Juliette Boutant

Des témoignages de femmes mis en images pour dénoncer le comportement des crocodiles.

Les crocodiles se sont les hommes. Pas tous les hommes bien sûr, juste ceux qui, consciemment ou inconsciemment, harcèlent, dénigrent, insultent les femmes. Dans la rue, au travail, à l'Assemblée nationale, en soirée, chez le gynécologue et jusque dans la salle d'accouchement, ils se permettent des mots, des gestes, des moqueries dans le seul but de réaffirmer leur supériorité sur le sexe qu'on continue de dire ''faible''. Parce qu'ils ont le pouvoir, parce qu'ils ont derrière eux des siècles de suprématie, parce qu'on ne leur a pas expliqué la violence de leurs comportements, les hommes continuent de nier aux femmes leur libre-arbitre, leur droit de disposer de leurs corps, leur égalité.

Rien de nouveau dans tous ces cas mais le rappel indispensable qu'un vrai travail d'éducation et d'information reste à faire afin que les femmes :

- puissent rentrer chez elles seules le soir

- puissent dire non à un homme sans se faire insulter

- gagnent le même salaire que les hommes pour un travail équivalent

- soient reconnues professionnellement indépendamment de leur physique ou de leurs vêtements

- soient accueillies avec respect dans les commissariats lorsqu'elles viennent porter plainte pour un viol

- puissent avorter sans qu'on fasse peser sur elles le poids de la culpabilité

- puissent consulter un gynécologue, choisir leur contraception, sans être jugées ou molestées

- cessent d'accoucher dans la douleur !!

- etc, etc.

Heureusement les langues se délient et les choses bougent. Les femmes se rebiffent et les hommes prennent conscience des dérives de leur position privilégiée. Malgré tout, il est bon d'en parler et d'en parler encore, aux femmes pour qu'elles cessent d'accepter en serrant les dents, aux hommes pour qu'ils ouvrent les yeux sur certains comportements a priori anodins mais ressentis comme sexistes et humiliants. Un album nécessaire, à mettre entre toutes les mains.

(En revanche, les dessins ne sont pas fantastiques mais on en fait vite abstraction pour se concentrer sur les situations décrites).



Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman.

Ah les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles...



Quelques paroles de cette chanson guillerette pour parler d'une chose qui ne l'est pas du tout : les agressions sexistes et sexuelles.



Longtemps après avoir lu Les crocodiles (de Thomas Mathieu) et bien après ma prise de conscience féministe, j'étais ravie de pouvoir lire ce nouvel ouvrage, Les crocodiles sont toujours là, d'autant plus que Thomas Mathieu a travaillé en collaboration avec Juliette Boutant. Il me paraît en effet bien qu'un homme qui souhaite parler du sexisme ne le fasse pas seul dans son coin, ce qui pourrait causer des maladresses (du fait que les hommes ne vivent pas le sexisme).



Mais passons. Le projet crocodiles, ce sont des témoignages de femmes sur les agressions (physiques et/ou verbales) qu'elles ont pu vivre dans l'espace public ou privé. Ce livre parle de viols, d'agressions sexuelles, commises par des hommes (sur des femmes, dans ce cas précis).



Dans cet ouvrage, tous les hommes (et il me semble que ce n'était pas systématiquement le cas dans le précédent) sont représentés en tant que crocodiles. C'est une image des agresseurs. N'importe quel homme peut être un potentiel violeur : à cause de la culture du viol, de l'éducation que les hommes reçoivent, du sexisme ambiant et de la position de pouvoir qu'on donne aux hommes sur les femmes.



Bien sûr, tous les hommes ne sont pas forcément des agresseurs mais ils peuvent l'être. Alors messieurs, quand une femme vous parle de son vécu de victime, s'il vous plaît, ne ramenez pas tout à vous. Nous savons bien que tous les hommes ne sont pas des violeurs.



J'ai trouvé que Juliette Boutant et Thomas Mathieu avaient bien traité me sujet, je me suis reconnue dans certains témoignages. Et il y a des informations essentielles à connaître lorsque nous voulons lutter contre le sexisme.



