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3.21/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Eysins , le 18/10/1807
Mort(e) à : Genève , le 07/01/1876
Biographie :

Juste Olivier, né à Eysins le 18 octobre 1807 et mort le 7 janvier 1876 à Genève, est un écrivain, poète, romancier, journaliste et érudit vaudois.

Source : Wikipedia
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Bibliographie de Juste Olivier   (11)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Les mille petits ruisseaux qui se précipitent en riant du haut des montagnes vont tous se perdre dans le lac, leur commun réservoir et leur fin dernière. Plusieurs y courent très bien de leur propre élan; mais c'est en vain qu'ils s'y jettent ainsi bravement et tout droit: ils n'en ont pas plus de renommée. Leur océan prend toute la gloire à lui seul, il engloutit leur nom et leurs eaux, et le fleuve lui-même, fût-ce le Rhône impétueux, s'y endort comme un autre. Vaillant athlète, il en ressortira plus brillant et plus fort, lorsque le bain aura lavé ses membres noueux et ses larges épaules; mais, pendant qu'il s'y oublie un instant, on l'oublie; à plus forte raison, d'humbles rivières telles que les nôtres, qui ne peuvent se faire jour comme lui ni s'épandre au large, et sont plutôt dans la nécessité, sinon toujours dans l'inclination, de resserrer leur flot et de le contenir.
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Lorsque par le sommeil les cieux sont endormis ,
Un poète rêveur, animant les étoiles ,
Croit voir s’en échapper , couvertes de blancs voiles,
Sur l’aile de la brise et des airs murmurants,
Une beauté céleste aux regards enivrants,
Charmante illusion d’un cœur sensible et tendre !
Il l'appelle , il lui parle, il lui semble l’entendre
Répéter de ces mots connus du seul amour ;
Elle brille, il la voit belle comme un beau jour :
Sa chevelure noire , aux doux zéphirs livrée,
Voile de ses grands yeux la lumière azurée ;
Si son cou gracieux se penche mollement,
Comme pour s’appuyer sur un heureux amant,
D'une clarté divine un reflet semble encore
Environner son front que la pudeur colore.
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Nous avons besoin de nous connaitre , et pour cela de connaître ce qui nous entoure. Un peu captifs, si nous ignorons ou jugeons mal ce qui se passe au dehors, si nous n'avons jamais à nous comparer qu'à nous mêmes , nous risquons beaucoup. Le monde est plus grand que notre humble réduit. Nous ne pouvons point songer à n'en rien savoir . Ne pas sortir de soi, ne voir que soi, lorsqu'on est pourtant renfermé en d’étroites bornes; ou bien en sortir si complètement, comme le fait volontiers l'industrie, que l'étranger vous devient une seconde nature , ce sont deux voies également mauvaises. Il faut rester soi, et connaitre sa place dans l'ensemble ; ne pas vivre courbé contre terre, attaché à sa glèbe, mais lever quelquefois les yeux . Ainsi donc, un peu de contemplation dans l'esprit, un peu de rêverie dans le cœur, ne sont pas à toute rigueur inutiles ou dangereuses: c'est un élan, qui nous est naturel , dont nous avons besoin, et auquel il faut ouvrir une sage carrière, plutôt que de le comprimer .
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V

La nuit est lourde ; au ciel nul souffle ne distrait
De l'ombre du passé qui monte et m'apparaît,
Laissant, comme un brouillard au travers de ses voiles,
Scintiller des grands noms les lointaines étoiles.
Il en est trois surtout que mon regard poursuit.
Astres de flammes et d'or qui roulent dans la nuit,
Comblent l'immensité de leurs clartés profondes,
Des âges entassés font rayonner les ondes,
Et, joignant les reflets de leurs foyers sanglants.
Gigantesques signaux, éclairent deux mille ans.

O César, l'Helvétie a sa part dans ta gloire.
A son Léman gaulois commence ton histoire;
Ton épée écrivit, en larges flots de sang.
Sur nos rochers de glace et leurs plateaux de neige,
Comme aux marbres du Nil, que le désert assiège.
Ton nom, de bouche en bouche encor retentissant.

