Les prisons secrètes avaient été temporairement ouvertes. Il fallait bien faire de la place pour les manifestants et les révolutionnaires. Alors, sans un bruit ni un remords, l’État avait relâché les vieux spectres du djihad. Des fanatiques abrutis par l’enfermement et la violence, recrachés au jour après des décennies de torture parce qu’on ne savait plus où entasser leurs corps.