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Citations de Juan Pablo Villalobos (45)


Juan Pablo Villalobos
Le chef d'orchestre fait signe à toutes les grosses caisses et aux cymbales de cogner dur, pour une apothéose apocalyptique.
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Juan Pablo Villalobos
A propos de contraste, le soleil qui vient d'apparaïtre entre les nuages déclenche le troisième mouvement du concerto dans ma tête.
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Dans ma tête retentissait le concert pour grosse caisse et cymbales d'un compositeur schizophrène.
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Mais les chapeaux, quand ils sont bons, ça sert à la distinction. Manière de dire qu'un chapeau c'est comme la couronne d'un roi. Sion n'est pas roi, on peut porter un chapeau pour la distinction. Si on n'est pas roi et qu'on n'en porte pas, on n'est personne. (p. 14)
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Mais je ne pense pas être un garçon précoce. A vrai dire, j'ai un truc, comme les magiciens qui sortent des lapins de leur chapeau, sauf que je sors des mots du dictionnaire. Tous les soirs, avant de m'endormir, je lis le dictionnaire. (p. 13)
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Les muets sont mystérieux et énigmatiques. Le problème, c'est qu'à cause de leur silence ils ne peuvent pas donner d'explications. Mazatzin pense le contraire : il dit que le silence apprend un tas de choses. (p. 26)
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Je regardais fixement sa bouche et sa lèvre supérieure, qui en souriant dessinaient une grimace sous son nez : un deuxième sourire.
-Pourquoi me regardes-tu comme ça ? demanda-t-elle.
- Tu ne vois pas pourquoi ? La lèvre se tendit et le double sourire disparut.
- Il vaut mieux laisser tomber, lâcha-t-elle avec la douceur qui caractérise les refus sincères. Des actions plus importantes nous attendent. On ne vas pas foutre en l'air la Révolution pour une petite coucherie.
-N'était-ce pas l'inverse, Youliet ?
- Comment cela, l'inverse ?
- Qu'il ne vaut pas la peine de foutre en l'air une petite coucherie pour la Révolution.
- Tu es vraiment un sacré luron.
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Au même instant on sonna à la porte de mon appartement, pas à celle de l'entrée de l'immeuble, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose. Beaucoup plus en réalité, mais qui revenaient toutes au même : des vendeuses des produits Avon, des gosses affamés, des drogués réclamant un peso, des représentants de compagnie de téléphonie, des muets qui parlaient, des aveugles qui voyaient, des kidnappeurs à domicile et des mendigots culottés qui ne cherchaient même pas à inventer une histoire pour susciter la pitié. Les seuls qui avaient disparu, comme symbole de progrès de l'humanité, c'étaient les vendeurs d'encyclopédies.
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La société littéraire se mit à lire A la recherche du temps perdu, dans l'édition commémorative de l'Alliance Française, qui rassemble les sept livres dans un seul volume de quatre mille deux cent trente pages, reliure cartonnée, papier pelure, trois kilos et demi (ceux qui avaient de l'arthrite étaient dispensés).
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J’ai failli lui dire que Juan Pablo et moi, c’était fini, mais j’ai compris qu’avec la lettre de Lorenzo tout était changé. Il y avait un mystère qui expliquait ce qui était arrivé à Juan Pablo, ce qui nous était arrivé, et je devais le découvrir. J’avais peut-être lu beaucoup de romans, ou alors cette conclusion était une stratégie visant à revaloriser l’estime que j’avais de moi-même, croire à l’existence d’une explication saugrenue serait peut-être une nouvelle façon de me leurrer.
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Ta mère ne va pas te cacher que non seulement elle est contente, mais qu’elle est aussi très soulagée, ta mère s’est toujours inquiétée de ton caractère, de cette tendance que tu as de baisser la tête et d’obéir aux ordres, en cela tu tiens de la famille de ton père. Ils sont tous pareils. Tous tellement remuants à Los Altos et en définitive très moutonniers. Ne t’indigne pas, fils, que ta mère te dise la vérité : que l’honnêteté de ta mère n’offusque pas ta raison !
