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Critiques de Julian Barnes (531)
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Une fille, qui danse

Ce roman, « Une fille qui danse » de Julian BARNES, c’est l’histoire de Tony qui n’arrête pas de se raconter des histoires sur son histoire… Sexagénaire, il a maintenant tout le temps de s’interroger sur la lointaine relation amoureuse (l’a-t-elle vraiment été) vécue avec cette fille qui, une fois, a dansé en sa présence.

Et tout le livre de tourner sur la question fondamentale de savoir si les souvenirs sont une réalité remémorée ou une invention du présent qui se recompose un passé. Plus on vieillit, plus les souvenirs sont lents à revenir…il faut donc au héros plus de 100 pages pour accoucher d’une entrée à peu près consistance dans cette histoire. Il en faudra encore autant pour déboucher sur une information de la plus haute importance … qui change tout !

Sauf que, quand il n’y a rien, pas ou si peu d’histoire, changer tout revient à rester à peu près au même point ! Ce roman fait la part belle à ce que peut penser un esprit raisonnant à propos de ce qu’il pense que les autres pensent qu’il pense et qui, sans retenue, se met aussi à penser à leurs places… Vous me suivez ?



Alors vous êtes prêts à lire ce livre. Vous ne comprenez pas grand-chose ? Ne vous tracassez pas, vous voilà déjà très près du héros à qui la fille qui danse répète plusieurs fois dans le livre (et il est d’accord !) qu’il ne pige rien, n’a jamais rien pigé et ne pigera jamais rien !

Alors, si le cœur vous en dit, bonne lecture… Pour ma part, j’ai déjà presqu’oublié l’histoire. Peut-être que je la recomposerai dans ma tête d’ici quelques années… Allez savoir !



Note: Cette lecture, je l’ai choisie pour rencontrer le défi littéraire 2020 lancé par Madame lit . Ce mois de février, elle propose de lire un roman ayant obtenu le Prix Booker. « The sens of the Ending », devenu « Une fille qui danse » (après traduction en français), de l’auteur Julian Barnes, l’a obtenu en 2011. J’ai lu, sans être emballé… Comme quoi, je peux ne pas être en phase avec le jury de ce prestigieux prix littéraire, cuvée 2011. Il reste que ce prix a été décerné à de grands noms (William Golding-1980 , Salman Rushdie-1981, Kazuo Ishiguro-1989 ou encore Margaret Atwood-2000 et 2019). Cette dernière, il faut que je la découvre!!!! Elle est dans ma pile.



Merci à Madame lit pour ce challenge.
Lien : https://frconstant.com/2020/..
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Avant moi

Roman sur la jalousie. Graham quitte Barbara après quinze ans de mariage, pour Ann, qu'il va rapidement épouser. Ann est une ancienne actrice de cinéma où elle a joué de très petits rôles dans des films de série B. Un ami commun, Jack, va jouer psy à l'égard de l'un et de l'autre, mais surtout de Graham.



L'écriture de Julian Barnes est toujours aussi brillante et facile à lire. J'aime beaucoup cet auteur. J'ai toutefois moins été séduite par cette lecture que par d'autres de cet auteur, notamment, dans un style similaire, Love etc.



Je n'en reste pas moins très contente de poursuivre ma découverte de cet auteur, aux talents bien diversifiés.
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Le fracas du temps

Non Chostokovitch n'a pas été aussi lâche que Julian Barnes veut bien le décrire dans son roman Le Fracas du temps. Il a même fait quelques pieds de nez à Staline en s'inspirant, par exemple, du folklore juif. Mais bon, Barnes a choisi ce biais-là: raconter la vie de Chostakovitch à travers trois temps forts de sa lâcheté: 1936 et la mise à l'Index de son opéra, Lady Macbeth, 1948 et le voyage officiel à New-York, 1960 et son adhésion au parti communiste. Cependant Barnes ne fait jamais la leçon à ce pauvre Chostakovitch (dont la vie tragique tourne à la farce): au contraire, il nous interroge sur notre propre lâcheté, nous qui vivons dans un monde libre, où les artistes se vantent d'être décadents, ou l'art est bankable parce que, justement, il n'appartient pas au peuple. Qu'aurions nous fait, nous, si prompts à critiquer, à railler, à polémiquer, face à un régime totalitaire, meurtrier, injuste, et versatile ? A quoi bon jouer les héros si votre art doit disparaître avec vous ? Chostakovitch était-il plus lâche que Romain Roland, qu'André Malraux, que Pablo Picasso qui vantaient un "Paradis socialiste" dont ils n'auraient pas supporté le centième pour eux ?

