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Citation de VALENTYNE


– Écoutez, allez dans n’importe quelle ville en Europe, les magasins sont plus ou moins pareils. Parfois on se demande où on est. Les frontières intérieures n’existent quasiment plus. Les cartes bancaires remplacent l’argent, Internet remplace tout le reste. Et de plus en plus de gens parlent anglais, ce qui facilite encore plus les choses… Alors pourquoi ne pas admettre la réalité ?

– Mais c’est un autre trait britannique auquel nous tenons. Ne pas admettre la réalité.

– Comme l’hypocrisie.

– Ne la faites pas démarrer là-dessus… Tu as chevauché ce dada à mort la dernière fois, chérie.

– Vraiment ?

– Chevaucher un dada à mort est cravacher une métaphore morte.

– Quelle est la différence entre une métaphore et une image, à propos ?

– Marmelade.

– Lequel de vous deux conduit ?

– Tu as fait la tienne ?

– Tu sais, je repère toujours les oranges amères dès qu’elles arrivent et puis je laisse toujours passer l’occasion d’en acheter.

– Un des derniers fruits ou légumes encore soumis au cycle des saisons. J’aimerais bien que le monde revienne à ça.

– Allons donc… On n’aurait que des navets et des rutabagas tous l’hiver.

– Quand j’étais petit, on avait ce grand buffet dans la cuisine avec de profonds tiroirs en bas et, une fois l’an, ils étaient soudain tous plein de marmelade. C’était comme un miracle. Je ne voyais jamais ma mère la faire. Je rentrais de l’école, il y avait cette odeur, et j’allais vers le buffet et ils étaient plein de bocaux. Tous étiquetés. Encore chauds. Et ça devait nous durer toute l’année.
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