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Si la littérature m’a appris quelque chose, c’est bien que, pour obtenir une chose qui semble impossible (ou fantastique, absurde, merveilleuse, magique), il suffit d’accomplir une série d’épreuves qui, au fond, ne sont pas si difficiles. Dans le pire des cas, il faut créer un monde nouveau régi par des règles différentes. Dans le meilleur des cas, il suffit de respecter une logique narrative.
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Et maintenant, au lieu de raconter comment j’ai fini par accepter de rencontrer mon cousin, au lieu de m’abandonner à la conclusion hâtive que ce serait la seule façon de m’en débarrasser, au lieu de reconnaître que je suis allé, volontairement et de mon plein gré, sauter dans le précipice, je préfère, comme diraient les mauvais poètes, jeter un voile pudique sur cet épisode de l’histoire ou, plus exactement, recourir dignement, ici et maintenant, aux services d’une ellipse efficace.
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Cher fils, ta mère espère que cette lettre te trouveras enfin installé et remis des fatigues du voyage. Ne crois pas que ta mère prise de folie va t'écrire tous les jours maintenant que tu vis en Europe, à vrai dire ta mère a pris l'habitude d'être loin de toi depuis toutes les années où tu as vécu ailleurs. Ta mère aurait voulu te parler de certaines choses avant ton départ, mais avec les délais et les démarches, et ce qui est arrivé à ton cousin, on n'a pas eu un instant de répit.
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Ces cons, c'est du lourd, mon con, tu as déjà dû t'en rendre compte, ces gens gèrent des projets auxquels il est difficile d'avoir accès, ces cons bouffent à la table des présidents, décrochent le téléphone et le monde entier bouge ses fesses pour exécuter leurs ordres, ce sont des gens super-fortiches et je te branche avec eux simplement parce que tu es mon cousin, je leur ai parlé de toi et je leur ai dit qui tu étais, un jour tu me diras merci. Et toi, si tu dis encore mais putain j'en ai rien à foutre de tout ça, c'est que tu n'es qu'un foutou looser qui veut être prof de littérature, qui rêve d'écrire des livres sur l'immortalité des statues, qui veut sa paie de sept mille cinq cents pesos !
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Tu vas avoir besoin de cinq cents euros, dit le Chinois sur le trottoir. Deux cent cinquante de caution. Deux cent cinquante pour le loyer du premier mois. Je regarde tranquillement ses yeux fendus, ses cheveux en averse, les poils mal rasés qui parsèment ses joues. Il doit avoir une bonne trentaine. Heu, c’est toi le Chinois ? Le Chinois rigole. À ton avis ? J’insiste : le Chinois de l’Avocat ? Viens, on nous attend, et il fait mine de partir. Je ne bronche pas. Bouge ton cul, mec. Où va‑t‑on ? Qu’est‑ce que tu crois ? Ne m’énerve pas, l’Avocat m’a dit que s’il faut te tabasser, je n’ai qu’à te tabasser. On s’en va, parcourant en sens inverse le chemin qui m’a mené du marchand de portables à la téléboutique. Deux cent cinquante, c’est cher, je dis, en essayant de rester à la hauteur du Chinois. Je pensais mettre deux cents au maximum. Ordre de l’Avocat, dit le Chinois.
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Certains personnages de ce roman sont réels, la plupart sont des fictions. Certains faits rapportés sont réels, la plupart sont des fictions. Les chiens sont tous des fictions : aucun n’est mort assassiné.
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Et au moment où il semblait que rien ne pourrait plus arriver, tout bascula, comme si un plaisantin avait soudain changé les choses de place, des bas nylon dans le réfrigérateur, des ampoules grillées sous l’oreiller, des cafards lisant le Temps perdu et des morts qui en avaient marre d’être morts, comme si le passé n’était plus comme avant.
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¿Por qué tiene que haber una historia detrás? ¿Por qué siempre tiene que haber una historia que explique las cosas? ¿Desde cuándo la vida necesita un narrador que vaya justificando las acciones de las personas?
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C'était le genre de chose qui me rappelait que j'étais né au siècle précédent, un XXe siècle qui prenait de plus en plus l'allure d'un XIXe siècle, voilà la nature de la perplexité qui me poussait à lever la main de plus en plus souvent dans les bars, à épuiser ma réserve de whisky avant la date prévue, et la nature du désarroi qui dilapidait mes économies et raccourcissait jour après jour, ma vie.
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