AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Jules Jéromon   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Notre coeur est
comme un très vaste pays
qui certes nous appartient
mais sur lequel
nous ne dominons pas toujours
et qu'on ne finit jamais d'explorer
oh qu'avec horreur
on voit un jour
qui y demeurait cachée
une tribu cruelle
et commandée par un puissant mage
y paraître subitement
s'y répandre comme un torrent
partout parler en maître
et donner la loi
pénétrer sans nulle peine
jusque dans notre palais
au faîte de la tour
où nous donnons conseil (...)

Page 74.
Commenter  J’apprécie          126
Ces cloches qui sonnaient mélancoliques dans la nuit, la lune argentant le Gahir, les lumières qui, dans le lointain, avaient l'air d'énormes lucioles, me parlaient et me faisaient des signes, comme au seul homme encore éveillé dans le monde et le seul qui pût apprécier leur beauté. Pour prix de l'amour que je leur portais, elles purifiaient mon esprit, enlevaient mon âme et y versaient une si grande tranquillité que, lorsque je me couchais, je m'endormais aussitôt d'un sommeil paisible et profond.

Page 462.
Commenter  J’apprécie          100
Il me semblait que, quand même je demeurerais là pendant une journée entière, je ne me lasserais point d'admirer l'harmonie des couleurs qu'il avait employées ; et je songeais qu'on n'en aurait pas trouvé de plus belles dans la nature elle-même. J'étais persuadé que l'artiste, pour peindre chacune des sept portes, n'avait point cherché à imiter quelque teinte qu'il aurait vue dans le plumage d'un oiseau, dans le feuillage d'un arbre, dans une fleur au bord de la rivière ou dans le ciel (...).

Page 158.
Commenter  J’apprécie          100
Tous les Gokarans devraient donc savoir qu'un homme, refusant d'obéir aveuglément à un code meurtrier et de suivre les antiques et cruels préjugés répandus contre les Ombriens chez la plupart des nations, ne s'est fié qu'à lui-même pour juger de nous et n'a point voulu se baigner dans notre sang ; et que, comme il ne nous a pas traités en ennemis, nous ne l'avons point attaqué.

(page 466)
Commenter  J’apprécie          70
La marche, quand je suis seul ou avec des gens qui se taisent, a de tout temps échauffé mon imagination naturellement ardente.

Page 351.
Commenter  J’apprécie          70
Ni lui ni eux [le Seigneur et ses conseillers] ne savent-ils pas que, chez les hommes du peuple, les sentiments se communiquent comme une épidémie ? La multitude est telle qu'un champ, où chaque épi de riz s'incline du même côté au passage du vent. Et rien n'est pire que cette foule, où chacun perd le peu de jugement qu'il a et s'abandonne au sentiment commun.

(p. 236)
Commenter  J’apprécie          50
Qu'il me fût ainsi possible de déchiffrer l'elleïre et, aussitôt, de le comprendre sans même le traduire dans ma langue maternelle (serait-ce à notre avantage ou à notre détriment, si nous pouvions connaître sans avoir à apprendre ? Si nous acquérions du savoir grâce à un dieu ou à un magicien, sans leçon ni travail ? Notre penchant pour la facilité serait satisfait et nous aurions du temps pour agrandir notre sphère de connaissances, mais en aurions-nous encore la volonté et le courage ? Ne serions-nous pas rebutés de l'étude des livres ? Notre esprit, privé du plaisir de découvrir ce qui lui était cher, comblé en un instant de toutes les beautés qu'il rêvait d'étudier, ne deviendrait-il pas morne et indolent ? Et aurions-nous plus de jugement à être soudainement très érudit ?), c'est un prodige qui surpasse ma raison (...).

(p. 67)
Commenter  J’apprécie          40
Mebehial n'a-t-il pas dit, en parlant des Puissants : "il leur vaut mieux d'écouter leurs intérêts que d'écouter leurs dieux." Or le monarque imeyen n'a pas intérêt à s'allier avec un roi qui se flatte de devenir le protecteur du Sud ; cet espoir n'est qu'une chimère, mais rien n'est plus dangereux qu'un rêveur déterminé à accomplir ce qu'il a conçu dans son esprit déraisonnable.

Page 129.
Commenter  J’apprécie          30
Ils deviennent sentimentaux, suivent des modes grotesques, acclament des démagogues médiocres et hautains (...) ; ils sont de plus en plus chicaneurs, mais en même temps, se font le plus souvent un devoir de ménager la chèvre et le chou et, redoutant de favoriser tel et tel, se gardent bien de parler net ; ils deviennent aussi aveugles sur les talents ; et beaucoup d'entre eux se mettent en tête d'acquérir de la gloire et de faire fortune sans efforts, bien d'autres ne songent avant tout qu'à se divertir et qu'à assurer leur propre bonheur (...) ; à l'égard des enfants, on se met à les traiter comme de petits trésors fragiles et à les écouter comme de grandes personnes.

Page 332.
Commenter  J’apprécie          20
Hélas ! Pourquoi faut-il que la musique soit si impalpable et si fugitive ? Quelques morceaux de phrases et de mélodies flottent dans mon esprit, où je parviens quelquefois à les saisir, après quoi je les chante plusieurs heures durant, pour être sûr de ne plus les reperdre ; mais je n'entends plus la plupart d'entre elles : je ne conserve plus que le souvenir des impressions qu'elles firent sur mon âme.

(p. 25)
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jules Jéromon (1)Voir plus

¤¤

{* *}