Ce livre dénonce des faits très graves, il me paraît d'utilité publique. Je remercie les éditions Casterman et Babelio pour l'envoi de ce livre qui, à sa façon, pourrait faire bouger les lignes afin que les femmes soient plus en sécurité dans l'espace public comme privé.

Je pense qu'en tant que femmes, beaucoup des témoignages de ce livre ne nous sont pas inconnus, soit parce qu'on a vécu ces violences soi-même, soit parce qu'on nous les a racontées. Je parle de ces mecs dérangés qui nous insultent dans la rue parce qu'on ne répond pas à leurs "avances", de ces relations sexuelles qui s'avèrent, avec le recul, se rapprocher de ce qu'on appelle un viol, de ces petites phrases très sexistes de collègues, soignants ou même amis et amoureux.

Certains autres témoignages me sembleraient incroyables si, avec #metoo, les langues ne s'étaient pas déliées: les comportements d'hommes qui ont le pouvoir - réalisateurs, managers, docteurs - et qui par leurs mots ou actions sont d'un mépris et d'une absence d'empathie totale.

A côté de ça, on voit des femmes qui majoritairement ont conscience de ce sexisme ambiant et de la violence engendrée et qui essaient par divers moyens non seulement de se protéger mais de lutter contre ça.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire... et pour cela, il ne s'agit plus de dire aux filles de faire attention, mais aux garçons que ces comportements sont tout bonnement inadmissibles et inacceptables.

Au niveau du dessin, j'ai parfois été un peu gênée par certaines planches moins compréhensibles que d'autres, tout comme il a fallu que je m'habitue à l'idée que tous les hommes sans distinction étaient dessinés en crocodiles, ce qui rend le propos un peu ambigu: sont-ils tous potentiellement coupables? Sans compter sur le fait que les femmes peuvent elles aussi agir avec violence envers leurs pairs.

Malgré ces petites considérations, c'est une BD essentielle, à faire tourner.

Les crocodiles sont de retour et ça va encore faire mal. De nombreuses pratiques sont pointées du doigts, du harcèlement aux violences obstétricales en passant par toutes une palette de violences diverses. On observe que l'éducation et l'information sont des enjeux majeurs pour mettre fin à tout ça.



Je ne suis pas fan des graphismes. J'ai donc fait abstraction. Par contre le contenu est toujours aussi fouillé. Personnellement, je n'ai rien appris de nouveau mais j'estime que ce genre d'ouvrages dénonce des faits tellement graves que leur nécessité n'est plus à démontrer. Les auteurs visent justes avec ces témoignages toujours aussi glaçants.

Le manque d'attrait des illustrations disparaît très rapidement derrière un contenu au ton juste, abordant des situations très diverses dans lesquelles n'importe quelle femme, à mon sens, peut se retrouver au moins en partie.



Pour ma part, ce qui a fait le plus écho à des situations vécues se trouve vers la fin de l'album (comportements de gynécologues et violences obstétricales).

Projet Crocodiles est à l’origine un site Internet créé en 2013 dans le but de mettre en dessin des témoignages liés au harcèlement de rue. En 2014, sort un premier recueil papier : Les Crocodiles, lequel est centré sur les formes de harcèlement dans l’espace public.

Ce second opus, dans lequel Juliette Boutant rejoint Thomas Mathieu au scenario et au dessin, élargi les thématiques des violences sexistes en ouvrant à la sphère du couple, au milieu professionnel, au rapport avec la police et au domaine médical.

Et ils ne manquent pas d’histoires à raconter !



A une époque où les langues se délient, depuis le projet #metoo et autres affaires Weinstein, il est terrible d’apprendre tout ce que peuvent encore subir les femmes comme « violences sexistes ordinaires ».



Les témoignages de ce roman graphique - et plus globalement du site Internet de Projet Crocodiles – sont glaçants : du policier qui drague une fille venant déposer plainte pour viol, à la remise en question de la fille agressée qui pourrait « l’avoir cherché » par sa tenue ou son comportement, en passant par les mères qui incitent leurs filles de 8/10 ans à s’épiler ou faire un régime, pour finir entre autres par les accouchements traumatiques où la douleur et le choix des femmes sont complètement niés, tout cela fait froid dans le dos !

