L'histoire documentaire de Fra demeure, Angelico fus extrêmement pauvre, même après les récentes découvertes faites dans les archives de Florence, de Rome et d'Orviéto. De la période la plus intéressante de sa vie, les onze années qu'il passa dans les cités ombriennes, de 1408 à 1419 environ, nous ne savons toujours rien, sinon qu'il y peignit des oeuvres déjà excellentes, à Cortone en particulier.
Les critiques mystiques abordent l'étude de Fra Angelico avec la persuasion qu'ils se trouent en présence des œuvres d'un saint. Voilà qui est excellent. Mais j'ai bien peur qu'ils n'aient alors quelque peine à ne pas les admirer également, sans nuances très appréciables et au même titre, comme des œuvres de sainteté, des miracles, en quelque sorte, auxquels manquerait à peine l'approbation de l'Église.
C'est peut-être le moment qu'il convenait d'attendre pour montrer, à propos du plus excellent des peintres vraiment chrétiens, les dangers très réels de la critique d'art quine veut plus être artistique.