L'écriture de Barnes est un peu elliptique, décousue mais les traducteurs ont fait un travail formidable qui rend l'oeuvre à la fois fluide et délicieusement ironique. Un vrai coup de coeur que ce Fracas du temps.
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La seule histoire

Un très beau roman d’amour et d’apprentissage, dramatique sans être mélo, qui raconte une romance entre un jeune étudiant et une femme d’âge mur, dans une banlieue résidentielle anglaise appelée « Village », où logent les agents de change.



Paul et Susan vivent leur histoire en secret, mais toutefois pas assez pour éviter leur renvoi du club de tennis où ils se sont rencontrés.

Une histoire émouvante d’amour tabou, du moins en ces temps et ce milieu, et qui en cache une autre plus dramatique.



Dès les premières pages, j’ai immédiatement aimé les personnages, l’humour de Susan, et la manière qu’à l’auteur de raconter les choses, son style enjoué, parlé. La toute fin est cruelle et sublime.

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La seule histoire

Paul Casey, 19 ans, rencontre Susan Macleod, 48 ans, à un club de tennis. Elle est mariée et a deux grandes filles mais cela n'empêche pas Susan et Paul d'avoir une liaison sans trop se cacher de Gordon, le mari de Susan. Les parents de Paul ne voient pas d'un bon œil cette relation et les deux amants sont renvoyés du club. Ils décident de fuir à Londres pour vivre leur relation avec l'argent de Susan mais très vite, Paul s'aperçoit que Susan boit. Il essaie tant bien que mal de l'aider mais ses problèmes d'alcoolisme transforment Susan. Paul, impuissant, finit par l'abandonner.



Le résumé de ce roman m'avait paru prometteur, c'est pourquoi j'ai emprunté ce livre à la médiathèque de ma commune, m'attendant à une belle et grande histoire d'amour, celle d'un premier amour.

Hélas, j'ai été déçue et rapidement d'une part à cause du style qui m'a paru lourd et ennuyeux, l'auteur interpelle souvent son lecteur et j'ai trouvé cela daté et maladroit, les phrases sont parfois sentencieuses, elles donnent l'apparence de la prétention par moments. L'auteur passe aussi du coq à l'âne souvent.

D'autre part, j'ai été déçue par le contenu lui-même car je m'attendais à une belle et grande histoire d'amour et finalement, j'ai trouvé cela assez plat, pas du tout romantique ou romanesque. Il y a peu d'expression des sentiments réels et authentiques des personnages principaux l'un envers l'autre, je n'ai pas ressenti leur passion mutuelle ou en de très rares moments. Je n'ai donc pas été émue par leur relation comme je m'y attendais.

J'ai eu aussi du mal à m'attacher aux personnages, notamment au narrateur Paul que j'ai trouvé souvent assez superficiel, égoïste et inconstant. Pour moi, il n'incarne pas un jeune homme amoureux d'une femme de 20 ans son aînée, je me suis même demandée s'il ne l'utilisait pas financièrement ou pour assouvir des besoins personnels.

C'est un roman que je pense oublier rapidement, pour moi il n'a pas eu la profondeur que je recherchais et ne m'a pas fait vibrer.
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La seule histoire

Le titre de ce roman était attrayant et intriguant et Julian Barnes est un des grands auteurs britanniques vivants, c'est pour ces deux raisons que j'ai été tentée par la lecture de ce roman.

L'action se passe dans les années 1970 dans la banlieue de Londres où réside Paul, un jeune étudiant de 19 ans qui habite chez ses parents. Il va à l'université et pour s'occuper pendant ses vacances, il s'inscrit dans un club de tennis où il va faire la rencontre d'une femme de 48 ans, mariée et mère de 2 filles, qui s'appelle Susan Mcleod. Au début amis, leur histoire évolue en histoire d'amour mais, par peur de choquer, ils vivent leur amour en secret.

Susan étant malheureuse chez son mari qui la bat, le couple décide de partir et s'installe ensemble à Londres où ils vivront heureux une dizaine d'années. Mais Susan est dépressive et boit. Paul assiste à sa déchéance, impuissant à l'aider.

Il essaie aussi de s'émanciper et de sortir de cette histoire d'amour mais c'est difficile pour lui car il s'agissait d'un premier amour très fort.

J'ai aimé le style de l'auteur, le ton est très nostalgique et mélancolique. On sent que l'auteur est âgé car il tire une sorte de morale de cette histoire et est très passéiste. Un peu narcissique peut-être mais un bon moment de lecture, touchant. Je le recommande, mais c'est juste mon avis !
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Le fracas du temps

Peurs, résistance, compromissions et lâcheté de l'un des meilleurs compositeurs russes sous le régime Stalinien, de Lénine à Nikita Khrouchtchev, contraint de plaire au pouvoir, écarté quand il ne plaisait plus.

