« Notre destin à tous dépend peut-être de sa capacité à maîtriser son pouvoir. J'en fais ma priorité. »
Ces derniers temps, je ne me sentais pas à ma place à la maison, ou au lycée, j'ai l'impression que c'est parce que c'est ici que je devais être. C''est ce que mon intuition me souffle, que ma place est pile à cet endroit, et nulle part ailleurs.
T'es venue me rejoindre au restaurant pour t'enfiler des sucettes à la cerise ?

– Nom d’un panda sans bambou ! lâchai-je en découvrant l’appartement sens dessus dessous de Shawn.
Il y avait eu un cambriolage, ce n’était pas possible. Mais un cambriolage dans une chambre d’hôtel étroitement surveillée ?
– Arrête avec cette expression, me reprit Esteban.
Ils avaient réussi à allonger Adam sur le canapé avec l’aide de Timéri.
– Pourquoi ?
– Les pandas, c’est mignon, expliqua mon meilleur ami. Tu ne peux pas en faire un juron.
– T’as déjà vu un panda sans bambou ? rétorquai-je.
– Non, bien sûr que non.
– CQFD.
– Comment ça CQFD ?
– Tu n’as jamais vu de panda sans bambou parce que quand ils sont en manque de bambou, ils se transforment en tueurs à gages et tuent tout ce qui leur tombe sous la main. Humais inclus.
Esteban écarquilla les yeux.
– Tu es machiavélique, dit-il. Tu viens de changer mon opinion sur les pandas à tout jamais. C’est terrible ça, Archie. Jusqu’à il y a deux secondes, les pandas étaient mignons à mes yeux.
– Les pandas avec bambou sont mignons, dis-je. Les pandas sans bambou sont des tueurs à gages.
– Non, je ne te crois pas.
– Mon expression prend tout son sens comme ça.
– Tu as inventé son histoire. Je demande une vérification par Wiki.
– Numéro 3 est aux abonnés absents. Je pense que dans les jours à venir tu n’auras affaire qu’à Numéro 2 et Numéro 4. D’ailleurs j’aimerais bien récupérer mon lance-flammes.
Des cris stridents déchirèrent l'air et me réveillèrent immédiatement. Je me levai en sursaut, empêtrée dans mon sac de couchage. Je m'en extirpai, atteignis l'entrée de la tente, attrapai la fermeture éclair et la tirai. Elle me resta dans la main mais s'ouvrit néanmoins. Les cris reprirent, plus forts, plus aigus. Je grimaçai sous le bruit.
Alex arriva en courant vers moi. Je réalisai que j'avais dormi avec mes baskets aux pieds, ce qui était finalement parfait.
- Ils... ils...
Il bégayait.
Formidable.
Le moment parfait pour bégayer selon Alex : au milieu de la nuit dans une forêt tellement dangereuse que même l'armée ne voulait pas s'y risquer.
La puissance que vous pourrez dégager, en tant que magiciens, est totalement liée à votre capacité de contrôle. Vous tirez votre force de votre environnement, mieux vous canalisez l’énergie autour de vous, plus puissants vous serez. Votre concentration sera un atout formidable, ainsi que votre capacité d’adaptation. Un grand magicien est un magicien capable d’utiliser sa magie en toutes circonstances, c’est pourquoi la semaine prochaine nous effectuerons des exercices pratiques, où nous mettrons à mal votre capacité de concentration.

— Je vais t’appeler Hermione Granger, dit-il.
— Impossible, tu as déjà décrété que nous étions des Moldus.
Gary portait son t-shirt Harry Potter préféré, c’était le symbole de Gryffondor, en rouge sur fond noir. Il était fan d’Harry Potter. Il avait effectué un séjour à Londres spécialement pour visiter le musée de la saga. Sa chambre ressemblait à un musée de Poudlard. J’adorais cette partie de lui qui assumait complètement sa passion. Gary était trop timide dans sa personnalité par bien des aspects. Il avait peur de trop montrer qu’il était homosexuel, comme si c’était une tare chez lui. Il avait peur d’être trop exubérant. Selon son humeur, il était tout ou rien : soit il se recroquevillait sur lui-même, soit il donnait le meilleur de lui-même.
— Si nous sommes des Moldus, repris-je, je ne peux pas être Hermione Granger.
— Peut-être que tu n’es pas une Moldu alors, peut-être que tu es une sang-mêlé, ce qui expliquerait ton côté Madame-je-sais-tout.
Je souris. Gary avait beau essayer de me vexer, il n’y arrivait jamais. J’étais plutôt patiente, sans compter que la vérité n’était pas du genre à me faire des nœuds au cerveau. Il avait raison, j’adorais apprendre, j’adorais retenir des informations tout à fait inutiles. Je ne voyais pas de mal avec ça. Je lui affichai mon plus beau sourire en retour.
Je suis en train de me lier à elle pour l’éternité au rythme crescendo de la musique qui s’emballe. Si je devais comparer cette sensation à une autre, je dirais qu’il s’agit presque de sexualité au sens spirituel du terme. Nous commençons doucement et accélérons progressivement le rythme jusqu’à déboucher sur une jouissance absolue dans laquelle nos vies, nos âmes et nos destins se mélangent pour l’éternité.
Les dons n'étaient pas une marchandise, mais disposer d'un nouveau membre dans sa famille capable de déplacer une rivière était clairement une preuve de puissance. Les familles des cartels négociaient pour obtenir les placements d'enfants dans leur foyer, simplement pour rehausser leur niveau au sein de leur faction.
- Bon tu ne sers à rien, dis-je. Soit tu contactes ton dieu et il a une meilleure solution à proposer, soit c'est la fin du voyage pour toi. Le spectacle était sympa, mais là, je suis fatiguée de ta présence. Tu vois, les gens et moi, on ne s'entend pas beaucoup. Tu as un peu perturbée ma méditation intérieure.