit, elle aussi, dans des journaux alternatifs. Il lui propose alors de l'accompagner à son journal, le "What's news", pour y déposer son C.V. John, en rentrant chez lui, tombe sur trois voyous agressant un homme. Il décide d'intervenir, les mettant sans mal à terre. L'homme le remercie grandement et se présente, tout en lui montrant la carte de visite que John a donné à Iris. Kenneth Clarke, président du syndicat des travailleurs du métro a, en effet, besoin de son aide : il est menacé par la mafia des belettes qui a envoyé un tueur à gages à ses trousses...



Voilà presque déjà 8 ans que l'on n'avait plus de nouvelles de notre chat détective préféré. Malgré les années, il n'a pas pris une ride ! Le voici, cette fois, impliqué dans de sombres histoires de mafia, de corruption, de politique, de chantage, de trahison. Quant à son cher ami, Weekly, face à de nouveaux défis professionnels, il va se retrouver dans une situation compliquée. Le duo Juan Díaz Canales / Juanjo Guarnido fonctionne toujours à merveille et ce sont les yeux fermés que l'on se retrouve dans les profondeurs du métro de New York. Le scénariste prend le temps d'installer son intrigue, d'amener sur le devant de la scène les différents protagonistes pour dérouler, gentiment, une intrigue rondement menée et parfaitement huilée. Graphiquement, la patte de Juanjo Guarnido séduit toujours autant. Ses personnages anthropomorphiques, si justement trouvés, sont très expressifs, la palette de couleurs directes variée et riche.

Plus qu'à espérer que le second tome ne tarde pas trop...
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Splendide. Voilà le premier mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce premier volume des aventures de Blacksad. Car une chose est sûre, Juan Diaz Canales (au scénario) et Juanjo Guarnido (aux dessins) se sont ici surpassés ! L'intrigue, tout d'abord, peut certes paraître un peu classique mais se révèle finalement très bien ficelée : une actrice de renom est retrouvée assassinée à son domicile et l'un de ses anciens amants décide de remonter la piste de son meurtre. Et étant donné le nombre de ses admirateurs un peu psychopathes et de ses amants, autant dire que ce ne sont pas les suspects qui manquent... C'est donc à la résolution d'une enquête policière que nous invitent les deux auteurs, une enquête dont on suit avec intérêt les retournements de situation et le dénouement. Mais ce n'est pas là qu'il faut s'attendre à trouver la véritable originalité de l'ouvrage, non. Celle-ci serait plutôt à chercher du côté de l'univers et surtout des personnages dépeints par Canales et Guarnido.



Car si le monde décrit est bien le notre, ses habitants, eux, ne sont pas à proprement parler des hommes mais bel et bien des animaux anthropomorphes. Le protagoniste est ainsi un beau et grand chat noir qui côtoie aussi bien serpent, gorille, rat ou encore souris. Et on y croit ! A tel point que l'on en vient rapidement à trouver parfaitement naturel de voir un chien occuper la fonction d'inspecteur de police, ou un rhinocéros et un ours servir de gros-bras à un riche puissant. Mais là où réside le véritable point fort de l'ouvrage, c'est au niveau des graphismes. Jamais auparavant je n'étais tombée sur des dessins aussi marquants ! Chaque planche constitue ainsi en soi une petite œuvre d'art devant laquelle on s'attarde encore et encore avec un plaisir constamment renouvelé : on admire la qualité de la colorisation, on s'émerveille devant l'habileté de Guarnido à retranscrire le mouvement, et surtout on ne peut s'empêcher de rester bouche-bée devant la qualité de la représentation de chacun des personnages qui semblent véritablement prendre corps et vie.



Cela faisait des années que j'entendais vanter les mérites de « Blacksad », et je comprends sans mal aujourd'hui la raison de toutes ces louages ! Me voilà complètement séduite par ce beau félin aux talents de détective dont j'entends dès que possible poursuivre les aventures. Si vous n'avez pas encore sauté le pas, courez-y !
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Blacksad, littéralement noire tristesse, j'imagine que pour le grand prix de l'humour animalier, le matou repassera. Par contre, dans la famille " série incontournable ", Blacksad se pose là !



