Juliette Aknin

Premier roman pour Juliette Aknin qui a choisi d'abandonner son métier d'avocate pour écrire. Et il aurait été dommage de laisser une telle plume dormir...



Livre inspiré d'une histoire vraie. Volontairement je n'ai pas cherché d'infos sur la « vraie » histoire le temps de ma lecture. Si bien que tout le long j'ai été happée par ce roman, à essayer de débusquer la part de vrai dans le faux. C'est troublant comme expérience. Et comme l'essence même du livre est d'essayer de démêler la vérité du mensonge c'était de circonstance !



La plume de l'auteure est un délice.

Elle sait parfaitement retranscrire par les mots ses qualités d'oratrice qu'elle doit forcément posséder par son expérience au barreau de Paris.



Mi roman mi thriller, ce livre est aussi très poétique...un mélange très réussi.

La première partie nous fait découvrir le mode de vie, et de penser, de la fascinante Véra.

Femme saisissante mais insaisissable, à la fois énigmatique et captivante.

Libertine assumée, objet de toutes les convoitises...qui vont les mener à sa perte.



Ensuite s'ouvre le procès, avec son lot de révélations, qui nous fait pencher d'un coupable à un autre suspect. Aucunes certitudes..Jusqu'à la fin.



Et étrangement moi qui aime d'habitude les fins qui ne laissent pas de place à l'imagination, ici j'ai adoré garder mes incertitudes et être obligée de me forger ma propre intime conviction.



Une réussite. Et je suivrais le parcours de l'auteure !

Merci à Babelio et aux éditions Fauves pour ce livre obtenu dans le cadre d'une opération masse critique.

La certitude ou le doute de la culpabilité, c'est le thème de ce premier roman écrit par une ancienne avocate.

Pendant ma lecture, j'avais un avis mitigé sur ce livre, je trouvais les personnages plutôt froids et que cela manquait d'émotions. Mais j'ai complètement changé d'avis arrivée au dernier tiers du roman, au moment des plaidoiries des avocats, cette partie superbement écrite m'a tenue en haleine jusqu'au bout avec cette fin ambiguë qui laisse le lecteur dans le doute et se forger sa propre idée sur l'identité du coupable.

Une auteure à suivre.

« Tout à la fois procès d’assises et thriller psychologique, Ambiguïtés, est un roman exceptionnel - non le mot n’est pas exagéré - qui se penche sur le destin brisé par le crime d’une jeune femme libre à la personnalité ambigüe et troublante. D’une grande liberté d’esprit et de mœurs, fascinante à la fois par sa beauté et son intelligence, Véra, dont on devine que sa vie est en train de la conduire vers une mort violente, est la véritable héroïne, romantique et tragique de l’histoire. Vivante, émouvante, on la suit à la trace tout au long du procès de son meurtrier présumé, dont on ne saura jamais s’il est ou non coupable, lui aussi homme à la personnalité ambigüe…

Rien n’est vrai et tout est vrai. D’un témoignage à l’autre, la vérité se dérobe…pour réapparaître sous un jour chaque fois différent. La plaidoirie magistrale de l’avocat général –– qui emporte la conviction des jurés et la nôtre, est une véritable une pièce d’anthologie ; elle clôt les débats mais pas l’histoire. Avec un art consommé de la mise en scène, l’auteur relate une rencontre, dix ans plus tard, de l’avocate et de son client. Le doute renaît dans l’esprit de celle-ci, mais peut-être l’a-t-il toujours tenaillée ?

Où l’on voit qu’Ambiguïtés n’est pas un titre choisi au hasard.

Un roman passionnant que vous n’aurez de cesse de faire découvrir à votre entourage »

 

Jocelyne de Pass

Juliette Aknin, les faits sont graves.

En lisant votre premier roman, Ambiguïtés, vous m’avez rendu addict. J’ai perdu le contrôle tout comme vos personnages Charle-André Thairanz, Aymeric Chardonnier, Friedrich von Holdweiss qui perdent la raison face à la séduisante Véra Hegelmann.

Impossible de m’endormir sans connaître le dénouement. Et pourtant, nous le savons tous il sera ambiguë à l’image de l’âme humaine.

Alors pourquoi un tel engouement de ma part ? Voici les faits qui vous sont reprochés alors préparez votre défense.

Inspiré d’une histoire vrai, vous avez quitté votre robe d’avocate pour écrire votre premier roman.

Une histoire qui résonne avec un mot celui du double. Tout d’abord celui du personnage de Faustine Haggur une avocate comme vous, qui défend son cousin Charles, suspecté d’avoir assassiné sa compagne Véra. Une femme libre, mystérieuse, intrigante, qui aime séduire et aimé plusieurs hommes à la fois. Une dualité saisissante où elle recherche à la fois la nouveauté mais aussi la stabilité. Le double, omni présent que ce soit dans vos personnages où chacun dissimule ce qu’il a envie de nous dévoiler. Le double comme lieu, le tribunal. Un endroit où se mêle un temps binaire: vrai /faux , réel / imaginaire, coupable /innocent. Le double comme effet de miroir où nous sommes à la fois lecteur et juré. Une dualité très complexe à l’image de l’affaire où nous prenons conscience de toute la difficulté pour trouver un semblant de vérité.

