AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.05/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ajaccio , 1985
Biographie :

Julien Battesti est auteur d'un premier roman intitulé "L'imitation de Bartleby" (2019).

À 16 ans, il quitte l'école et tente sa chance dans le domaine du tourisme, mais au bout de quelques mois il démissionne. Il se retire alors du monde du travail et décide de consacrer sa vie à la littérature.



Ajouter des informations
Bibliographie de Julien Battesti   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Postface, invité Julien BATTESTI sur RCJ

Podcasts (1)


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si je me suis alors tourné vers la théologie, c'est en conséquence d'un raisonnement simple mais limpide : de toutes les littératures, la théologie était la plus seule, la plus abandonnée. Je pensais : / la théologie est la littérature la plus abandonnée car elle l'a été par son objet même./ Comment ne pas voir que chaque ouvrage théologique était un exemplaire de ce grand "livre sur rien" que les écrivains les plus ambitieux convoitaient ? Je n'ai jamais jugé utile de dire à mes professeurs que j'envisageais la théologie comme un genre littéraire car de la littérature, encore aujourd'hui, je n'attends pas moins que la résurrection et la vie éternelle. Ce que j'ignorais, à l'époque, c'est que les grands livres-sur-rien, les écrivains - même les meilleurs, même les gros moustachus qui gueulent - ne parviennent jamais tout à fait à les écrire. C'est pourquoi ils vont chercher, dans les journaux ou sur un vitrail, une histoire qui leur permettra de donner le change : l'histoire d'un saint dont les parents habitent un château, au milieu des bois, sur la pente d'une colline ; l'histoire de deux retraités qui rêvent de tout savoir ; ou celle d'une femme qui s'empoisonne.

p. 34
Commenter  J’apprécie          90
Les premières lignes de "Bartleby, ou la formule", dans lesquelles Deleuze assène une fois pour toutes que Bartleby n'est pas une métaphore "ni le symbole de quoi que ce soit", m'avaient, il faut bien l'admettre, un peu intimidé. Il y eut une période pendant laquelle je m'étais mis à douter de l'intérêt des notes que j'avais prises aux fins d'approcher ce que mes professeurs de théologie appelaient le sens anagogique, qui est une espèce de trappe en bois par où l'on pénètre dans un monde plus élevé ou dans le même monde avec une tête plus légère. Pouvais-je vraiment me permettre de contredire le grand philosophe en bricolant ma propre exégèse ? N'était-ce pas insensé ? Je ne savais plus.

p. 68
Commenter  J’apprécie          80
Les premières lignes de Bartleby, ou la formule, dans lesquelles Deleuze assène une fois pour toutes que Bartleby n'est pas une métaphore « ni le symbole de quoi que ce soit », m'avaient, je dois bien l'admettre, un peu intimidé. Il y eut une période pendant laquelle je m'étais mis à douter de l'intérêt des notes que j'avais prises aux fins d'approcher ce que mes professeurs de théologie appelaient le sens anagogique, qui est une espèce de trappe en bois par où l'on pénètre dans un monde plus élevé ou dans le même monde avec une tête plus légère. Pouvais-je vraiment me permettre de contredire le grand philosophe en bricolant ma propre exégèse ? N'était-ce pas insensé ? Je ne savais plus.
Deux providentielles réflexions m'avaient alors délivré du poison du doute. La première c'était que Deleuze lui-même ne s'était pas tenu à ses premières affirmations et, dans la suite de son texte, avait fait de Bartleby la métaphore de sa propre pensée; la deuxième c'était que, tout bien considéré, je ne voyais pas pourquoi je m'en laisserais imposer par un type qui n'était même pas foutu de se couper les ongles.
Commenter  J’apprécie          00
La première chose que je vis, en entrant dans l'hôtel, fut une bouteille de liquide désinfectant posée sur le comptoir de la réception, lequel, par sa petite dimension, donnait à l'objet une importance considérable. On invitait manifestement le voyageur à laisser ses microbes au vestiaire. (page 94)
Commenter  J’apprécie          11

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julien Battesti (15)Voir plus

¤¤

{* *}