Biographie d'un homme, qui au moment de la terreur stalinienne par peur de se faire arrêter devant sa famille, restait devant l'ascenseur de l'immeuble dans l'attente des hommes du NKVD il était "un homme qui comme des centaines d'autres dans la ville, attendait, nuit aprés nuit, qu'on vienne l'arrêter."

Cet homme est Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch, célèbre musicien russe

Il avait écrit un opéra, qui avait déplu à Staline, un opéra "Lady Macbeth de Mzensk" qui n'était pas dans la ligne du Parti. Un parti qui dictait ce qui était bien, ce qui était souhaitable dans l'art et ce qui était banni. Alors, on lui demande de s'excuser, il est arrêté, interrogé à "La Grande Maison". D'autres seront exécutés de façon expéditive, y compris ceux qui l'ont interrogé ! Lui aura la vie sauve, et deviendra un pantin manipulé par le pouvoir, contraint de partir sous surveillance représenter l'URSS en Amérique, d'y lire des discours qu'il n'a pas écrit, contraires à ses pensées, contraint de lire des dénonciations d'autres musiciens, de signer à son retour, dans la Pravda, des articles anti-américains que Staline avait vraisemblablement rédigés . Ce sont quelques unes des compromissions qu'il dût accepter, afin que ses œuvres puissent être jouées. Afin qu'il puisse vivre. Aucune menace, mais un climat oppressant, des menaces permanentes.

Contraint d'accepter de devenir un modèle, d'accepter de recevoir trois fois le Prix Lénine, et six fois le prix Staline. Il lui était impossible de refuser d'avaler ces couleuvres soviétiques. En sauvant sa peau il protégeait sa famille, permettait à ses œuvres d'être jouées. Pas toutes cependant, son opéra resta longtemps interdit

Puis le tyran mourut, remplacé par Nikita Khrouchtchev...plus insidieux, moins dangereux; Chostakovitch est même envoyé, comme ambassadeur de son pays à l'occasion de manifestations à l'étranger. Jamais seul. On ne peut pas toujours refuser, et tôt ou tard, même contre son grè on ne peut refuser plus longtemps une proposition d'adhésion au parti...Un proposition qui vous cloue encore plus au silence.

Un livre aux multiples facettes qui se lit comme un roman;

Un livre ayant pour thème tout d'abord l'art et plus particulièrement la musique, ces compositeurs sous le joug stalinien et soviétique, devant respecter des normes, "L'art appartient au Peuple", Lenine l'a voulu alors "un compositeur était censé augmenter sa production de même un mineur de fond la sienne, et sa musique était censée réchauffer les cœurs comme le charbon du mineur leur réchauffait les corps. Les bureaucrates évaluaient la production musicale comme ils évaluaient d'autres catégories de production ; il y avait des normes établies et des déviations par rapport à ces normes." Mes connaissances dans le domaine musical sont très faibles, voire nulles et, si je sais apprécier un opéra, une symphonie, elles ne me permettent pas de le reconnaître ou d'en citer l'auteur,...je l'ai regretté car ce livre fait souvent état d'anecdotes relatives à ces grands musiciens russes, et je suis certain qu'un mélomane averti y trouvera une foule d'informations sur leur personnalité, leur histoire, les relations qu'ils entretenaient avec le pouvoir en place et l'Histoire

Roman historique aussi sur la manipulation, le harcèlement dont le régime s'était fait une spécialité, manipulation et harcèlement également présentés dans "Le zéro et l'infini" d'Arthur Koestler... des spécialistes arrivant par la parole à "retourner" des hommes, à leur faire signer et accepter, en prenant le temps, insidieusement et sans menace, des prises de positions contraires à leur éthique, contraires à leur volonté première. Un système dont Julian Barnes démonte tous les rouages, des rouages qui ont imposé à Chostakovitch de critiquer les prises de position de Sartre, Bernard Shaw ou Picasso

Alors à partir de là, on se pose inévitablement la question de la lâcheté, de la bassesse. Comment ce pouvoir stalinien l'entretenait, comment ses sbires torturaient mentalement les hommes qu'ils avaient choisis pour en être les victimes, comment cette peur était utilisée pour et par le pouvoir. Comment un homme pouvait en avoir honte, et malgré tout poursuivre une vie dont il n'était plus maître ? il avait envisagé le suicide.

Un petit rien a bousculé la vie de Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch que certains, à partir de cette date, considéreront comme indigne : Que se serait-il passé, quelle aurait été sa vie, si la loge de Staline n'avait pas été située le soir de la représentation de la première de l'opéra "Lady Macbeth de Mzensk", à une distance trop proche des bois et cuivres, si le Tyran indisposé par le bruit trop fort n'avait pas quitté la représentation? Si la Pravda n'avait pas titré : "Du fatras en guise de musique"...?

