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Critiques de Juliette Keating (16)
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À la rue

Quand en ces temps

des enfants

viennent au monde

ils ont déjà un nom

Minorité 

Ceija Stojka



« À la rue », un témoignage fronton de Juliette Keating. Un saut dans la flaque des aspérités. Un éphéméride tremblant sous la neige des indifférences.

Lire ainsi ce plaidoyer, au plus juste de la réalité.

Treize familles expulsées de leur antre de vie. Hommes, femmes, enfants, jetés à la rue comme du pain moisi.

Qu'importe pour le pouvoir, la police, la mairie, l'acte est froid, sans fraternité.

Tous les coups sont permis, ce sont des Rroms, une cinquantaine de personnes, une vingtaine d'enfants, un grain de sable parmi les dix mille personnes expulsées par les autorités, cette année-là en France. C'est ce qu'exprime la quatrième de couverture, le plein de ce livre et le choc des photos de Gilles Walusinski.

Vulnérables et sans cri aucun, le silence qui assomme et somme le départ, et vite. Des familles qu'il faut cacher sous le tapis. Nous sommes à Montreuil. Les autorités et la majorité des habitants aiment le brillant des trottoirs.

« Bâche bleue je crois, je ne vérifie pas, parce qu'en finir il faut, alors ce débrief sera cousu de souvenirs bruts, tant pis si la bâche était autre, ce qui compte c'est le tas de godasses dessus ».

Juliette Keating s'arrête. Observe ces Rroms brassés par le vent. Les objets, couvertures, bassines, posés à même le sol. Reconstruire un habitacle. Le jeu du chat et de la souris. Sauf que nous sommes dans le pays des Droits de l'Homme.

« Auschwitz qui tire sans bruit les ficelles. Trauma hérité, travaille, travaille, travaille… Parce que les pieds enfouis sous des minces couvertures, parce que les enfants dormaient sur un matelas dehors, étaient Rroms. Voici lancé le mot maudit. Mot-misère, mot-bidonville, mot-angoisse. Rroms de l'Auschwitz occulté ».

Juliette Keating note, tout. Regarde et prend à plein bras nos faillites, les arrogances d'une société à mille mille des enjeux d'hospitalité. Elle est active, bienveillante, protectrice et devient la lionne qui protège ses petits. La lutte perpétuelle, les pavloviennes expulsions, choisies dans l'heure sage du silence, lorsque les petits dorment sous une couverture à même les étoiles. Plus de toit, détruire à petits feux, ce peuple. Entendre : « cette femme qui regrette à voix haute : dommage qu'Hitler n'ait pas fini le travail ».

L'écriture digne, souveraine, est un talisman. L'humilité gagnante d'une belle personne engagée et convaincue. Sans procès d'intention, l'arme pacifique mais efficace.

Une Louise Michel magnanime. Les Tsiganes et les rites funambules, rires et les lèvres gercées par le froid.

Écrire demain, un livre blanc à bâtir. Voir disparaître les camions-maisons, squat sans électricité, ni chauffage, ni baume au coeur. Les petits, comme des oisillons tombés du nid. Une toile de tente lynchée au cutter. Ils dormiront plus loin encore. Pot de fer contre le pot de terre. Ils savent, les Rroms, la manichéenne France. le blanc solidaire, fixer les mots, témoigner, oeuvrer et le noir, les nantis et les racistes. La mise à l'écart comme un rictus sur leurs visages. le sombre est démoniaque. La bataille soulève les diktats, pousse les portes et hurle. L'humanité, la belle, deviendra-t-elle un cerceau de lumière ?

« Entre des personnes solidaires qui ne s'éloignent jamais complètement et des riverains qui exigent le ménage, attendre que le pouvoir se décide, renonce à voir les camions-maisons, les familles prendre leurs cliques et leurs claques, s'en aller ailleurs tirer le diable par la queue ».

Ne pas lâcher prise. Frères et soeurs en humanité, et pourtant Montreuil et « le pouvoir abat toujours la dernière carte ».