Juliette Aknin, vous êtes donc condamné coupable. Coupable d’avoir retranscrit avec brio une histoire où seul le doute domine. Une vérité effroyable qui reflète ce que nous sommes.

Votre peine est sans appel, vous êtes obligé d’écrire un second roman.
Lien : https://www.les-miscellanees..

Mesdames et messieurs les lecteurs, , je viens de lire le dernier témoignage dans cette inextricable affaire et les plaidoiries des différentes parties.

4 jours de débats intenses durant lesquels j’ai pris un certain plaisir à entendre la partie civile portant la voix de la victime : Véra. Cette jeune femme de 38 ans, libre, libertine, mystérieuse et complexe comme un labyrinthe ou les hommes se perdent ; sauvagement assassinée le 29 Juin 2006 et pour laquelle sa mère demande à la cour de condamner celui qui a commis cet acte.

Vous le savez, mesdames et messieurs, les jurés ont pour rôle de juger un homme pendant cette séance d’Assises. Dans notre affaire, il s’agit de Charles-André qui comparait devant nous pour meurtre. Cet homme est présenté comme quelqu’un de distant, hautain, mais apportant une certaine stabilité à la victime. À la vue des preuves rapportées, les jurés doivent délibérer qui de l’accusé ou des autres protagonistes de cette affaire, est coupable de ce crime passionnel : est-ce Friedrich, l’amant romantique ? Aymeric, l’amant fougueux ? Stephan, l’amour de jeunesse ? ou Charles-André, l’amant historique ?

Les jurés doivent ainsi se poser une question essentielle pour juger cet homme : quelle est leur intime conviction ? A l’issue de leur réflexion, ils devront désigner celui qui a donné la mort à Véra. Pour cela, aucun doute ne doit subsister, seule la vérité et leur objectivité doivent guider ce choix.

Et, à ce stade, des doutes nous en avons…Cette affaire criminelle est d’une rare complexité…

Alors, en mon âme et conscience, c’est mon devoir de vous demander de lire ce roman de Juliette Aknin, avec la plus grande attention. Il convient en effet d’aider ces jurés à prendre la bonne décision et, surtout, déterminer si l’auteur ne nous a pas manipulé pour nous faire douter tout au long de notre lecture. En effet, Juliette Aknin, primo-romancière, est une ancienne avocate au barreau de Paris et maîtrise l’art du réquisitoire. A-t-elle, par un effet de manche, su nous manipuler au fil des pages pour insinuer le doute dans cette affaire ou a-t-elle, par sa plume, réussi à retranscrire ce cas de conscience que chaque juré d’Assises doit ressentir quand il participe à un procès ?

A vous de juger !

Des crimes. Il y en a toujours de par le monde. Malheureusement. Des avocats qui défendent les criminels aussi. Mais, qu’en est-il quand victime et criminel ont une vie, un destin ambigus? Quand la victime hante la vie, les pensées de tout le monde? Faustine doit défendre un homme accusé de meurtre. L’histoire de ce meurtre est-elle vraiment ce qu’elle parait être? Y a t-il une vérité simple, claire et nette? Peut-être qu’il faudra la nuancer? Qui est réellement Charles-André, le présumé assassin? Qui est Véra, la victime?

Dans un suspens prenant, nous découvrons l’ancienne vie de Véra, durant la Guerre Froide. Nous la suivons dans ses rêves, ses espoirs, ses choix, son destin. Qui sont les hommes qui ont traversé sa vie? Qu’ont-ils représenté pour elle? Enfermés dans le récit avec les protagonistes, nous vivons une sorte de huis clos. Une descente aux enfers qui ne dit pas son nom. Un monde où mythes et réalités se côtoient. Un monde où le côté obscur règne en maître ainsi que la sournoiserie. Véra, à force de jouer avec le feu, s’est-elle brûlé les ailes?

Nous avançons, doucement mais sûrement, dans le déroulement des évènements. Nous allons de découvertes en découvertes. Découvertes brillamment instillées. Découvertes sur une femme énigmatique. Est-ce un jeu du chat et de la souris qui a mal tourné? Le suspens nous emmène tout au long de l’histoire, à la découverte d’ambiguïtés.

>>> Un très beau premier roman à découvrir et à faire découvrir absolument !



Lire « Ambiguïtés » de Juliette Aknin, c’est plonger dans un roman à multiples facettes.

C’est d’abord l’histoire d’une vie, celle de Véra, dont l’on suit avec passion et inquiétude le chemin vers son destin tragique.

C’est aussi un portait de femmes. Se faisant écho, les figures de Véra et de Faustine, l’avocate du présumé coupable, se présentent comme deux versions de l’histoire que l’on est en train de lire. Si Véra mène la danse et dirige sans le savoir les événements qui conduiront à sa fin, Faustine doit observer, déconstruire et analyser les faits constituant le dossier qu’elle défend. L’alternance entre ces deux dimensions, la vie tout feu de Véra et la froideur des faits vus après sa mort, le récit d’une vie et celui d’un procès, rend le roman passionnant. Mais entre les deux mondes, il reste encore de la place pour l’imagination.

« Ambiguïtés » est aussi un roman-rêve, le tableau d’un monde caché, voluptueux, qui ne livre jamais tous ses secrets.

Un procès aux assises dont l’issue reste incertaine, un crime passionnel et Vera, femme libre et héroïne tragique de ce roman qui ne laisse pas indifférent!

A lire absolument!!!