Un opéra considéré comme un chef d'œuvre sous d'autres cieux




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Rien à craindre

Voici un livre qui n’est ni une œuvre de fiction, ni une biographie, ni vraiment un essai. Ce n’est pas non plus un livre de philosophie, bien que..

Plutôt une flânerie , très littéraire dans l’écriture et la construction ( redoutablement efficace, car elle rend le livre passionnant alors que le sujet , la mort, et la peur de la mort, c’est dit, peut dissuader..). Pleine d’humour, de citations ( beaucoup de Jules Renard , cela m’a donné l’envie de relire son Journal, tant les extraits empruntés m’ont semblé fins et drôles . Un connaisseur certes, ce Jules Renard, qui a vu sa mère tomber dans un puits,son père se suicider à son domicile d’un coup de fusil, son frère mourir à son bureau des suites d’une intoxication liée à un chauffage mal réglé ..).



Pleine également d’anecdotes sur des écrivains, des musiciens ( surprenant Rossini..), bref un régal d'érudition et un art parfait de l'autodérision!

Egalement un portrait familial ( vie et mort d'une famille, grands parents, parents, et un frère, philosophe légèrement déjanté, spécialiste d'Aristote et vivant lui aussi en France.). Les deux frères faisaient d'ailleurs le malheur de leur pauvre mère .

Un de mes fils, disait-elle, publie des livres que je peux lire mais ne peux pas comprendre, et l'autre écrit des livres que je peux comprendre mais ne peux pas lire.. Pauvre Mrs Barnes!



Et une réflexion sur ce qu'est un romancier, ce qui fait démarrer une histoire.



Un petit extrait à ce sujet:

"La fiction est créée selon un processus qui combine une liberté totale et un contrôle absolu, qui contrebalance l’observation précise par le libre jeu de l’imagination, qui utilise des mensonges pour dire la vérité et la vérité pour dire des mensonges. Elle est à la fois centripète et centrifuge. Elle veut raconter toutes histoires, dans toutes leurs incohérences, leurs contradictions et leur insolubilité; en même temps, elle veut raconter LA vraie histoire, celle qui fond en une seule et raffine et résout toutes les autres histoires. Le romancier est à la fois un impudent cynique et un poète lyrique, s’inspirant de l’austère exigence d’un Wittgenstein- « ne parle que de ce que tu peux vraiment connaître »- et de l’espiègle effronterie d’un Stendhal."



Même s'il est très facile- et un régal- à lire, c'est un livre très touffu, et il me faudrait plus de temps, et de talent d'écriture pour rendre hommage au travail de Julian Barnes.



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L'homme en rouge

Lors d'une visite en librairie, j'ai repéré ce livre et en voyant le titre, je me suis dit "Tiens, un livre sur le cardinal Richelieu" qui est aussi régulièrement surnommé l'homme rouge. Bon, en fait pas du tout, une lecture de la quatrième de couverture m'apprend qu'il s'agit en réalité d'un livre sur Samuel Pozzi, un des pionniers de la gynécologie moderne. Le point de départ choisi par l'auteur est un tableau du médecin sur lequel il est habillé en rouge, d'où le titre. Il n'en reste pas moins que le résumé a piqué ma curiosité et je me suis donc procuré l'ouvrage.



Me voici donc parti pour découvrir la vie de Samuel Pozzi et de beaucoup d'autres illustres personnes d'ailleurs dont je ne vais pas faire ici la liste, ça serait bien trop long. Je peux toutefois citer quelques exemples comme Sarah Bernhardt, le comte Robert de Montesquiou, Oscar Wilde et encore beaucoup d'autres célébrités de l'époque.



L'époque, il s'agit de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, passage de l'histoire surnommé "la belle époque" puisque marqué par les progrès sociaux, techniques et économiques. C'est une période riche en innovation et également sur le plan culturel. Vous imaginez donc qu'il y a largement la matière pour un livre.



Le moins que l'on puisse dire est que ce livre proposé par Julian Barnes est foisonnant. Un peu trop d'ailleurs... J'ai vraiment aimé découvrir des morceaux de cette époque, les nombreuses anecdotes sur les multiples personnages, les réflexions de l'auteur sur tel ou tel sujet mais l'ensemble part dans tous les sens et je me suis un peu perdu.



