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Critiques de Julia Wolf (9)
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Walter Nowak à terre

Une logorrhée, une logorrhée de mots, de points, de virgule, de la ponctuation en veux-tu, en voilà, à pas finir les phrases restées en suspens. Certains écrivent sans ponctuation, Julia Wolf a choisi d'écrire tout en ponctuation. Ce qui donne un style à son récit, certainement, du moins il me semble, un peu à la façon surréaliste. Sautant du coq à l'âne et pour cause, Walter Nowak est là, à terre dans sa salle de bain, à se remémorer son passé et son présent, proche, comme dans un rêve, relatant ce qui lui passe par la tête, dans une énumération des phases de sa vie, père qu'il cherche ou recherche, mère, fils, maître nageur...et puis Yvonne, ach Yvonne, à l'allemande, conservé par la traductrice (chapeau bas, quel boulot!), pour arriver, en fin de partie, en fin de livre à l'explication de la situation de ce Walter là.

Avant cela il aura fallu lire le bouquin en entier ce qui n'est pas une mince affaire. Enfin pour moi. Difficile d'entrer dans ce livre et également d'en sortir, parce que, globalement on y prend goût, j'y ai pris goût. A force, je m'y suis habitué à cette forme d'écriture, à cette arrivée d'images dans la tête de ce bonhomme, sans suite, comme les pensées que l'on peut avoir, aussi fugace qu'un sourire et aussitôt remplacée par une autre, une vie quoi!

Je pense qu'il est possible d'apprécier une telle lecture, sans conteste, indéniablement une découverte, remarquée, comme une "nouvelle vague" allemande, une auteure qui se démarque. Cependant pour qualifier ce livre je ne dirai pas que c'est un bon livre mais ce n'en est pas un mauvais non plus! Je ne regrette pas de l'avoir lu et c'est déjà ça.

Bravo à Sarah Raquillet, la traductrice pour son travail!

Merci à la masse critique de Babelio de m'avoir choisi pour cette lecture et à l'éditeur Le castor astral (joli nom) de me l'avoir adressé.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Walter Nowak à terre

Walter Nowak se retrouve à terre dans sa salle de bain, conséquence d'un coup reçu lors d'une sortie dans une piscine extérieure.



Alors qu'il est étendu, son état s’altère tout comme son phrasé et sa logique de narration.



Alors qu'il revoit son passé par bribes, un Noel avec sa femme, le regard de son fils à sa séparation , son enfance, sa maladie, sa passion pour Elvis, Julia Wolf va utiliser la fragmentation de son esprit en hachurant, en découpant sa pensée, ses paroles.



Style qui peut paraître difficile à suivre mais qui trouve toute sa légitimité dans l'état de son personnage.



Un beau pari !
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Walter Nowak à terre

Par bribes, dans une langue magnifiquement scandée par le retour des obsessions, un homme à terre revoit et confond les différents instants de son existence. Julia Wolf parvient à briser la syntaxe, couper les mots et enrailler l'élan de ses phrases pour donner corps aux rétrospections, au seuil de la douleur et de l'humour, de son personnage attachant et pitoyable. Roman sur une génération autant que roman sur la génération, dans Walter Nowak à terre la confusion mentale confine toujours à la lucidité.
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Tout est maintenant

Ne vous fiez surtout pas à la couverture girly de ce livre. Vous allez entrer dans la grisaille, dans la tête d'une jeune femme qui fait face à ses démons.

Il y a quelques années, quand Ingrid ne pouvait plus supporter le monde, elle a pris ses affaires et quitté la petite banlieue écrasante où elle vivait avec sa mère. Une mère qui ne se remet pas d'un divorce et qui a sombré dans l'alcoolisme et la dépression. Elle a aussi cherché à fuir le souvenir de Moritz, son amour déçu. Maintenant, elle vit dans la grande ville mais entre un frère qui deale et ses collègues du sex-club où elle bosse comme barmaid, l'air commence aussi à manquer. Quelque soit l'endroit, ses souvenirs la poursuivent.



Julia Wolf raconte avec un talent stylistique singulier la course et les trébuchements d'Ingrid. Des mots comme des respirations, poussés hors d'un corps qui ne peut plus supporter la pression. Une écriture physique en harmonie avec les pensées de l'héroïne, aliénée à elle-même, comme incapable d'exprimer ses excès d'émotion, comme si elle ne pouvait pas trouver le lien entre son monde intérieur et le monde extérieur. Des flashbacks qui se mélangent, une temporalité désarçonnante et des phrases si brèves que parfois ce ne sont plus des phrases. le lecteur est aspiré dans la vie d'Ingrid et c'est éprouvant, essoufflant alors que l'on sent Ingrid étrangement impassible, sans énergie et sans intérêt ce qui l'entoure.

