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Critiques de Judith Gautier (26)
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Mémoires d'un éléphant blanc

Judith Gautier est une écrivaine peu connue à la biographie assez fascinante. Elle fut notamment la première femme à rejoindre l'Académie Goncourt en 1910. Belle à couper le souffle, talentueuse et recherchée, elle est née sous l'étoile des héroïnes et des poétesses. Rien d'étonnant alors que sa plume invite aux voyages, à l'aventure, à l'extravagance et au dépaysement.



Avec "Mémoires d'un éléphant blanc", nous plongeons dans un roman anthropomorphiste plus mouvementé que les "Mémoires d'un âne" de la comtesse de Ségur. D'ailleurs, les deux auteures n'ont pas grand chose en commun si ce n'est leur talent ; leur style diffère, tout comme leur pédagogie.



"Les anciens racontent que les éléphants ont écrit des sentences en grec et que l'un d'eux, même, a parlé. Il n'y a donc rien d'invraisemblable à ce que l'éléphant blanc dont il s'agit ici, le fameux Iravata, si célèbre dans toute l'Asie, ait pu écrire ses mémoires." Avec un tel avant-propos, on comprend d'emblée qu'on ne va pas s'ennuyer et, en effet, suivre les aventures d'Iravata, roi hindou réincarné en éléphant albinos, est un régal picaresque. D'éléphant sacré à éléphant de cirque, d'éléphant de combat à éléphant docker, d'éléphant d'agrément à éléphant domestique, tous les aspects de la vie d'Iravata défile dans une succession de chapitres courts au rythme enlevé. C'est à la fois amusant, intriguant et instructif ; c'est un conte coloré et parfumé pour petits et grands qui n'est pas sans rappeler certains contes de Rudyard Kipling.



Un vrai beau moment de littérature poétique, plein de sens et d'évasion.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge PLUMES FEMININES 2021

Challenge des 50 objets 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXème siècle 2021
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Mémoires d'un éléphant blanc

C'est par le plus grand des hasards que j'ai ouvert Mémoires d'un éléphant blanc signé Judith Gautier. je ne connaissais pas ce roman et encore moins l'auteure qui a pourtant beaucoup écrit et publié à la fin du XIXè siècle. Fille ainée de Théophile Gautier, première femme membre de l'Académie Goncourt, Judith Gautier passionnée par l'Asie, a côtoyé les plus grands artistes de son époque de Victor Hugo à Baudelaire...

Mémoires d'un éléphant blanc est un voyage initiatique qui nous conduit du Siam en Inde. Iravata, notre magnifique éléphant blanc se souvient et nous confie, pour notre plus grand plaisir, quelques bribes de sa vie. Je me suis laissée séduire. Une bien jolie découverte.
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Isoline

Isoline raconte l'histoire de cette fille condamnée à l'isolement dans l'immense demeure familiale. Ce sera une femme de l'extérieur, Marie, qui l'élèvera jusqu'à ces 7 ans puis un percepteur fera son éducation. Interdiction lui est fait de croiser son père quand il rentre une semaine par an. Mais Marie découvre que rien n'empêche la jeune fille de sortir du domaine pour venir la voir. C'est comme ça que des années plus tard elle va rencontrer Gilbert dans la petite maison de Marie.

Gilbert est un marin malade qui rentre chez lui, près de Dinan, pour se reposer. Tout comme pour Isoline cette rencontre va le bouleverser.



Ce texte a été écrit à la fin du XIXème siècle par Judith Gauthier, la fille de Théophile. La nouvelle collection "Les Plumées" des Talents hauts mets en lumière ces femmes autrices qui devaient s'effacer devant les écrivains masculins. Cette collection remet sur le devant de la scène ces femmes oubliées pour montrer que la littérature écrite par des femmes a toujours existée.
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Le collier des jours

Un véritable enchantement que ces souvenirs d’enfance de Judith Gautier, la fille de Théophile, née en 1845. Ils sont rédigés sous forme d’anecdotes extrêmement vivantes, enchâssées dans de courts chapitres, ce qui donne à l’ensemble une allure résolument alerte.



Ses toutes premières années, elle les a vécues d’abord en compagnie d’une nourrice qui l’adorait et qu’elle adorait, puis d’un grand-père paternel et de deux tantes, hauts en couleur. Souvenirs éblouis de journées le plus souvent libres et ensoleillées.