Après ma lecture, j'ai été lire quelques critiques d'autres lecteurs sur internet. Quelques éléments m'ont sauté aux yeux car ils reflètent exactement ma pensée, mon ressenti sur cette lecture. J'ai pu lire par exemple que ce livre ressemblait à des travaux préparatoires, que l'on dirait les notes de l'auteur. Ce n'est pas faux, bien que le style soit soigné la construction et la chronologie sont complètement erratiques et on saute assez souvent du coq à l'âne. J'ai pu aussi lire des chroniques dans lesquelles les lecteurs regrettaient que ce livre ne soit finalement pas complètement centré sur le docteur Pozzi. Il est vrai que l'auteur s'attarde souvent sur d'autres personnages et finalement on peut parfois avoir un peu l'impression que Samuel Pozzi est un personnage comme un autre et pas le personnage principal.



La lecture s'avère donc intéressante, très riche en anecdote, il y a un gros travail de recherche derrière ce roman, mais l'ensemble souffre quand même un peu de son aspect décousu. Cela rend la lecture parfois un peu laborieuse et ça pourrait rebuter certains lecteurs. J'ai eu un peu de mal à certains moments mais je me suis accroché car l'écriture est agréable et on y apprend beaucoup de choses.



Au final, c'est un livre que je recommande si vous voulez vous imprégner de cette période historique, si vous êtes friand d'anecdotes historiques sur plusieurs illustres personnages et si vous n'êtes pas rebuté par un côté un peu décousu. On n'est pas vraiment sur un roman mais plutôt sur un livre historique. En tout cas, c'est intéressant, le style est agréable et l'auteur fait preuve d'érudition et a abattu un travail de recherche important. Un livre qui vaut le détour, d'autant plus si vous portez un intérêt ou de la curiosité pour la période et si le sujet (ou plutôt les multiples sujets puisqu'on parle médecine mais aussi peinture, littérature, relations sociales, politique, une vraie radiographie de l'époque).
Lien : https://marquepageetexlibris..
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La seule histoire

Julian Barnes est- un auteur que j'apprécie particulièrement depuis "Love etc. On y retrouve dans ces romans un mélange de légèreté, de flegme, de tendresse et de profondeur à la fois. La preuve avec son nouveau roman paru au mercure de France .



"Un premier amour détermine une vie pour toujours c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi un premier amour cautérise le cœur et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice."



Cet extrait du dernier roman de Julian Barnes "La seule histoire", résume parfaitement son propos.



Si l'idée est séduisante sur le papier, elle n'est pas forcément universelle car tout dépend de la force de ce premier amour, de la place qu'il a occupé et puis peut-être pour certains si ce premier amour est resté le seul et l'unique.



Mais en lisant ce roman emprunt de nostalgie, on comprend combien ce premier amour a marqué toute la vie de Paul, combien il a déterminé sa vie amoureuse.



Et d ailleurs Susan n'est elle pas elle aussi marquée par son premier amour mort prématurément et qui l'a poussé à épouser un homme antipathique ?



À 19 ans Paul est tombé amoureux de Susan sur un court de tennis. Elle a 48 ans, elle est mariée et a 2 enfants.



Dans l'Angleterre des années 60, dans cette petite ville du Sud de Londres, leur relation ne peut faire que parler mais à l'anglaise (pas d'éclat public, pas de bruit).



La seule histoire, c'est aussi et surtout le récit d'un amour à l'anglaise sans coup de foudre sans folles etreintes, avec une pudeur des sentiments et une pudeur sexuelle.



C'est un retour sur la vie qui montre qu'on ne choisit pas ses souvenirs (il ne se rappelle pas le premier baiser , ce qui peut paraître fou aux indécrotables romantiques que nous sommes à baz'art).



Julian Barnes raconte avec précision et justesse une histoire d'amour qui continue à vivre dans un homme toute sa vie et la dernière partie du roman est à ce sujet assez triste.



La plume est élégante, et "cette seule histoire " se lit avec un plaisir constant . Pourtant, si l'on s'amuse à faire le jeu des comparaisons avec un autre romancier anglo saxon qui nous a raconté une histoire d'amour reconnaissons que " Mon désir le plus ardent" de Peter Fromm était, comme son titre l'indiquait, plus brulant, plus bouleversant plus mémorable encore..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le fracas du temps

Le fracas du temps de Julian Barnes raconte la vie d'un géant de la musique, Chostakovitch, artiste comme il aimait se présenter et compositeur, reconnu à l'étranger, et qui vécu en équilibre sur une corde en URSS, dans l'espoir improbable de trouver avec le régime un accord amiable ou aimable pour lui.



Cet accord introuvable, par dérision il le baptise l'accord parfait : " il est émis par trois verres de vodka pas très propres, et leur contenu est un son qui domine le fracas du temps et qui survivrait à toute chose. p196 "

 

Espoir impossible, il passera par tous les tracas qu'un citoyen lambda pourrait redouter, la disgrâce, l'angoisse, l'attente de la mort annoncée, la servitude, la honte, le reniement...