Prendre soin des photos pétries d'humanité et de tendresse, de Gilles Walusinski, un homme debout, qui fixe la vérité. Les regards, les dos tournés, la dignité comme une corbeille de fruits qui attend notre main connivence. Prendre de cette douleur, de ce ventre meurtri par le froid , l'abandon et le rejet. de cette rue, qui seule, connaît par coeur le bruit de leurs pas. Complice. 1er août 2016, le périple qui recommence. Chasser comme la lèpre et la honte.

Mais c'est sans compter sur Juliette Keating qui ne cède rien, « a publié plus de soixante billets sur un blog hébergé par Médiapart ».

Disparaissez ! L'orage gronde. L'éternel recommencement. le quartier de la Boissière chasse un peuple, une fratrie, une communauté. le tsunami enfle. « beaucoup de flics, beaucoup de bruit… les Gadjés, les amis des familles non prévenues à temps. Les téléphones confisqués ».

« Le Président l'a proclamé hier, il ne veut plus personne dans les rues ou dans les bois ». « Reloger treize familles qui vivent à la rue depuis un an, treize familles expulsées de leurs habitations à Montreuil. Facile. Mais la mairie ne le veut pas du tout ». « Treize familles qui veulent une vie normale ». « Nous soupirons de soulagement tant, en ce monde, quand tu n'as rien et qu'on te fout la paix, alors tu as déjà quelque chose ».

 « Une lutte collective est gagnée du fait même qu'elle a lieu. C'est une victoire contre le renoncement ».

Le souffle d'un combat perpétuel. « À la rue » est la preuve d'une déportation à ciel ouvert. « Le silence tue, comme la vie à la rue ».

Vigilance. Publié par les majeures Éditions L'Ire des Marges.





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Awa

Puissant, digne, ce récit est une marche dans le sombre de la nuit. La clarté qui s’élève subrepticement est donnante. Elle annonce l’écriture généreuse et observatrice de Juliette Keating. Le style appuyé dans cette apothéose du dire, dosé dans ce juste qui affirme une connaissance extrême des êtres égarés dans le brouillard de l’irrévocable. L’histoire est acide comme un citron pressé. Belle et ténébreuse elle dépasse le calme et l’aérien. Offre une Awa battante, enfant perdue dans le labyrinthe d’une naissance refoulée, dans une vérité existentielle. Awa que l’on voit s’émanciper à l’orée des êtres qui sont pour elle des sauveurs de la faim, de la soif et des donnants d’amour. Une tendresse offerte, allouée aux gestes altruistes. « Elle pensa à sa mère, mais faute de souvenir, c’était une pensée absolue, libérée de l’incarnation, du dessin particulier d’un visage : l’idée pure de la maternité. Elle ne la jugeait pas puisqu’elle ignorait ce qui était arrivé à la femme qui l’avait mise au monde. Awa ne pouvait croire qu’elle l’eût abandonnée. Elle était une enfant perdue. » Thomas ,l’homme bon, qui aura veillé sur cette enfant jusqu’au midi où elle deviendra femme. La symbolique de ce départ de Thomas est un éveil pour le lecteur (trice). Pure Awa, Eve, Eva s’affranchie. Raphaël, ce jeune homme qui fuit la caste familiale, en manque d’amour paternel, sait lire les nuances au travers de cette jeune fille battante, abandonnée, jetée en pâture à la horde des nantis. Les lignes sont sublimes, telles des rayons flamboyants dont l’encre sociétale abreuve les égarés. Ce récit symbolique se vit en intériorité lorsque le passage de l’ombre à la lumière affirme son diapason. Juliette Keating écrit la vie, l’authentique. Awa ne lâche jamais la main du lecteur (trice) et c’est une chance fabuleuse. Publié par Les Editions Le Ver à Soie Virginie Symaniec , Awa est en lice pour Le Prix Hors Concours 2019 Gaëlle Bohé.
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Demain, j'ai 15 ans

Ce petit roman raconte la première fois où Sara est tombée amoureuse mais les thématiques évoquées sont bien plus larges. L'adolescente est à l'âge où l'on s'interroge, sur la famille, l'amitié, les sentiments, la sexualité... bref, la vie! Elle raconte la séparation de ses parents ("Mon père me manque"), ses relations compliquées avec sa mère ("Sa façon de me renvoyer à l'enfance... Pour elle je ne suis qu'une gamine"), la bienveillance de sa grand-mère Mamoune et son coup de foudre pour Michel ("Je vais crever de trop d'amour").