L’atmosphère du couvent dans lequel elle sera ensuite confinée, à l’instigation de sa mère et de sa tante, la danseuse de ballet Carlotta Grisi, ne lui en paraîtra que plus étouffante. Révolte, insolence, refus de se plier aux règles feront alors pour elle office de soupapes de sécurité.

C’est son père, qui avait jusque-là, tout comme sa mère, brillé par son absence, qui la sortira de ce guêpier au moment où elle commençait à y trouver ses marques grâce, entre autres, à la solide amitié qu’elle avait nouée avec l’une de ses condisciples. Nouvelle étape marquée par la découverte de la lecture et d’une sœur dont elle avait longtemps ignoré jusqu’à l’existence. Marquée aussi par une relation privilégiée avec son père et par la fréquentation des écrivains les plus prestigieux de l’époque. De Baudelaire, par exemple, qu’elle voyait comme un curé sans soutane. Ou de Flaubert qui contrefaisait à merveille les ivrognes.



On n’a envie que d’une chose, au sortir de cette lecture, c’est d’aller ouvrir au plus vite le second tome de ce « Collier des jours »
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Isoline

Connaissez-vous l'auteure? C'est la fille de Theophile Gautier, celui qui a écrit le Capitaine Fracasse et le roman de la momie (celui que j'ai lu).

Eh oui, de plus, c'est la 1ère femme de l'académie Goncourt! Mais alors, pourquoi n'est-elle pas plus populaire? Au 19e siècle, peu de femmes écrivaient.

Mais heureusement qu'une jeune maison d'édition Les Plumées, a décidé de la sortir de l'anonymat. Et c'est tant mieux. De plus, ce court roman fait partie du répertoire classique. C'est une histoire facile à lire, à aborder. Vous savez quoi? Je crois que je vais la présenter à mon bac de français l'année prochaine.



On découvre Isoline recluse dans un chateau. Isolée (hormis un valet très obéissant), un père présent une semaine/ an. Et une mère décédée.

Puis Gilbert, un capitaine de mer l'a entraperçu parmi les métayers. Bim, le coup de foudre! Mais bon sang, le père d'Isoline fait tout pour que sa fille reste loin de lui. Et hop, un petit tour au couvent!

Cela ne vous rappelle rien? Bien sûr, un conte de fées. Raiponce, la belle au bois dormant,.....

Dans une prose romantique, voire gothique avec les descriptions, on entre de plain-pied dans l'amour impossible et l'amour courtois.

La nature sauvage est au coeur du récit. (l'auteure habitait en Bretagne et en a fait son apologie). Une ambiance étouffante avec l'enfermement d'Isoline m'a donné le tournis. J'ai presque pleuré pour elle (elle n'a pas eu la vie facile, du moins sociale et parentale). Il y a un revirement à la fin qui m'a réconcilié avec l'histoire du début. Heureusement que cela se finit bien. Car vraiment, je me suis prise d'affection pour ces deux amoureux transis.

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Lucienne

On connaît Théophile Gautier. On connaît beaucoup moins sa fille Judith qui a pourtant laissé une œuvre abondante.

C’est sur « Lucienne » que, pour faire connaissance avec elle, s’est porté mon choix. Un peu au hasard.



Lucienne était, selon les critères de l’époque, une femme « de mauvaise vie ». Orpheline de bonne heure, elle s’était tournée, pour subvenir à ses besoins, vers le théâtre. N’y ayant pas rencontré le succès escompté, elle s’était trouvé des protecteurs successifs, âgés et généreux.

Jusqu’au jour où elle tombe éperdument amoureuse. Impossible de révéler la vérité à l’élu de son cœur, pétri de principes : elle le perdrait. Aussi invente-t-elle une promesse faite à sa mère sur son lit de mort pour retarder les échéances. Il devra attendre trois ans. Trois ans qu’elle a l’intention de mettre à profit pour rompre avec son passé, expier ses fautes et rentrer « dans le droit chemin. » Elle va s’y employer de toutes ses forces. Mais rien ne va se passer comme prévu. Et, de rebondissements en rebondissements, le lecteur va être tenu en haleine jusqu’au dénouement.



