Des années s’écoulèrent ainsi dans une monotonie profonde. (…) Une distraction était impossible, et, comme si elle obéissait à un ordre tacite, Adrienne en vint peu à peu à disposer de son temps suivant un mode précis et d’une façon aussi rigoureuse que dans un couvent. Elle aussi connut le besoin d’accomplir sa tâche à un instant donné, mais, par une contradiction singulière, cela lui déplaisait, et elle ressemblait à une religieuse qui n’a plus la foi, mais qui conserve pour la règle une espèce d’attachement irrité, parce que c’est la règle qu’elle s’est choisie.