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L'année sans été, tome 2 : La hauteur des terres de Julie Lemieux
J’espérais noyer ma peine dans l’ivresse et l’épuisement… La douleur du corps, on peut toujours lui parler, s’en faire une amie. Mais la peine qui s’était enfoncée dans ma poitrine comme une pointe de flèche, je ne venais pas à bout de m’en débarrasser. Aux premiers temps de mon voyage, l’énergie du désespoir me faisait progresser rapidement. À la recherche de la montagne de l’Ours, je domptais le courant sans difficulté et portageais d’un pas léger. Pourtant, je parcourais tous les méandres de la rivière sans jamais apercevoir la montagne.
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