Julia Wolf a trouvé son propre style pour illustrer la souffrance d'Ingrid dans le monde.



« Tout est maintenant" m'a procuré des sentiments très ambivalents.

J'aime lire des livres qui me bousculent, qui me proposent également des personnages différents.

Les brisés, les tristes, les fatigués me fascinent et Ingrid est tout cela à la fois. C'est du pain béni pour moi.

Le problème (mon problème) c'est que je n'aime pas les protagonistes passifs et notre Ingrid est la passivité personnifiée.

Une intense envie de la secouer ne m'a pas lâché durant cette lecture. Elle a fini par m'agacer…




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Walter Nowak à terre

Je perds l’équilibre. C’est sans ambiguïté



« Un vieil homme, nu, sur le sol de sa salle de bain ». Julia Wolf utilise des phrases courtes, quelques fois réduites à un mot. Le rythme de la lecture, la navigation entre le passé et le présent, les non-dits ou les fantasmes imprègnent, en surface ou en profondeur, les lecteurs et les lectrices. Se construit une image d’un homme flou ou multiforme en partie assemblé par le rythme propre de lecture de chacun·e.



Les mots et les phrases, « Il faut que je me. Re. Saisisse. Que je. Re. Dresse. » participent à l’animation mémorielle, aux sautes d’humeur et de temporalités, aux couleurs de cet auto-portrait particulier.



Un poison coule dans les veines du narrateur, « Y’a un truc en moi – du poison », des sensations douces amères envahissent celles et ceux qui portent le regard et l’attention sur ces phrases alignées et détachées.



Walter Nowak est à terre, ses mondes nous projettent hors du lieu présent, mais bien dans le puzzle d’une vie…




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Walter Nowak à terre

Walter Nowak est étendu par terre dans sa salle de bain, incapable de se relever semble-t-il. Il se demande comment il en arrivé là : ce ‘là’ est à prendre dans un double sens. C’est le sol carrelé de la salle de bain et les dernières phrases du roman se terminent sur la scène qui permet de comprendre pourquoi cet homme s’est retrouvé blessé par terre là. Mais c’est aussi le terme de sa vie et c’est en fait tout le roman qui, sous forme d’un monologue intérieur, repasse la vie de Walter Nowak en revue.



Il ne s’agit pas d’une biographie exhaustive, loin de là, car le flux de conscience que Julia Wolf met en mots est parcellaire, haché, confus souvent, fait de boucles temporelles. Le langage utilisé est au service de cette intention : phrases simples, courtes et qui souvent ne vont pas jusqu’à leur terme. Dans ses souvenirs, Walter Nowak passe du coq à l’âne mais revient quand même tourner souvent autour des mêmes moments ou personnages clés de son existence : sa mère, son père inconnu (même s’il est suggéré qu’il pourrait être un célèbre chanteur américain qui a fait son service militaire en Allemagne…), sa première épouse, sa seconde épouse beaucoup plus jeune que lui, son fils, ses quelques amis…



Il faut se laisser embarquer, presque bercer, par ce flux de paroles et on perçoit alors la construction fort réussie du texte, on navigue sans se perdre entre les souvenirs situés à des périodes bien différentes de la vie de Nowak. Très subtilement, le roman dresse un panorama de la société allemande et de son évolution. Il est au fond l’histoire du mâle allemand, baby boomer d’après-guerre, parti de pas grand-chose et qui à force de travail, de discipline, de volonté, est parvenu à la réussite matérielle alors que dans le même temps la société allemande traditionnelle disparaissait peu à peu, avec notamment l’autonomie accrue des femmes et l’éclatement de l’ancien modèle familial. La chute au sens propre de Walter Nowak indique aussi qu’une page s’est tournée dans la société allemande.



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Tout est maintenant

Le site Babelio est une de mes sources d'inspiration en termes de lecture depuis quelques temps déjà. Je m'y rend d'autant plus régulièrement maintenant que je m'essaie à l'exercice de la chronique littéraire. C'est ainsi qu'au détour d'une visite je me suis inscrite au challenge Masse Critique Babelio. Quelques échanges (et jours) plus tard, me voici en possession, en avant première qu'il plus est, du premier roman de l'allemande Julia Wolf, Tout est Maintenant.