La lecture de cet ouvrage m’a fait traverser tout le spectre émotionnel : étonnement, effarement, consternation, sentiment d’impuissance, colère, révolte, détermination ! Il m’a également permis une nouvelle lecture de mes propres expériences quotidiennes à ce sujet et, en apportant des réponses, a institué en moi une encore plus forte envie de solidarité (pas exclusivement féminine, plutôt humaine).



J’ai particulièrement apprécié que ce soit un homme l’initiateur du projet et qu’il explique son point de vue au sein de ce recueil en faisant le constat qu’en tant qu’homme il est plus simple de rejeter la faute ou de faire semblant que le problème n’existe pas plutôt que d’admettre qu’on occupe une position privilégiée et se demander de quelle manière on participe ou non aux violences sexistes.



Parce que le Projet Crocodiles ne s’adresse pas qu’aux femmes, que les violences sexistes viennent en majorité des hommes mais pas seulement, que notre quotidien en est tellement empli que nous pouvons les perpétuer sans même nous en rendre compte, je vous conseille à tous et toutes cette lecture, inconfortable mais nécessaire.

On est loin de la lecture feel good avec cette bd. J’avoue ne pas l’avoir lue d’une traite parce que les sujets abordés sont assez durs, c’est le moins que l’on puisse dire.



C’est toutefois un recueil nécessaire et intéressant qui dénonce les violences sexistes et sexuelles (vss) et les décrit dans toute leur diversité, mettant même en lumière ses formes pernicieuses cachées dans la vie de tous les jours. Il illustre, parfois graphiquement, la notion de consentement ainsi que de son non-respect. La partie sur les violences gynécologiques et spécialement sur l'accouchement est glaçante et assez difficile à lire. Les conditions d'accouchement décrites sont révoltantes, pas tant sur le plan matériel, mais plutôt sur le plan humain. En effet, les accouchements décrits s’accompagnent d’un lot de violences psychologiques ainsi que physiques. Absence de consentement éclairé donné sur les opérations pratiquées (épisiotomies forcées ou dissimulées), non prise en compte de la douleur de la patiente, absence d’informations... Ce n’est peut-être pas leur argument, mais après cette lecture on comprend les femmes qui ne veulent pas d’enfants.



La morale de l'histoire pourrait être « éduquez vos fils pour casser le cycle », mais malheureusement la bd souligne à quel point tous les secteurs de la société civile sont touchés et doivent changer : police, justice, hôpital, université .. il appuie également là où cela fait mal en décrivant les comportements complices et complaisants de certaines femmes par rapport aux crocodiles, dans leurs discours ou dans leurs actes.



La route est encore longue mais Les crocodiles sont toujours là permet de montrer ces violence, de les dénoncer et de souligner leur côté systémique.



À mettre entre toutes les mains, pour peu que l’on précède ce conseil lecture par quelques trigger warnings.

C’est une très bonne lecture. Elle est intéressante, car, en plus, d’avoir un point de vue féminin, on a également un point de vue masculin sur ce sujet. Si les histoires qu’ils racontent sont affligeantes, ce qui l’est sans doute encore plus, c’est que certaines de ces situations me paraissaient normales ou en tout cas, qu’elles ne valent pas le coup que l’on se batte. Je repense à un moment où je me baladais dans Paris en robe avec des talons. Tout ce que j’ai récolté, ce sont des sifflements ou des huées. Cela m’a enlevé le goût des robes. Dans cette situation, je me sentais coupable. Ma solution a été d’arrêter de mettre des robes quand j’allais dans des quartiers de Paris en particulier. Ce n’est peut-être pas très courageux, mais si je veux faire une balade tranquille autant tout faire

Merci au @crous.versailles.officiel pour m’avoir offert cette bande dessinée, je les remercie aussi de faire ce travail de sensibilisation dans notre Fac de Pharmacie. Nous avons un travail de santé publique et d’écoute, il est important que l’on soit sensible à la violence tant physique que morale est à être à l’écoute. Elle ne fait pas de leçon aux machos, mais elle montre l’absurdité de certaines situations et ne fait pas d’amalgames sur tous les hommes.

⭐⭐⭐⭐⭐

Ma chronique complète :
Lien : https://lesparaversdemillina..

