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Citation de Artiola


Il n’y avait, il n’y a, dans mon île qu’un seul cimetière, et c’est là qu’on enterre tout le monde. Avant de partir pour le cimetière, on appelle le prêtre, qui se présente avec ses habits officiels et assisté de ses enfants de chœur, deux, au moins, qui portent leurs cierges et aussi l’encensoir. Dans mon enfance, du temps de mes grands-parents, la procession de l’Eglise arrivait à la maison du mort et tout le monde ressortait avec le cercueil, que suivaient pratiquement tous les habitants de la ville. Et si ce n’était pas tous, je voyais de mes yeux que c’étaient beaucoup de gens, mais des gens qui n’étaient pas si proches du mort ni de sa famille. (….) tous les enfants des rues adjacentes au trajet du cortège étaient enfermés dans leurs maisons, et on fermait les fenêtres. On nous disait que si « l’air du mort », touchait les enfants, il les tuait, et il les emporterait comme il emportait celui que l’on portait pour l’enterrer. Etre touché par l’air du mort était la chose connue qui nous faisait le plus peur. Les enfants rouvraient la porte à l’appel de leur mère, ou de la première personne adulte de la maison qui leur disait d’ouvrir.
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