Citations de Julie Buxbaum (104)
Un des pires aspects du décès d'un proche, c'est de repenser à toutes les fois où on n'a pas posé les bonnes questions, présumant bêtement qu'on avait tout le temps du monde.
- Dri : Il est arrivé ?
- Moi : Pas encore.
- Dri : Et là ?
- Moi : Toujours pas.
- Dri : Et maintenant ?
- Moi : Non plus.
- Dri : Et cette fois ?
On est là et on se débrouille pour que ça marche. Mais c'était vraiment atroce.
- Je crois que " vraiment atroce ", c'est peu dire. "Atroce, putain" se rapproche plus de la réalité, souligne mon père (..).
J'avais les cheveux lâchés, ils sont maintenant attachés, mais je pense que je devrais les relâcher. J'ai passé presque toute la nuit à me demander quelle tenue j'allais mettre.
Le conseil de Dri : Fais simple .
Celui d'Agnès : Mets-lui-en plein la vue.
A Chicago, tout le monde marmonnait des "condoléances", sans doute car leurs parents leur avaient dit de le faire, et une fois le mot prononcé, la case requise cochée, ils passaient à autre chose, manifestement soulagés, (...).
Je m'essuie le nez d'un revers de main. Les larmes montent, mais ne m'ont pas encore trahie en coulant . Elles attendent au bord. Si un jour j'écris mes mémoires, c'est le titre que je leur donnerai : Au bord.
Mais parfois un baiser n'est pas un baiser.
Parfois c'est de la poésie.
Pourtant, les prénoms sont des mots arbitraires, qui siéent rarement aux personnes qu'ils désignent et, à bien y réfléchir, c'est logique : les parents choisissent le prénom de leur enfant au moment où ils ont le moins d'informations sur lui. Absurde de A à Z, donc.
Théo : Il raconte à tout le monde que tu es comme "une bouffée d'air frais ".
Moi : C'est mignon, mais ça me donne l'impression d'être un déodorant.
Pep : tu sais, cette mèche qui n'est pas tout à fait une frange et qui te tombe tout le temps dans les yeux ? j'ai envie d'être en droit de la ramener derrière ton oreille. très envie. j'ai envie de te rencontrer quand je serai assez à l'aise avec toi pour e permettre de faire ça.
Moi : T'es vraiment perché.
Pep : tu n'es pas la première à le dire.
Moi : Suis-je la première à dire que c'est ce qui me plaît chez toi ?
Je prends conscience du fait que nous sommes tous impitoyables et, à l'inverse, très à l'aise pour dénigrer les problèmes des autres (p. 276)
Et sur cette réplique, elle lève la main alors que je contourne son bureau, et c'est plus fort que moi - vive les coincés ! Les intellos au pouvoir ! - je tape dans la sienne en sortant.
Ils semblent être au courant que le monde est vaste et multiple, et que "différent" n'est pas synonyme d'"effrayant". C'est dingue, le nombre de personnes qui confondent les deux.
Il n'y a plus que lui et moi, Ethan est Ethan est Ethan, Jessie est Jessie est Jessie, et sa bouche se pose sur la mienne. Mais parfois, un baiser n'est pas un baiser n'est pas un baiser. Parfois, c'est de la poésie.
Je peux discuter teinture rose et Liam Sandler, mais en mon for, je pense surtout : Ethan est Ethan est Ethan.
"La journée idéale, c'est pour les gens aux rêves modestes et réalisables. A moins qu'elle existe pour chacun d'entre nous, mais rétroactivement : elle devient idéale après coup, car elle contient quelque chose de perdu à jamais."
Mais parfois, un baiser n'est pas un baiser n'est pas un baiser. Parfois, c'est de la poésie.
Théo : Il raconte à tout le monde que tu es comme une "bouffée d'air frais".
Moi : C'est mignon, mais ça me donne l'impression d'être un déodorant.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman adolescent comme celui-ci… Et croyez-moi, j’ai vraiment adoré cette lecture !
C’est une intrigue qui peut paraître assez clichée au premier abord mais qui reste très plaisante à découvrir ! Notre héroïne rentre dans un lycée huppé, aux élèves tous plus riches les uns que les autres, se retrouve dans une ville qu’elle n’apprécie pas et fait la rencontre de deux pestes qui vont lui mener la vie dure… Mais il ne faut pas s’arrêter à ça et il faut accepter de tourner les pages jusqu’à la fin pour finalement s’imprégner de cette magnifique histoire qui réserve bien des surprises.
Ce n’est pas qu’une histoire de nouvelle élève au lycée. C’est Jessie qui essaye de trouver sa place, qui a du mal à se faire à sa nouvelle famille, au fait de devoir vivre avec sa belle-mère et son demi-frère, qui doit surmonter la mort de sa mère et tous les changements que cela implique.
C’est comme un récit initiatique, le récit du chemin que va parcourir Jessie, de son évolution, de ses découvertes et de ses questionnements. C’est une très belle histoire, plus profonde que l’on pourrait croire, qui touche et qui fait du bien, tout en nous faisant traverser un tourbillon d’émotions.
On est immergés dans l’esprit de la jeune femme et on ne peut s’empêcher de tourner les pages car c’est fluide, captivant et addictif grâce à la plume simple mais pleine de vérités, mais surtout réaliste, ce qui permet de s’identifier parfaitement à Jessie. On s’attache à elle, on vit tous ces événements avec elle, et on apprécie cette histoire sans prise de tête, légère, mais en même temps grave, et sincère.
C’est la vie, les histoires de famille, les obstacles que l’on doit surmonter quand on est des adolescents. Mais c’est aussi l’amitié, l’amour, et une pincée de mystère car Jessie enquête sur l’identité de son intriguant interlocuteur pour qui elle va au fur et à mesure éprouver de l’affection.
J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman ! Je me suis laissée porter et je peux vous dire que c’est un sublime récit à dévorer sans attendre !
Je sais mieux que personne que la trajectoire menant de celle que vous étiez à celle que vous êtes aujourd'hui n'est pas forcément rectiligne.