Julian Barnes empreinte à Chostakovitch l'ironie, l' ironie grinçante d'un violon, la pique sauvage de la flèche, l'humour qui au fil du temps devient lâcheté.

Vivre mais pourquoi vivre, il est plus facile de mourir, c'est l'affaire d'un instant, mais vivre ! "il était sincère, la mort était préférable à une terreur sans fin" p 144. Il ajoute "cela était leur victoire finale sur lui, au lieu de le tuer, ils l'avaient laisser vivre et en le laissant vivre il l'avait tué. " p 192 



Et la musique, dans cet univers soviétique, était devenu une épreuve : "Lénine trouvait la musique déprimante, Staline croyait comprendre et apprécier la musique, Khrouchtchev méprisait la musique... Quel est le pire pour un compositeur ?" P 129. Encore faut-il la composer pour être entendu, joué, la musique appartient à personne , ni au peuple ni au pouvoir, sa musique sera juste de la musique, c'était tout ce qu'un compositeur pouvait espérer.



" Nikita Khrouchtchev qui s'y connaissait autant en musique qu'un cochon en fenaison s'était laissé persuader d'inviter le célèbre exilé, Stravinsky, à revenir pour une visite, car ce sera un joli coup de propagande." p 147



Lucide sur ses revers, ses infortunes comme sur ses nombreuses distinctions, Chostakovitch pour protéger ses proches va boire sa lâcheté jusqu'à la lie, il va adhérer au parti, comme le condamné à mort hume sa dernière cigarette, pour rien, et avec perversité ils lui font signer des textes qui dénoncent des horreurs, comme la Vodka est bien utile au condamné Chostakovitch.



Julian Barnes va jouer de ces situations cocasses, et quand il décrit l'empire soviétique fait de multiples absurdités, pour réaliser une immense tragédie, son regard est autant tourné vers Poutine que vers Staline, les exécutions de masse en moins, ainsi le suggère les nouveaux serviteurs du régime.



Le récit commence avec "ces veillées nocturnes, près de l'ascenseur il n'était pas un cas unique d'autres dans toute la ville agissait de même, voulant épargner à ce qu'ils aimaient le spectacle de leur arrestation". P 63.

Julian Barnes termine sur l'accord parfait la Vodka devenant avec trois verres ce son idéal.



Cette biographie permet de toucher du doigt un homme exceptionnel tourné totalement sur la musique, survivant ironiquement à tout, échappant à la mort car le policier qui l'interroge est exécuté avant lui ! Devenant le dindon du régime, la caution ridicule qui lit de travers les discours officiels, joue la mascarade sans fin en échange d'un chauffeur inutile.



Une maestria dans l'art de l'humour, de l'ironie, de disséquer les faits, au 2ème ou au 3ème degré d'un ascenseur fantoche, c'est souvent drôle comme un goût de David Lodge.

A lire pour le plaisir, les musicologues, largement égratignés peuvent être déçus !



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Quand tout est déjà arrivé

Trois courts récits composent ce volume. Trois récits où chaque protagoniste prend ou doit prendre de la hauteur pour continuer son chemin, en compagnie ou non de celle qu'il aime. Le premier est consacré à Félix Tournachon, alias le fameux Nadar, qui avant d'être inventeur de la fameuse barrière du même nom, était photographe et s'est aventuré dans les premiers ballons de son cru pour mieux photographier la terre de haut. Le second nous relate les amours d'un dénommé Burnaby, également fou de ballons, envers l'inconstante actrice Sarah Bernhardt et le troisième où l'auteur nous livre ses sentiments suite au décès de son épouse.



Et je dois bien dire que si le premier récit est intéressant, le deuxième nettement moins, à mon estime, celui qui sauve l'ouvrage est bien cette troisième partie où Julian Barnes, tout en pudeur, mais en immense confidence, nous ouvre les portes de son ressenti après le décès de celle qui était, semble-t-il, la compagne de chacun de ses instants. C'est très émouvant. On y éprouve une grande sincérité fort touchante.
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Une fille, qui danse

Tony Wester, 60 ans, mène une vie qu’il a toujours qualifiée de « moyenne ». Après un mariage et un divorce sans éclat, il s’occupe bénévolement de la bibliothèque de l’hôpital local.

Un beau jour lui parviendront une lettre et un testament inattendus qui feront remonter le passé à la surface.

Etudiant, il était amoureux de Véronica, qui dansait si bien, mais elle l’avait quitté pour Adrian son meilleur ami.

Fou de jalousie, Tony adressera une terrible lettre aux amoureux.

Peu de temps après, Adrian se suicidera.

Tony après l’incompréhension réussira à oublier.

Une histoire apparemment banale, magistralement racontée et qui nous apprendra une terrible vérité.