Je craignais un pensum féministe, une caricature outrancière avec ces hommes crocodiles. Et bien, non, ce roman graphique décline par succession de thème les violences ordinaires faîtes aux femmes. C'est instructif même pour une femme.

Mention particulière quant au chapitre sur les soins médicaux et notamment gynécologiques. La violence physique et verbale du corps médical dans son ensemble est généralement peu relevée; là elle se révèle dans toute sa crudité.

Les Crocodiles est à l'origine un projet sur Internet. Original, il évoque sous la forme de courte bande-dessinée les témoignages de harcèlement de rue avec une petite touche particulière, les hommes sont dessinés en crocodiles. Tous les hommes, sans exception afin de rendre compte au lecteur, qu'on ne sait jamais sur lequel on va tomber, celui qui va nous aider pourra tout aussi bien se transformer en crocodile une fois la situation désamorcée.



Adapté en format papier afin de toucher un plus large public, les situations vont du sifflement au frotteur du métro en passant par le suiveur et le viol conjugal. Le tome 2, Les crocodiles sont toujours là, paru en 2019, évoque les violences faites aux femmes de manière plus large en abordant le corps médical ou les rapports bien souvent compliqués avec la police.



Les récits sont violents et rudes à lire, en tant que femme vous vous retrouverez malheureusement dans au moins une situation et en tant qu'homme, j'espère que si vous vous reconnaissez, vous saurez désormais vous adapter et changer de point de vu. Un sifflement n'est pas une marque d'attention, une main aux fesses n'est pas de la drague.



Mais au delà du seul témoignage, des conseils vous sont donnés par quatre femmes aux parcours différents, en fin d'ouvrage. Plusieurs manières de se protéger existe car même si ce n'est pas à nous de nous adapter mais à eux de changer de comportement, il faut tout de même réussir à avancer malgré toutes ses attaques au quotidien.



Une bande-dessinée utile, à mettre entre toutes les mains afin que les comportements changent...
Lien : https://topobiblioteca.fr/

As-tu peur en marchant dans la rue ? Rentres-tu à n’importe quelle heure ? Dans n’importe quelle tenue ? En 2013, Thomas Mathieu décide d’illustrer des témoignages de harcèlement de rue envoyés par des femmes. L’année suivante, l’album Les Crocodiles paraissait, centré sur ce sujet. Cinq ans plus tard, on sent l’influence du mouvement #balancetonporc et des nombreux tumblr #payetaschnek, #payetongyneco etc. Ce nouvel album propose des scénettes aux sujets plus larges.



On trouve toujours des témoignages de harcèlement de rue, mais également la difficulté à être correctement reçues et écoutées par les forces de police, le sexisme au travail, chez les médecins spécialisés et également dans la sphère privée : couple et parents. On découvre aussi les réflexes misogynes qui sont ancrés chez les femmes, inconsciemment ou non.



Alors oui, on pourrait reprocher à cet album d’être subjectif et de ne montrer que des hommes-crocodiles, mais malheureusement on évolue encore dans une société trop sexiste. Il y a encore des hommes qui retirent leur capote sans prévenir, qui pensent que le sexe leur est dû, des personnes qui pensent qu’on mérite de se faire violer parce qu’on porte une jupe, qu’un avortement doit se faire dans la douleur pour bien rentrer dans le crâne des femmes ce qu’elles font, que les gynécos savent mieux que les femmes ce qu’elles ressentent, etc.



Honnêtement c’est un album un peu déprimant, qui met parfois mal à l’aise. Mais c’est surtout un album utile, véridique, qui fait réfléchir, et encore aujourd’hui nécessaire, malheureusement. Tous les hommes ne sont pas des crocodiles, heureusement.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..

Une réplique parmi d’autres : mais pourquoi vous étiez dans la rue à 3h du matin, vous l’avez bien cherché aussi. Ah bon ! la rue appartient à certains selon les horaires ? j’savais pas. Si on rentre tard le soir, qu’on ne trouve pas une place de parking juste devant chez soi, les autres sont en droit de nous agresser ? J’comprendrais jamais cet argument.

La BD date de 2019 mais c’est toujours pareil. Enfin non, j’exagère, ça évolue, mais tellement lentement OMG.