Le personnage de Lucienne est extrêmement fouillé. Ses états d’âme, ses doutes, ses remords, ses espoirs sont peints avec une grande justesse. Par ailleurs, Judith Gautier maîtrise parfaitement l’art de la description. Avec une grande économie de moyens. Quelques mots, quelques phrases et le décor est campé. On voit. On est là. Le tableau plein d’humour qu’elle nous brosse de l’ennui qui s’empare des stations balnéaires une fois les estivants partis, des ragots qui enflent alors démesurément, vaudrait à lui seul le voyage en sa compagnie.



En tout cas, je ne manquerai pas, en ce qui me concerne, d’aller faire un tour du côté des autres ouvrages de Judith Gautier.
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Isoline

Un roman gothique, une histoire qui semble classique, mais avec un twist. Judith Gautier nous présente une jeune fille au caractère de feu dans une Bretagne mystérieuse. Le personnage féminin est ainsi moins passif que dans d’autres histoires de l’époque, elle est au contraire volontaire et tente de se sortir de la solitude injuste dans laquelle elle est plongée. La plume est agréable et poétique, mêlant en scène les paysages bretons et la vie de village avec talent.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Isoline

Je continue ma découverte d’écrits d’autrices saluées de leur vivant et invisibilisées par la suite.



Aujourd’hui c’est avec Judith Gautier, fille de Théophile, mais surtout et avant tout femme de lettres et première à avoir intégré l’académie Goncourt en 1910.



Dans ce court roman, nous découvrons Gilbert, un marin qui rentre chez lui après une fièvre, et qui traîne son spleen chez sa sœur.



Il découvre au hasard d’une visite à un ami, une jeune femme pour laquelle son cœur s’enflamme.



Cette jeune femme vit seule, dans un château, pour des raisons mystérieuses.



Les deux jeunes gens se découvrent, se trouvent et vivent leur amour au sein de cette nature bretonne, belle et sombre.



Mais parviendront-ils à lutter contre les obstacles qui se dressent en travers de leur bonheur ?



Ce très court roman, est une petite merveille, idéale pour une soirée où l’on souhaiterait lutter contre la mélancolie.



La description de la nature, l’histoire des deux jeunes gens qui s’embrasent d’un amour pur, le méchant geôlier, l’abbé cupide…tout est réuni pour en faire un roman romantique à souhait.



Bref, avec un prix de 3€, je vous conseille de craquer et de découvrir ce roman au charme surannée et aux descriptions si soignées et poétiques.
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Isoline

Un grand merci à Babelio et à l'édition j'ai Lu pour l'envoi de ce livre et pour la confiance accordée.



Jeune marin, Gilbert est en pleine rémission de sa maladie. Le moral n'est pas en rendez-vous, la vie et la joie lui file du bout des doigts. Heureusement, un beau jour il rencontre une jeune demoiselle : Isoline, et là, il reprends goût à la vie.



Isoline est une jeune fille intrépide, on peut dire que son caractère est facilement comparable à la mer. Elle est comme un tsunami qui ravage tout sur son passage. Rebelle, belle et élégante, son caractère bien trempé marque les esprits ( surtout celui du marin). Et pourtant, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage même si on éprouve de la compassion envers elle. En effet, le fait d'être prisonnière d'un château, sans pouvoir voir le monde, étouffe, et on le ressent. Sa relation avec son père est compliquée, bien trop pour une enfant. Ce manque d'amour paternel et maternel, joue sur la construction identitaire de la jeune fille. Heureusement, que la douce Marie est présente, pour apporter un peu de chaleur à Isoline. J'ai beaucoup aimé ce personnage.



Ceci dit, bien que Marie soit attachante, l'histoire va un peu vite, c'est difficile de lier un lien avec les personnages principaux. Rappelons que le livre est très léger, et comporte peu de pages, cela peut être un atout, mais pour ma part, cela m'a empêché d'être totalement plongée dans l'histoire.



J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire, je ne sais pas si c'est l'écriture de l'auteure qui en est la cause, mais il a été difficile de m'imaginer les décors. Parfois, je ne comprenais pas où se trouvaient les personnages, j'étais un peu perdue. Mon sens de l'orientation a été mis à rude épreuve !

J'ai trouvé certaines phrases lourdes, longues. C'est quelques chose que je n'apprécie pas spécialement dans mes lectures.