Une femme, un meurtre. Rien que de très classique dans la vie de notre enquêteur.

Là où le bât blesse, c'est la découverte de la dépouille d'un ancien amour. Souvenirs qui affluent, palpitant à l'agonie, Blacksad a la tristesse digne et l'envie d'en découdre mortelle.



Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est cette claque visuelle à laquelle viendra se greffer progressivement un scénario à la noirceur ciselée. Blacksad multiplie donc les pains au propre comme au figuré ! Blacksad 1 – Jésus 0.



Choc graphique s'il en est, doux euphémisme.

Pureté des traits, précision chirurgicale du détail, encrage aux couleurs passéistes fleurant bon le polar d'antan.

Perfection à tous les niveaux, reste plus qu'à souhaiter que l'histoire soit à l'unisson.



Et elle l'est, la bougresse.

S'inscrivant pleinement dans la lignée des grands privés cabossés par la vie, Blacksad fascine de par son écriture émotionnelle majoritairement introspective et sa petite touche personnelle qu'elle est rien qu'à lui, un anthropomorphisme bluffant au point d'en oublier l'animal pour ne focaliser que sur la narration.



Sublime et tourmenté, ce premier tome pose des fondations que rien ne saurait ébranler.

Culte !
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Gentlemind, tome 1

Brooklyn, 1939. Navit et Arch sont un couple d'artistes. Lui est dessinateur, elle son modèle. Il la connaît tant qu'il est capable de la dessiner dans le noir. Malgré son talent certain, il peine à trouver du travail. Mais le jour où il montre ses planches à H.W. Powell, un riche homme d'affaires, propriétaire notamment du journal "Gentlemind", celui-ci tombe sous le charme de Navit et se propose de l'embaucher à condition qu'Archie la lui présente. Malgré ses réticences, le jeune homme accepte. Powell tombe aussitôt sous le charme de la jeune femme, faisant d'elle son égérie... Une situation bien loin de plaire à Archie...



Ce premier tome d'un diptyque met sur le devant de la scène la jeune Navit qui, devenue héritière, va tout faire, à coup de persuasion, de ténacité et de charme, pour sauver le magazine de charme "Gentlemind". Tâche d'autant plus ardue qu'elle évolue dans un monde machiste. L'on suit, en parallèle, le parcours de Waldo Trigo, avocat de la société "Canasta Sugar Company", qui ne supporte plus le rôle qu'on lui fait endosser. Si la lecture des premières planches est floue et vague (ellipse, moult personnages), la suite n'en est que plus agréable. Ce premier tome se veut avant tout la peinture d'une société changeante, d'une époque mais surtout d'une femme moderne et libre. Graphiquement, le coup de crayon élégant et raffiné, les couleurs un brin rétro ainsi que le découpage dynamique d'Antonio Lapone soufflent un sentiment de liberté et nous plongent parfaitement dans l'ambiance des années 40.

Un album original et riche...

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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Blacksad tome 5. Déjà fini, snif ! Snif !

Bon là, côté scénar, il y a un petit coup de mou. J.B. croit s’offrir une parenthèse sympathique en acceptant de conduire une splendide Cadillac jaune. Mais voilà, la petite commission se transforme assez vite en galère.

En quittant la Nouvelle-Orléans visiblement, Juan Canalès à l’image de notre détective classieux, c’est un peu relâché. Attention, ce cinquième épisode possède encore une belle tenue, les dessins sont riches, colorés et possèdent une force indéniable, mais c’est vrai que Blacksad semble plus en retrait, il subit et intervient plus par obligation. Et nous forcément on fait les difficiles.

Voilà ce que c’est quand on s’habitue aux grands palaces, un quatre étoiles devient juste correct.

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Blacksad, quelque part entre les ombres

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