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Citation de Cricri124


Elle était émouvante dans sa beauté. Elle m’a fait de la peine, mais en découvrant sa peau blanche et sa chair pulpeuse à travers la déchirure du drap, j’ai été prise du désir de le lacérer plus cruellement encore et j’ai bondi vers elle pour l’arracher avec brutalité. J’étais saisie d’un tel élan frénétique que Mitsuko, intimidée, ne s’opposait pas à mes gestes. Nous nous contentions d’échanger des regards si intenses qu’ils paraissaient empreints de haine et nous ne nous quittions plus des yeux un seul instant. Finalement, un sourire s’est dessiné sur mes lèvres, un sourire victorieux, car j’avais obtenu gain de cause, mais aussi un sourire glacé et malveillant : j’ai lentement ôté ce qui enveloppait ses membres ; quand m’est enfin apparu son corps sculptural de vierge, mon sentiment de triomphe a cédé la place à l’émerveillement qui m’a fait pousser un cri :
— Ah ! je te hais ! Tu as un corps si beau. Je voudrais te tuer.
Tout en disant cela, d’une main je serrais son poignet qui tremblait et de l’autre j’approchais son visage de mes lèvres. Et je l’ai embrassée. Mitsuko s’est mise à hurler à son tour d’une voix surexcitée :
— Tue-moi, tue-moi ! Je veux être tuée par toi !
Et son souffle tiède effleurait mon visage. Des ruisseaux de larmes roulaient sur ses joues. Nous nous tenions enlacées, les bras de l’une autour de la taille de l’autre et nous buvions nos larmes.
Chapitre 6, p32
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