L'histoire d'amour se met en place vers la fin de l'ouvrage, et je dois dire que c'est le moment que j'ai préféré. Il y a de la peur, du doute, des obstacles, c'est LE moment addictif. De ce fait, même si j'ai eu du mal à immerger dans l'histoire, j'ai aimé la fin. J'ajouterai que la subtilité de comparer indirectement Isoline à la mer, était très beau, poétique. C'est une image qui se fait rapidement ( traits physiques de la jeune femme, caractère...) et qui donne du sens à la relation amoureuse.



Dernière note : J'approuve totalement le fait de mettre au goût du jour, des femmes auteures, peu connues et peu mises en avant ! Une belle initiative.
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Le collier des jours : Le second rang du co..

Ce second tome des souvenirs de Judith Gautier est une sorte d’ode au père. Il est là, omniprésent, quasiment à toutes les pages. Chaque matin, pour bien commencer la journée, il prend, avec ses deux filles, un plantureux petit déjeuner qui se prolonge ensuite sur la terrasse où, entre autres, ils récitent ensemble, très complices, des passages entiers de « La légende des siècles ». Ils saisissent toutes les occasions de parler et d’échanger. En adultes. Sur tous les sujets. C’est ainsi, par exemple, qu’il sollicitera leur avis sur le dernier chapitre du Capitaine Fracasse qu’il se résoudra au bout du compte, bien malgré lui, à modifier en fonction des attentes de son éditeur.



Au fil des jours, c’est sous son influence, quelquefois secondée par le hasard, que Judith verra surgir et se développer son intérêt pour l’astronomie, la musique, la peinture, l’orientalisme et l’écriture. Toutes passions qui ne se démentiront jamais.



Si la vie de famille revêt, dans ces souvenirs, une importance capitale, si les anecdotes qui s’y rapportent sont nombreuses et souvent savoureuses, on ne se renferme pas pour autant, chez les Gautier, sur son entre-soi. Il y a table ouverte. Et c’est un défilé permanent d’écrivains, d’artistes, de toutes sortes de personnages célèbres. Ou pas. Les conversations sont de haute volée et Judith trouve tout naturellement à en faire son miel. Ce qui ne l’empêche pas de mettre souvent le doigt, avec humour et indulgence, sur les travers des uns et des autres.



Ce deuxième collier des jours constitue également un précieux témoignage, subtil et foisonnant tout autant qu’attachant, sur ce qu’était l’art de vivre, sous le second Empire, dans les milieux aisés et cultivés.
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Isoline

L’entrée dans le roman m’a fortement donné envie de voir la mer. Tout est mouvement : le port, les bâtiments, les marins. Les descriptions font voyager et l’on se plonge d’emblée dans l’état d’esprit de Gilbert, alors même qu’il n’est pas le premier personnage à intervenir ! On comprend d’autant mieux ses réticences à revenir à terre.



L’héroïne, quant à elle, a pour principale caractéristique de vouloir s’affranchir des carcans : ceux de son père injuste, évidemment (quelle idée de cloîtrer sa fille pour une telle raison – mais chut, je ne spoile pas), mais aussi ceux de la société ; elle se promène sans aucune arrière-pensée avec Gilbert, peu importe les on-dit qui pourraient ruiner sa réputation (de toute façon, de fait, elle vit à l’écart de la société, pourquoi souhaiter lui plaire ?). Elle apprend à lire, à écrire, s’imprègne du monde qui lui est défendu grâce à la littérature ; elle se débarrasse de son chaperon et s’empare du monde extérieur dès lors qu’elle apprend l’équitation. On se demande même si elle n’aime pas Gilbert pour la liberté qu’il représente...



Quant à cette société ambiante, belle peinture grinçante qu’en fait Gilbert alors qu’il est hébergé par sa sœur – on ne la voit que peu, mais c’est déjà bien assez. Ne parlons même pas des religieux : que d’entourloupes pour s’emparer d’héritages ! Entrez en religion, jeunes dames, cédez tout à Dieu ! Hum.



Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié le caractère des personnages, la critique de la société de l’époque et enfin le fait que l’écriture soit exempte de lourdeurs, ce qui m’a permis d’apprécier à la fois le décor et les sentiments des personnages à leur juste valeur. Certaines ficelles m'ont paru quelque peu extravagantes, mais rien de déplaisant.





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En Chine

Le recueil réalisé par Judith Gautier intitulé "En Chine" commence bien avec un sous-titre "Merveilleuses histoires" de la série Les beaux voyages. Mais cela ne correspond pas entièrement à mes attentes.