A la base, Sara n'a pas une très bonne opinion des garçons. Ceux de sa classe, qualifiés de "thons", sont "des cas pathologiques graves". Et puis à la différence de son amie Margot, belle et sûre d'elle, Sara doute de sa capacité à plaire. Mais voilà que les choses changent subtilement: Sara se sent une audace nouvelle devant le beau Michel, et commence à voir chez Margot la souffrance derrière l'assurance.



La jeune fille livre ainsi ses enthousiasmes et ses doutes tandis qu'elle découvre la vie dans toute sa complexité et son émerveillement. Jalousie, sexualité, appétit de vivre et découragement, toutes sortes d'émotions la traversent tandis qu'elle expérimente, échange, réfléchit ("Je me sens d'un coup plus âgée et ça me fait du bien de grandir"). Ce condensé à l'aube de ses 15 ans la mènera à la conclusion que "Je ne veux pas attendre pour vivre!".
Lien : https://www.takalirsa.fr/dem..
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Demain, j'ai 15 ans

Un court roman qui ne raconte pas grand chose mais qui finalement en dit beaucoup. Sarah est une ado pas très douée en classe, dans un bahut lambda, avec une meilleure copine, une mère trop présente, un père en cours de départ, une super grand mère et un petit frère. Une ado normale quoi. Qui tombe amoureuse comme toutes les ados et découvre les joies du secret, la jalousie, les papillons dans le ventre...

Une jolie histoire sur un quotidien qui pourra parler à pas mal de lectrices. Il ne restera pas dans ma mémoire (lu hier en même temps que d'autres romans courts. C'est celui que j'ai oublié !) mais c'était agréable un roman sans "message" ou presque (harcèlement, homosexualité, violence, discrimination...)
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Espérance - Résistance

Je remercie les Éditions Magnard pour l’envoi de cette lecture. Aujourd’hui je vais vous parler d’une nouveauté de septembre de chez Magnard, un texte engagé et d’actualité. Idéal pour éveiller la conscience des plus jeunes !



Wassim vit dans la cité de l’Espérance. C’est un collégien qui fait sa vie sans vraiment se poser de questions. Jusqu’au jour où le jardin ouvrier au pied de leur tour va être vendu.



Il ne comprend pas pourquoi ce jardin devrait y passer. Pour un fast-food et des tours de bureaux ? Il est révolté et n’a qu’une idée en tête. Il veut faire quelque chose. Puisque les plus vieux ne se bougent pas face à cette injustice, il décide avec ses amis de créer une résistance afin de sauver ces jardins.



L’histoire est touchante et intéressante, mais surtout, c’est le message transmis qui est prenant. C’est un texte court, ce qui m’a un peu dérangé, car j’en aurais aimé un peu plus, mais ce qui n’est pas plus mal d’un côté.



C’est un texte destiné à un public préados/ados. Du coup, un texte plutôt court pour transmettre des pensées aussi engagées, est une bonne idée. Cela peut éviter à certains jeunes lecteurs d’avoir l’impression d’un texte lourd et long, voir trop moralisateur. C’est pour cela que ce format est bon, il est parfait pour le public recherché.



