Éthiquement, il faut se demander, par exemple, s’il est légitime de réveiller une personne endormie dans la rue pour lui soumettre un questionnaire. Politiquement, les résultats sont relativement sensibles : un chiffre trop faible conduit le secteur associatif à affirmer que les experts minimisent le problème ; un chiffre trop élevé peut effrayer le décideur, appelé à intervenir et à dépenser davantage. La démarche d’enquête est donc semée d’embûches, dans sa préparation, sa réalisation et sa valorisation. Rien ne dit que l’ensemble des individus rencontrés correspond bien à la totalité des personnes sans-domicile. Et l’on retrouve l’image de l’aiguille dans une meule de foin…