Il s'agit d'un ouvrage réalisé au format numérique en 2016 mais qui date de 1911. Il regroupe des textes du 19ème siècle, sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, dans la collection XIX. L'idée de cette collection est de faire découvrir un pays à travers des textes classiques et moins classique de la littérature ou des récits de voyages, accessibles au plus grand nombre.

La particularité de ce livre est qu'il est enrichi de douze planches illustrées qui sont malheureusement illisibles dans la version numérique.

Ce recueil sur la Chine se compose de deux parties et d'une préface de Jean Aicard, membre de l'académie française, qui date de 1911. Une première partie plutôt documentaire qui fait une sorte d'inventaire des richesses de la chine ancienne avec des têtes de chapitres explicites : la musique, la maison, les costumes, les cérémonies... Puis une deuxième partie que j'ai préférée, composée de deux contes chinois avec jeunes filles au coeur pur, esprits malicieux et dragons féroces : L'abeille bleue et La griffe du roi des dragons.

Ce livre court est bien pour découvrir la culture d'un pays d'autant plus que le téléchargement sur une liseuse est gratuit.





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Isoline

Il ne vaut mieux n’aimer jamais que perdre ce que l’on aime”



Voici, ce qu’affirme Isoline personnage principal éponyme écrit par Judith Gautier avant de connaître la passion amoureuse.



Cette histoire se déroule en France plus précisément en Bretagne.

Isoline est une jeune fille de l’âge de vingt ans qui vit enfermée dans un château tenu à l’écart du monde par son père le baron, il déteste profondément sa fille et il ne lui a jamais adressé la parole depuis sa naissance, il ne vit pas avec elle et lorsqu’il retourne dans son château, il la consigne dans sa chambre pour éviter de la rencontrer.

Ce dernier ne souhaite avoir aucun contact avec elle, car il la considère responsable du décès de sa mère morte en lui donnant naissance.

Il montre toute la haine qu’il ressent pour elle avec des règles très strictes qui lui sont imposées et elle doit impérativement les respecter. Ces règles conditionnent sa vie et son quotidien.

Toutefois, l’existence Isoline bascule lorsqu’elle fait la rencontre d’un homme.Gilbert un marin en permission. Gilbert tombe éperdument amoureux Isoline dès qu’il la voit.



Malgré la faible éducation qu’elle a reçue de la part de son précepteur, sachant seulement lire et écrire, Isoline a réussi à développer ses capacités en s’instruisant seule.

Contrairement à la description faite par les personnages extérieurs, Isoline n’est pas une jeune femme naïve.

Cette dernière est très intelligente et courageuse, nous pouvons le constater à plusieurs reprises dans l'œuvre.

Notamment, à la fin du livre, lorsqu’elle use de stratagèmes pour s’enfuir avec son amant.

Par son acte de rébellion, elle parvient à s’émanciper de l’oppression réalisée par son père durant toute son existence.
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Isoline

Je remercie masse critique pour l'envoie de ce roman. Le résumé m'ayant intrigué, j'ai été heureuse d'être choisie. Malheureusement... Ça n'a pas matché pour moi.



Je dois dire que je m'attendais a autre chose que ça en lisant le résumé. A une romance oui, mais pas de ce genre.



****



Le roman, sans surprise, tourne autour d'une jeune fille nommée Isoline, qui vie isolée dans un château suite au directive de son père. Pourquoi ? Vous le découvrirez en lisant. On découvre sa jeunesse ou elle apprend à lire et a écrire, ses interdictions et son évolution.



Malheureusement Isoline n'est pas attachante, quand bien même elle a vécu une vie morne et triste, isolée dans un château. Ayant pour seule compagnie une chèvre et d'un intendant.



****



Je me suis souvent perdue dans le temps, que j'ai trouvé mal ajuster, (ou alors c'est moi qui décrochais trop vite et trop souvent du roman) ce qui rendait certaines scènes incongru.