En bref, c’est un texte vraiment intéressant et que je recommande pour vos adolescents. Idéal pour éveiller leur conscience. De plus, la moitié du texte est disponible en audio, lu par l’autrice !
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Espérance - Résistance

Lorsque les éditions Magnard m’ont proposé la lecture de ce petit roman pour ado, j’ai accepté avec plaisir, car le sujet écologique m’intéressait et j’aimais l’idée de texte court et percutant. « Espérance Résistance » fait partie de la collection Presto, une collection qui donne la possibilité au lecteur d’écouter la moitié du récit lue par l’auteur(e). N’ayant pas d’application pour flasher les codes, je n’ai pas pu entendre le résultat. De plus, je n’ai pas vu de lien sur le site de la maison d’édition. Je ne pourrais donc pas parler de cet élément sonore. Toutefois, j’aime beaucoup l’idée ! Cela apporte une dimension originale et intéressante au livre.



Comme promis sur la quatrième de couverture, la narration se fait à la première personne. On suit le quotidien de Wassim, un adolescent vivant dans une cité. Un jour, il surprend les promoteurs et la mairie en train de préparer leur futur chantier : les jardins partagés de la cité Espérance vont être rasés. Sur le terrain, on va construire des bureaux ainsi qu’un fast-food. Comment leur en vouloir ? Cette zone est complètement défraîchie et abandonnée par le voisinage. Les mauvaises herbes ont tout envahi et seuls les toxicomanes dealers osent y mettre les pieds… Toutefois, cet endroit est également un puits de mémoire : c’est à là que des habitants ont grandi ! Jeunes et adultes ont énormément de souvenirs liés à ces jardins familiaux. Les retirer, c’est comme arracher une partie de leur passé. C’est gommer une partie d’eux-mêmes. Wassim va donc décider de se révolter : avec des camarades, il va tenter de redonner vie à ce petit bout de terre, espérant ainsi dissuader le maire de ne pas tout massacrer. J’ai trouvé l’idée très poétique et actuelle. En effet, pour faire des bénéfices et par manque d’entretien, certains endroits sont parfois détruits par des communes. Rares sont les habitants qui s’y opposent et, bien souvent, on le constate lorsque cela a été fait, si bien que l’on doit se résigner… Alors imaginer un tel engagement est à la fois plaisant et motivant !



J’ai aimé le fait que Wassim ne soit pas l’archétype du premier de la classe. En effet, le jeune homme est plutôt du genre bagarreur et impulsif : il a le profil de celui que l’on renvoie du lycée parce qu’il a cogné un camarade… Il est ce que certains appelleraient hâtivement et de façon réductrice « une petite racaille vivant en pleine banlieue arabe » ! J’ai donc été ravie par ce héros qui sort des sentiers battus et qui, je l’espère, inspirera les jeunes lecteurs, tout en surprenant ceux qui ont tendance à juger les ados des bas-quartiers… Par ailleurs, j’ai vraiment apprécié les messages mis en avant par Juliette Keating : l’entraide, l’amitié, le partage, l’engagement pour une cause, le courage, la détermination, … Elle a su prouver que l’écologie n’est pas qu’un grand axe. C’est aussi une pluie de petits combats ! Une guerre quotidienne qui se fait de petite à grande échelle ! Protéger un jardin-potager collectif, c’est aider la nature et la planète.



« Espérance Résistance » est un ouvrage d’une centaine de pages qui a su me séduire. À la fois touchant, pertinent, intelligent et actuel, il pointe du doigt des problèmes dont toutes les tranches d’âge devraient se soucier. Il a également su me surprendre, notamment avec l’identité de la personne ayant saccagé les efforts de Wassim. Bref, une bonne découverte qui, je l’espère, provoquera une prise de conscience et donnera des idées aux lecteurs.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Espérance - Résistance

Wassim veut se battre pour sauvegarder les jardins partagés. S'ils sont aujourd'hui délaissés, il est néanmoins possible que les jeunes du quartier puissent les faire revivre.



À travers ce combat contre des investisseurs commerciaux, les adolescents devront d'abord convaincre leurs familles de les aider et pour cela écouter leur histoire.