Un beau roman troublant et une interrogation sur la mémoire et la fiabilité des souvenirs.



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Une fille, qui danse

Voici un roman où il ne se passe certes pas grand chose, mais où les sentiments et les sensations sont profonds...

Le narrateur, Tony, revient sur sa jeunesse, son premier amour, Veronica, et son ami Adrien, qui était également sorti avec Véronica. Quarante ans plus tard, tout resurgit, et, à sa façon nonchalante et naïve, Tony va essayer de démêler les faits passés et présents.

J'ai aimé cette ambiance, à la fois légère (à l'anglaise) et lourde, pleine de remords, d'incompréhensions, etc...

Joli style, très british aussi.

Agréable lecture.
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La seule histoire

C'est difficile à première vue de faire un billet sur une histoire d'amour, qui commence bien, qui évolue cahin-caha et qui se termine très mal.

Et il a vraiment fallu que je me remémore tous les bons livres que j'avais lus de Julian Barnes pour m'y plonger.

Mais, dès le début, la magie a opéré car Julian Barnes n'a pas son pareil pour parler avec délicatesse, élégance, sans mièvrerie, avec humour toujours, du sentiment amoureux.





Un jeune homme de dix-neuf tombe amoureux d'une femme de quarante-huit ans (ça nous rappelle quelque chose…) et cette histoire va être la grande histoire d'amour de sa vie.

Après avoir vécu leur amour en cachette à cause de la bonne société d'alors, ils vont vivre ensemble à Londres.

Susan a un peu d'argent.

Paul continue ses études de droit.

Mais peu à peu Susan va tomber dans une addiction qui va la détruire.

Paul fera tout pour l'aider, pour cacher ses démons et pour ne pas l'abandonner. Jusqu'à s'interdire de vivre sa vie et de connaître d'autres histoires d'amour.





Choisit-on sa manière d'aimer ?

« Vaut-il mieux avoir aimé et perdre ou ne jamais avoir aimé ? ».

Ce roman douloureux et mélancolique pose la question de la passion à laquelle on se laisse aller, de l'attachement que l'on éprouvera toute sa vie pour quelqu'un, pour des êtres que l'on aime même quand ils ont changé.

Peut-on choisir d'aimer avec passion et de souffrir, ou de ne pas se laisser aller à la passion et de ne pas souffrir….

Qui mieux que Julian Barnes peut nous faire réfléchir sur ce sujet…

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Une fille, qui danse

Voilà deux jours que j'ai terminé ce roman et je me trouve bien en peine d'en rédiger la critique.



C'est incontestablement une réflexion intéressante sur la mémoire et les souvenirs et sur leur véracité. Ce roman fait aussi s'interroger sur la vie qu'on a mené, ce que l'on a accompli au regard de nos rêves de jeunesse et sur le sentiment que l'on peut éprouver devant ce constat.



Cependant, l'histoire élaborée à cette fin ne m'a pas passionnée, peut-être en raison des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher. Pourtant, l'écriture est agréable et ciselée.



Je vais voir ce qu'en ont pensé les auteurs lecteurs.
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Le fracas du temps

Le roman débute par une construction en spirale qui tourne autour d’un moment-clé de la vie de Dmitri Chostakovitch, tout en revenant sur des épisodes plus anciens. Cette organisation rend bien compte de l’état d’égarement du compositeur à ce moment précis de sa vie où il s’attend à une arrestation imminente. Il attend devant l’ascenseur, sur le palier de son appartement, avec une valise. Ainsi pourra-t-il éviter d’être arrêté devant ses enfants, et leur épargner que son déshonneur ne retombe sur eux.

Tout a commencé avec la présentation de son opéra Lady Macbeth de Mzensk éreinté par un éditorial de la Pravda juste après que Staline ait assisté à sa représentation. Dmitri se sent soutenu et protégé par le maréchal Toukhatchevski, mais lorsque celui-ci est arrêté, ses certitudes s’effondrent. Que faire d’autre dès lors que de sembler faire son mea culpa et renier une partie de son œuvre, faire mine de suivre la ligne imposée par le dictateur ? Il faut choisir entre poursuivre son idée de la musique, ou accepter de voir sa famille en pâtir. L’état d’esprit du compositeur est particulièrement bien rendu dans cette première partie tourbillonnante, et aussi dans les suivantes plus rectilignes, telles la ligne imposée suivie par Chostakovitch.

J’ai eu du mal à quitter ce roman qui a quelque chose de fascinant, notamment en ce qu’il permet d’apercevoir du stalinisme du côté d’un artiste obligé de se tenir sur le fil très très mince qui consiste à ne pas choisir entre rester dans les bonnes grâces du dictateur et conserver ses propres convictions.

