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Citations de Julie Estève (111)


Quand les gens s'arrangent avec un mort et qu'ils improvisent une fin pourrie, c'est que le mort s'est pendu ou balancé dans le vide. Les suicides se rangent dans les placards de famille.
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Et papa est mort un dimanche y a dix ans. Son foie il était imbibé de vin pareil que l’eau dans l‘éponge. C’était la cirrhose! II avait plus besoin de manger et il dormait souvent. Sur son corps, partout y avait des bleus alors que personne le tabassait, lui. Il dégueulait dans les toilettes, puis après il faisait ça dans le seau près du lit. Il avait plus sa force à Ia fin, même pour les insultes. Et une nuit, voilà, il a crevé, c’est grâce à la fièvre. Il est mort au même endroit que maman dans les draps, une place qui est confortable. Maintenant. ils sont réunis au cimetière debout dans un trou. 
La mort c’est un trou! On tombe dedans mais ça dure combien de temps la chute, et au bout du trou y a quoi…
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« C’est pas parce qu’on est abîmé qu’on est plus bon à rien. » (p. 17)
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Julie Estève
On ne dira pas ici comment il est mort. Ce qui l'a tué. On écoutera dans les odeurs de maquis, de marjolaine sauvage, la voix d'un homme qui, pour certains ou le reste du monde, n'en était pas un tout à fait. (p5)
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Le pardon réclame du temps.
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Ma mère ne danse pas comme une mère. Elle danse et elle est un paysage. Elle danse et plus rien n’existe, les meubles moches, le carrelage pratique, ce putain de chat. Tout son corps fabrique l’évasion.
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Moi aussi j'ai voulu devenir un alcoolique mais j'ai pas réussi! Au début, on doit se forcer à boire tous les jours, même quand on n'a pas soif! C'est vachement dur, et puis ça coûte. Les alcooliques, ils se saoulent pour que la vie soit plus rapide que l'ennui.
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« Qu’est-ce qu’il devient le couple, quand il se couche dans le lit où autrefois c’était l’envie et où, là, il y a l’autre si près, si loin ? L’autre et sa peau qui n’a plus de mystère ? » (p. 161)
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Suite à la guérison de sa femme, mon père a acheté un petit terrain dans une pampa du sud de la France, à La Roque-sur-Pernes. C’est une terre sèche et stérile. Il a payé deux mille balles un vieux camping-car dans lequel il vivra. Le reste du fric, il l’a donné à ma mère pour son long voyage. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. p. 125
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Il avait ce rêve qui dévorait tout. Il faisait avec des fleurs des bouquets qu'il donnait aux autres. Les autres le traitaient de fillette, comme si être une petite fille était une vieille honte. En grandissant, les insultes ont pris du poids, la cruauté des galons. (p110)
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Madame Madeleine, je la visite au cimetière dès que je peux, et je la couvre d'immortelles parce qu'elle mérite un champ de fleurs au-dessus d'elle. Même si ça sert à rien vu qu'elle est morte, c'est bien mieux avec, que rien. p.16
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je pensais pas que Jésus existait pour de vrai et qu'il était daté. Le curé, il bouffe du saucisson, et il boit du rosé. il paye jamais rien parce qu'il est curé. il a un accès direct à Dieu et il parle en prières à heure fixe. Moi j'ai pas la preuve de sa fiabilité à Dieu, je sais pas s'il est crédible, tandis que le curé, lui, il s'en fout d'avoir la réponse, il a une confiance qui est aveugle. Les autres, ils ont peur de lui comme si c'était le seigneur en personne. Faut savoir, c'est un type chauve qu'est habillé en soutane et qui a des lunettes ovales. il lit toujours le même livre, la Bible.
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Ayrton Senna. Ayrton, c’est le meilleur ! Il est pareil que Dieu, mais en mieux et avec des témoins.
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« Les alcooliques, ils se saoulent pour que la vie soit plus rapide que l'ennui. »
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Elle m'a souri. Même qu'elle m'a dit la plus belle phrase depuis que je suis né:
- Heureusement que tu es là.
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De l'autre côté du mur, d'un coup j'entendais son rire éclater, ça mettait ses larmes en vacances.
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Elle tire le rideau de la fenêtre, c'est le premier jour du printemps. Son coeur hésite entre l'espoir et la stupeur. Dehors la nature renaît fluo, comme si elle avait trop dormi, dans la terre, sous le froid, la glace de l'hiver. Elle déborde, éclate, explose de partout. Elle prend sa revanche et elle pleure de joie. Les oiseaux performent dans tous les coins des arbres. Les pigeons chient et baisent à l'envi. Ca pond vite et bien. Le printemps fait le fier, le superbe, le conquérant. Il brandit les couleurs de sa victoire, voyantes, canailles, un peu vulgaires? Si, si, du béotien dans tout ce déballage. Comme la cigale du poète, il profite, il profite et puis il meurt, misérable.
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...peut-être le trou c'est du vide, pas grand-chose, trois fois rien, mais sans le vide, y aurait pas le reste et alors ce serait le néant !
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Me suis foutu sur la chaise et j’ai le cul coincé dans le trou comme un con, y a mon short qui dépasse, ça me pince la peau des fesses, j’arrive pas à m’en sortir et à m’arrêter de rire, ça me fait des hoquets et des larmes au bout des yeux, chut, chut, je mets le doigt sur ma bouche pour contrôler mais ça marche pas c’est pire, chut, je dois pas foutre le bordel avec ma rigolade, ça va les réveiller les autres, et alors ils vont gueuler ferme-la le mongol ! voilà ce qu’ils vont dire à coup sûr, oh ! je sais bien comment ils m’appellent, y a tellement de mots sales dans la langue en français pour causer de moi ! Un jour, j’ai dressé une liste dans mon cahier et j’en suis pas revenu de tous les mots possibles, je les ai criés comme un taré, les uns après les autres, et les mots y z’étaient devenus les balles d’un fusil, ça m’a brûlé la peau, j’ai gardé ma liste !
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J'ai une mémoire sans limite, y a rien qui s'efface à l'intérieur. Et plus j'avance en âge et plus tout s'empile, c'est bourré là-dedans !
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