Mais cela va aussi créer des tensions entre eux car certains préfèrent accepter d'être indemnisés pour cette perte que de se battre pour ce qui semble appartenir au passé.



Comment lutter pour la communauté ? Quelles valeurs défendre ?



J'ai aimé ce roman parce qu'il parle de l'engagement des jeunes au sein de la société et de la difficulté de mobiliser et de souder un groupe.



Un récit court et incisif qui évoque l'histoire et l'importance des jardins collectifs et le besoin d'une nouvelle interprétation et appropriation par ne nouvelle génération.



Les thèmes écologiques sont présents mais aussi celui de l'argumentation. Quand la violence ne permet pas de convaincre, il faut trouver les mots !



À lire et à écouter en téléchargeant la piste audio.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Espérance - Résistance

Le titre de ce roman « Espérance Résistance » est tout un programme !

Espérance c'est le nom de la cité où Wassim, quatorze ans, vit avec sa famille et ses copains. Au pied des immeubles, le long de la voie ferrée, il y a les jardins familiaux laissés en partie à l'abandon où seuls Bakary, un jeune malien, et le père d'Alice continuent à cultiver des légumes et des fleurs. Un promoteur et son 4x4 noir rôde à proximité des jardins, la mairie étant bien décidée à céder les terrains pour y construire un immeuble de bureaux et un fast-food...

Après avoir vu et entendu Greta Thunberg sur une video, Wassim se sent concerné et veut faire quelque chose contre la destruction des jardins, grands-parents, parents et enfants y on tous de beaux souvenirs dans ses « jardins ouvriers » devenus « jardins familiaux »... Avec ses copains Bouba, Mia, Alice, Lorenzo, Fatou, Saïd, Wassim va créer le groupe « Espérance Résistance » et mobiliser le quartier pour sauver les jardins. Quand les vieux deviennent fous, n'est ce pas aux jeunes d'être sages ?

Voilà un roman très court (96 pages) pour les Ados, facile à lire, sur un sujet d'actualité et qui met en scène des adolescents qui s'engagent contre la bétonisation de leur quartier. Idéal pour éveiller leur conscience.

La première moitié du roman lue par l'auteure est disponible gratuitement sur le site de l'éditeur, Thierry Magnard
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Espérance - Résistance

Je tiens à remercier « Masse Critique » de Babelio et les éditions Magnard Jeunesse. J’ai eu une grande chance d’avoir été choisie parmi celles et ceux qui recevraient un livre à critiquer dans les trente prochains jours. C’était une chouette expérience et j’espère la revivre encore maintes fois.



Le thème du livre est l’écologie. Je trouve que c’est une chouette idée d’avoir écrit sur ce sujet parce que ce ne sont pas des thèmes que l’on retrouve régulièrement. Quand j’ai fini ce livre très court, ça m’a donné envie d’aider plus la planète, de faire des gestes pour elle. Cette lecture m »a plu, même si je trouve qu’on n’arrive pas tout de suite à se plonger dans l’histoire, que ça prend du temps alors que le roman est court… J’ai eu un peu de mal aussi avec les personnages au tout début, mais ça allait encore. Sinon, je trouve que l’histoire était chouette, l’exemple des jardins qu’on abat était bien trouvé car ça arrive de plus en plus en ce moment.



Ce livre est quand même super ! Alors, si vous voulez de l’inspiration pour sauver la planète ou faire des petits gestes, lisez-le !
Lien : https://abracadapages.com/20..
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Espérance - Résistance

Wassim vit dans une cité, qui porte un jolie nom l'Espérance. Il découvre avec stupeur que les jardins ouvriers au pied de leurs tours vont être vendus pour construire des bureaux. Il décide de sauver ces morceaux de nature, mais comment faire ?