Certaines histoires m’ont sidérées, d’autres étaient plus familières. Aucune ne m’a laissée indifférente.

Criant de vérité malheureusement, ce livre nous plonge dans une bien triste réalité à laquelle, nous, les femmes, devons faire face. Certaines situations m’ont écoeurées, d’autres m’ont semblé tristement banales. J’espère tellement que ce livre sera mis dans les mains de tas de futures générations pour une prise de conscience.

Cette BD met en lumière les témoignages de victimes de harcèlement, les traumatismes que ces actes entraînent et l'absence de sanctions pour les agresseurs. J'avais apprécié le premier tome : enfin un livre qui met en lumière des violences verbales (ou physiques) que subissent les femmes au quotidien ! Est-ce normal de se faire insulter dans la rue ou dans les transports ? Non. Est-ce normal de ne pas être prise au sérieux lors d'une déposition de plainte ? Non. Est-ce normal de subir des actes gynécologiques non annoncés et non validés ? Non. Ces thématiques ne sont qu'une partie de la BD mais elles mettent en avant le même sujet : le fait d'être une femme ne devrait pas apporter autant d'insécurité et d'inégalités, et surtout ces actes ne doivent pas rester silencieux ! Ils doivent être dénoncés ! Des témoignages violents sont représentés, mais ils sont nécessaires pour prendre conscience de la pluralité des violences et du sexisme de notre société !
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Issue du Projet Crocodiles, cette BD met en scène des témoignages récoltés par Juliette Boutant et Thomas Mathieu. Si le premier livre (que je n’ai pas lu) se concentrait sur les actes de harcèlement de rue, celui-ci couvre aussi d’autres domaines du quotidien : environnement professionnel, relations privées, milieu gynécologique et obstétrique.

Les hommes sont toujours représentés sous formes de crocodiles, dont le vert constitue l’unique couleur au milieu de planches noir et blanc.

Autant le dire tout de suite, ce n’est pas une lecture facile. Tout d’abord, j’avoue ne pas avoir accroché au style graphique des deux auteurs, même si l’on finit par s’y faire. Ensuite, on éprouve un certain malaise devant les thèmes difficiles abordés : harcèlement verbal, viol et consentement, agressions sexuelles, violences médicales, sexisme, misogynie, homophobie, transphobie. Venant de la part des hommes bien sûr, mais aussi de certaines femmes.

Ce second livre sort après la vague #MeToo de libération de la parole, mais illustre bien qu’il y a encore des progrès à faire. Une BD utile, qui continue de faire réfléchir sur la condition de la femme dans notre société.

très intéressant, alors parfois j’ai eu difficile à rester concentré sur tout ses mots mis de façon assez «  chargée » et en même temps il y a tant a dire sur le sujet.



c’est très bien exprimer , bon l’image de l’homme en crocodile 🐊 une très bonne idée.

je me suis malheureusement reconnu dans l’une de ses histoires j’imagine que tristement beaucoup de femme dirons la même choses.



j’ai appris également des formes de violence dont je n’avais pas conscience alors pour ceci c’est formidable!



un roman graphique pour les femmes je pense bien, très enrichissant bien que difficile à lire par moment. sujet poignant ainsi que les bulles qui d’enchainés de façon assez massives.



je recommande.

Suite de la bande dessinée Les Crocodiles, les auteurs explorent ici plusieurs facettes du sexisme suite à de nouveaux témoignages. On retrouve ici, outre le harcèlement de rue, déjà présenté dans le tome 1, les violences sexistes dans la vie professionnelle, à la police, chez les gynécos, dans sa famille. L'ouvrage se conclut par une liste de livre à lire, de sites à consulter, d'associations à contacter, pour mieux connaître ses droits, faire face à ce sexisme ordinaire et sensibiliser son entourage à la problématique.

Les auteurs ne s'arrêtent pas aux actes sexistes faits aux femmes par des hommes. Elle est, à mon sens, plus réussie que la 1ère.

Un ouvrage important, qui retrace sous forme de bande dessinée les récits de dizaines de femmes agressées ou stigmatisées, verbalement ou/et physiquement par des hommes crocodiles sûrs de leur position de dominant et des acolytes féminins prenant pleinement part à ce système. Anonymes, différentes en âge, désir, genre, ces femmes sont pourtant les mêmes face à la violence d'une société patriarcale et sexiste.

