Au bout de la jetée, sur le Fort Raz, c’est apocalyptique. Minuscule petite forteresse, ridiculement fragile au milieu de cette Manche déchaînée qui joue aux cinquantièmes hurlants. Le cadavre d’une mouche dans les pattes d’un chat. Le raz d’Alderney et le raz Blanchard ont recouvert les eaux noires d’un linceul blanc qui doit s’étaler jusqu’en France. Vent contre courant, s’envolent dans le ciel des milliers de plumes écumeuses qui s’illuminent dans la nuit noire.