J'avais deux attentes concernant cette lecture. Découvrir une nouvelle plume agréable. Et sortir de ce préjugé qu'est le mien, que la littérature germanique compte uniquement Goethe comme auteur. Avec le jeune Werther et son lot de souffrances. Mon amour pour le romantisme m'a tout de même munie d'oeillères. J'ai été le jouet de la passion !

La couverture est traître, avec ces escarpins rose bonbon et ce titre, qui nous donne une impression d'immédiateté faste. Changement radical de perspective avec le quatrième de couverture, qui nous sort de ces fausses impressions, nous peignant une réalité autre, plus glauque.

L'histoire d'Ingrid, c'est un peu celle de la Cendrillon de Jean Louis Aubert, dont le bel amant foutu le camp. C'est l'histoire d'un quotidien brutal dénué d'amour et de perspectives. C'est l'histoire d'une jeune femme dont la vie a totalement foiré. C'est l'histoire d'une enfance perdue, d'une adolescence volée, d'une vie violée.



Peu de personnages entourent Ingrid, mais malheureusement aucun n'est beau. La beauté n'a pas la place dans ce roman écorché vif. Les âmes sont laides et les gens égoïstes. Ingrid n'est d'ailleurs pas épargnée. Que ce soit dans sa relation à ses parents ou dans la description que le narrateur nous en donne. Elle n'a aucune aura, jeune fille invisible aux yeux de tous.



L'écriture de Julia Wolf est nerveuse, elle alterne phrase courtes, se résumant en un mot, et paragraphes de peu de ponctuation. La temporalité est aussi confuse, on alterne souvenirs et temps présent, mêlés de pensées fugaces. La vie nous est dépeinte comme une prison dont il est dur de s'évader.



Tout est maintenant est un roman qui met une claque, la même que celle que je me suis prise lorsque j'ai visionné Requiem for a Dream. Entre fascination et nausée. Amateurs de Virginie Despentes et Brett Easton Ellis, je ne saurai que fortement vous recommander ce roman. Quant aux autres, et bien, âmes sensibles s'abstenir.



Belle lecture à vous !
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Tout est maintenant

Je remercie Babelio et les éditions : le castor Astral pour cette masse critique.



Malheureusement, je n'ai pas pu apprécié le livre. Peut-être suis-je tout simplement passée à côté de l'essence même du bouquin. Mais le style de l'écriture de l'autrice était un mur que je n'ai pas su franchir.



A vrai dire, non seulement je n'arrivais pas à "lire" (j'entends par-là entrer dans l'histoire) dans le ton imposé, qui était trop abrupt et décousu pour que je puisse l'apprécier. Mais en plus, c'était trop confus pour que je parvienne à comprendre les dialogues et l'histoire, l'intrigue, bref le scénario.



Les dialogues sont intégrés à la narration, pas de tirets cadratins, un style dont je n'ai pas l'habitude et qui m'a paru fouillis. L'histoire en elle même, quand bien même je me concentrais, me glissait entre les doigts. Tout s'enchaînait, des détails surplus dont je ne voyais pas l'importance garnissaient les pages, et me faisaient me demander où l'autrice voulait en venir.



Je n'ai pas su comprendre d'où provenait l'animosité qu'Ingrid éprouve envers sa mère, ni pourquoi Edgard a agi ainsi, c'est à retardement que j'ai saisi les sentiments qu'elle avait pour Moritz. Au final, ce que j'ai compris était sa relation étrange avec son père à cause de son manque d'émotions, et qu'en réalité elle n'aimait pas Jenny.



Le coup de grâce à été à la fin du récit : dans le sex club, ce qui s'est passé...Impossible pour moi de le tolérer. Forcer quelqu'un, le cogner, le droguer, c'est immonde et amoral. J'en suis navrée.



148 pages d'une bonne édition, peut-être que d'autres comprendront et accrocheront.
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Tout est maintenant

Tout d'abord, j'aimerai dire que j'ai aimé ou pas ma lecture. Or je ne sais pas si tel est le cas. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire à cause de la structure des chapitres et du format des phrases assez courtes et souvent à la 3ème personne.

On suit ici Ingrid, qui vit avec son frère et son chat. La vie ne l'épargne pas, entre les problèmes d'alcool de sa mère, de drogue de son frère et ses expériences sexuelles. On s'attache à elle au vu des péripéties qu'elle traverse.

En bref, je ne pense pas le conseiller mais je remercie Masse Critique de Babelio pour l'envoi.
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