La lecture n'est pas évidente, il m'a fallu plusieurs pauses pour en venir à bout. Certains récits sont écoeurants de banalité, d'autres vraiment traumatisant. J'ai fait le constat désagréable que certaines choses m'étaient arrivées. C'est le but des auteurs de faire comprendre que ces histoires ce sont d'une certaine manière celles de nous toutes. Sans parfois qu'on l'est vraiment réalisé tant on a intégré l'ordinaire de ces situations. Mention spéciale et glaçante aux violences gynécologiques qui sont rends souvent le rendez-vous avec le gynécologue inquiétant entre la peur du jugement, du paternalisme, de la froideur, de la distance et des humiliations symboliques.

On sort de cette bande-dessinée écoeurée et essorée. Une lecture qu'on ne peut pas oublier, et c'est tant mieux.

Pour ce nouveau hors-série du #billet de la semaine, je pars à la découverte de la bande-dessinée Les Crocodiles sont toujours là, créée par Juliette Boutant et Thomas Mathieu, paru aux Éditions Casterman en 2019.



"Hé, ça te fait sourire ? Tu veux qu’on te frappe ?"



Les Crocodiles sont toujours là est une bande-dessinée née à partir du site Internet : Projet Crocodiles. La bande-dessinée illustre les témoignages de femmes victimes de harcèlement de rue et de sexisme. Les hommes sont représentés sous la forme de crocodiles.



Les Crocodiles sont toujours là est le triste constat d’un harcèlement et d’un sexisme quotidien vécus par les femmes. La bande-dessinée est organisée de manière thématique : le harcèlement dans l’espace public (la rue, les transports, l’école…), la Police, le harcèlement en milieu professionnel, le harcèlement au sein de l’entourage intime et enfin les violences gynécologiques et obstétricales. Les dessins sont en noir et blanc, sauf pour les crocodiles dont le vert nous saute aux yeux et dont les mâchoires nous attrapent à la gorge. Oui, ma gorge s’est serrée plusieurs fois à la lecture des témoignages. Les dessins sont saisissants, la lecture est parfois insoutenable. Les témoignages sont bruts et authentiques. Mais cette fois, ce n’est pas de la fiction. C’est réel. C’est tous les jours, qu’importe le lieu, qu’importe l’heure.



"Aujourd’hui, tu as mis ton rouge à lèvres de pute, non ?"



Des dessins percutants et un réalisme qui nous frappe de plein fouet. Chaque planche nous amène à réfléchir sur nos propres expériences. Une représentation en vert, mais le vert n’est-il pas une couleur synonyme d’espoir ? Le changement est-il possible ? Je m’y accroche !

Un combat qui ne cesse de grandir, une parole qui se libère et une prise de conscience de plus en plus précoce. Il faut éduquer au maximum, briser les tabous, laisser les concernés parler. Cela vaut, d’ailleurs, pour toutes les formes d’oppressions. Juliette Boutant et Thomas Mathieu l’ont bien compris en offrant cette tribune aux femmes.



"Allons, ne faites pas la chochotte. (…) C’est une grande comédienne."



Une bande-dessinée d’utilité publique. Une lecture importante pour nous et essentielle pour continuer de s’informer et prendre conscience que le combat est encore long et qu’il est l’affaire de tout le monde. Dans le monde, une femme sur trois est victime d’agressions physiques ou sexuelles au cours de sa vie.
Lien : https://juliegorsky.wordpres..

cette BD est à lire pour comprendre mieux les revendications féministes. Sans commentaires ou exagération, elle se contente de relater des scènes diverses, écrites à partir de témoignages, où des femmes sont discriminées, méprisées, insultées, voire violées. Chez le gynéco, au commissariat, au travail, dans la rue, avec son homme... les histoires se succèdent.

Les hommes sont représentés comme des crocodiles et la dernière image montre une femme qui aide un homme à s'extraire de sa peau de crocodile. C'est bien le message: laisser dire et faire, c'est participer, encourager, transmettre, une idéologie dont on ne veut plus au nom de l'égalité des droits hommes-femmes. un livre qui permet une vraie prise de conscience