Le style de Julian Barnes et la traduction très efficace sont pour quelque chose sans doute dans cet attrait du roman. Ceux qui avaient aimé Une fille qui danse apprécieront sans doute ce roman biographique...
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Une fille, qui danse

Tony, le narrateur, nous raconte son adolescence, assez banale, en apparence. Un événement dont il comprendra plus tard l'importance survient alors qu'il est sur le point de basculer dans l'âge adulte. Un de ses meilleurs amis, perdu de vue depuis quelques mois suite à une brouille au sujet d'une fille, s'est donné la mort. Ce garçon, extrêmement brillant, étonnait ses camarades, tout autant que le professeur de philosophie, par son raisonnement implacable et sa personnalité hors du commun. S'est-il donné la mort, comme le suggère la mère de Tony, parce qu'il était trop intelligent ? Tony s'interroge quelque temps mais la vie continue son cours et la page se tourne. Le temps passe, Tony se marie, devient le père d'une petite fille puis divorce quelques années plus tard. Le reste de sa vie se passe sans encombre, jusqu'au jour où il reçoit un courrier concernant Adrian, cet ami qui s'était suicidé, autrefois.

Ce livre est difficile à résumer correctement dans la mesure où une partie de l'histoire nous échappe à la première lecture. J'ai d'ailleurs éprouvé le besoin, une fois le livre terminé, d'en relire de longs passages, à la lumière de ce que j'avais appris à la toute fin de l'histoire. Ce n'est qu'au terme de sa vie que le narrateur se rend compte qu'un élément central de sa jeunesse lui a totalement échappé. Il revisite alors son histoire à l’affût de détails que sa mémoire avait occulté.

"La fille qui danse" est un roman assez exigeant, qu'il est préférable de lire quasiment d'une traite pour garder en mémoire le plus possible de détails. Encouragée par de bons retours sur ce livre, je ne me suis pas découragée et j'ai bien fait car la fin est tout à fait bluffante.
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Une fille, qui danse

Bien que Julian Barnes soit un des écrivains anglais les plus reconnus et qu'il possède la particularité d'être le seul auteur étranger à avoir été primé à la fois par le Médicis (en 1986 pour Le Perroquet de Flaubert) et le Femina (en 1992 pour Love, etc.), je connaissais mal son univers, n'ayant lu que Love Ect justement ( et je pense avoir préféré la version ciné que Marion Vernoux en a tiré avec le couple Gainsbourg- Attal).



Son dernier roman publié à ce jour en France, une fille, qui danse- qui a eu le Man Boker Price, l'équivalent du Goncourt birtannique en 2011- est donc une belle occasion de me familiariser avec son ouevre, mais je dois dire qu'au final, j'ai été assez mitigé quant à mon impression finale alors même que je pensais que j'allais adorer au vu des excellentes critiques que j'allais vraiment être enthousiasmé par ma lecture.



Le narrateur du roman , Tony y raconte son adolescence et le début de sa vie adulte. Ils étaient quatre amis dont l'un, Adrien particulièrement brillant l'a marqué. Quand Tony rencontre Veronica, il n'arrive pas à s'engager dans une relation durable, son orgueil et sa peur de l'échec le feront renoncer à ce premier amour. Mais la vie est pleine de surprises et de coups bas, les amitiés adolescentes n'y résistent pas, et ce n'est que 40 ans après que le narrateur va voir cette histoire lui revenir comme un boomerang de bien surprenante façon.



A la lecture de ce pitch, on pouvait s'attendre à une bien belle saga et aussi une très brillante réflexion sur le temps qui passe, la perte des illusions et la complexité des sentiments amoureux et amicaux.



Sauf que le style très littéraire et parfois un peu pompeux de l'auteur et la trop grande distance du narrateur nuit considérablement à la portée émotionnelle du récit qu'on suit du coup avec un intérêt tout juste poil. Si le dénouement, assez touchant nous réveille quelque peu, cette fille qui danse reste largement déceptive par rapport à la renommée
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Une fille, qui danse

C'est un livre magnifique, de ceux (rares, hélas ou tant mieux) dont la lecture m'a bouleversé et qui me rend le choix de celui qui va lui succéder difficile. Julian Barnes a ciselé un roman d'une profondeur et d'une subtilité admirables, renforcées par la concision qu'il a choisie. L'âge, la manière dont le passage du temps affecte notre perception de notre propre histoire, de notre relation aux autres, les souvenirs, les projets et les regrets ... autant de thèmes auxquels nous sommes amenés à nous intéresser en même temps que le narrateur-héros qui va se trouver profondément bouleversé par le secret dont l'émergence clôt le livre.

Ni lui ni nous ne seront plus les-mêmes.
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