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Citation de Cielvariable


La mélodie de la cloche se fait entendre. Je marche dans le corridor où des portes de classe s’ouvrent subitement dans un ordre incohérent. Les étudiants envahissent le large couloir en direction des casiers où ils changeront leurs livres pour ceux nécessaires lors du dernier cours de cette première semaine d’école.

— Salut, Corinne !

— Salut, Frédérik.

Rares sont les jeunes qui osent saluer leurs enseignants ou, pire, la psychoéducatrice, mais ceux et celles qui ont déjà vécu le voyage humanitaire au Guatemala avec moi le font sans gêne. Je me dirige vers le bureau de la directrice de quatrième et cinquième secondaire pour justement discuter de la cohorte de cette année en vue de ce périple.

Je croise le regard de plusieurs étudiants en chemin – les déplacements dans les corridors relèvent d’une course à obstacles de haut niveau. Certains détournent vite les yeux, intimidés d’avoir partagé certains sujets intimes avec moi lors de suivis personnels, tandis que d’autres me défient ouver­tement du regard, désirant mesignifier qu’ils n’ont aucunement besoin de mes services. Pourtant, c’est évident qu’ils sont ceux qui en bénéficieraient le plus largement. Mais j’ai appris, il y a longtemps, que je ne peux pas aider ceux qui ne le veulent pas.

Je tourne dans le corridor administratif et me retrouve immédiatement plongée dans une ambiance plus calme. J’entre dans le troisième bureau de direction.
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