Un récit court comme le dit la collection Presto, que l'on peut aussi écouter. Un roman qui montre l'importance du dialogue, de l'inter générationnel, une lutte positive, une ode à la nature, simple et efficace.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Espérance - Résistance

Dans ce court ouvrage d'une centaine de pages nous rencontrons Wassim, une jeune garçon qui vit avec sa famille dans la cité de l'Espérance. Entouré de ses amis, il occupe ses journées à trainer avec eux et évidemment les cours au collège mais il tarde souvent à rentrer le soir car sa plus grande peur est l'annonce d'une mauvaise nouvelle au sujet de sa mère malade.

Dans un sursaut de conscience citoyenne Wassim va, à l'aide de ses amis et en alertant la cité, tenter de sauver le jardin ouvrier destiné à être détruit pour faire place à un fast-food et une tour de bureaux.

Les anciens se souviennent et les plus jeunes décident d'agir et de former une résistance.



Une belle histoire de révolte où ce sont les souvenirs des anciens qui remuent les plus jeunes, une injustice de plus dans une société mise à mal. J'ai trouvé ce récit touchant pour ce qui est de la transmission inter-générationnelle, vouloir sauver et sauvegarder ce petit bout de jardin représentant le passé de bien des habitants est du devoir de chacun. Je trouve dommage que l'auteur n'est pas développé davantage ces aspects rallongeant un peu le récit de quelques pages mais aussi de développer un peu plus la personnalité des personnages. Point de morale mais beaucoup d'engagement chez ces jeunes qui mettront tout en œuvre pour redonner un peu d'éclat à ce jardin abandonné.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Espérance - Résistance

Nous aimons bien les titres proposés sur la collection " Presto" de chez Magnard Jeunesse.



Des histoires courtes, mais fortes, accessibles à de petits lecteurs ados entre autres.







" Espérance Résistance" nous parle de la banlieue et de la cité.



Nous reviendrons sur l'idée très chouette des jardins familiaux, la campagne aux pieds des cités, la contribution communautaire faite à la culture de la terre.



L'aventure reviendra sur cette initiative.



Le projet semble avoir fait son temps à la cité " Espérance", à moitié en désuétude.







Certains habitants continuent d'y produire, de tuer le temps activement, d'apprécier la valeur d'un effort de grande patience qui porte des fruits.



Le père de notre héros, un grand ado, Wassim, travaille et sa mère est bien trop malade à présent pour entretenir sa parcelle.



D'autres laisseront aller aussi, sauf le voisin malien Le Hadj et le jeune adulte employé par une voisine, Bakary.







Wassim a grandi ici et il a grandi tout court, voici ce que tente de nous dire l'auteure Juliette Keating.



Tandis qu'il continue de s'accrocher à ses études, de faire le fou dans les rues avec ses copains Mia, Bouba, Alice et les autres, il est frappé progressivement par une prise de conscience.







La Municipalité projette de raser les jardins semi-abandonnés et d'y bâtir des bureaux, un établissement de restauration rapide.



Si ils avaient su.



Nous, grands lecteurs, nous nous interrogeons.



La décision serait-elle la même si les jardins avaient mieux été entretenus? La Municipalité ferait-elle fi d'un espace productif accordé aux habitants pour une ressource qui rapportera aux ressources de la ville?







C'est un pan de leur enfance qui s'en ira, un passage marquant d'une l'adolescence moins insouciante aussi.



La maturité les happera malgré eux, avec les soucis des adultes, avec les pressions diverses pour s'offrir un bout de soleil et de nouvelles décisions qui transformeront leur paysage urbain.



La narration nous offre un temps pour goûter à cette drôle de nostalgie, tout de même un peu amer ici.



Grandir ici, en cité, tue t-il l'optimisme des jeunes, se demande t-on?







L'auteure introduit, par le biais d'un cours scolaire sur l'écologie, la figure aujourd'hui emblématique de Greta Thunberg, militante écologique de 16 ans.



Une manière astucieuse de démontrer à sa petite bande de 14 ans que même à leur niveau ils peuvent influer sur leur monde et prendre de grandes décisions.



"...tu imagines les garçons lâcher leur ordi et se mettre au jardinage?...", dit le père de Wassim.



