C’est marrant, comme on peut parfois avoir les idées plus claires quand on menace des pirates avec un sabre, n’est-ce pas ? Non ? Peut-être que c’est juste moi, alors.
Je venais de débarquer sur le pont de l’Échine du Crépuscule et je ressemblais à une possédée. Les vêtements dégouttant de l’eau salée, le corps parcouru d’écorchures (les cheveux, on n’en parle même pas). Je brandissais ma lame dans un poing qui tremblait beaucoup trop. Dans ma ligne de mire : deux hommes qui se menaçaient mutuellement. Avec ma veine, il s’agissait de celui avec qui je partageais mon lit et de l’un de mes meilleurs amis…