Les personnages sont, a mes yeux, fade et vide. Et l'écriture de l'auteur sans saveur, lourde et plate. J'envie les lecteurs qui on trouver cette dernière légère et poétique, ce ne fut pas mon cas



****



En bref une lecture qui n'était, malheureusement, pas faite pour moi. Mais je remercie tout de même masse critique pour leur confiance et l'envoie de ce livre.
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Isoline

La collection "Les Plumées" a pour objectif de réhabiliter les femmes de lettres évincées par des siècles de domination masculine. Dans sa "note d'intention", l'éditrice évoque celles dont on s'est approprié les recherches (le fameux effet Matilda), celles dont l’œuvre a été pillée (comme Colette par son mari Willy), décrédibilisée, qui ont dû prendre un pseudonyme (George Sand), ou que les circonstances sociales ont empêché d'écrire (Virginia Wolf). Ici il est question de Judith Gautier, fille du célèbre écrivain Théophile Gautier (notamment connu pour Le roman de la momie), dont les écrits sont tombés dans l'oubli.



Avec ce roman se déroulant à Dinan, sur la côte bretonne, on est en plein dans le romantisme propre au XIXe siècle. Gilbert, qui a dû rejoindre la terre ferme à cause d'une mauvaise fièvre, est un marin mélancolique à qui la mer manque cruellement, et qui souffre d'un spleen lié à la solitude et au manque d'air. Alors qu'il traîne son ennui, il croise la jeune Isoline et tombe aussitôt amoureux d'elle. Cependant il va lui falloir apprivoiser cette "belle plante sauvage emplie d'épines". En effet, la jeune femme a été élevée de manière particulière: pour une obscure raison, son père l'a laissée grandir isolée (d'où son prénom) dans le château familial, où il ne se rend que très peu et refusant chaque fois de voir sa fille confiée à un intendant, et qui a d'abord été élevée par une nourrice, puis éduquée par un prêtre.



Un grand mystère règne ainsi autour de l'héroïne, renforçant l'intérêt de Gilbert (et du lecteur). Le récit adopte les deux points de vue tour à tour, et celui-ci se construit entre découverte de leurs personnalités et balades où ils apprennent à se connaître. Comme dans toute oeuvre romantique, la nature, longuement décrite, suit les humeurs du jeune couple, se montrant tantôt morose, tantôt lumineuse, influant par là-même la peinture des lieux. Aux côtés de Gilbert, Isoline découvre le monde et s'ouvre des perspectives. La fin, malicieuse, réjouit.

C'est donc une excellente idée que d'avoir créé cette collection, riche de nombreux autres textes et auteures oubliés.
Lien : https://www.takalirsa.fr/iso..
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Lucienne



3 bonnes raisons de lire Judith Gauthier, Lucienne, voici la 1ere pour les deux autres rendez-vous sur notre site.



Par Léonard Durand.



On s’est habitué à la qualité des romans que publient les éditions des Véliplanchistes, Lucienne de Judith Gautier n’y échappe pas et je vous donne 3 bonnes raisons de le découvrir même si des raisons on aurait pu en lister bien plus !



1ere bonne raison : un roman vraiment méconnu mais infiniment actuel

C’est un roman dont on a peu parlé dans la presse ces derniers temps lors de sa réédition. Pourquoi ? Impossible à dire, beaucoup sont sûrement passés à côté. À l’époque aussi, quand le livre est sorti, on n’en a pas vraiment parlé et pour cause : écrit par une femme, à l’époque, franchement la critique ne peut qu’être hostile, on taxe le texte de roman sentimental, on trouve les paysages décrits (en l’occurrence ceux du nord de la France) ternes comparés à ceux d’Orient qui ont le vent en poupe. Ne faites pas la même erreur parce que Lucienne c’est une pépite (de toute façon vous lisez Pro/p(r)ose donc cela ne risque pas de vous arriver).



Ce roman publié pour la première fois en 1877 est loin d’une simple histoire d’amour. C’est un livre sur la place des femmes et sur leur indépendance dans l’étouffante société du XIXe siècle. Ça c’est le vrai sujet du livre : des questions sociales qui résonnent avec les nôtres. Ça se passe au bord de la Manche. Ça se lit vite. On s’attache à Lucienne extrêmement rapidement. Les actions se succèdent. On est pris dans le destin exceptionnel qui nous est raconté. C’est fluide, ça se lit très bien, c’est écrit simplement ça pour l’époque c’est quelque chose. Il y a des passages justes sublimes ou piquants. Finalement on peut le lire partout mais on le finira vite ça c’est sûr.



