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Citation de Jacopo


J.-F. Millet, l'homme le plus doux du monde, disait quelquefois en riant : « A l'atelier de Paul Delaroche, mon maître, on m'appelait l'homme féroce. » Il n'était pas féroce, mais il était d'une âpre et forte nature, un ouvrier des champs, un enfant du peuple. « Ceux, a dit Michelet en parlant de lui-même, qui arrivent avec la sève du peuple apportent dans l'art un degré nouveau de vie et de rajeunissement, tout au moins un grand effort. » Il en fut ainsi pour Millet. Il se fit le peintre des gens de la: glèbe, des paysans, des matelots, des semeurs, des bateleurs, des moissonneurs, des glaneurs, des bergers, des tondeurs de moutons, de tout ce peuple des champs qu'il simplifia, qu'il idéalisa tout en le faisant vrai, — comme s'il eût transformé, tout en lui conservant ses premiers traits, l'animal à face humaine dont parle si magnifiquement La Bruyère, en un personnage virgilien ou biblique.
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