Mais les ombres du Nord ont recouvert l'Europe ; —
Dans ce brouillard épais qui partout l'enveloppe.
Quelle étoile se lève et grandit vers les cieux?
Le tonnerre qui roule autour de la montagne
Jette à nos longs échos le nom de Charlemagne,
Et tout s'éteint et meurt, sombre et silencieux.

Il faut marcher mille ans, fouler bien des décombres.
Pour rencontrer enfin le rival de ces ombres.
Avec son aigle ouvrant notre libre horizon.
Nos pères l'ont tous vu, nous connaissons la plaine
Où sa vaillante armée, encor républicaine.
Défila devant lui, devant Napoléon,

C'est donc toujours la France ou la Gaule ! C'est elle
Qui nous tient en son vol cachés sous sa grande aile,
Insectes emportés dans ses puissants efforts !
Qu'elle relève aux cieux sa tête triomphale,
Et nous disparaissons dans l'ombre impériale ;
Qu'elle tombe, à ses pieds nous aussi tombons morts.

Satellite oublié de la planète reine
Dont l'orbite puissante à grands bonds nous entraîne,
Joûrons-nous donc toujours ce rôle humiliant?
Ou peut-être (on le dit; moi-même dans mon âme
Souvent de cet espoir je sens brûler la flamme)
Monte-t-elle déjà l'aube d'un jour brillant?
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« Rien ne dure, disait Juste Olivier dans une lettre écrite vers la fin de sa vie, rien ne dure, et j'aurais fait mieux, que cela ne durerait pas davantage. Il y a de ma faute, mais aussi descelle d'un public indifférent et froid qui ne nous soutient pas. C'est une triste histoire que celle de notre cher pays. Il n'a aidé ni Viret ni Vinet, et quoique fort au-dessous d'eux, j'en sais quelque chose aussi, « Allons boire un verre, » c'est la fin finale et le résumé de tout ici.
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Il entremêlait ses leçons proprement didactiques de toutes sortes d’aperçus et de récits sur l’histoire et les choses de la vie, pour achever d’ouvrir cette intelligence naturellement vive et juste, à laquelle il ne voulait et ne pouvait donner que l’éveil. Rien ne plaisait tant à Rose que ces récits. Elle était alors tout yeux et tout oreilles afin de mieux comprendre et de mieux retenir.
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AMOUR SIMPLE ET PUR

Je l'aime ainsi parée
De tendresse et d'émoi,
Et j'ai l'âme enivrée
D'être assis près de toi,
Comme une douce haleine
Tu souffles sur ma peine ,
Et dans l'air qui sourit
L'Eden pour moi fleurit.

Je sens comme une larme
L'amour baigner mon cœur
Et tout , d'un même charme ,
S'unir à mon bonheur ;
Ce chêne où tu t'appuies ,
Cette onde, ces prairies ,
Ne sont-ils pas heureux ,
Heureux avec nous deux ?

Voici les bien aimées
De l'oiseau des buissons ,
Les fleurs qu'il a charmées
D'amour et de chansons.
Mais toi , blanche anémone ,
Mon chant et ma couronne ,
Mon amour et ma foi ,
Tout m'est venu de toi.

Le bonheur où me plonge
Un rayon de tes yeux
M'entraine dans un songe
Calme, délicieux.
En toi je sens ma vie
Transformée et ravie :
Moins immense et moins pur
Est l'Océan d'azur
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L'Europe unit ainsi toutes les formes , en les perfectionnant : et notre pays de montagnes et notre plateau sont le centre , le premier accord de cette vivante harmonie. J'ai voulu du moins toucher la corde où résonne cette note sublime, afin d'ajouter un son de plus à l'hymne de la patrie essayé par ma voix .
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Écrivez, lisez, chantez, d’après vous-même et non en imitant qui ni quoi que ce soit. Seulement rendez-vous bien compte de ce que vous avez à chanter, à lire ou à écrire, afin de l’exprimer le plus près possible, pour vous, de la vérité.
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On s’éparpille toujours un peu à la descente, qui vous pousse et vous entraîne, tantôt tout droit, tantôt à la dérive, selon ses caprices et ses tentations pour ceux qui peuvent s’y prêter.
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