Debout près de mon camion, dont les pneus ont été crevés et sur lequel on peut lire « Die bitch » gravé de façon peu artistique le long de mes portières, je mets fin à ma conversation téléphonique. Je viens d’avertir mon rendez-vous masculin de Brossard que la soirée, ou plutôt la baise prévue ce soir, est annulée. Il ne semblait pas trop contrarié. Il doit en ce moment même composer un autre numéro pour me remplacer. Pour s’assurer que ses petites poches sensibles se déchargent tel qu’il l’avait prévu.