Toute la famille de Wassim semble se dégourdir et se décongeler à l'annonce du projet, chacune des générations y a eu ses souvenirs.



Que pourrait-on juger de plus profitable pour le quotidien de la cité, jardins et lieux de restaurations rapides créent du lien, chacun à leur façon.



Wassim se sentira investi d'une mission, malgré les indemnisations promises aux habitants: conserver les jardins familiaux en place.







Action, arguments, nous serons curieux de voir comment la petite bande serait capable de se faire entendre de la Municipalité dans un discours apaisé et sans dégradation exutoire d'une éventuelle frustration.



Nous sommes captés par l'intention et ne lâchons pas la lecture.



La cité portera t-elle bien son nom, " Espérance", avec une illustration d'actions significatives citoyennes?



À 14 ans déja, nos voix comptent pour bien faire, soutiendra Wassim.







Le récit est crédible, les ados lecteurs s'y reconnaitront, reconnaitront le discours des adultes et évidemment les adultes et les policiers vont s'en mêler.



C'est pas mal.
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Espérance - Résistance

Un chouette court roman de la collection Presto (la première partie du livre peut être écoutée, enregistrement par l'auteure), sur l'engagement en faveur de l'environnement et du patrimoine naturel - les jardins ouvriers - d'un quartier populaire. Wassim s'organise avec ses ami.e.s, qui tous mettent leurs talents au service de la défense de leur bout de nature à laquelle plein de souvenirs de la cité sont liés. Facile à lire, des protagonistes sympathiques qui doivent aussi s'interroger sur les limites de leur militantisme pour défendre une belle cause, inspirée de l'action de Greta Thunberg.
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Espérance - Résistance

Mon avis :



Un texte court, fort et engagé.



Les adolescents de ce récit découvrent la politique, les fausses pistes et les bons moyens de faire entendre leurs justes revendications.



Un texte d'actualité sur l'écologie.



Petit bémol sur la couverture de cette collection.
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Espérance - Résistance

J'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse organisée par Babelio. C’est ma première participation à la masse critique et j’avais à cœur de lire un livre qui pourrait plaire à mon ado. En faisant ma sélection c’est à lui que j’ai pensé, en choisissant des thèmes qui le séduirait.

J’ai donc reçu le livre Espérance-Résistance. Un livre assez court, 95 pages, et qui possède un QR-code sur sa couverture, donnant accès au livre audio. Pas à l’entièreté du roman, à la moitié seulement, mais quand on connait la passion pour la lecture de nos ados (je parle surtout du mien là, je l’avoue) ce lien est très intéressant.

Le roman aborde un thème d’actualité qui touche un grand nombre de jeune (et moins jeune) actuellement : l’écologie. C’est l’histoire de Wassim, un ado qui apprend que les jardins partagés en bas de sa cité vont disparaître au profit de bureaux et de fast food. A l’image de Greta Thunberg, il va convaincre ses amis, parents et voisins de le suivre dans la préservation de leurs souvenirs et de la nécessité de maintenir ce coin de verdure au pied de leur immeuble.

J’ai beaucoup aimé ce livre. J’en ai évidemment parlé avec mon fils et au-delà du thème, c’est le fait que le livre ne soit pas trop long qui lui plait. Il se lit facilement, les chapitres sont courts, le vocabulaire abordable et donc bien adapté pour les jeunes ados. Sur le site de l’éditeur, il est conseillé à partir de 10 ans, personnellement, je dirai plutôt 12/13.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Espérance - Résistance

Espérance c'est le nom de la cité dans laquelle vit Wassim. Quand il apprend que les jardins partagés vont être remplacés par un immeuble de bureaux et un fast-food, c'est d'abord l'enthousiasme qui l'emporte. Puis il parle avec ceux qui s'efforcent encore de tenir leur jardin. Il se souvient de sa mère qui y passait du temps, des jeux avec les autres enfants. Alors avec ses ami·es, il va tout tenter pour empêcher la disparition des jardins.
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