II s'était pourtant habitué à refréner ses désirs pour ne penser qu'à soigner toutes les souffrances humaines! Cette femme allait mourir, et il la contemplait avec des pensées lubriques !
Il y avait quelque chose d'étrange dans l'attitude de Roxane. Elle n'avait pas montré le moindre signe de reconnaissance à sa vue. Il l'avait pourtant regardée droit dans les yeux, à plusieurs reprises. Elle n'avait pas bronché. Il savait qu'elle pouvait être une excellente actrice, mais pas au point de ne pas tressaillir d'un seul muscle en découvrant l'homme à qui elle était promise depuis sa tendre enfance.
Les épées scintillaient sous le soleil, les javelots et les flèches zébraient le ciel. L'odeur du sang affola les juments qui s'enfuirent au galop dans toutes les directions. Les cris des hommes et des bêtes déchiraient l'air. Un aigle fondit sur le champ de bataille et enleva un jeune barbare blessé dans les airs, comme s'il s'était agi d'une souris.
Des bavardages. Les esclaves et les servantes parlent. Tout ce qui se passe à Alexandrie est connu en l'espace de quelques heures.
La musique est agréable, et ce melon est le meilleur que j'aie mangé cette année. Pourquoi gâcher un si bel après-midi avec des questions futiles ? Nous sommes ses épouses, Bérénice. Elle n'est rien d'autre qu'un amusement passager. Il a de lourdes charges, ne l'oublie pas. Il a le droit de se divertir.
Il a la réputation d'avoir un grand appétit pour les femmes, mais il est bon. Lorsqu'il est fatigué d'une concubine, il lui trouve un mari riche et lui fait don de biens et de bijoux. De plus, il ne force jamais une femme, qu'elle soit de basse ou de haute condition.
Si tu mourais, je ne pourrais plus respirer. Mon cœur s'atrophierait dans ma poitrine. La plus claire des eaux d'une source de montagne me brûlerait la gorge comme du sable, et la chair d'un bouquetin rôti aurait le goût de l'argile.
Elle était si belle que les hommes malfaisants devenaient aveugles en regardant son visage lumineux.. Et si brave qu'elle pouvait arrêter une charge d'éléphants indiens avec les flèches dorées de son arc magique...
Certaines tribus mangent leurs captifs. Mais ce n'est pas pour se nourrir. Ils pensent qu'en mangeant le cœur de leur ennemi, ils gagneront sa force et son pouvoir.
On dit que personne ne peut écraser un pou entre Athènes et Persépolis sans que vos espions vous en rapportent aussitôt le poids et la taille.