(Re)découvrez notre chronique dans son intégralité entre les pages numériques de notre bimestriel littéraire et culturel en ligne le dernier dimanche tous les deux mois...



https://proprosemagazine.wordpress.com/2022/07/31/3-bonnes-raisons-de-lire-lucienne-de-judith-gautier/
Lien : https://proprosemagazine.wor..
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Isoline: suivi d'un groupement de textes su..

« Isoline » de Judith Gautier est un court roman qui fait pénétrer le lecteur dans un texte qui peut être à la fois considéré comme romantique et comme réaliste. Romantique par les thèmes traités, ceux de l’amour contrarié, du rôle de la nature, du spleen, de l’attirance pour les ruines et le Moyen-Age, l’écriture lyrique, et réaliste par les descriptions précises de la Bretagne et de ses traditions, qui permettent de critiquer l’Eglise et la bourgeoisie de Dinan. L’édition accompagne la lecture de jeunes lecteurs, qui peuvent ainsi entrer dans une littérature de qualité, à la fin surprenante. Une heureuse découverte.
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Isoline

Judith Gautier, fille du célèbre Théophile Gautier poète et romancier, publie en 1882 ce conte. Première femme membre de l’Académie Goncourt en 1910, son talent fascine. À travers la collection Les plumées, les éditions Talents Hauts mettent en lumière des femmes, des autrices, des œuvres que l’Histoire a souvent négligées.



Gilbert, jeune marin en permission, croise le chemin d’Isoline, jeune fille condamnée à vivre isolée dans un château. Leur rencontre se transforme rapidement en passion amoureuse mais le sort d’Isoline est tout autre.

« Cette jeune fille, condamnée à un si cruel isolement, n’avait pas le secret de son existence ; la puissance qui pesait sur elle et enchaînait sa liberté ne s’était pas expliquée. Son sort était écrit seulement sur une pancarte mise sous verre accrochée à une muraille, et c’était jusqu’alors le résumé de sa vie ;… »



Un roman mélangeant le conte et le romantisme au niveau de lecture que je trouve peu abordable avant 15-16 ans. La préface d’Isabelle Pasquet, professeure de Lettres, nous éclaire sur l’œuvre et la vie de Judith Gautier rendant l’approche un peu plus aisée. L’atmosphère qui se dégage du texte est étouffante, ce sentiment amoureux et cet isolement dont souffre Isoline sont traités de manière forte. On pénètre la noirceur avec les mots de l’autrice. Une œuvre fascinante déjà à son époque.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/06/08/37406433.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Isoline

Les éditions Talents Hauts viennent de lancer une nouvelle collection que je trouve formidable et que la presse a beaucoup relayée ces dernières semaines, "Les plumées", dans laquelle seront publiées des oeuvres d'écrivaines que l'Histoire a complètement occultées, au profit de leurs homologues masculins. Malgré les nombreuses sollicitations, j'ai pu recevoir l'un des trois titres déjà disponibles, Isoline.



Paru en 1882 par la fille de Théophile Gautier, dont j'ignorais totalement l'existence et les écrits, ce conte est dans la pure veine des grands textes classiques romantiques du 19è siècle. En introduction, une présentation de Judith Gautier et des explications nous aident à mieux comprendre son texte et les éléments autobiographiques qui l'ont inspirée. J'ai aimé le mélange entre les codes du conte et ceux du romantisme que propose ce texte, ainsi que l'ambiance qui s'en dégage, l'évocation de la puissance du sentiment amoureux et celle de l'enfermement, mais l'ai quand même trouvé très difficile d'accès pour des ados (du moins pour mes élèves de collège) car il requiert un très bon niveau de lecture. Je le conseille donc plutôt pour le lycée.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Isoline: suivi d'un groupement de textes su..

Récit court, proche du conte, écrit par la fille de Théophile Gautier et ancré dans la Bretagne du XIXe s., entre Dinan et Saint-Malo. Au-delà de cet aspect pittoresque, un récit qui m’a semblé mièvre et qui accumule les clichés romantiques: la belle jeune fille enfermée dans un château par son père et élevée par une pauvre paysanne, la rencontre amoureuse avec un jeune capitaine en proie à la mélancolie, jusqu’au dénouement invraisemblable. Les descriptions de la nature elles-mêmes sont chargées et de ce fait peu authentiques. Une lecture vieillie, et qui ne semble pas adaptée pour les collégiens auxquels elle est proposée.
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